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Propagande ?

Article lié : Le Net contre le JSF

Père Iclès

  06/03/2009

Est-ce que ça n’annonce pas une dérive philosophico-journalistiques du type de celles qui ont été observées dans le passé (notamment en France) et qui prendrait par exemple la forme d’un amalgame du style : critiquer le JSF, c’est faire le jeu du terrorisme (ou de tout autre épouvantail commode), critiquer le JSF, c’est anti-capitaliste, et c’est, c’est (ici, feindre de s’étrangler de fureur) antisémite….

Elites aux abois

Article lié : L'horreur technologique

Crapaud Froid

  06/03/2009

Que l’emploi massif de hautes technologies soit un échec du modernisme et de l’américanisme pour ses piteux résultats sur le terrain, voilà une conclusion facile à admettre.
Mais qu’en pense le Pentagone ? Poussé par l’opinion qui ne veut pas de morts américains, et par les scientifiques qui lui promettent qu’aucun problème ne résiste à l’analyse, il ne lui paraît pas ridicule de mettre 6 $milliards sur la table pour détecter à distance d’avion un véhicule suspect. Pour lui, l’échec de la technologie n’est pas consommé, pas plus qu’il ne le fut au terme de la Grande Guerre.

Ainsi persiste ce qui caractérise à mon sens cette « rupture de civilisation » : l’aveuglement. Dans les cultures traditionnelles, la capacité à voir venir le danger, y compris dans un rêve, était l’apanage des sages. Aujourd’hui, ce rôle est dévolu aux intellectuels et scientifiques, mais rien n’est prévu pour prendre en compte leurs oracles angoissés. Comme dans une névrose, ceux-ci sont refoulés de force et par tous les moyens, ce qui incite à considérer le virage anti-démocratique du 9/11 comme le signe d’une élite aux abois. La conclusion selon laquelle : « La “croisade” en Irak n’est pas celle de l’Occident contre les musulmans mais celle de notre idée de la technologie maîtresse du monde contre notre angoisse inconsciente que cette idée soit fausse. » implique le refoulement des voix dissidentes qui montent d’en bas : le « laboratoire in vitro de notre grande crise » se double d’un théâtre in vivo destiné aux masses occidentales, pour les maintenir dans l’illusion, inspirée du christianisme, qu’il n’y a pas d’autre voie possible.

Un point de vue mexicain (augmenté)

Article lié : Les armées du Sud

Roman Dominguez

  06/03/2009

Bien qu’on ne puisse pas entrer dans tous les détails, nuances et problèmes qui pose la situation mexicaine, j’aimerais bien préciser quelques points sommairement :

1. Par rapport à la question d’illégitimité de Calderón : pour une grande partie des mexicains, c’est le grand capital (Slim, un des hommes les plus riches du monde, les deux grandes corporations de télévision, Televisa et TV Azteca, parmi d’autres) qui, en complicité avec le gouvernement de droite –PAN-, l’appareil de cooptation du vote (hérité des années du Parti dit officiel –PRI-), et même les magistrats de la cour suprême, a opère un véritable coup d’état « technique », c’est-à-dire ils ont construit en 2006 une élection truquée avec un vainqueur « inattendu ». Cela afin d’empêcher que le candidat de gauche, López Obrador arrive au pouvoir.
2. Cela aurait comme fond principal non pas seulement la poursuite du modèle américaniste et l’« intégration » économique et militaire de l’Amérique du Nord, mais aussi, en cohérence avec ce modèle, l’affaiblissement et la postérieure privatisation de l’entreprise d’État la plus importante du point de vue économique et stratégique : PEMEX (la compagnie pétrolière), les acquéreurs étant, de manière prévisible, des compagnies américaines et même REPSOL (Espagne). López Obrador étant, à son tour contre ladite privatisation et en faveur d’un encouragement de PEMEX comme catalyseur d’une politique économique nationaliste, quoique modérée (López Obrador n’est pas Chavez, comme le voulait la droite, qui a payé de la publicité dans ce sens afin d’« effrayer » à certains électeurs).
3. La décision d’entreprendre une « guerre contre le crime organisé », n’était pas si naïve, du moins pour une partie de l’élite gouvernante (gouvernement + grand capital), car le projet de ce qu’on appelle « initiative Mérida » contemplait un appareil conjoint de « sécurité » militaire dans les deux États (USA et Mexique). Du point de vue de cette élite, ladite guerre aurait parmi d’autres effets, de détourner l’« opinion publique » des thèmes comme le contrôle du pétrole et l’« illégitimité » de Calderón, un peu à la façon de la « guerre contre la terreur » de Bush Jr, en rassemblant aussi la population en faveur d’une cause « juste ». Or, le signe de nos temps, c’est qu’aucune guerre ne saurait en finir, d’autant plus une guerre de 4G. Ma hypothèse est la suivante : le dessein inavouable de cette élite (parfois caché même aux yeux des américains), c’est justement, en accélérant la militarisation du pays, de provoquer une invasion de l’armée étasunienne, afin de sécuriser les points stratégiques, par exemple les puits de pétrole, qui courraient dès lors les risque d’être attaquées par des terroristes (à ce point-là, la proteste sociale vue déjà comme une partie dudit « terrorisme » dont l’autre pôle seraient les cartels de la drogue).
4. Comme corollaire de ma hypothèse, je dirais qu’il y aurait un dessein plus inavouable encore de la part des certains dirigeants : l’annexion de facto, temporelle ou définitive d’une partie du Mexique aux USA, ou pour rester en concordance avec DeDefensa, de ce qui resterait des USA. Ce qui montrerait d’ailleurs le « pro-américanisme primitif » (en contrepartie d’un anti-américanisme aussi « primitif ») des certains élites en Amérique Latine, formées en partie aux USA ou en l’adoration sans bornes des USA : le délire de s’allier aux USA, dans le pire de ses moments de son histoire contemporaine.
5. Une petite remarque : ce n’était pas Zapata le « bandit » cherché par les troupes de Pershing, c’était le « Centaure du Nord », Villa. Et c’est connu que les troupes de Villa on été les seuls (à part des anglais, qui disputaient au XIXème siècle le contrôle de ceux qui sont aujourd’hui les États du nord-ouest américain) en envahir les USA (la ville de Columbus, dans l’Arizona) ce qui a provoqué d’ailleurs l’« expédition punitive » de Pershing. De ce fait, Villa serait jusqu’au nos jours le seul parmi les latins, pour reprendre à nos frais la question de Ferrero et le « Genie latin », (même s’il n’a pas participé personnellement au saccage de Columbus) en oser souiller la « Terre promise ». Il faudra ajouter que cette « Terre » était jusqu’au milieu du XIXème siècle, toute comme l’ensemble su sud-ouest américain, « Terre mexicaine ».
6. Il ne faudrait pas oublier non plus que selon des sources différentes, il y aurait autour des 20 millions de gens d’origine mexicaine, avec ou sans papiers, citoyens américains ou pas, aux USA, notamment dans les États frontaliers du Sud. Lorsqu’une invasion « punitive » se déclenche, qui envahirait qui ?

Sarkozy au Mexique: pourquoi faire?

Article lié : Les armées du Sud

Jean-Paul Baquiast

  05/03/2009

On doit noter le mépris que NS manifeste à l’égard de l’opinion publique française et européenne. Il va au Mexique, dans le bourbier bien décrit par Dedefensa, sans que personne soit informé de ce qu’il va y faire. On ne parle que de faire libérer la française condamnée à la prison. Que va-t-il vendre, que va-t-il acheter? Nous ne sommes pas jugés dignes de le savoir. Je suppose qu’il n’en sait rien lui-même. Ce génie diplomatique improvisera une fois de plus.

Fraternité

Article lié : Fin de l’American Dream, l’imagination un peu courte

thierry .

  05/03/2009

Bonjour,

l’article de Mr Panarine est intéressant en effet.

Mais on ne peut s’empêcher d’y voir aussi une jubilatoire “réponse du berger à la bergère”.

Rappelez-vous :  il n’y a pas si longtemps, on avait parlé de certains projets, caressés dans les milieux néo-cons américains, de fragmentation de l’ensemble russe en plusieurs tronçons pour en dégager la Sibérie et les zones pétrolières ; s’il n’était pas apparu de pouvoir fort sous la présidence de Mr Poutine, capable de mettre un coup d’arrêt à ces projets, il est possible que l’encerclement et la déstabilisation de la Russie aurait pu continuer.

Certain milieux russes un peu clairvoyants ne l’ont assurément pas oublié, et se font un plaisir de renvoyer la balle à l’expéditeur…

L’actualité africaine et dans les balkans illustre très bien les manières des stratèges américanistes, et nous nous sommes laissé dire que dans le cas du Darfour lui-même…

Cordialement Thierry

l'arrivée des barbares

Article lié : Les armées du Sud

thierry .

  05/03/2009

Bonjour,

intéressant…

Mais où situez-vous la limite entre “bandits”, “chefs de guerre”, et “seigneurs féodaux” ?

Quand les tribus germaniques ont déboulé en Gaule et sur le monde latin, les Romains les ont alors peut-être qualifié de troupes de bandits ; mais la suite a prouvé que ces “bandits” étaient capable de reprendre en charge, sur des bases différentes, un monde qui s’écroulait de lui-même.

Mais la grande particularité de cette métamorphose europénne du 4e et 5e siècle après JC, dont ne s’avise en général pas la pensée moderne, par définition laîque et portée à sous-estimer “l’effet religion”, c’est qu’il y existait à l’époque une tradition jeune et en plein développement, et que c’est elle qui a réalisé l’unité culturelle de ce monde qui devait se définir par la suite comme chrétien.

En l’absence aujourd’hui d’un tel élément capable de réunir les principautés et les pouvoirs dans une certaine unité culturelle à l’échelle mondiale, ce genre de processus pourrait plutôt déboucher à long terme sur une situation analogue à celle qui existait, par exemple, en Afrique noire ou en amazonie au 16e - 18e siècle :  une poussière, éclatée à l’extrême, de tribus et de cultures différentes, non pas jeunes et primitives comme le croient nos ethnologues “modernes” et de parti pris évolutionniste, mais restes figés et sclérosés d’anciens royaumes ou empires disparus : la complexité et la rigidité des tabous et structures coutumières semblerait l’indiquer. 

Il paraît aujourd’hui saugrenu de penser que celà soit sérieusement possible chez nous, mais si l’actuelle déstructuration de nos sociétés montait vraiment en puissance sans être enrayée par des facteurs et paradigmes extérieurs et surtout radicalement nouveaux, c’est ce qui pourrait nous pendre au nez à long terme, à l’échelle de plus d’une génération, évidemment.

Mais après tout, les modernes partisans d’un “nouvel ordre mondial” ont peut-être d’ores et déjà dans leurs cartons une nouvelle religion à nous proposer…

Cordialement   Thierry

Délirant ? Vraiment ?

Article lié : Les armées du Sud

Père Iclès

  05/03/2009

On ne peut pas attaquer les US au sol sans passer par le Mexique ou par le Canada (on pourrait imaginer envahir l’Alaska à partir de la Russie mais on n’atteindrait pas de cette manière le coeur des US).

Depuis les années 2000 circule dans les milieux conspirationnistes une interprétation du projet d’un Nouvel Ordre Mondial dans lequel l’ordre mondial serait en voie d’être représenté par un gouvernement mondial fasciste autoproclamé.

Un certain nombre de faits et notamment le déroulement de certaines crises, de la propagande qui les accompagne (et parfois les annonce) et la nature des étranges propositions (voyez celles de Attali) qui sont faites pour les résoudre montrent une fois de plus qu’il n’y a pas de fumée sans feu.

Cet ordre en cours d’édification rencontre un problème sérieux : l’hostilité des citoyens US à l’adhésion à un état mondial… Les citoyens Us ne sont pas les seuls à être hostiles à l’idée mais le pays a les moyens (militaires et plus particulièrement nucléaires) de ce refus.

Les “élites” qui gouvernent ce pays sont sans doute acquises à l’idée d’un état mondial d’autant plus qu’elles s’imaginent à sa tête mais la population, elle, tient à sa liberté, à la spécificité de son système, à son “américanité”. Il suffit de parcourir les forums US pour se rendre compte de l’aversion des citoyens US à toute association avec le reste du monde.

Pour les promoteurs du projet, il est impensable d’attaquer le système US de façon frontale en violant délibérément la société US, et ce qui est présenté depuis deux siècles comme la volonté des pères fondateurs par exemple en imposant l’ordre mondial par l’intermédiaire de troupes de l’ONU car la population US dispose d’armes en grand nombre et que l’armée US basculerait sans doute dans le camp de la population avec armes (dont nucléaires) et bagages. La guerre civile que l’on a patiemment préparée à l’intention de la population US et dont l’objectif est la dislocation du pays, devra rentrer par une des deux portes qui s’offrent : la Canada ou le Mexique.

C’est le Mexique qui a été choisi mais il n’est pas certain que la porte canadienne soit longtemps négligée…

Dans cette théorie, le côté irrationnel de la guerre au terrorisme et de la gabegie en matière de budgét militaire s’expliquent parfaitement : il ne s’agit pas de gagner une guerre mais simplement d’épuiser l’armée US et de la faire détester par la population US ( d’où les tortures hyper-documentées de Abou Ghraib) afin que cette dernière commence à douter du bien fondé de sa Constitution et soit préparée à s’en remettre à une autorité supérieure, en commençant par rêver d’un retour à des “états désunis”...

Intoxication du KGB

Article lié : Fin de l’American Dream, l’imagination un peu courte

jean pierre SIMON

  05/03/2009

A ce sujet relire les preditions de Vanga (sans doute piloté par l’ex KGB) sur l’avenir des USA .

http://www.neotrouve.com/?p=211

Forces centrifuges !

Article lié : Fin de l’American Dream, l’imagination un peu courte

Philippe Philippe Citti

  05/03/2009

On ressent à travers le monde, la tentation de l’éclatement des grands ensembles constitués.

C’est vrai aux USA et correspond à des tendances latentes d’opposition Nord/Sud, Ouest/Est. Il y a les tendances indépendantistes, certes folkloriques, de la Californie ou des Keys en Floride. “L’indifférence” de Bush lors de la destruction partielle de la Nouvelle Orléans par un cyclone. La méfiance maladive des américains envers l’Etat Fédéral est aussi bien connue. Nombreux sont ceux qui ont d’ailleurs remarqué le soin qu’à pris le nouveau Président à présenter des aspects essentiels de son plan de relance, à travers le pays, en dehors de la capitale fédérale. Il n’est pas inimaginable que des problèmes politiques importants relatifs à l’Union se fassent jour et qu’à force de ne pas vouloir toucher à la Constitution on en soit obligé de passer par la fondation d’une “IIième République” sous la pression du peuple. S’il y avait un éclatement je pense qu’il ne serait que transitoire. A moins de penser que l’Amérique plonge dans le sous-développement et rejoigne le chaos Africain. Nous n’en sommes pas encore là, mais Obama devra jouer sa partition subtilement….

Si la crise continue nous verrons le même effet sur l’UE. Comment celle-ci peut elle régler à la fois les problèmes dramatiques des Etats les plus à l’est et de la Grèce tout en empêchant la GB, la France et l’Allemagne de sombrer dans la récession. Après les baisses de taux, la BCE est sur le point de lancer la planche à billets. Mais sans action politique concertée ! On peut juste espérer qu’elle arrive à réformer ses institutions et qu’une nouvelle gouvernance soit mise en place. Ou ça sera son abdication et le retour au chacun pour soi dans les pays européens.

La chine elle même est soumise à de fortes tensions centrifuges et des régions entières se voient mise sous surveillance plus que rapprochée par Pékin. Les tensions économiques mettent des millions de gens à la rue et vont déclencher des émeutes. Un vrai risque, que Pékin a déjà pris en compte et cherche à endiguer par la montée d’un nationalisme tout “Communiste”.  Pour preuve son agressivité diplomatique inquiétante qui dépasse les bornes depuis des mois.

Combat d'experts appointés

Article lié : Fin de l’American Dream, l’imagination un peu courte

Ni ANDO

  05/03/2009

Les nations de vieille culture résistent infiniment mieux aux catastrophes que les pays qui en sont dépourvus. L’histoire européenne regorge de guerres, de crimes politiques, de troubles sociaux, de massacres, de famines (la “peste noire” qui emporta 40% de la population européenne à l’ouest) sans même évoquer les inombrables crises financières (en France John Law puis les assignats sous la Monarchie) et retournements économiques. Tout ceci constitue un terreau de plus de 2000 ans d’histoire et qui, paradoxalement, permet d’envisager l’avenir avec confiance. Il n’y a guère que les civilisations matérialistes qui ont peur de l’avenir. Pour le reste, il s’agit d’un conflit entre experts appointés, l’un par le Kremlin (et c’est de bonne guerre), l’autre par les réseaux d’influence étasuniens. S’agissant de la Russie, à ma connaissance, le seul cas où ce pays a essuyé une défaite globale en 1200 ou 1300 ans d’histoire (et non défaite locale comme la guerre de Crimée ou la guerre ratée contre le Japon en 1905) ce fut lors des invasions mongoles du 11 ième siècle.

Boucle rétro-active

Article lié : Un complot pour nier qu’il y a un complot?

Crapaud Froid

  04/03/2009

Pour bien comprendre la problématique du complot, il fallait effectivement choisir ce point de vue surplombant, celui de l’arbitre dans un tournoi de tennis. Il y a cependant une ambiguïté dans votre conclusion : que 40% et plus d’Américains doutent de la version officielle ne me semble pas constituer en soi la « terrible nouvelle ». En effet, s’agissant d’un événement catastrophique et fondateur, il ne faut pas s’étonner que les opinions se partagent entre « pour et contre » le complot, en « croyants et non croyants ». L’exemple des préjugés antisémites, qui n’en finissent pas de renaître dans des conditions historiques les plus diverses, suggèrent simplement que l’on a assisté à l’émergence d’un nouveau sujet d’opinion. Il a un bel avenir, mais restera accessoire dans la marche des évènements.

La « terrible nouvelle » tient plutôt à l’influence des blogueurs sur l’opinion publique, une influence telle que toute version officielle peut se faire immédiatement et amplement contester : une boucle rétro-active commence à s’installer. De ce fait, nous entrons vraiment dans une « société de l’information », qui nous promet une structure complètement différente de celle d’aujourd’hui, faite d’entités hiérarchisées, (syndicats, partis, églises,…) auxquelles on reconnaît le pouvoir de s’opposer et de négocier avec l’Etat. Une structure particulièrement inefficace pour faire remonter « l’information vraie », du terrain où l’on met les pieds aux bureaux où les grosses têtes cogitent notre avenir.

A long terme, cette boucle de rétro-action par le Net va bouleverser notre approche de la réalité : combinée aux crises qui s’annoncent, pétrole et réchauffement climatique, elle va nous obliger à être beaucoup plus réalistes et moins idéologiques. Beaucoup plus d’informations pouvant être traitées par l’ensemble des acteurs, personne ne pourra tolérer longtemps qu’elles ne soient pas prises en compte par les instances politiques.

Massacres sans règles

Article lié : Ferrero & la guerre

Crapaud Froid

  04/03/2009

Quel plaisir de lire ce genre d’analyses qui nous sort, enfin, des vieilles interprétations idéologiques ! En remettant les idées à leur place, (« à la tribune de la Convention »), vous redonnez toute leur acuité aux faits du terrain qui, parlant d’eux-mêmes, - mais sous la loupe de l’historien qui les ausculte -, tiennent un discours d’une toute autre nature que ceux auxquels nous sommes habitués.

Je vois cependant une faille dans l’importance que vous accordez à la guerre « sans règles » par opposition à celle « en dentelles » : vous laissez entendre que, de manière générale, les guerres précédentes respectaient des règles. Je veux bien croire que c’était le cas des combattants entre eux, mais, me fondant sur cet article du Monde Diplomatique signé Christian de Brie (http://www.monde-diplomatique.fr/2008/12/DE_BRIE/16602), je crois qu’elles ont presque toujours entraîné dans leur sillage des massacres « sans règles ».

Citons cet article : « Quant aux deux cents millions de victimes de massacres du siècle dernier, elles représentent environ 2 % des populations ayant vécu au cours de cette période. Sans doute retrouverait-on un pourcentage comparable pour nombre de siècles précédents. En réalité, les massacres ont ensanglanté le monde, à toutes les époques et en tout lieu. Bourreaux et victimes sont presque toujours et partout les mêmes. Un exemple suffira. » Et de raconter comment les anglais, aidés par des picards et des bretons, exterminèrent la population de Limoges le 19 septembre 1370. La ville ayant bien sûr été brûlée, cet événement ne tenait-il pas d’un « 9/11 » avant la lettre ?

Ailleurs c’était bien pire : « Mais, en 1370 toujours, en Asie, Tamerlan, devenu seigneur de Balkh, grand bâtisseur de pyramides de dizaines de milliers de crânes humains, se lançait dans une des plus terrifiantes accumulations de destructions ; durant trente interminables années, elles allaient faire des millions de victimes civiles, massacrées, déportées dans de longues marches de la mort, réduire en cendres des dizaines de villes et des milliers de villages, ravager toutes les cultures, en Perse, en Inde, en Asie mineure et centrale, jusqu’en Chine. » N’était-ce pas plus « déstructurant » encore que la Révolution française, puisqu’il ne semble pas que l’histoire ait gardé traces des Rousseau et Voltaire de l’époque ?

Il semble donc, à vous lire, que la barbarie « menace » toujours la civilisation, ce qui suscite la peur des uns et des autres, mais l’on peut envisager l’hypothèse que ce couple est en fait indissociable, comme Durkheim nous l’apprit du sacré et du profane, c’est-à-dire que l’un ne saurait se concevoir sans l’autre. Selon cette idée, les périodes « sans règles » seraient celles où une nouvelle civilisation accouche d’elle-même dans la douleur.

Assurance AIG : encore un signe du triomphe de l'évolution du capitalisme anglo-saxon

Article lié : Parlez, Sire, parlez (et voici ce qu’il faut dire)

Francis Lambert

  04/03/2009

Extraits résumés et commentés de LE MONDE, 03.03.09, Comment l’assureur AIG a perdu plus que toutes les banques d’affaires, Sylvain Cypel

1. Lorsqu’une assurance garantit contre un risque elle doit provisionner les sommes afférentes pour pouvoir vous indemniser. Dans le cas de titres boursiers totalement “dérégulés” AIG empochait ses primes extrêmement élevées, mais ne provisionnait rien, ce qui aurait retiré tout intérêt à l’opération. 
(ma NB : “In 2002, Daniel Gross speculated that Buffett was changing his Modus Operandi from “value investor to vulture investor.”  http://www.slate.com/id/2116167/ “Is Buffett in Trouble? Sorting out the insurance scandal” by Daniel Gross, April 2005.
Scandale de 2005 parmis tant d’autres aussi gigantesques qu’ENRON à longueur d’années.
Cet article est intéressant car on y devine la collusion complexe et l’évolution avec tout l’appareil d’Etat. Rappelons que Warren Buffet est richissime et une icône des plus respectées du capitalisme “traditionnel”. On constate l’évolution.
Résumons en caricaturant : Subprimes => secteurs immobilier et hypothécaire pourris. Titrisation dérégulée => secteurs bancaire et boursier pourris. Sociétés d’assurances : sans provision/du hors-bilan/réassurance “aventureuse” ... c’est quasi du gangstérisme, les primes encaissées ont été distribuées en dividendes et bonus. Les perdants sont la poulaillerie d’actionnaires qui n’ont pas vendu à temps, une masse de petits pensionnés notamment.)

2. Il suffisait d’utiliser une faille du système qui permette de s’y soustraire.
(ma NB : Etat et congrès sous la coupe des lobbies. Presse américaine : un “contre-pouvoir” relativement complice. Par exemple : Slate, cité ici, revendu par Microsoft au Wahington Post appartient au copain de Bill Gates ... Warren Buffet.)

3. La notation de la dette d’AIG par les agences spécialisées était la plus haute, offrant aux swaps (contrats d’échanges) qu’il plaçait une supposée fiabilité hors norme.
(ma NB : ces agences financées par leurs clients notés sont une tromperie organisée, c’est critiqué depuis si longtemps que la collusion politique via les lobbies est évidente. L’UE soumise à la sournoiserie de ses Nations qui y placent vicieusement des “Barroso et autres Mandelson” ne peut y faire quoique ce soit. Seul le Parlement Européen jouit d’un certain pouvoir indépendant et d’une représentativité démocratique : les Nations le sabotent en tranformant son élection en caricature nombriliste, démonstration en cours.)

4. C’est ainsi que les banques, les fonds de pensions et de placements et les hedge funds ont acquis les swaps d’AIG. Ils estimaient réduire, sinon couvrir entièrement leur risque en le transférant à l’assureur.
(ma NB : C’est un vol organisé entre vautours sur le dos des citoyens au final. La compétence et plutôt l’honnêté des financiers est évidemment en question. L’article de Slate montre que ce n’est pas simple et que les “vulture” bataillent ferme ... les mêmes, sauvés par nos Etats complices, continuent avec ce “système” : un désordre de collusions conflictuelles offrant toutes les opportunités.)

5. Au pic de son activité, AIG détenait pour 450 milliards de dollars de swaps.
(ma NB : Swaps devenus une pourriture anglo-saxonne. Des économistes recommandent la supression des CDS non basés sur un réel contrat marchand. Ce sont ces CDS qui permettent de spéculer massivement contre les devises les plus faibles d’europe de l’Est hors de toute activité réelle, alors même que ce commerce international réel est en chute libre ! Nos Nations aussi divisées que vicieuses et pourries fournissent aux trusts anglo-saxons toutes les armes nécéssaires pour les dominer et les rançonner.
S’ajoute un risque insuportable lié à la taille des grandes sociétés “too big to fail”, certaines s’imbriquent tellement à l’état qu’il devient ouvertement leur démarcheur servile à l’étranger et taille ses lois à mesure. Le comble s’illustre avec la volaille Nationale d’europe.)

6. Le jour où la bulle immobilière a explosé, entraînant l’effondrement de nombre d’autres produits financiers “à risques”, AIG a été confronté à son propre manque de provisions pour indemniser des centaines d’organismes financiers dans le monde entier face au risque de pertes.
( ma NB : nos Nations décuplent le risque en s’affirmant grotesquement protectrices alors que leurs régulations sont insuffisantes, contradictoires, non appliquées ou inadaptées et cela dans la concurrence de leurs divisions, tailles ridicules, corruptions et/ou incompétences ... la démonstration est permanente.)

6. Toute la finance mondiale craint un effet domino dévastateur, des faillites de banques et de fonds en cascade.
( ma NB : effet domino renforcé par la globalisation, faut il pour celà rejeter tout commerce international ? Le réalisme serait de s’unir pour mondialiser la régulation ... ce qui ne sera déjà pas simple au vu de la foire des Nations en europe.)

7. Voila pourquoi l’Etat américain est pieds et poings liés.
(ma NB : à ce niveau de collusion avec les lobies, l’état américain est une république bananière mondialisée.
Certaines multinationales et groupes financiers suscitent et profitent de ces abus avec la longue complicité de Nations qui se glorifient imbécilement de leurs divisions. Ces groupes profitent de la crise pour éliminer des concurrents, évidemment dans la volaille européenne d’abord. Ces Nations grotesques sinon pire leur garantissent en plus un pactole d’intérêt sur les dettes pharamineuses contractées pour les sauver.

Mais retenons “FROM VALUE INVESTOR TO VULTURE INVESTOR” du point 1 qui décrit bien l’évolution, je maintiens “triomphante” de cette dérive impériale du capitalisme anglo-saxon. Le stade suivant d’une évolution impériale est en général une série de conflits perdus ...  quand une crise converge avec d’autres, ça prendra encore du temps. De là à le souhaiter ... )

Et si ?

Article lié : Parlez, Sire, parlez (et voici ce qu’il faut dire)

Père Iclès

  04/03/2009

Je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante aux question suivantes.

- En supposant que le prochain G20 ne débouche sur rien d’efficace et qu’après cela le système actuel basé sur le dollar s’écroule, qu’arrivera-t-il à la valeur de cette monnaie ?

- En supposant que cette valeur s’effondre que deviendront les dettes des pays du sud qui sont crois-je savoir libellées dans cette monnaie ?

- Et dans ce cas, qu’est-ce qui empêcherait des pays détenteurs de dollars comme la Chine par exemple, de se débarasser de leurs avoirs en cette monnaie, en rachetant ces dettes, c’est à dire en les soldant auprès du FMI et de la Banque Mondiale contre un certain contrôle des ressources des pays en question ou la signature de traités commerciaux exclusifs ?

Épilation

Article lié : Au temps de Gorbatchev et de la glasnost

Exocet

  04/03/2009

Mon dieu ce G20 risque plus de ressembler à  une messe satanique ou le spectre de la ferveur mimétique risque d’anéantir nombre de participants.. Little Brownie est partit pour une épilation intégrale du maillot.Diantre et Sa majesté  séquestrée sur la banquise!