Père Iclès
13/03/2009
On peut aller plus loin et se demander si toute l’affaire n’est pas un piège tendu au lobby. Obama n’a pas pu ne pas s’interroger sur la réaction du lobby donc en seconde lecture cette nomination se révèle être une provocation. Il s’agissait de présenter le lobby comme un danger pour l’avenir des US.
En général, un provocateur entend exploiter la réaction qu’il espère susciter pour faire avancer un plan.
Il faut donc observer comment va se faire cette exploitation pour avoir une idée de la manière de l’arrangement que Obama et ses conseillers comptent imposer au lobby.
Claude Fleurey
13/03/2009
Je pense que le déclin avéré de l’influence du lobby pro-israélien remonte à l’intervention militaire israéliene sur Gaza .
Sans oublier ce qui reste pour moi, dans sa forme, incompréhensible: Olmert déclarant, le 12 janvier à Ashkelon, avoir exigé de Bush d’imposer à Rice l’abstention US pour le vote d’une résolution exigeant un cessez le feu à Gaza.
Crapaud Froid
13/03/2009
La première partie montre bien la crapulerie des Anglais, comme l’hypocrisie de Sa Majesté et de ses Lords, mais lon nest pas surpris. Si lon fait le lien avec lactualité, qui vient de voir un président français exiger la moralisation du capitalisme, force est de conclure que rien na jamais été fait sur ce plan, et donc que les capitalistes daujourdhui sont aussi immoraux que leurs aïeux.
La seconde partie ma secoué. Découvrir que les Chinois ont été drogués par millions, que leur plus haute autorité politique et morale sest retrouvée symboliquement décapitée, que le territoire chinois a été dépecé, et tout cela malgré les efforts de ses élites pour contenir les hordes occidentales, ma définitivement convaincu quil y a quelque chose dabject dans cette « civilisation » qui se vante dêtre chrétienne. Sans doute son accoutumance au pire, son aveuglement dans la spirale dominatrice et concurrentielle, son hypocrisie pour clamer sa bonne foi et en appeler à son Dieu, son goût vicieux et religieux pour le grandiose. Ou sa cupidité pour faire payer des sommes folles à un adversaire vaincu, innocent, incapable de se défendre. C’est sans doute ce qu’on appelle avoir le sens du respect, à linstar de celui dû à Dieu et ses serviteurs qui en serait, nous dit-on, lincontournable et nécessaire matrice.
Je me suis senti dans le rôle du civil allemand sommé de visiter un camp de concentration nazi. Une vraie honte et une vraie stupéfaction mont envahi. Comment certains de nos députés peuvent-ils encore clamer et proclamer les « effets positifs de la colonisation » ? Pourquoi Sarkozy sen prend-il à notre prétendue « culpabilité », alors quil pourrait sinterroger sur les dévastations dont les gens de sa classe se sont rendus coupables ?
Une histoire comme celle-ci est dune portée sans commune mesure avec les faits en tant que tels, car ils ne représentent quune dépouille enfouie dans le passé. Faite de mots actuels et bien vivants, elle est toujours aussi douloureuse, et toujours aussi sidérante quand elle est fait surgir ce que lon cherche à dissimuler, la vastitude du désastre. Gageons quelle bouleversera le monde pour les siècles des siècles
Crapaud Froid
12/03/2009
Javais lu à lépoque l’édito du Monde cité in extenso et, me désolant comme ses auteurs que les Polonais achètent le F16, en avais seulement conclu quune véritable Europe nétait pas pour demain. (Mais Chirac, leur ayant déclaré quils avaient « perdu une occasion de se taire », ne risquait pas de se concilier leurs faveurs…)
Découvrant cette critique percutante, je me demande comment jai pu gober lédito sans coup férir. Son premier paragraphe ne ma pas paru mensonger, car lidée d« Europe puissance » est celle du projet européen depuis son origine. A partir de là, on ne sétonne pas que les nouveaux venus le contrarient, puisquils ont une histoire très différente de la nôtre.
Mais à regarder la réalité en face, (« Un tourbillon, une confusion de petits calculs, de batailles dinfluence sans grandeur, de petits intérêts aveugles, dignorance complète des enjeux, ce qui est à peu près lexact reflet de la situation dans au moins à peu près tous les pays sur les 15 de lUE »), lon réalise subitement que ce « projet » nest quun paravent, le masque vertueux mais virtuel dune Europe incapable de sunir.
Il y a de quoi être « stupéfait » que Le Monde cherche ainsi à nous faire croire au père Noël, mais il y a pire : puisquil conclue à « l’incapacité de l’Amérique à tolérer un allié indépendant qui s’appellerait l’Europe », il laisse entendre que cette Europe serait un bien meilleur allié si elle pouvait acheter des Rafales plutôt que des F16, et il reproche aux Américains de ne pas faire confiance à leur partenaire. Sous-entendu : nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes priorités. Cest ne pas voir ni mesurer, du côté américain, la hantise, la paranoïa, la haine de tout ce qui se teinte de socialisme. Somme toute, Le Monde est aussi atlantiste que les nouveaux venus, et regrette seulement que la France nen profite pas.
Détail curieux: le « seul pays à avoir une conviction européenne réelle, une conviction dEurope-puissance », est aussi le seul à sidentifier à un être du même genre que le pentagone mais dune autre espèce, lhexagone. Faut-il y voir une pomme de discorde ou celle du destin ?
Dedef
12/03/2009
Le New York Times. le 11 mars 2009
Un traficant de drogue sur la liste des hommes les plus riches au monde publiée par Forbes Magazine. Son métier : trafic maritime.
Mexico: Drug Lord on Wealth List
Published: March 11, 2009
Forbess list of the richest people in the world includes a fugitive drug don from Mexico who goes by the name Shorty. Joaquín Guzmán Loera, 54, who is the head of the feared Sinaloa Cartel, appears for the first time at No. 701. Mr. Guzmán escaped from a Mexican prison in a laundry cart in 2001, days before he was to be extradited to the United States. The United States government is offering a $5 million reward for his capture, which is pocket change for Mr. Guzmán; Forbes put his net worth at about $1 billion. His industry is listed as shipping.
Apres tout c’est bien ce qu’il fait, du transport…
ILLEROM
12/03/2009
« Une idée, pour peu quon sy accroche avec une conviction suffisante, quon la caresse et la berce avec soin, finira par produire sa propre réalité ».
Paul Watzlawick
Dedef
12/03/2009
Cassandre a rencontré lautre jour, dans son douillet appartement parisien, un individu bizarre (Cyrano aurait dit « un tombé de la lune ») qui lui a tenu un discours tellement à lécart de la bien-pensance qui fait notre quotidien que sa « saugrenitude » lui a paru devoir être rapportée.
Que disait donc cet extraterrestre ?
suivre le lien!
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1519
Alors, madame Cassandre, ma dit le Pierrot lunaire qui était venu me faire sa leçon de mondialisation à lui, vous voulez que je vous recommande quelques lectures ? Regardez donc ce qui a été produit entre 1930 et 1950 par les meilleurs écrivains étasuniens qui décrivaient leur société en crise. Et commencez donc par les Raisins de la colère, si vous tenez à savoir concrètement ce que le mot tramp veut dire.
Regardez donc à nouveau un film qui sappelle Les temps modernes. Tout y est expliqué.
Et puis suivez la logique de la chose. Pour cela, je vous recommande Le Dictateur.
Cassandre
Père Iclès
11/03/2009
Ce que je trouve passionnant c’est que Freeman, rompant l’omerta qui est d’usage dans son milieu, semble en fait en appeler à l’opinion publique, c’est à dire dérive l’attaque du lobby vers la totalité de la population US qui s’est pour ainsi dire exprimée à travers la volonté de son président de nommer Freeman à ce poste.
Il est évident que ce qu’il a voulu provoquer c’est l’émergence d’un sentiment “anti-lobby” qui est d’ailleurs sans doute déjà présent de façon diffuse depuis quelques années.
Les néoconservateurs et d’une façon générale les républicains ne vont pas manquer de tenter d’évaluer jusqu’à quel point leur soutien au lobby est bénéfique pour leur carrière et ce sera peut-être l’occasion d’observer quelques retournements de vestes.
Stephane Eybert
11/03/2009
Emmanuel Todd nous offre une belle description de notre societe occidentale dans son dernier ouvrage “Apres la democratie”.
Ce qui n’est pas surprenant de sa part, lui qui avait annonce la chute de l’URSS puis celle des USA.
Mais cette vile et barbare notion de peuples, croyances et coutumes, cela peut il s’appliquer a nous homo-globalis-occidentalus ?
jean pierre SIMON
11/03/2009
Francis Lambert
11/03/2009
“Il y a une psychologie de la crise, ou bien la crise est-elle en train de fabriquer sa psychologie. On le trouve chez ces dirigeants, qui semblent désormais camper sur les terres du pessimisme crépusculaire, ... Elle sinstalle aussi ... chez les citoyens-consommateurs, - ceux qui ne consomment plus, ou qui consomment avec une incroyable pusillanimité, bref qui nont plus confiance”
NB : sans minimiser l’effet de la crise sur la consommation on peut y voir une double dynamique :
1. Cette “croissance négative” (récession ou dépression définissant la seule crise importante, ce terme implique l’adhésion à une croissance illimitée et restaurée via des marchés aussi déficients que mals régulés ... un capitalisme caricatural).
L’Argentine est le paradigme de cette croissance négative : elle n’est plus que l’ombre de sa puissance. C’est la voie élue et réélue de nos Nations qui s’acharnent à grand coups de dettes. Pensons au déclassement séculaire de l’europe des Nations et à celui en cours des USA.
2. la croissance durable (par une répartition plus juste de la production-consommation régulée par l’écologie notamment) où le consensus remplace la puissance.
Le point à souligner est que la “croissance durable” existe de plus en plus dans les consciences et même les faits ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_développement ). C’est une autre confiance et même un regain de confiance face à l’ampleur du défi. Il ne faut surtout pas ajouter l’effet de sa maîtrise à la crise. C’est au contraire sa solution. Une part de la “croissance négative” attribuée à la crise est en fait un signal positif : les gaspillages diminuent ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programmée par exemple).
La conversion des psychologies sera aussi longue que difficile.
C’est un long changement de civilisation (Objectifs du millénaire pour le développement http://www.un.org/french/millenniumgoals/fiche1.htm ).
Ce troisième millénaire en marque un repère à l’échelle de l’holocène ? ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocène ).
La crise, elle, ne marque que l’échec de la contre-révolution néoclassique ou du “néolibéralisme triomphant”. Et cela en à peine un quart de siècle !
“La “mort” de léconomie du développement nétait pas seulement un changement de paradigme universitaire. Elle fut officiellement confirmée par le gouvernement américain. Lhebdomadaire Newsweek daté du 13 mai 1985 rapporte les propos sans appel du représentant américain auprès de la Banque asiatique de développement : “Les Etats-Unis ont complètement rejeté lidée quune chose comme «léconomie du développement» puisse exister.” Le néolibéralisme triomphant, sûr de la marche à suivre, ne laissait pas de place à une connaissance spécialisée dans les problèmes de développement. Les organisations financières internationales firent écho au retentissant “il ny a pas dalternative” de Margaret Thatcher en mettant au point un paquet de mesures politiques applicables à toutes les économies.” http://www.unrisd.org/unrisd/website/newsview.nsf/0/154BDB05902D3BD9C1256BEC003EFAEB?OpenDocument
La croissance durable n’est pas une “évolution”, ni une “révolution” ... ces péripéties deviennent insensées.
Maintenant on constate que c’est la planète qui s’impose et décide en nous insignifiant dans l’immensité qui nous échappe.
En tenir de plus en plus compte devient la seule chose sensée. Mais est-ce notre nature ?
eric b
11/03/2009
, au niveau du “lobby”, est que tout se passe et se “résout” maintenant sur le plus court des court-termes avec en fond un déni de plus en plus hallucinant du réel…
Là comme ailleurs : auto-primes des banquiers 2 jours avant la faillite, politiques environnementales à reculons, etc…
Langue de bois et contradictions partout, à chaque minute…
Ce qui se passe en ce moment ressemble tout à la fois à la politique de la terre brulée et au sauve-qui-peut général…
Fin du Titanic ?... Après moi le déluge ?...
Les hommes (et les grandes structures) de pouvoir DOIVENT retrouver le sens des proportions…
Celui de la nature, avec ses divines harmonies et son temps long…
Stephane Eybert
11/03/2009
On se croirait presque dans le Globalia de Jean-Christophe Ruffin.
Père Iclès
11/03/2009
“$1.4 billion package designed to provide equipment, training and other assistance to the Mexican armed forces.”
Rololo… Mais avec ça les troupes mexicaines vont devenir invincibles (comme l’armée US). Les cartels de la drogue sont faits comme des rats (comme les talibans).
Dominique Larchey-Wendling
10/03/2009
Ca n’a pas chômé du côté du Lobby ....
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