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4663A chaque année son “disaster” dans l’Amérique-Woke de Joe Biden. 2021, ce fut l’“Afghan disaster” ; en 2022, c’est d’ores et déjà l’“Ukranian disaster”. Les péripéties de la ‘senile dementia’ de Joe Biden, lui donnant un comportement excentrique et imprévisible, commence par lasser même les plus chauds partisans du gauchisme-Woke du président, y compris MSNBC qui a critiqué sans détour la politique américaniste. Dans ce cas, MSNBC serait plutôt pour une politique beaucoup plus durement antirusse, – c’est-à-dire, comme on le comprend bien dans les salons, une politique absolument, complètement, irrémédiablement toute de haine viscérale contre Poutine, – un sujet si intéressant, qui devrait faire les choux gras de nos psychiatres et psychanalystes de guerre....
Si l’on veut rester sur les ondes de la guerre de la communication aux USA même, – ce qui est une bonne façon de voir les choses qui importent, – guerre de communication intra-US entre adversaires et partisans, non pas de Biden mais de l’intervention en Ukraine, avec en prime, avec en prime supersonique la “haine viscérale contre Poutine”, si l’on veut ce point de vue on trouve des éclatements et des débris épars volant dans tous les sens des partis et de leurs positions conventionnelles. Alors, on s’arrêtera au phénomène considérable qu’est la voix de Tucker Carlson, – qui a pris une position nettement isolationniste sur l’Ukraine (« Why should I care about Ukraine ? »), impliquant un complet désintérêt politique pour cette situation européenne, et surtout affirmant ce principe traditionnel de l’isolationniste libertarien qui est le refus de la guerre extérieure et de tout ce qui peut y conduire...
« Comme on le notait plus haut, il semble que Carlson s’implique désormais de plus en plus dans la politique extérieure, et il le fait en tenant une ligne plutôt proche des libertariens et des “paléoconservateurs” (isolationnistes). Cela se traduit dans ce cas par une posture antiguerre, dont il pourrait être la figure de proue, disposant d’une formidable tribune sans être tenu par aucune attache politique... Drôle de cure pour FoxNews. » (Le 21 janvier 2022.)
Il rajoute à ce thème général qui traduit un courant fondamental et ancien d’un américanisme antiglobaliste avant l’heure, avec des tendances de “démocratie localiste”, un refus total des questions de morale humanitariste ; comme celle-ci, objet de sa chronique d’hier, qui est à portée universelle, sinon universaliste (oups), qui vaudrait aussi bien pour la France, ô combien et ô comment, peut-être plus encore qu’aux USA après tout : “Pourquoi nos élites haïssent-elles Poutine ?”
« Il n'y a aucune raison réelle pour que les Américains détestent Poutine, même si les médias de gauche leur disent que “tout ce qui n'est pas la haine de Poutine est une trahison”, a déclaré Carlson, déclenchant un questionnaire d'autoréflexion rhétorique.
» "Pourquoi est-ce que je détesterais autant Poutine ? Poutine m’a-t-il déjà traité de raciste ? A-t-il menacé de me faire virer pour ne pas être d'accord avec lui ? A-t-il expédié tous les emplois de classe moyenne de ma ville en Russie ?” La réponse à chacune des questions qu'il a posées est “non“.
Le présentateur de FoxNews n’a peur de rien par rapport à la bienpensance globaliste et occidentaliste de plus en plus regroupé autour de ses obsessions (le bloc-BAO deviendrait-il BOGA par exemple, – ‘Bloc Occidentaliste-Globaliste-Américaniste’ ?). Carlson est littéralement dévastateur en plus d’être incroyablement populaire, avec ses plus ou moins 4 millions d’auditeurs chaque jour un prime time.
Du coup, dans la chaleur de la nuit ukrainienne, les bien-pensants des deux grands partis qui ont tout de même une élection en novembre commencent à envisager de prendre en compte l’“effet-Carlson”... Ce qui nous donne une drôle de tambouille, MSNBC en perte de vitesse invitant surtout des républicains pro-guerre pour tenter de contrer l’influence de Carlson, – avec tous nos vœux puisqu’il s’agit du séduisant Bolton...
« Carlson a l'émission de télévision câblée la plus populaire des États-Unis et ses opinions influencent le vote des Américains. Selon un article publié par le média Axios le mois dernier, le scepticisme exprimé par l’animateur de Fox à l’égard de la confrontation avec la Russie a fait réfléchir les candidats républicains qui participent à des primaires serrées. Leurs conseillers craignent “qu’ils ne s’aliènent la base s'ils font pression pour engager des ressources américaines en Ukraine ou déployer des troupes américaines en Europe de l'Est”.
» En début de semaine, la chaîne MSNBC, favorable au parti démocrate, a diffusé un segment dans lequel elle déplorait l’impact de Carlson sur la politique étrangère américaine en raison de sa capacité à susciter des sentiments isolationnistes dans la base électorale, – “la façon dont il peut changer le cours des choses pour des dirigeants autrement fascistes”, comme l’a dit l’animateur de MSNBC Alex Wagner, en faisant référence à Poutine et au Premier ministre hongrois Viktor Orban.
» MSNBC, qui connaît actuellement une baisse du nombre de téléspectateurs après que son animatrice vedette, Rachel Maddow, se trouve en pause prolongée, préfère inviter des personnes ‘sûres’ telles que l’archi-faucon républicain John Bolton à commenter l'Ukraine. »
Ainsi Carlson ne néglige-t-il aucun argument et prend une position en flèche contre le soutien à l’Ukraine, contre la politique interventionniste, contre les sanctions... Il n’hésite pas à expliquer la tendance de Biden, par ailleurs assez anti-interventionniste, à jouer au dur en surface avec l’Ukraine à cause des implications de la famille-Biden dans ce pays pourri (déjà-pourri à l’origine d’ante-2014, mais corruption prodigieusement accélérée par les coutumes américanistes).
Il est aussitôt mille fois et mille fois qualifié de “traître”, comme on l’a déjà vu, sinon d’“agent de Poutine”, concept qu’on a brillamment développé avec tant de joliesse, d’honnêteté, de patriotisme vigilant et entonnoir sur la tête, à l’occasion du ‘Russiagate’ avec le cas Trump. Ces dingueries jetées sur Carlson ne manquent pas de faire monter encore l’audience.
« Selon Carlson, la détermination de Biden à affronter la Russie au sujet de l'Ukraine est motivée par la corruption personnelle et familiale, plutôt que par des considérations fondées sur des valeurs ou géostratégiques. Le pays n'est pas une démocratie, malgré ce qu'affirment ceux de Washington, puisque son président a assigné à résidence le chef du plus grand parti d'opposition et a fermé les médias d'opposition.
» “En termes américains, vous appelleriez l'Ukraine une tyrannie”, a déclaré Carlson. “Mais Joe Biden aime l'Ukraine, donc ‘Poutine méchant, la guerre gentille’”.
» Le coût des sanctions contre la Russie, a souligné l’animateur, sera payé par les Américains, qui verront le prix de l’essence augmenter, comme Biden l’a reconnu lui-même. Et tout ce qu’ils pourraient obtenir en retour, c'est de se sentir bien d’avoir remporté une victoire morale sur “l‘infâme Vladimir Poutine”. “Pourquoi se sentir bien à ce propos ? Voilà un plaisir bien coûteux pour vous et pour les Etats-Unis”.
» Le segment a, comme on pouvait s’y attendre, provoqué une nouvelle série d'accusations contre Carlson de la part de ceux qui affirment qu’il fait l’apologie d’un dictateur brutal et qu’il est peut-être un agent payé par la Russie. »
Pendant ce temps, Trump, pourtant républicain mais républicain à la sauce Carlson (un ticket Trump-Carlson pour 2024, avec Gabbard en bandouillère ?), – Trump colle à l’approche de la vedette de FoxNews. Il est à fond contre le clan belliciste du parti républicain, ce qui lui permet de dire par contraste tout le mal qu’il pense de Biden du point de vue de l’intelligence (!) de sa politique et nullement de la mollesse de sa politique que dénoncent les républicains pro-guerre. Trump est un personnage que nous ne craignons certainement pas de très fortement critiquer s’il le faut et quand il le faut, quand il est objectivement serviteur du Système. Dans ce cas, à côté de l’opportunité, il y a une sincère admiration pour Poutine, – “bravo l’artiste !”, s’exclame Trump :
« “Je suis entré hier, et il y avait une TV en marche et je me suis exclamé : “C'est du génie !”, a déclaré Trump à l'animateur radio Buck Sexton dans une interview mardi. “Poutine déclare une partie de l'Ukraine... de l’Ukraine... Poutine la déclare indépendante !”. Il a ajouté, sardonique, “Oh, c'est merveilleux !”. »
Ainsi nos petits soldats de la bienpensance pourrait voir se profiler l’enfer infernal sur terre, avec la saga-Poutine et ses chars conquérants qu’ils imaginent défilant sur les Champs-Élysées (image réservée aux bienpensants parisiens), et le retour de l’immonde homme-fasciste à la mèche-orange, tout cela salué par les vociférations de Carlson. On pince les lèvres et l’on serre les fesses dans les salons.
On voit même dans le camp des ‘méchants’ quelques personnalités pourtant au-dessus de tout soupçon, caparaçonnée par des réputations de fidèle et costaud serviteur de l’État, comme le colonel Pat Lang. Celui-là ne recule pas, lui, devant ce qu’on pourrait percevoir comme un panégyrique spirituel de Poutine faisant dans l’esprit et par le symbole, quelles que soient les entremêlements tactiques à des acquis de la modernité avec lesquels il faut bien vivre, une puissante référence à une interprétation du thème de la Tradition.
« La ‘Davos Crowd’ et les étudiants américano-globalistes de troisième cycle qui dirigent la politique étrangère américaine ne croient pas en l’histoire. Ils croient tout simplement au déterminisme économique. Pour eux, l'histoire et la culture sont des phénomènes de surface qui masquent les réalités économiques sous-jacentes. L'histoire est un amusement que l'on ressort pour les ‘déplorables’ lors des fêtes nationales.
» Mais Poutine a longtemps et profondément ruminé ce qu'il considère comme des injustices faites à la “Sainte Russie”. Les gens rancuniers et mesquins envers leurs adversaires affirment qu'il veut recréer l'URSS. Non ! Il veut recréer l'Empire russe. Ils ont omis des petits détails comme sa conversion secrète au christianisme orthodoxe russe alors qu'il servait dans le contre-espionnage du KGB. Son père était un ardent communiste. Pensez-vous que le fils de cet homme aurait été le bienvenu à la maison si le père l'avait appris ? Pensez-vous que les supérieurs de Vladimir au KGB auraient été satisfaits ?
» Poutine a pris la mesure de Biden, BoJo [Boris Johnson] et compagnie. Il voit et prend sa chance. S’arrêtera-t-il pour l'instant à la ligne de contact ? Cela dépend, selon mon opinion, de la volonté des Anglo-Américains de parler sérieusement de la sécurité nationale russe. Si ce n’est pas le cas, il pourrait bien décider d’aller jusqu’aux limites des implantations ethniques russes en Ukraine. »
Pour ceux qui la suivent, l’histoire des USA a certaines coutumes impératives constantes depuis que le Système a décisivement assuré sa position dans la direction du système de l’américanisme. (Disons, depuis les grandes lois sur la ‘National Security State’ [NSS] de Truman en 1947 : création du ‘National Security Council’ [NSC], le “gouvernement personnel” du président sur les matières de sécurité nationale ; création de la CIA ; création du département de la défense [Pentagone] réunissant les ministères de la guerre et de la marine ; institution de l’USAF [en-USAAF] en service autonome.) L’une de ces coutumes est le rassemblement bipartisan (démocrates et républicain) en cas de conflit important, comme l’est la subcrise ukrainienne avec les décisions de Poutine. C’est une sorte d’“union sacrée” concernant les forces composites de la direction du Système en un but qui transcende les querelles courantes puisqu’il s’agit de la défense sacrée du Système. On comprend, à la lecture de ce qui précède, que non seulement il n’y a pas d’union sacrée, mais qu’au contraire les déchirements et les ruptures s’accentuent en apparaissant au sein même des partis.
Voilà donc, de notre point de vue, l'événement le plus important pour l'avenir.
• Dans le cas des républicains, la fraction populiste-libertarienne que représentent avec plus ou moins de bonheur Trump et Carlson s’affirme puissamment du fait de l’influence de ces deux personnalités : leur parti-pris affiché en faveur de Poutine, le président hyper-haï de l’haïssable Russie pour le Système, est un événement absolument formidable et colossal par rapport aux coutumes du NSS vues plus haut. Cette fraction déborde d’ailleurs le parti républicain vers les libertariens, voire vers des démocrates ou personnes de gauche qui partagent les vues anti-guerre (la démocrate Tulsi Gabbard, qu’on voit beaucoup en ce moment, est une invitée régulière du segment de Carlson sur FoxNews). Que l’on compare cette position avec celle de nombreux républicains, notamment le sénateur Ted Cruz, qui ne cesse de brandir des menaces à l’encontre de Poutine.
• Le parti démocrate est dans une situation encore plus chaotique. C’est “son” président qui conduit une politique de réaction assez peureuse face à la Russie, qui est caractérisée par les républicains de « pur chaos » ; il le fait effectivement d’une manière extraordinairement désordonnée, poussant à la surenchère belliqueuse pendant des semaines, pour minoriser constamment l’action russe une fois qu’elle est faite. La haine anti-Poutine est extrêmement forte chez les progressistes de l’establishment libéral (démocrate), mais elle est plutôt à consommation intérieure, pour justifier des folies du type ‘Russiagate’, c’est-à-dire objectivement des “armes” contre Trump et les républicains. Les démocrates sont complètement tournés vers leur “révolution” intérieure (le wokenisme) et obnubilé par l’échéance électorale de novembre et la catastrophique administration Biden-Harris. Chez eux, les ‘faucons’ (les neocons et les humanitaristes du R2P) ne sont pas contredits mais ils sont minoritaires et n’ont plus le vent en poupe. Cela se voit chez les parlementaires, lorsque les démocrates ont bloqué (deux semaines avant l’action de Poutine) une motion de Cruz concernant des sanctions antirusses.
• Finalement, cette division chaotique dans le Système est bien exprimée par un article de ‘RedState.com’ (républicain) qui fait une critique serrée de Biden, jugé faible et inexistant (sinon “corrompu” par Poutine !) face à Poutine d’une façon sans doute fondée, mais exprimant une attitude violemment hostile à la Russie. Ce dernier point renvoie, lui, aux divisions internes des républicains vues ci-dessus, ce qui donne à l’article une double signification :
« Mais soyons clairs, il s'agit d'une invasion, même si elle est présentée comme une manœuvre stratégique et diplomatique assez brillante (Poutine est beaucoup de choses, mais certainement pas stupide). Ce n'est pas parce que certains habitants des régions séparatistes parlent russe que leurs terres sont la propriété légitime de la Russie. L'ex-Union soviétique imposait sa langue à ses sujets, de sorte que la présence de russophones dans les régions frontalières (y compris en Pologne, en Lituanie, en Biélorussie, etc.) n'a rien de surprenant et ne constitue pas une excuse pour l'annexion.
» Quoi qu'il en soit, face à cette invasion, Biden n'a pas de réponse. Au lieu de mettre immédiatement en place les sanctions promises, lui et ses collaborateurs trouvent des excuses pour continuer à se retenir. Pourquoi ne pas faire ce geste ? Qu'est-ce que Poutine a concernant Biden ? En fait, si la Maison Blanche voulait vraiment désamorcer pacifiquement cette situation et stopper la Russie dans son élan, elle n'aurait qu'à mettre le paquet sur la production nationale d'énergie en accordant de nouvelles concessions et en donnant le feu vert à tous les pipelines qui ont été bloqués. Cela neutraliserait Poutine et lui enlèverait son seul moyen de pression financier.
» Mais cela n'arrivera pas, car Biden est un homme faible et incompétent qui se laisse dicter sa conduite. Ainsi, Poutine gagnera ce combat, tout comme il a gagné ses précédents combats avec les États-Unis. Taiwan devrait probablement se préparer à ce qui va arriver. »
C’est donc une situation très intéressante qui se crée aux États-Unis, déjà accablés par tant de crise, et en attendant que l’‘American Freedom Convoy’ atteigne Washington D.C. le 4 mars. Cela renvoie à une analyse lointaine concernant les enchaînements événementiels pouvant conduire à la “fin de l’Empire”, faite par un néo-sécessionniste du Vermont, Thomas Naylor, interviewé par Chris Hedges en avril 2010. Son idée était qu’une aventure extérieure transformée en échec (le cas d’une guerre en Iran, alors d’actualité, était citée) pouvait entraîner cette chute. Il disait notamment ceci :
« ...Ce que tous ces mouvements [de contestation interne] expriment, cependant, c'est que l'empire américain est terminé. Il ne peut être maintenu. Ces mouvements nous font comprendre que nous devons nous désengager pacifiquement, apprendre à parler avec une nouvelle humilité et à vivre avec une nouvelle simplicité, ou assister à un effondrement économique qui pourrait déclencher un fascisme chrétien perverti, un État policier impitoyable et des violences intestines.
» “Il y a trois ou quatre scénarios possibles qui feront tomber l'empire”, remarque Naylor. “Une possibilité est une guerre avec l'Iran. Une autre verra les Chinois débrancher les bons du Trésor. Même si ceux-ci ne se produisent pas, l'infrastructure du pays se décompose. C’est un processus plus lent. Et ils n’ont pas réparé l'économie. C'est de la poudre aux yeux. C’est pourquoi le prix de l'or est si élevé. L’économie et l’incapacité d'arrêter les guerres suffiront à elles seules à nous faire tomber. Il n'y a pas d'échappatoire maintenant à notre surenchère impériale.” »
Naylor exprimait l’idée de la fragilité désormais très grande de l’‘Empire’ lors d’aventures ‘impériales’, en raison des répercussions intérieures, là aussi dans une situation infrastructurelles très fragile. Nous sommes, avec l’Ukraine, dans un cas de cette sorte, puisque c’est l’extraordinaire faiblesse, l’épuisement du système de gouvernement du système de l’américanisme qui est exposée, justement avec l’abandon de cette notion fondamentales de bipartisme, d’“union sacrée” face à une crise extérieure majeure pour ce système de l’américanisme... Dans le cas de l’Ukraine, manifestement et peu ou prou, tout le monde s’en fout, ne songeant qu’à poursuivre la vindicte interne de leur “guerre civile de communication” en attendant les élections.
Peut-être, sans doute, certainement, Poutine comprend déjà ou comprendra cela, et qu’il lui apparaîtra s’il ne lui apparaît déjà que la seule voie à suivre est celle de lancer des actions poussant à faire s’effondrer tout seul cette énorme construction aujourd’hui occupée à s’autodétruire elle-même en même temps que le reste du monde. Comme Poutine fait partie du reste du monde, il lui reviendra ou lui revient déjà de comprendre qu’il faut agir dans ce sens. Dans ce cas, l’affaire de la subcrise ukrainienne devient un coup de boutoir porté à la structure de l’‘Empire’ pour encore plus le fragiliser, toujours plus le fragiliser, jusqu’à la désintégration interne. Au fond, c’est la “mission sacrée” que distingue Lang dans la démarche de Poutine, portée nécessairement, dans cette époque de désordre inouïe et insensée, à la mesure de toute cette époque, contre la matrice de cette époque que sont les USA emprisonnés dans le Système.
Mis en ligne le 23 février 2022 à 18H15
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