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Tensions monétaires aussi.

Article lié : La tension des illusions perdues

didier reguig

  20/03/2009

La voie choisie par le gouvernement US et la FED pour traiter la crise a pour aspect principal une politique monétaire expansionniste (endettement public inouï, augmentation du bilan de la FED et finalement mercredi monétisation de la dette américaine) qui n’est pas sans risque pour l’ensemble du monde, même pour ceux qui ne sont pas de grands créditeurs en dollars. En effet celui ci ayant le statut de monnaie de réserve et d’échange qu’on lui connait, tout problème monétaire (gros ou petit) affecterait le monde entier.
Au delà du leadership actuel allemand sur ces questions, il faut garder en mémoire que ce type d’action leur est familier puisque la république de Weimar a connu la catastrophe monétaire que l’on sait, elle-même initiée par de telles pratiques. Quand on sait à quel point l’inconscient collectif allemand est marqué par ce souvenir et le désastre qu’il entraina quelques années plus tard, on devine à quel point il sera difficile voire impossible pour les américains de les amener sur ce terrain. Et ce d’autant plus que de telles pratiques existent désormais sur toutes les monnaies majeures du mondes autres que l’euro ($, £, CHF et yen).

NATO: Et maintenant, si les britanniques s'y mettent aussi.... Cela fait partie d'un exercice très à la mode appelé "remettre l'Amerique à sa place" d

Article lié : La bataille de sa vie

CMLFdA

  20/03/2009

U.K. Defense Chief Urges NATO Adaptation
By ANTONIE BOESSENKOOL
Published: 20 Mar 09:26 EDT (13:26 GMT)  Defense News

Afghanistan is the “greatest test” NATO has faced since the Cold War and will be typical of future conflicts, said U.K. Defence Minister John Hutton at the Center for Strategic and International Studies on March 19.

Therefore, the 60-year-old organization must adapt to tackle the more ambiguous, amorphous threats than it faced in the past.

“NATO has to change because the challenges it faces are changing,” Hutton said. “Insurgency in Afghanistan or a cyberattack on Eastern Europe require very different responses” than threats NATO nations faced during the Cold War, Hutton said.

“Today we face a new set of challenges. NATO today must justify itself again to a new generation who has known nothing but peace and a united Europe, but who do recognize, I think, that our values and freedoms are once again under attack” Hutton said.

“Threats at this time do not come exclusively from enemies in hostile countries that challenge our borders, but instead often originate in hostile ideology that today respects no frontiers and harbors no moral compulsion.”

The United States has done well at putting new theories about the changing nature of warfare into practice, but NATO’s needed transformation might be a challenge for the United States, Hutton said.

“A new NATO depends on Europe having an equal say” in NATO’s future, he said. “The truth, I suspect, has been for much of NATO’s 60-year existence, that America has liked to lead, just as much as Europeans have liked to be led.”

More coordination between NATO and other organizations such as the United Nations, the European Union and the World Bank is needed. So is more consensus among NATO members on discretionary missions that aren’t direct attacks against members. During the Cold War, consensus was strong within NATO of its mission, and the alliance needs to build that strong consensus again, Hutton said.

“In my view, NATO does not need to choose between Article 5 [which states that an attack on any NATO member is an attack on all members], between counterinsurgency operations in Afghanistan and cyber warfare,” Hutton said. “Its priorities can and should be Article 5 and Afghanistan and cyber warfare.”

The lack of consensus about NATO’s aims is already hurting the alliance, he said.

“The NATO Response Force, for example, designed and intended to bridge the gap between Article 5 [and] crisis response … has been hamstrung by this total lack of any consensus about its real role,” Hutton said. “As a result, NATO today lacks a rapid reaction force. And for the strongest, most effective military alliance in history, that represents an extraordinary failure.”

Also, more cooperation between NATO member nations and non-NATO allies is needed, he said.

“It’s right that we listen to respective views of our allies who live off NATO’s geographic periphery. They are also on the periphery of potential instability,” Hutton said.

Hutton also answered questions about several other defense issues after his speech, such as NATO’s relationship with Russia and Asia’s growing global economic influence.

Though Russia’s attacks against Georgia last year and its cutting off gas supplies through Ukraine raised “serious issues” NATO needs to address, a positive relationship between Russia and NATO is possible, Hutton said.

“NATO is a defensive alliance. It doesn’t pose a risk to Russia or anyone else,” he said. “It’s for NATO to decide who its members should be, and no one else.”

He added “It’s perfectly possible to have good, strong, positive relations with Russia. We want that. It’s always been our ambition to have that.”

On Asia, Hutton said, “We all have a variety of defense and security alliances involving Asia and Pacific countries. I think they complement overall the policy and direction of where NATO is going,” Hutton said. “I don’t think there’s anything fundamental that’s shifted in the economic balance of trade that we’ve seen in the last 20 years that we can’t rise to when it comes to security challenges and operations.”

Hutton declined to give specifics on acquisition decisions facing NATO, such as whether NATO members will consider canceling orders for the A400M military transport plane given the long delays in that program. He said it was too early to comment on that program.

On the same day of Hutton’s appearance at CSIS, Germany said it may consider canceling orders for the aircraft.

The time is ripe for change within NATO, Hutton said.

“We need to build an alliance for change within NATO,” Hutton said. “Your new administration here in the United States I think has the leverage and the vision to do this. There is an appetite out there for greater efficiency, greater effectiveness and real change.”

Afghanistan “is a conflict that we must win, not just because the future of NATO depends upon it,” Hutton said, “but because the security of every NATO member and all of our [International Security Assistance Force] allies is inextricably ]linked] to it. It is a war that will typify the very nature of future conflicts for this generation and the next.”

En réponse à la question de DeDef du 18 mars 2009....

Article lié : La bataille de sa vie

CMLFdA

  20/03/2009

Ceci est une question vraiment complexe, et je n’ai certainement pas de réponse toute faite. Mais je vais tenter de faire une liste de faits et de considerations… en reflechissant bien, il se pourrait que la decision de la France de rejoindre le commandement integré de l’OTAN soit après tout dans la logique “Gaulliste” de souveraineté, de puissance et d’influence de la France dans le monde. Reste à savoir si la France de Sarkozy, en plein tourbillon de crise systemique globale, sera capable de bien jouer la partie d’échecs qui va suivre…. Etre dans le commandement de l’Otan ou ne pas y être a peut-être au fond moins d’importance qu’on ne le dit. La vrai question est “comment y être” et “que faire à côté de l’OTAN”.

Considerations en vrac:

1. Sarkozy n’a aucune vision strategique; il n’a jamais lu les Mémoires de guerre du Général; il n’a jamais étudié la géopolitique et les relations internationales; il éprouve un amour béat de midinette pour les Etats Unis et pour le système économique anglo-saxon; il a été “introduit” à ce pays grâce à sa belle-mère Christine de Ganay et son second mari Franck Wisner Jr (CIA); il aime les USA en reaction à son aversion pour la France, où il ne s’est jamais senti intégré et accepté par la grande bourgeoisie parisienne…. on pourrait continuer la psychologie du bar Commerce, mais je crois qu’on a tous compris que Sarkozy est ambivalent par rapport à la France ...

2. Cependant, Sarkozy est un homme de pouvoir et le sort (mais aussi sa volonté “d’arriver”) l’ont porté à être élu president de ce pays. Sa réussite personnelle dépend en grande partie de la réussite et du rayonnement de la France dans le monde… cela explique en partie qu’il se laisse parfois entrainer dans des postures “gaullistes postmodernes”, qu’il engueule les USA au Congrès comme personne n’oserait le faire, qu’il sauve Alstom, qu’il parle de changer le capitalisme anglo-saxon, etc.

3. Sarkozy est aussi un “flic”, et un chien de chasse avec un flair extraordinaire. Il flaire les vides de pouvoir, il sait instinctivement quand les autres sont faibles et quand attaquer ... les USA sont faibles en ce moment. Il a foncé et pris leur place pendant la presidence de l’Europe, pendant le conflit en Georgie, et au debut de la crise economique/financière, il a retabli les relations avec la Syrie, il a voulu l’Union de la Mediterrannée, il s’est opposé à la BMDE. Il s’est positionné sur l’echiquier mondial, et il se positionne maintenant dans l’OTAN tout en clamant haut et fort qu’il faut integrer la Russie dans l’architecture de defense europeenne, et qu’il faut construire la defense europeenne…

4. Bien sûr, il ne suffit pas de crier sur les toits qu’il faut faire la defense europeenne pour qu’elle se fasse… mais reintegrer le commandement OTAN a au moins l’avantage de priver les autres pays europeens (soumis aux USA et contents de l’être car cela leur permet d’économiser, ou parce qu’ils ont perdu la guerre et sont occupés par les USA) de leur argument principal contre la defense europeenne proposée par la France: les Français veulent detruire l’Alliance Atlantique pour imposer une defense EU dominée par eux…

5. Sarkozy n’est pas le premier president français à avoir tenté de reintegrer l’OTAN: Mitterrand avait tenté un rapprochement auprès de Bush Senior (bien que cela soit démenti par Dumas,  c’est cependant bien vrai!), Chirac avait tenté d’echanger la reintegration de la France au Commandement Intégré contre le poste de commandement Sud de Naples/Mediterrannée - impossible à accepter pour les americains car un français aurait ainsi été en charge de la flotte US…

6. La France est l’un des plus gros contributeurs en termes financiers et participe aux principales Op Mil de l’OTAN, ses soldats sont peut-être sous commandement français mais de facto, elle participe à des Ops plannifiées et dirigées par des anglo-saxons… cf Afghanistan…. Là, en plus, elle se retrouve prise dans une situation ambigue entre ISAF (OTAN) et l’Op americaine Enduring Freedom, sans pouvoir rien dire officiellement. Elle subit, comme on l’a vu cet été au cours de l’embuscade qui a tué nos soldats….

7. La DGA, que je fréquente beaucoup pour des raisons professionnelles, m’a souvent dit “off the record” que la reintegration du Commandement ne changerait strictement rien pour la France. On peut arguer que cela a tout de même son importance en termes d’image et de symbôle, que le signal envoyé au monde est la fin de l’exception française et de l’influence de la France. peut-être… Mais dans les faits, cela n’empêchera en rien la France de continuer à briller dans le monde si elle le veut. Cela ne changera rien à sa politique Arabe si elle veut continuer à avoir une politique Arabe…. Elle pourra continuer à être le pont entre Est et Ouest et entre Nord et Sud. D’ailleurs, dans les faits, Sarkozy n’a-t-il pas aidé la Russie et demandé à ce qu’elle soit inclue dans les futurs plans de defense europeenne? N’a-t-il pas joué un rôle dans la crise georgienne? etc…

8. Je crois qu’il faut vraiment reflechir et se poser la question suivante: dans les circonstances actuelles, qu’aurait fait le General de Gaulle? Pas facile de repondre… Il aurait fait ce qui était bon, tactiquement et strategiquement, pour l’influence de la France dans le monde en plein remodelage…. Est-ce vraiment si sage de se figer sur des positions de 1966 et de ne pas être proactif dans un monde en pleine crise? De Gaulle a obtenu à l’époque ce qu’il voulait: la force de frappe et l’evacuation des troupes US du sol français. Cela, personne ne nous l’enlevera jamais!
Désormais, dans la mesure où  l’on décide de rester dans l’Alliance ET de combattre dans des Opex de l’OTAN, alors on a tout interet à faire partie du military planning, non?

9. Sarkozy semble avoir obtenu Norfolk (planning du futur de l’Alliance) et le commandement de Lisbonne (NATO Response Force-NRF)... pas mal, mais cela a au fond bien peu d’importance s’il n’y a pas une politique nationale forte derrière, et une vision strategique.

10. Le test ultime de cette affaire sera dans les efforts de la France (et son succes) à changer la methode des Americains en Afghanistan, à changer l’approche à ce grand “bordel” qu’est l’intervention occidental en Afghanistan… Un autre test sera le progrès de la defense europeenne (commandement integré, nombre de bataillons, acquisition de materiel d’armement europeen, renforcement de l’industrie de la defense europeenne et “préference europeenne”, et renforcement de l’Agence Europeenne de la Defense, etc.)... les autres pays de la LoI (Italie, UK, Espagne, Suède, Allemagne) n’auront plus d’excuse pour ralentir le processus et s’y opposer - comme ils l’ont fait lorsque l’Union de l’Europe Occidentale et le Traité de Lisbonne ont été étouffés et enterrés dans la seconde partie des années 90.

11. Alors, la France a-t-elle “cédé”? S’est-elle alignée pour toujours sur les Etats Unis? Ce n’est sûrement pas la reintegration dans l’OTAN qui peut nous donner la réponse ou quelque indication que ce soit… Mais plutôt, ce sont son attitude et sa politique dans les 10 prochaines années. Ce sont les sommes d’argent qu’elle investira dans les etudes amont “aviation de combat” et la R&D de la defense, et le nombre de rafales et de missiles qu’elle reussira à exporter, et le nombres d’alliances militaires qu’elle reussira à sigler.
Et peu importe si Sarkozy, par ce geste, voudrait couler l’esprit Gaulliste et voudrait la “rupture” pour ce pays qu’il aime et deteste à la fois (n’oublions pas que son grand père maternel, bien qu’étranger juif de Thessalonique, était profondement Gaulliste…), ou s’il pensait faire une faveur aux USA, ou bien faire un geste de “fayot” envers les USA…. Sarkozy n’ayant pas de vision strategique mais seulement de l’instinct pourrait bien, sans le vouloir, maintenir la puissance de la France et faire ce qui est dans son interet à long terme: si l’architecture de defense europeenne et la donne des relations internationales sont remodelées par la crise actuelle, si l’on a un changement de paradigme et d’ordre mondial, alors la France doit y participer pleinement et être partout pour vraiment peser.

12. Attention, je ne dis pas que tout cela finira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais la France restera ce qu’elle a toujours été... avec des moments de faiblesse, certes, mais toujours fièrement independante et souveraine. Et comme dit Sieur Grasset, parfois des scélérats sont portés par l’histoire a faire de grandes choses sans mieme s’en rendre compte… Ce dont je suis sûre, c’est que la reintegration dans l’OTAN n’empêchera jamais la France de continuer son bluff international et d’aller cahin-caha sur son chemin de grande nation universaliste. Il se peut que Sarkozy (et peut-être Merkel aussi…) rêve d’un grand espace euro-atlantique avec une monnaie commune (l’euro-dollar?), mais je ne crois pas que cela pourra se faire.

13. En conclusion, les echos qui me sont arrivés du clan anglo-saxon (des specialistes) sont assez comiques: ils craignent tous l’arrivée officielle de la France dans les structures Otaniennes, et ils disent qu’il va être très dur de devoir les affronter jour après jour, et de les contenir…. Si je voulais être optimiste, je dirais que la France pourrait même contribuer à la destruction ou à la transformation radicale de l’OTAN, qui n’a plus de raison d’être en fait depuis 1991…. L’avenir parlera. L’histoire se fera, en depit de nos inquietudes gaullistes.

Un scandale pour cacher un évènement historique

Article lié : Contre-pied de crise

Bilbo

  20/03/2009

Le scandale des primes AIG occupe le devant de la scène et semble occulter l’aspect historique de la décision prise par la Fed ce mercredi : elle devient acheteuse des bons du trésor américains à hauteur de 300 milliards de dollars.

C’est la crédibilité du dollar et donc des USA qui vient d’en prendre un sacré coup au niveau mondial. Les marchés boursiers ne s’y sont pas trompés puisque l’or prit plus de 8% dans l’heure qui suivit et l’euro prit plus de 5% face au dollar.
Mais le plus important est au niveau géopolitique : c’est presque un casus-belli pour tous les pays détenteurs de bons du trésor et en particulier pour la Chine dont le premier ministre rappelait très fermement la semaine dernière encore l’attente d’une politique monétaire étasunienne responsable.

Pour finir je ne résiste pas à remettre le commentaire de Paul Jorion sur cette décision historique :

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Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme
Publié par Paul Jorion dans Economie, Histoire, Monde financier, Monnaie

  Ce texte est un « article presslib’ » (*)

La date d’aujourd’hui, le 18 mars 2009, sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.

Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !

Le dollar cessa de valoir de l’or quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed d’imprimer autant de dollars qu’elle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de l’arrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui n’a pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !

Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans l’Asia Times d’aujourd’hui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que l’on ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que l’on sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !

Ah oui, j’oubliais : la bourse de New York, considérant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, a clôturé en hausse.

Source : http://www.pauljorion.com/blog/

Revolution financiere ou technologique

Article lié : Le populisme danse sur le pont du Titanic

jean pierre SIMON

  20/03/2009

Tout ce qui se passe ne serait que les epiphenomenes d’une revolution beaucoup profonde qui est celle de l’avenement des nouvelles technologies . L’information instantanné a tout endroit de le planete . Les Humains qui s’interconnectent commes les neurones au sein du cerveau ;

On voit les nouvelles defiler mais inconsciemment on fait le tri entre ce qui est serieux et ce qui ne l’est pas .

Donc pas de panique , c’est comme si un oisillon commencait a paniquer quand la coquille qui le protege commence a se fendre .

J’ai repere un nouveau site qui parait interessant :

http://www.newropeans-magazine.org/

tout serait deja decidé

Article lié : Contre-pied de crise

jean pierre SIMON

  20/03/2009

Crise de quel Système, au fait?

Article lié : Contre-pied de crise

Franck du Faubourg

  20/03/2009

Tout d’abord, un avis “pesé” de Paul Jorion:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2372
Ensuite, un papier d’Ivashov- via Voltairenet.org- qui a le mérite de dresser une identification probable des “patrons du système”
..et des événements qui ont marqué cette dernière décennie:
http://www.voltairenet.org/article159301.html
Synthèse absolument fondamentale, à mon sens..

Retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN

Article lié : La bataille de sa vie

Dedef

  20/03/2009

J’ai trouvé un article à ce sujet. A lire pour apprecier l’enthousiasme des britanniques.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/from_our_own_correspondent/7942086.stm

LEUR CRISE,VIVE BERNIE?LIBEREZ LE,A LA RUE SANS ARGENT

Article lié : Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

georges dubuis

  20/03/2009

Ce monde serieux et responsable me fait de plus en plus rire ,plus il s’eclate plus je m’eclate quand on assiste a cet apocalypse(revelation) du conformisme je suis rassure, tant de diplome et d’etudes pour en arriver la.ISRAEL a le prix d’excellence comme d’habitude;LE PLUS FORT % DE DIPLOMES UNIVERSITAIRES AU MONDE(decidement arme jusqu’au cerveau).
De quel connaissance s’agit il? Surement des CON(OMP)TES d’ANDERSEN,de la psychologie de l’usure (le temps c’est de l’argent)ou du sexe des anges que d’ignorance savantes une vraie cabale.IL est beau de voire tout se beau monde se dechirer.Encore merci Mr Grasset ET LES CONTRIBUTEURS de nous dissecter ce monstrueux panier de crabes,une petite histoire pour finir"des gens gemissaient ecrase par une armoire et dans celle ci il y avait des livres et que disait ces livres la raison de l’armoire est toujours la meilleure”

On peut quand meme se demader

Article lié : Le populisme danse sur le pont du Titanic

jean pierre SIMON

  19/03/2009

Pourquoi avant de donner xxx milliards a AIG le gouvernement US n’a pas posé ses conditions : entre autres pas de primes

On peut ensuite remarquer que finalement il y la meme deresponsabislisation dans le systeme capitaliste , qu’il y avait dans le systeme Communiste

J’ai vu passer aujourd’hui l’info que la FED allait racheter pour 300 milliards de bons du tresor : je comprends pas bien le rationnel , mais bon ...

Un coup de plus à des "Special relationships" US-UK ?

Article lié : Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

Francis Lambert

  18/03/2009

” La récente révélation des 165 millions de dollars de bonus aux responsables de
la filiale financière londonienne de l’assureur, à l’origine de l’énorme perte de la société,
a provoqué un tollé aux Etats-Unis. ” (lefigaro.fr)

La liquidation d’AIG comme la crise diminuent sinon suprimen des liens financiers importants avec la City. Reste la régulation ?
” The United States is the largest source of Foreign Direct Investment to the UK economy, likewise the United Kingdom is the largest single investor in the U.S. economy.[28] British trade and capital have been important components of the American economy since its colonial inception. ” http://en.wikipedia.org/wiki/Special_relationship

( NB la relation USA-UK a été “difficile” de la guerre d’indépendance jusqu’au coup de tonnerre de la capitulation de la France en 1940 qui amène Churchill à transférer “l’Entente cordiale” de la Manche vers l’Atlantique ).

Bush a sauvé les plus grandes banques européennes du crash des CDS dès le 21 oct 2008

Article lié : Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

Francis Lambert

  18/03/2009

Figaro 2009/03/16 Le renflouement d’AIG a permis de dédommager les banques européennes, TD

L’argent public qu’AIG a reçu pour son sauvetage a surtout profité aux banques européennes. L’assureur a en effet annoncé dimanche que plusieurs banques du Vieux Continent ont bénéficié indirectement de son renflouement par l’Etat fédéral américain. Plus de 90 milliards de dollars ont ainsi été versés entre septembre et décembre pour dénouer les positions souscrites par sa filiale financière auprès de banques telles que Société générale, Calyon (Crédit agricole), BNP Paribas, Goldman Sachs, Deutsche Bank et Barclays, entre autres.
Dans les détails, entre septembre et décembre, la, Société Générale a perçu 11,9 milliards et Deutsche Bank, 11,8 milliards. D’ailleurs, dans un communiqué, Société générale indique avoir «agi conformément à ses accords de contrepartie avec AIG».
Parmi les autres grands bénéficiaires des fonds publics, on retrouve la britannique Barclays (7 milliards), la suisse UBS (5 milliards), BNP Paribas (4,9 milliards de dollars) et Calyon, la banque d’investissements du Crédit Agricole (2,3 milliards).
Les banques d’affaires américaines Goldman Sachs et Merrill Lynch ne sont cependant pas en reste puisqu’elles ont reçu respectivement 12,9 milliards et 6,8 milliards de dollars.

Extraits de Paul Jorion,  http://www.pauljorion.com/blog/?p=2307

AIG a donc révélé la liste des bénéficiaires des 85 milliards de dollars que le gouvernement américain lui avait alloués pour régler les sommes qu’elle devait à ceux qui avaient acheté auprès d’elle des Credit-Default Swaps (CDS).
On s’était demandé à l’époque pourquoi l’effondrement de la finance que les CDS devait générer le 21 octobre dernier n’avait pas eu lieu. L’explication, on la connaît maintenant : les sommes dues furent versées à ceux à qui on les devait et c’est l’argent du contribuable américain qui fut utilisé
ce petit monde (NB le “système”) constitué d’une part de banquiers responsables de la catastrophe et d’autre part de gouvernants qui s’efforcent en ce moment de l’endiguer : ce sont les mêmes ... Et pour ces dirigeants, la situation actuelle est désastreuse, non pas simplement parce qu’ils se révèlent aussi incapables dans leur nouvelle fonction que dans l’ancienne mais parce que les nouvelles qui n’arrêtent pas de tomber soulignent toujours plus cruellement la nature perverse du système qu’ils essaient de sauver.

Lire aussi : Un assureur bien tranquille http://www.pauljorion.com/blog/?p=2318

Qui souhaitait vraiment le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN ?

Article lié : La bataille de sa vie

Dedef

  18/03/2009

Mais y a t il quelqu’un qui souhaitait vraiment le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN ? si oui QUI ?

Je n’ai pas trouvé un article qui en parle favorablement.

L’ego de NS doit souffrir. Quand à ses objectifs et raisons dans cette affaire, aucune idée.

Si quelqu’un en sait un peu plus, merci d’avance.

Les commentaires de la Chronique Agora, conseillers en investissements

Article lié : Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

CMLFdA

  18/03/2009

QUAND LE BOOKMAKER PART AVEC LA MISE DE CEUX QUI N’ONT PAS PARIE

** L’affaire des bonus que se sont attribués les hauts dirigeants d’AIG n’a pas fini de faire couler de l’encre (mélangée aux acides les plus corrosifs). Aucun chroniqueur ne trouve de mots assez durs pour condamner les “récompenses” contractuelles allouées aux fossoyeurs de l’assureur, lesquelles devraient théoriquement être réglées rubis sur l’ongle par le contribuable.

Le président des Etats-Unis monte à son tour au créneau et demande à Edward Liddy—le nouveau CEO d’AIG qui sera entendu mercredi devant une sous-commission de la Chambre des représentants—de renoncer aux émoluments récemment négociées avec Timothy Geithner. La prime de départ était en effet de 450 millions de dollars ; elle a ensuite été divisée par trois, en espérant peut-être que ce “sacrifice” consenti par les 400 bénéficiaires rende l’opération plus acceptable.

Elle ne l’est apparemment pas aux yeux d’un sénateur républicain du nom de Charles Grassley qui leur propose l’alternative suivante : “démissionner ou se suicider”. Le suicide se pratique au Japon lorsque le déshonneur est immense, a-t-il précisé dans une autre partie de l’interview qu’il a accordée à WMT, une station de radio de Cedar Rapids dans l’Iowa, l’état dont il est le représentant au Congrès.

Cela peut vous apparaître un peu radical… mais peut-être pas autant que cela. Attendez de connaître la suite : vous constaterez que même Madoff n’aurait pas osé aller aussi loin dans le dynamitage de l’entreprise AIG. La pyramide de Ponzi n’est que la version 1.0 d’un inexorable désastre financier, lequel en était au stade 5.2 chez l’assureur.

** Ce que vous savez—et que nous supposions sans pouvoir l’écrire—du dossier AIG et des effroyables erreurs commises ces dernières années n’était que parcellaire. De nombreuses zones d’ombre du dossier commencent seulement à s’éclairer, les contours de certaines opérations demeurent flous, mais nous commençons à deviner le fin mot de l’histoire.

Dans les révélations publiées ce week-end—avec la liste des noms des banques partenaires—, il apparaît qu’une bonne partie de l’aide publique a été utilisée pour “satisfaire des obligations envers des contreparties financières liées à des opérations de prêt d’obligations”.

Hem ! Rien que de très anodin en apparence. Cependant, cette phrase laconique expliquerait une perte de plus de 50 milliards de dollars qui n’a apparemment rien à voir avec une activité classique d’assureur de crédit qui aurait pris de plein fouet une vague de demandes de versement des garanties associées aux CDS avec l’éclatement de la bulle des subprime.

Ce n’était certes pas le coeur de métier d’AIG ; l’affaire aurait pu en rester au stade d’une diversification qui aurait très, très mal tourné mais nous découvrons maintenant qu’en plus d’une totale—et impardonnable—mésestimation du risque encouru, AIG aurait de surcroît endossé la veste de bookmaker sur le marché obligataire. L’assureur aurait en effet mis en oeuvre des stratégies d’emprunts de titres ainsi que de ventes à découvert d’énormes lignes obligataires.

Le but théorique pouvait être de couvrir les CDS en shortant les emprunts sous-jacents. Cependant, dans la plupart des cas, les fameux CDS avaient été achetés par de purs spéculateurs misant—à juste raison—sur l’effondrement de la bulle du crédit. L’assureur n’avait tout simplement aucune position identifiable en sous-jacent (comme un emprunt General Motors ou Citigroup) à protéger.

L’acheteur du CDS (ou autre contrat de couverture) ne risquait au fond que la prime payée, ce qui, dans le climat de confiance excessive de 2004 à 2007, devenait dérisoire. Jusqu’à ce que le temps se gâte ! Sentant le vent tourner, AIG ne s’est pas contenté de provisionner les pertes potentielles. Les dirigeants se sont aussi mis en tête de les neutraliser par le biais de prises de position hautement spéculatives—à la baisse—sur les marchés obligataires.

Vous connaissez l’aphorisme “ça marche sur le papier, ça ne fonctionnera jamais en pratique”. Eh bien, AIG s’est payé le luxe de constater qu’il n’y a guère d’exception à cette règle. Pour protéger des milliards d’encours de CDS adossés à... rien, les traders de la filiale londonienne ont vendu des tombereaux de lignes d’obligations empruntées—c’est là le clou du spectacle—à ceux-là même auxquels ils devaient verser la prime des CDS !

Contrairement aux attentes des fins stratèges d’AIG, la plupart des lignes shortées n’ont pas perdu de valeur. Elles se sont au contraire envolées l’automne dernier en plein cyclone boursier… comme de simples bons du Trésor bénéficiant d’un phénomène de fuite vers la qualité !

Ils ont fichtrement mal choisi leurs cibles car il existe un grand nombre d’émissions obligataires qui se portent très mal. Encore faut-il qu’il y ait une liquidité suffisante pour pouvoir les vendre et les racheter. Et lorsque l’on pèse 50 milliards de dollars, il devient difficile de trouver une contrepartie suffisante… sauf sur les bons du Trésor !

** Parmi les produits obligataires qui se portent de plus en plus mal, il y a les émissions adossées aux cartes de crédit. Les annonces de retard de paiements se multiplient, et pas seulement chez American Express.

Le numéro un américain constate que le taux de défauts sur les cartes de crédit est au plus haut depuis 20 ans avec à une moyenne de 8,7% (contre 8,3% en janvier).

Son principal concurrent, Citigroup, l’un des principaux émetteurs de MasterCard, avoue un taux de défauts de paiement record de 9,33% en février, contre 6,95% en janvier.

JP Morgan Chase et Capital One ont également annoncé une hausse des pertes constatées sur les cartes de crédit ; cependant, mais les analystes s’attendaient à pire, c’est-à-dire à un taux compris entre 9% et 10%, contre 6% à 7% fin 2008. Dans l’hypothèse d’un taux de défaut de 10%, les pertes pourraient atteindre au total entre 70 et 75 milliards de dollars.

** Les hypothèses les plus pessimistes pourraient cependant être court-circuitées par une embellie dans le secteur immobilier. De l’avis de la plupart des économistes, aucune perspective de rebond du PIB, aucune stabilisation du bilan des banques n’est envisageable si le nombre de transactions et le prix de maisons continuent de s’effondrer comme cela se passe aux Etats-Unis depuis octobre dernier.

La série noire pourrait s’être enrayée au mois de février avec des mises en chantier qui ont grimpé de 22,2%, pour atteindre 583 000 en rythme annualisé. Le mois de janvier avait quant à lui été marqué par une nouvelle contraction de -14,5%.

En ce qui concerne les prix à la production aux Etats-Unis, ils ont signé une hausse de 0,1% au mois de février contre +0,4% attendu par les analystes. C’est, paradoxalement, un peu moins bon signe puisque le PPI recule de 1,3% sur les 12 derniers mois, un repli tel qu’il n’en avait plus été observé depuis septembre 1982.

** Les chiffres américains ont semblé satisfaire Wall Street en deuxième analyse. En effet, le Dow Jones n’affichait que +0,6% vers 17h30 contre +1,5% à une heure de la clôture. Le Nasdaq affichait plus de 2,3% vers 18h45, heure française.

En partie rassuré par Wall Street, Paris a consolidé dans de tout petits volumes (2,5 milliards d’euros). Cela a peut-être contribué à accroître la volatilité à la baisse, puisque le CAC 40 perdait jusqu’à 2,5% vers 14h45—un plus bas a été inscrit vers 2 722 points.

Le repli de 0,87% est d’autant plus bénin que cela n’efface que les gains de la dernière demi-heure de la séance de lundi. En outre, une clôture intervenant au-dessus de 2 750 points—et proche des plus hauts du jour—est plutôt encourageante.

Les marchés vont maintenant guetter le communiqué final de la Réserve fédérale, qui tient son comité de politique monétaire (FOMC). Selon les analystes, l’annonce de l’adoption d’une politique d’assouplissement quantitatif pourrait donner un coup de fouet aux marchés, surtout si la Fed inaugure une vague d’achats de bons du Trésor.

Le serpent se mordrait alors la queue… mais cela vaut mieux que de mordre la main des investisseurs chinois (de plus en plus sourcilleux) qui remplissent un gros chèque libellé en dollars chaque fin de mois pour permettre aux Etats-Unis de ne pas déposer le bilan.

Philippe Béchade,
Paris
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extraits de la chronique de Bill Bonner:
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* AIG est la principale affaire du jour. Elle provoque consternation, outrage… et crises d’apoplexie. Pour commencer, les bonus distribués ont été largement sous-évalués. La somme réelle est de 450 millions de dollars, déclare le Wall Street Journal. Un membre du Congrès américain avance que de nombreuses primes étaient déguisées en d’autres choses… et que le total réel approche plutôt les un milliard de dollars.

* Le lumpenélecteur moyen n’a aucune idée de la manière dont fonctionnent les renflouages. Il était prêt à croire que des centaines de milliards de dollars provenant des contribuables feraient grimper le prix de sa maison, mais maintenant qu’il voit comment les choses fonctionnent vraiment, il est assez irrité. Il ne comprend peut-être rien à la macroéconomie, mais il sait reconnaître la duplicité quand il la voit.

* Sous la pression, AIG a révélé ce qu’elle avait fait de l’argent du renflouage. Nous n’avons pas été surpris de découvrir Goldman Sachs au sommet de la liste des destinataires. Le grand homme de Goldman était dans la pièce avec les autorités—en tant que seul représentant de Wall Street—lorsque la décision a été prise de secourir AIG. De plus, le grand homme des autorités de l’époque—Hank Paulson—avait lui aussi été une huile chez Goldman. Les dés étaient donc pipés dès le départ. Le gouvernement a donné de l’argent à AIG, et AIG l’a donné à une longue liste de spéculateurs—dont Goldman.

* Cela nous semble parfaitement naturel. Si nous avions été au courant de toute cette histoire, nous aurions aussi tenté d’empocher une partie du butin. Mais les politiciens feignent la stupéfaction et l’horreur. Le sénateur Grassley a même dit que les dirigeants d’AIG devraient “démissionner ou se donner la mort”. Il s’est ensuite calmé et a déclaré qu’il ne le pensait pas.

* Mais nous nous serions contenté d’une petite correction à ses remarques, donnant aux benêts d’AIG une dernière chance de s’en sortir avec honneur : “démissionner ET se donner la mort, dans cet ordre”.

* Barney Frank a ajouté qu’il était peut-être “temps de licencier des gens”. Pourquoi pas ? Les autorités détiennent désormais 80% du géant de l’assurance. Allez-y, licenciez qui vous voulez. C’est à peu près le seul plaisir restant aux vrais capitalistes.

Dernières nouvelles à propos d' AIG, selon le Figaro 18 Mars 2009

Article lié : Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

CMLFdA

  18/03/2009

Le Trésor américain va procéder à la liquidation d’AIG
18/03/2009

Des politiciens estimaient déjà qu’il fallait purement et simplement laisser tomber l’assureur, jugeant le plan de soutien extravagant pour une société qui a commis de telles folies.
Après le tollé provoqué par les bonus versés à des salariés d’AIG, le Trésor américain lâche l’assureur et annonce sa liquidation «de manière ordonnée». AIG devra rembourser l’intégralité des primes controversées.

L’espoir d’un redressement d’AIG prend fin. La récente révélation des 165 millions de dollars de bonus aux responsables de la filiale financière londonienne de l’assureur, à l’origine de l’énorme perte de la société, a provoqué un tollé aux Etats-Unis. La colère de l’opinion publique a poussé l’administration américaine à jeter l’éponge. Dans une lettre adressée à la présidente démocrate de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi, le Trésor américain indique travailler «sur des mesures pour liquider AIG de manière ordonnée et pour protéger le contribuable américain», assurant que «tous les moyens responsables pour accélérer cette liquidation» seront mis en œuvre.

Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, a précisé qu’AIG devra rembourser l’intégralité des primes controversées. Les fonds supplémentaires que doit lui verser l’Etat, d’un montant de 30 milliards de dollars, seront amputés d’une somme équivalente. Il a demandé au PDG Edward M. Liddy, qui a pris les rênes du groupe après la première intervention de l’Etat en septembre, de supprimer «les centaines de millions de dollars» de primes encore dues par le groupe.

Le Washington Post indique qu’Edward Liddy a reconnu que de grosses «erreurs» avaient été commises au sein de la société, «et à une échelle que peu de gens auraient pu imaginer». Parmi ces erreurs figurent l’attribution des primes. Il précise que s’il avait été aux commandes à cette époque, il n’aurait «jamais approuvé ces contrats de versement d’énormes bonus pour retenir des cadres mis en place il y a un an. C’était détestable d’effectuer ces paiements». Mais le groupe n’avait d’autre choix que de verser ces primes «déplaisantes».

Les contribuables «doivent savoir qu’AIG a un plan pour rendre l’argent au gouvernement et que nous faisons des progrès,» affirme le PDG. Timothy Geithner fait l’objet de nombreuses critiques concernant sa gestion du dossier et ne peut guère se défausser sur l’ancienne administration, étant donné le rôle qu’il a lui-même joué dans le sauvetage d’AIG et de Citigroup.

Un sauvetage très critiqué

L’Etat Fédéral avait mis des moyens colossaux afin d’essayer de sauver AIG, craignant l’impact désastreux qu’aurait eu une faillite de l’ex-numéro un mondial de l’assurance sur le système financier et sur l’économie mondiale. AIG avait ainsi bénéficié de quatre plans successifs d’aide de l’Etat dont le montant cumulé avoisine les 180 milliards de dollars. En échange, le gouvernement américain est monté à près de 80% du capital de la compagnie. Cette dernière avait procédé à des cessions d’actifs afin de commencer à rembourser ces aides.

Des politiciens estimaient déjà qu’il fallait purement et simplement laisser tomber l’assureur, jugeant le plan de soutien extravagant pour une société qui a commis de telles folies. Mais la façon dont American International Group a géré l’après-sauvetage a fini par écœurer l’opinion publique américaine. En septembre, l’assureur avait maintenu un séminaire dans un hôtel de luxe californien pour ses employés et clients. Après l’affaire des bonus, des sénateurs américains étudiaient même un projet de loi visant à sanctionner fiscalement AIG et d’autres sociétés qui ont bénéficié de fonds publics et qui ont récompensé leurs cadres dirigeants.