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pétrole, eau, dollar et nucléaire

Article lié : Un flot de pétrole pour conquérir le pétrole

bert

  19/03/2008

Ce n’est peut être pas présentable comme données d’une équation, mais une grande part des causes de troubles au Moyen Orient se trouve dans ces termes, exception faite de la question palestinienne.

Depuis février 2008, l’Iran a ouvert une bourse d’échange de pétrole, gaz et autres dérivés pétrochimiques sur l’Ile de Kish, en zone franche.
http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Pepe_Escobar/Petrodollars_petroeuros_bourse_de_Kish_petrole_210208.htm

Cette bourse n’est pas destinée à “utiliser” l’euro comme monnaie de transaction mais le rial, et à court terme le rouble. Néanmoins, cela ne va pas dans le sens d’une bonne tenue et d’un retour du dollar. Seules les réticences bien compréhensibles de l’Arabie Saoudite vis à vis de son allié US empêche une unanimité des pays de la région sur l’opportunité de cette création.
La question du nucléaire iranien est sûrement pour partie liée à cette évolution de la commercialisation du pétrole, de même que celle de l’économie US et mondiale, et enfin de l’approvisionnement direct de l’armée US en combustible.

L’autre “combustible” très difficile à obtenir en Irak est l’eau, destinée aux GI cette fois-ci. Comme pour le carburant destiné aux véhicules, l’eau doit être importée en totalité de l’extérieur, et acheminée par camions ou voie aérienne, du fait de la menace sur les convois routiers. Outre la surconsommation de carburant qu’entraîne cet acheminement, il est évident que si l’Irak dispose de réserves importantes en eau pour la région, celles-ci ne sont pas utilisées par l’armée d’occupation.

Quelle durée de vie prévut pour le programme ∫

Article lié : La première attaque fondamentale contre le JSF avec l’évocation d’un “plan B”

Frédéric

  19/03/2008

Le rapport indique 20 ans de production, et comme les avions de combat actuel on une vie dépassant les 30 ans, on peut estimé que le F-35 sera en service au dela de 2050 sauf rupture technologique majeure rendant tout cela obsoléte.

1000 milliards : 50 ans : 2000 avions = ? :)

Guerre des Etoiles en 1980 ∫

Article lié : Rumsfeld et le COG, — par Andrew Cockburn

Frédéric

  18/03/2008

‘‘Au début des années 1980, ils connurent un développement important quand Ronald Reagan fut élu sur la base de son bouclier antimissile et surtout de la capacité de soutenir une guerre nucléaire à outrance pendant six mois.’’ ?

Si Reagan lancé bien l’IDS en 1983, il n’a pas, si je me rappelle bien, lancé de type de proposition lors des élections de 1980.

GAO-08-388. Lien manquant ∫

Article lié : Examen tranquille de la catastrophe JSF

Frédéric

  18/03/2008

Avez vous oublié un caractére pour le lien sur le rapport GAO-08-388 ?

Pour Izarn, un intelligence artificielle capable de livrer des combats autonomes n’est pas de mise pour cette décennie.

Et le pire dans tout ça∫

Article lié : La porte est fermée

Carl

  18/03/2008

“M. Strauss-Kahn a estimé que “la collectivité dans son ensemble était amenée à prendre en charge” le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, et qu’il ne s’agissait pas de “venir à la rescousse des actionnaires mais du système” financier lui-même.”

Tout de même, c’est curieux, annoncer ainsi à tous qu’il faudra mettre la main à la poche pour sauver un système qui démontre sa féroce bêtise - ou incapacité sans recours à comprendre son échec -.

L’étrange délire libéral est en train de s’achever en catastrophe sans précédent.

On ne peut pas échouer davantage.

Et cela devrait être “sauvé”? Par tous? Salariés, indépendants, prolétaires, chômeurs, cadres moyens, intérimaires, fonctionnaires, etc… ?

Une fenêtre de tir s’ouvre, au contraire, pour les pratiques économiques, les théories plus sages, l’éthique de la discussion, les discours ridiculisés à grands frais depuis vingt ans.

Ils (c’est-à-dire nous aussi, en fait…) ne pourront pas longtemps nier l’odeur du cadavre, vanter les ressources de l’agonisant, le “marché” meurt et ne se rend pas? Il meurt tout de même.

Une fenêtre de tir… mais toute petite.

En cas de véritable et planétaire effondrement, il n’est pas impossible de voir les continents mis à feu et à sang. Les haines sont là, les outils aussi. En ajoutant à cela l’humiliation suprême qu’est en passe de subir le libéralisme orgueilleux, le fantasme de puissance, le chaos sera peut être préféré à la honte.

Fallon tombe, Cheney voyage...

Article lié : Un article trop loin

Antoine

  18/03/2008

Cheney, qui dispose de liens étroits avec plusieurs dirigeants de la région, doit se rendre à Oman, en Arabie Saoudite, à Jérusalem, dans les territoires palestiniens et en Turquie lors de son déplacement de neuf jours.

“Je ne pense pas qu’il cherche autre chose qu’une discussion franche et complète sur la situation actuelle des marchés énergétiques mondiaux”, a indiqué un haut responsable du gouvernement.

C’est vrai ça, qu’est qu’il pourrait chercher d’autre ? Y a ka regarder la carte. Presque sûr qu’il fera un détour discret par Amman (Jordanie)...

Article lié :

FRANCIS

  18/03/2008

Article du journal l’oreient le jour


la fin du dollar
ça s’accélère

La chute du dollar relance le débat dans le Golfe sur l’indexation au billet vert

La poursuite de la chute du dollar accentue la pression sur les cinq monarchies pétrolières du Golfe dont les devises sont indexées au billet vert pour qu’elles réévaluent leur monnaie ou mettent fin à ce système de taux fixe, qui alimente une inflation galopante dans la région.
La nouvelle baisse probable aujourd’hui par la Fed (Banque centrale américaine) de son principal taux directeur, le taux au jour le jour, actuellement à 3 %, pour éviter une récession aux États-Unis ne fera qu’attiser ce débat et aggraver une situation intenable pour les économies du Golfe, qui font de plus en plus le grand écart.
« Je pense que ces pays ne peuvent pas continuer à ignorer la faiblesse de la devise américaine et les baisses continuelles des taux d’intérêt » de la Fed, a déclaré à l’AFP Ali al-Bader, ancien chef de Kuwait Investment Authority, fonds souverain de l’émirat.
« Ils devront soit lier leurs monnaies à un panier de devises (...), soit réévaluer graduellement leurs devises, faute de quoi le coût sera trop élevé » pour leurs économies, a-t-il poursuivi.
Des six monarchies pétrolières alliées des États-Unis formant le Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar), seul le Koweït a décroché en mai sa monnaie (le dinar koweïtien) du dollar, auquel elle était liée depuis janvier 2003, pour l’indexer sur un panier de devises.
Pour la Banque centrale koweïtienne, la baisse du dollar contribuait à accroître l’inflation. Depuis lors, le dinar s’est apprécié de 7,7 % par rapport au billet vert.
Mais selon les cinq autres membres du CCG, qui ont refusé d’imiter le Koweït, la fin de l’indexation au dollar ferait plus de mal que de bien à leurs économies.
L’indexation au dollar a permis de consolider la stabilité financière de ces pays tant que les économies des monarchies du Golfe et l’économie américaine étaient en phase.
Mais ce n’est plus le cas. Les États-Unis sont menacés par la récession, les pays du CCG risquent la surchauffe et l’inflation atteint des records historiques (14 % en rythme annuel au Qatar et plus de 10 % dans les Émirats, les deux pays les plus affectés, mais aussi 7 % en rythme annuel en janvier en Arabie).
En raison de ce système de taux de change fixe, l’Arabie, Bahreïn, les Émirats, Oman et le Qatar n’ont pas d’autre choix que de suivre la Fed, c’est-à-dire de baisser leurs taux d’intérêt, alors qu’elles devraient faire l’inverse.
Ce grand écart est apparu en septembre, lorsque la Fed a baissé son principal taux directeur d’un demi-point à 4,75 %.
La baisse de ce taux attendue aujourd’hui, la sixième en six mois, devrait donc avoir pour les pays du Golfe des effets très négatifs, en dépit de l’explosion des cours du brut, qui dépassent désormais les 111 dollars le baril.
Mais l’économiste koweïtien Amer al-Tamimi estime que la fin de l’indexation de leurs monnaies au dollar est pour les États du Golfe un choix « extrêmement difficile, compte tenu du fait qu’une majorité de leurs échanges se fait en dollars ».
Leurs exportations de pétrole et de gaz, qui représentent l’essentiel de leurs revenus, sont libellées en dollars, comme la plupart des investissements de leurs fonds souverains, estimés à quelque 1 500 milliards de dollars.
De plus, l’indexation au dollar a une très forte signification politique. Malgré la dégringolade du dollar, personne dans le Golfe ne songe d’ailleurs à fixer les cours du pétrole dans une autre devise, comme l’Iran et le Venezuela l’avaient proposé lors du sommet de l’OPEP en novembre à Ryad.
En outre, de nombreux économistes considèrent que la cause principale de l’inflation n’est pas la chute du dollar, mais l’afflux de liquidités résultant des cours record du brut. « Si nous voulons des prix du pétrole élevés, nous ne devons pas nous inquiéter à propos des prix (élevés) des tomates », a lancé la semaine dernière le directeur de la Banque commerciale du Koweït, Abdel Majid al-Chatti.

La peur comme moyen de gouvernement

Article lié : Ferrero, nous et la politique de la peur

Thierry Delforge

  18/03/2008

C’est un truisme. On se souviendra que pour initier la guerre froide, ou plutôt l’intensifier, un représentant de l’administration Truman avait déclaré que pour contrer le pacifisme et un désir de l’opinion publique d’une coexistence pacifique il fallait “faire peur”.
Aujourd’hui, il s’agit pour l’administration Bush de répandre cette peur. En Belgique, la vassalisation a fait que le gouvernement a réagi au quart de tour aux injonctions des services U.S. en instaurant l’”état d’urgence”. “Etat d’urgence” ?
Ce qui étonne, c’est l’efficacité du contrôle de l’opinion publique.
Mad. Onkelinx, alors Ministre de la Justice, proclama l’”état de guerre”.Et les organisations syndicales ont abandonné toute velléité de s’impliquer dans la manipulation dont tous leurs affiliés sont victimes, se réfugient dans le corporatisme et abandonnent aussi toute implication dans la politique internationale. Alors que, dans les années ‘80, ces organisations étaient parties prenantes des mobilisations massives contre la politique de la terreur et, en particulier la menace atomique et les agressions menées par le gouvernement des Etats-Unis.
Exception notable : la manifestation qui regroupa près de 100.000 personnes avant l’agression américaine en Irak. Il faudrait étudier la démobilisation qui suivit.

sur les ailes militaires belges

Article lié : Examen tranquille de la catastrophe JSF

Antoine

  18/03/2008

http://www.ailes-militaires-belges.be/news_1999-03.htm

Cet article nous apprend que la Belgique fait partie du programme JSF, avec comme concurrents moins coûteux, le Rafale, l’Eurofighter et la Saab Grippen.

Rien ne vaut un avion piloté, notamment pour l’interception de jets non connectés à la radio et dont le transpondeur est en panne…

Je parie pour le SAAB Grippen, c’est le moins cher,... le plus polyvalent.

Et…il vole.

Virtuelle

Article lié : La pensée paralysée

Flupke

  18/03/2008

Je puis comprendre que l’on s’insurge sur le terme
virtuel puisque derrière en découle pour des acteurs réels en chair et en os de graves difficultés .

Que la réalité de cette économie “folle” se retrouve
dans le coût de l’énergie et des augmentations assez
spectaculaires de certaines matières premières comme
le blé . Que l’on doit s’inquiéter de cette économie casino et de ses manifestations les plus visibles , délocalisations , valeur surfaite et sans rapport
avec des bilans , certainement faussés ... et tension salariale ( salariale ?) supérieure à 500
( Voir Peter Drucker in le Monde 2000)

  Je cite Guy Hermet
  “Va t’on reprocher leur pessimisme a ceux qui
s’efforcent de voir clair . Ce serait condamner la
lucidité . Je pense que les optimistes sont des naifs ou sont délibérément mensongers”
  in le Soir 7/1/08

Certains savent pourquoi ils font la danse du ventre!

Article lié : La danse du ventre sur la tête au-dessus d’un nid de volcans en éruption

FB

  18/03/2008

Ce qui s’est passé hier, tout de mème, en est une bonne illustration:
la banque JPMorgan (toujours elle depuis 1910!)achète B.Stearns pour 1% de sa valeur moyenne des derniers mois, soit 230 millions de dollars.Dans le paquet, il y a incidemment l’immeuble correspondant au siège social de B. Stearns. Valeur du bien estimée aujourd’hui: 1,2 milliards de dollars..
OK; il y a les dettes douteuses.. La Fed a donc “prètée” 30 milliards à JP Morgan pour le rachat de la miséreuse concurrente. Chic alors, JPMorgan n’est pas garant sur ce “prèt”!
A ce tarif, il doit ètre acceptable de faire la danse du ventre toute la nuit si nécéssaire, non?

En fait tout ça n’est pas très drole.
Francis met le doigt là ou ça fait mal; les heureux Elus- alias le Club- se sont certainement parfaitement organisés en prévision des événements, pratiquement quels qu’ils soient..
Il y a une faille; un Dick Cheney peut bien acheter une maison à Dubai et placer son argent en EU et extrème Orient, il oublie que sans base réelle cela ne lui sera d’aucun secours. Surtout dans un monde chaotique; quand 50 000 pakistanais déséspérés vont finir par prendre d’assaut “la rive d’en face” parce qu’ils n’auront plus rien à perdre, ou ira t-il? quand le “programme” aura débordé dans sa lancée (cf CCC de Carlyle)et qu’il sera coincé avec des équivalents “emprunts russes” en valeur euros ou yuans, invendables?..

Et puisqu’on parle du Club, Sarko s’était fait piéger en 2005 semble t-il au moment de cette “vague de révolte” qui avait tout les traits d’une manipulation barbouzarde..

Les dérapages, ça existe…

Surprenant

Article lié : La pensée paralysée

Flupke

  17/03/2008

Ce qui est surprenant c’est la mise en liquidation forcée de Carlyle capital europe . Cette société
n’est pas une entreprise anecdotique ... Ni bear Sterns par ailleurs .
Quant au taux de chomage évoqué par Frédéric on peut raisonnablement s’interroger sur les chiffres pour l’Europe .
L’economie virtuelle est une réalité il suffit de voir les rachats d’entreprises pour des montants
qui sont exhorbitants , ces rachats d’ailleurs
ne durent pas très longtemps , c’est manifestement un jeu , voir Albert Frère sur le JDD qui est un exemple anecdotique ...

Bush et nous : une course d'erreurs et les gagnants dans le peloton

Article lié : La danse du ventre sur la tête au-dessus d’un nid de volcans en éruption

Francis

  17/03/2008

Les mesures de l’administration Bush sont ciblées pour permettre aux “gros poissons” d’échapper aux différentes échéances. Les règles du marché ne sont faites que pour les gogos et autres idéologues ... c’est fascinant comme ça marche encore et toujours.

Les “mesures Bush et autres baisses d’impots” sont régulièrement programmées pour les lobbies et ceux qui savent et peuvent sauter dans les trains de la lobbycratie. Une bonne partie de celle ci achève son déménagement global dans les années qui viennent.

Il s’agit ainsi d’augmenter les revenus sur ces mouvements largement planifiés : vive les crises pour les plus forts. Quant aux croyants il reste la résurection dans une autre vie (les marchés étrangers : le vrai sens de la parabole).

Bientôt la baisse des taux de la FED, donc un dollar qui plonge pour tout ceux qui savent se positionner à la baisse : c’est prévisible au point d’être informatisé (avec des contrats d’options en couverture ... pour les “Soros” en embuscade).

Livre, Dollar etc. ces cycles sont long avec des fins tragiques. L’inopérabilité des théories prête à rire, pas dans leur tentative scientifique mais dans l’incroyable prétention des opérateurs et des idéologues.

“20:25 Le dollar s’écroule face à l’euro, à plus de 1,59 dollar pour un euro

20:14 Bush: Washington “maîtrise la situation”économique”

On dirait Sarkozy : Ah si cet hubris n’était plus dans l’ADN de l’UE !

Allez comptez les devises qui “montent” plus que l’euro.

Le grand clerc a parlé

Article lié : La porte est fermée

CdC

  17/03/2008

“M. Strauss-Kahn a estimé que “la collectivité dans son ensemble était amenée à prendre en charge” le coût de la lutte contre une faillite du système bancaire, et qu’il ne s’agissait pas de “venir à la rescousse des actionnaires mais du système” financier lui-même.”
C’est exactement cela, l’invention du socialisme pour les très très riches qui se font éponger leurs risques et leurs dettes par les pauvres et très pauvres.

Pour ceux qui s’imaginent que l’économie a un rapport quelconque avec la “réalité”, il manque deux données :
quid du déficit budgétaire étasunien? Il était de 60% le PNB avant l’entrée en Irak ,et avec les 3000 ou 7000 milliards du coût des deux occupations , où en sont-ils?
L’inflation a avoir avec la masse monétaire en circulation. Or la quantité M3 n’est plus publiée par la Frd depuis un an.

En toute rigueur, le gouvernement fédéral étasunien devrait être mis en faillite n’eût été la puissance militaire en nucléaire et autres joyeusetés US pour insolvabilité et escroqueraie de faussaire( émission de fausse monnaie)

.Cher Monsieur, le système n’est pas cantonné au monde anglo-saxon. Toutes les banques et donc les européennes se sont lancées avec délectation dans la spéculation, et le rapport n’est intéressant qu”‘en cas de risque pris important. Le monde financier réclamait et réclame une rentabilté à 15%, l’économie “réelle” croissait péniblement à 2-3%.
Une purge des titres toxiques devrait faire arriver à liquidation la majorité des banques, et pas seulement celles de deuxième ou troisième ordre.
et nous verrions des nationalisations en série.

Cette sortie-là, c’est une mort. Mort du Dieu profit qui finit par être autophage.
Ou encore, pour se survivre, le capitalisme (per capita) doit se muer en communisme , mettre en communles dégâts mais aussi le reste…...

Etat de sidération

Article lié : La porte est fermée

Andolenko

  17/03/2008

Un article qui souligne un point essentiel et assez rarement évoqué par les connaisseurs de la crise de 1929: c’est bien la Seconde Guerre Mondiale qui sortit les Etats-Unis du marasme et du chômage de masse de la crise des années 30, et non le New-Deal, qui se solda par un quasi échec. Un élément interessant est cet état de sidération qui semble saisir les pratiquant et professionnels de la finance étasunienne, les journalistes et commentateurs désignés “experts” par le système politico-médiatique. La décomposition du coeur financier des Etats-Unis, qui devrait s’accéler dans les mois qui viennent, va sans doute remettre en question le tropisme euro-atlantique du continent, vassalisation héritée de la fin d’une Seconde Guerre Mondiale pourtant gagnée par l’Union soviétique. Trop de certitudes artificielles, qui relevent, en effet, davantage d’une forme de foi savamment et régulièrement inculquée dans l’existence supposée d’une “puissance américaine”, trop peu d’esprit critique et trop d’esprit de système précisément sont à l’origine de la stupéfaction qui semble saisir certains à l’annonce de la faillite de la Bear Stearns. Que dira-t-on alors dans quelques mois alors que nous n’en sommes qu’aux prémisses ? Trop de certitude finit toujours par produire de la sidération.