RapSit-USA2022 : Le chaos-Ukrisis

Brèves de crise

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RapSit-USA2022 : Le chaos-Ukrisis

Le champ politique est, aux USA, complètement bouleversé par la guerre de l’Ukraine et l’événement ‘Ukrisis’. La valse des étiquettes est complète par rapport aux positions traditionnelles, sauf peut-être dans le camp trumpiste-populiste allant jusqu’aux libertariens. Il s’agit d’une situation absolument exceptionnelle par rapport aux habitudes américanistes : en général dans cette époque de communication, une guerre impliquant les USA dans une atmosphère de déchaînement de moraline suscite un réflexe conditionné d’“union sacrée” brandissant les grands principes standards, sur lequel s’alignent toutes les forces politiques ayant une capacité d’expression autorisée et d’influence. Ce n’est pas le cas avec l’Ukraine. On distingue des déséquilibres remarquables, qui ne font après tout qu’acter la crise du pouvoir.

• La direction de l’administration est à l’image de Joe Biden : incertaine et chaotique, emportée dans des élans d’hyper-bellicisme et de marche-arrière appuyés sur les notions contradictoires de l’exceptionnalisme américaniste qui prétend tout gérer et dominer, et une sorte d’anti-interventionnisme discret mais tenace, qui caractérise la position fondamentale du président un tantinet isolationniste.

• Le déchaînement belliciste habituel du Congrès, mais désordonnée, parce qu’incapable d’écarter l’antagonisme fondamental entre les deux partis depuis 2015-2016.

• Une errance inhabituelle de certaines factions extrêmes influentes, qui ont perdu leurs orientations classiques à cause du désordre qu’a installé l’épisode Trump, – épisode qui n’est d’ailleurs pas fini et qui continue à semer le désordre.

On peut symboliser ce désordre profond, ce chaos de la classe politiques  par exemple sur cette remarque très symbolique et qui va donner l’orientation de notre propos vers les extrêmes, dans un article de ‘Revolver.News’, site à tendance trumpiste lancé vers la fin du mandat de Trump, retranscrite ici sur ‘Gab.com, un réseau chrétien-populiste lancé à la même époque :

 « Vous devez admettre que les choses ont complètement basculé, cul par-dessus tête, quand MSNBC imprime la vérité [sur l’Ukraine] et que Fox News et 99% des élus républicains se contentent de dire “Le Russe est méchant”... »

En fait, cette remarque ne fait qu’embrasser une partie du problème que posent ces divisions inattendues au sein des élites politiques comme au sein du public lui-même. On va énoncer ici plusieurs faits qui doivent être pris à la fois comme significatifs et exemplaires, et éventuellement symboliques. Ils sont considérés d’un point de vue qualitatif, nullement quantitatif, parce que le qualitatif rend compte des évolutions fondamentales de la perception et de sa symbolique tandis que le quantitatif ne fait que suivre à plus ou moins longue échéance ce que le qualitatif a établi.

Ces faits sont considérés sans véritable souci de classement qui implique le domaine quantitatif, mais selon une logique de “surprise” par rapport à ce que notre expérience nous dit de la situation de la perception US. La présentation va des démocrates aux républicains, de la gauche à la droite si ces étiquetages ont encore un sens ; et bien entendu en choisissant certains signes, certaines affirmations qui sont significativement transgressives dans une société caractérisée par la soumission à l’influence.

Certes... Il faut dire que notre ‘Ukrisis’ est une occasion exceptionnelle à cet égard, entre le désordre de la situation et l’extraordinaire puissance de la communication.

Demi-tour gauche

Deux cas qualitativement significatifs à gauche, du côté de l’aile gauche du parti démocrate.

• L’article dont parle ‘Revolver.News’ est celui de Zeeshan Aleem, éditorialiste du réseau MSNBC et éditeur des publications quotidiennes sur le site du même réseau MSNBC (la plus progressiste des TV US, parlant pour la gauche du parti démocrate). Il s’agit donc d’un membre actif et intégré de MSNBC, et non d’un collaborateur extérieur et occasionnel. (En plus, avec  des passages intégrés à ‘Vox’, ‘Huffington Post’ et ‘Politico’, des collaborations au ‘New York Times’, à ‘The Atlantic’, à ‘The Nation’...) Son article du 5 mars est particulièrement étonnant et transgressif pour ce qu’on juge être la ligne de MSNBC, qui fut à la tête de l’attaque antiTrump passant par une mise en cause directe et quasi-hystérique de Poutine et de la Russie (‘Russiagate’), – titre et sous-titre comme ceci :

« L’invasion de l'Ukraine par la Russie aurait pu être évitée – Les États-Unis ont refusé de reconsidérer le statut éventuel de l'Ukraine au sein de l'OTAN alors que Poutine menaçait de faire la guerre. Les experts disent que ce fut une énorme erreur. »

On donne ici quelques extraits d’une explication très longue qui reprend l’essentiel des thèses s’opposant à l’actuelle ‘politiqueSystème’ du bloc-BAO, de l’OTAN et des Etats-Unis, et reconnaissant nombre de thèses favorables à la Russie. On trouve cités, dans cet article, des noms tels que Stephen Cohen, Anatol Lieven ou John Mearsheimer, experts en général honnis et ostracisés dans le circuit “officiel” de la narrative-Système pour leur absence de critique hystérique de Poutine...

Il est remarquable par ailleurs que Aleem développe toute cette argumentation jugée apostatique jusqu’au début de la “mission militaire spéciale” des Russes, en utilisant pourtant des éléments largement mis en cause depuis la rédaction de son article comme d’éventuels montages et FakeNews (bombardements russes de civils, canonnades russes contre des installations nucléaires).

« Dans un compte rendu typique de cette approche, Politico a décrit Poutine comme “l’homme fort au regard d'acier” qui s'est montré insensible aux “outils traditionnels de la diplomatie et de la dissuasion” et s’est “joué de Biden depuis le début”. Ce discours laisse entendre que les États-Unis ont épuisé leur arsenal diplomatique et que l'invasion horrifiante et illégale de l'Ukraine par la Russie, qui a pris pour cible des zones civiles et bombardé des centrales nucléaires, n'aurait jamais pu être empêchée.

» Mais selon une série d’études largement négligées, des avertissements oubliés d’hommes d’État occidentaux et des entretiens avec plusieurs experts, – dont d’anciens responsables gouvernementaux de haut niveau qui ont supervisé la stratégie russe pendant des décennies, – cette ‘narrative’ est erronée.

» Nombre de ces analystes affirment que les États-Unis ont commis une erreur dans leurs efforts pour empêcher l’éclatement de la guerre en refusant d’offrir de retirer leur soutien à l’Ukraine pour qu’elle rejoigne un jour l’OTAN ou de reconsidérer substantiellement ses conditions d'entrée. Et ils affirment que la volonté de la Russie d’entrer en guerre pour le statut de l’Ukraine au sein de l'OTAN, qu’elle a perçu comme une menace existentielle pour sa sécurité nationale et qu’elle a cité comme un élément fondamental de sa justification de l’invasion, était si claire depuis si longtemps que l’abandon du soutien à son éventuelle entrée aurait pu éviter l’invasion. [...]

» Mais pour que l’Occident propose un compromis sur la future entrée de l'Ukraine dans l’OTAN, il lui aurait fallu admettre les limites de sa puissance.

» “Les gouvernements occidentaux souhaitaient ne pas perdre la face en faisant un compromis avec la Russie”, explique Anatol Lieven, chercheur principal sur la Russie et l'Europe au Quincy Institute for Responsible Statecraft et auteur de ‘Ukraine and Russia : A Fraternal Rivalry’. Il ajoute dans notre entretien : “Mais ce fut aussi la lâcheté morale de tant de commentateurs occidentaux et de fonctionnaires et ex-fonctionnaires qui ne voulaient pas admettre publiquement que [l’idée de l’Ukraine dans l’OTAN] n’était plus un projet viable.”  [...]

» Il est impératif que l’Amérique comprenne mieux ses adversaires et se comporte de manière plus judicieuse dans un monde de plus en plus multipolaire. Il n’est pas difficile d’imaginer les États-Unis faire une erreur de calcul sur ce que la Chine serait prête à faire pour assurer sa domination de la mer de Chine méridionale. Les États-Unis peuvent toujours prétendre être la seule grande puissance du monde, libre d’étendre son hégémonie en toute impunité, mais ils ne le sont pas. Refuser de voir cela est dangereux pour nous tous. »

• ... Un article ne fait pas un tournant ni le printemps, mais les conditions que nous avons décrites, de la part d’un auteur nettement engagé dans la partie progressiste de la presseSystème et disposant d’une certaine autorité à MSNBC, dans les circonstances guerrières que nous connaissons, constituent un signal extrêmement significatif d’une importante incertitude, et surtout de la possibilité bien réelle que l’on ne sent plus lié par la ‘narrative’ de la politiqueSystème.

On peut en juger ainsi alors qu’une frange non négligeable de la gauche progressiste, comprenant notamment Bernie Sanders et Alexandra Ocasio-Cortez (AOC), regroupée dans l’organisation DSA (‘Democratic Socialists of America’), comptant 96 000 membres (ils étaient 5 000 en 2000), réaffirme à cet instant crucial une position quasiment hérétique pour le Système. Le 26 février, le DSA a publié un communiqué condamnant bien sûr catégoriquement l’attaque russe, puis proposant ceci :

« Il n’y a pas de solution par la guerre ou une nouvelle intervention [des USA]. Cette crise nécessite une réponse anti-guerre internationale immédiate exigeant une désescalade, une coopération internationale et une opposition aux mesures coercitives unilatérales, à la militarisation et à d’autres formes de politique de la corde raide économique et militaire qui ne feront qu'exacerber le bilan humain de ce conflit.

» L’ASD réaffirme son appel aux États-Unis à se retirer de l’OTAN et à mettre fin à l'expansionnisme impérialiste qui a préparé le terrain pour ce conflit. Nous appelons les militants anti-guerre aux États-Unis et dans le monde entier à s’opposer aux escalades violentes, à exiger une solution diplomatique durable et à souligner le besoin crucial d'accepter tous les réfugiés résultant de cette crise. Une grande partie des dix prochaines années se dessine à travers cette attaque. Alors que les échecs de l’ordre néolibéral sont clairs pour tous, la classe dirigeante tente de construire un nouveau monde, à travers une transition dystopique fondée sur le militarisme, l'impérialisme et la guerre. Les socialistes ont le devoir de construire une alternative. »

L’appel à “quitter l’OTAN” n’est pas une nouveauté pour ce groupe mais, dans les circonstances qu’on sait, il est singulièrement provoquant et significatif d’autant qu’il est présenté sans référence à la guerre de l’Ukraine (et à la responsabilité russe). Il a provoqué des réactions très vives dans les milieux parlementaires (surtout démocrates parce que cette apostasie sort de ses rangs), particulièrement affectés à la protection du Système et de la politiqueSystème. RT.com, sur le point d’être démocratiquement liquidé dans le bloc-BAO, en rapporta quelques échos donnant à l’appel du groupe une dimension médiatique nationale. Selon les circonstances, on jugera cette action marginale dans un ensemble vaste (quantitativement), pourtant significative (qualitativement), d’une tentative de structuration de la gauche du parti démocrate vers un éventuel regroupement antiguerre :

« Le directeur du groupe ‘Fast Center’ de la communication de la Maison Blanche, Mike Gwin, a rapidement répondu par une déclaration d’un mot, qualifiant les remarques de la DSA de “honteuses”, appelant le groupe à réévaluer la qualification de “coup d'État” donnée [au Maidan], à “la mort de dizaines d'Ukrainiens en quête de démocratie et de libertés fondamentales en 2014”.

» Max Rose, vétéran militaire et actuel candidat au Congrès, a déclaré qu’il était “profondément préoccupé” par la déclaration de l’ASD, ajoutant qu'il est “temps de renforcer nos alliances” et de “punir la Russie avec des sanctions paralysantes et sans précédent”.

» En réponse aux remarques de Rose, Tom Suozzi, candidat démocrate au poste de gouverneur de New York, a déclaré : “Je m'oppose catégoriquement à la déclaration de l'AVD qui appelle les États-Unis à quitter l'OTAN”. »

Demi-tour droite

A droite, il y a encore plus d’agitation, et tout à fait significative, et relevant bien entendu des séquelles désordonnées de l’aventure Trump toujours en cours. Là aussi, il s’agit d’événements semblant de peu d’importance, mais ayant selon nous une signification réelle  bien que dissimulée. Nous prendrons deux cas...

• Le premier concerne un fait qui pourrait paraître anecdotique ou parcellaire, ou dans tous les cas qui n’a aucune onction officielle ou institutionnelle, – mais dans une époque où tout ce qui est officiel et institutionnel est absolument sujet aux déformations, censures, simulacres, etc. Il s’agit d’un sondage effectué sur le site ‘Infowars.com’ d’Alex Jones, que nous n’avions plus consulté depuis longtemps et que nous avons retrouvé (le 28 février pour ce cas) beaucoup moins “complotiste” sauf sur des points précis très classiques où la vérité dépasse parfois le complotisme (Covid, globalistes).

Nous avons repéré sur le site un sondage destiné au lecteur. Ce sondage a dû se faire de la fin février au début mars, tournant autour de cinq jours de fin février à (?) début mars. (Dates d’estimation en fonction de notre intervention le 28 février, pour constater son remplacement par un autre vote le 4 mars, date de notre consultation suivante du site.).

Lors de notre consultation (en votant, nous ne vous dirons pour qui, ni quoi !), on en était à 76 465 votes. La question était, suivie des pourcentages des quatre choix présentés :

« Qui est responsable de la guerre en Ukraine ? » :

• 38% Joe Biden

• 30% l’OTAN

• 16%  Poutine

Le reste “ne sait pas”.

Ce résultat est complètement surprenant dans la mesure où le lectorat d’Alex Jones est certes “complotiste”, éventuellement de la droite dure sinon extrême (‘suprémacisme blanc”), également de groupe chrétiens extrémistes, etc., – mais également à très forte tendance antirusse et anticommuniste (ceci équivalant à cela dans des esprits très moyennement informés, et souvent restés sensibles aux situations der la Guerre Froide). Si les 38% de Biden s’expliquent par les affrontements internes, les 30% de l’OTAN sont extrêmement significatifs d’un changement d’opinion très important ; quant aux 16% de Poutine...

• Le second concerne un homme, un commentateur-vedette disposant de son émission quotidienne de politique, Tucker Carlson, de FoxNews. Son audience est immense, sans doute sans équivalent dans l’histoire de la communication politique pour un journaliste, avec un nombre de téléspectateurs tournant autour des 4 millions chaque soirée, en ‘prime time’. Le segment est ensuite relayé sur ‘Youtube’, et son audience se poursuit... Nous voudrions prendre comme exemple l’émission du 8 mars 2022 reprise sur ‘Youtube, qui est sans doute la plus exceptionnelle mais qui reste dans l’ordre de grandeur de ces reprise :

« Tucker Carlson dit que “Nous sommes en guerre contre la Russie” », titre du segment :

• 3 814 571 vues à 7H00 le 10 mars ;

• 4 053 476 le 10 mars à 19H00 ;

• 4 361 023 le 11 mars à 06H00 ;

• 4 756 364 le 12 mars à 13H00 ;

• 35 141 commentaires  à 07H00 le 10 mars, 37 655 le 12 mars...

Au cœur d’un réseau (FoxNews) qui a pris une position anti-Poutine assez marquée, Carlson a pris une position très appuyée “contre la narrative-Système”, caractéristique de la droite libertarienne antiwar. Nous proposons le mot “anti-” pour désigner, selon l’habitude radicale du Système, une personne ou un pays auparavant “diabolisée” ; et le mot “contre” pour désigner le refus d’épouser un tel procédé, une telle tendance d’une façon générale. (Cela rejoint une posture antiSystème où, cette fois, on peut utiliser “anti” puisque la cible est parfaitement identifiée.)  Nos excellents commentateurs européens (dans ce cas RTL.com) analysent évidemment la posture de Carlson comme “polémique” en en faisant un “Zemmour américain”. Tout cela sent son parisianisme provincial et un peu court, auquel il n’est pas utile de s’attarder.

Il reste que l’on constate Carlson, en prenant cette position contre la ligne-standard de l’américanisme, se trouve conforté sinon amplifié dans son phénoménal succès, avec une attitude qui, dans ce cas, se retrouve selon  normes de tel ou tel(le) trotskiste sur le sujet, ou même celles des gauchistes de DSA, ennemi-juré de Carlson... Convergence des luttes, camarades !

(On ajoutera, dans le cas de Carlson, que, dans ces temps troublés, Tulsi Gabbard, favorite de Carlson et antiSystème notoire quoique démocrate de gauche, est plus que jamais chez elle à FoxNews, y compris dans d’autres émissions que celle de Carlson [chez Laura Ingraham, le 9 mars 2022, avec 837 263 le 11 mai 2022 à 14H00 sur ‘Youtube’].)

Feue l’union sacrée (suite)

Dès le 23 février, nous choisissions comme intertitre au texte de ce jour ce « Feue l’union sacrée » que nous donnons à nouveau ici. Il y a effectivement, comme nous le détaillons selon des exemples qualitativement très significatifs, une absence d’une “union sacrée” bipartisane habituelle, très bien organisée, sans accroc ni fausses notes ; également des prises de position de personnalités politiques mettant en cause en pleine crise le fondement de l’américanisme dans le chef d’un bellicisme sans mesure. La “dérive” vers une sorte d’isolationnisme postmoderne, se construisant essentiellement sur une opposition au globalisme tel que l’envisagent les élites et les bureaucraties transnationales, est selon nous tout à fait envisageable, sinon dans la logique des événements.

La perception de notre ‘Ukrisis’ aux USA est extrêmement diversifiée, à part l’‘union sacrée’ de la corruption (‘Big Business’ et presseSystème) et de la politicaillerie institutionnelle (les deux partis se retrouvant, sur cette question, en une caricature de ‘Parti Unique’ au Congrès). A notre sens, cette diversification va s’amplifier au plus la guerre dure, dans une Amérique qui a désormais un certain goût pour le désordre. Il s’agirait alors d’une situation complètement nouvelle, la guerre en Ukraine servant brusquement  d’arguments pour des conflits internes, y compris celui du wokenisme ou approchant, comme le montre l’intervention de Joy Reid sur MSNBC, – qui, après tout, n’est pas si déplacé :

« Dans une émission diffusée lundi [le 7 mars sur MSNBC], Reid a déclaré que les gens s'intéressent davantage à ce qui se passe en Ukraine qu'aux crises dans d'autres pays étrangers parce que les gens y sont blancs et chrétiens.

» Reid a cité le Yémen, où l'Arabie saoudite, avec le soutien des États-Unis, mène essentiellement une guerre contre l'Iran, ce qui entraîne des conséquences humanitaires horribles pour la population locale.

» Reid a suggéré que les gens ne se soucient pas autant de ce problème parce que ces personnes sont brunes.

» La commentatrice a déclaré : “Nous devrions également nous soucier autant des réfugiés et de ceux qui sont confrontés à l'occupation et à la guerre au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique”, ajoutant : “La couverture de l'Ukraine a montré une disparité assez radicale entre l’apparence et le sentiment des Ukrainiens humains aux yeux des médias occidentaux et ceux de leurs homologues plus bruns et plus noirs. ” »

 

Mis en ligne le 12 mars 2022 à 18H10