“D.C.-la-folle” : une crise de plus

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“D.C.-la-folle” : une crise de plus

02 février 2018 – En ce jour, il semble assuré que l’on soit en train de négocier un tournant de plus dans le feuilleton crisique “Russiagate & le reste”. (Russiagate ressemble à une route pleine de lacets et donc d’autant de tournants qui semblent à chaque fois décisifs et qui plutôt s’avèrent nous rapprocher d’un moment décisif, progressant au flanc d’une montagne crisique majestueuse, relief suprême et sommet dominant que constitue la crise de l’américanisme, comprise comme la traduction opérationnelle de la Grande Crise de l’Effondrement du Système [GCES]. Les tournants qui y sont “négociés“, on le comprend, ne font pas l’objet de négociations mais plutôt d’affrontements sans pitié.)

Il apparaît bien et se confirme que la Maison-Blanche, après avoir examiné le document du point de vue de la protection des informations pouvant mettre en cause la sécurité nationale, a donné hier son feu vert pour la publication du désormais fameux mémorandum du président de la commission du renseignement de la Chambre, le député Nunes. C’est ce qu’indiquait ZeroHedge.com hier soir :

« Quelques minutes après l’attaque violente de Pelosi [qui demande la démission de Nunes de son poste de président de la commission], Boomberg annonce que la Maison-Blanche a l’intention de donner aujourd’hui [jeudi 1er février] le feu vert pour la publication du mémo et doit le renvoyer au Congrès avec la déclaration qu’il a été déclassifié. La commission devrait donc publier le mémo.

» Cette publication devrait probablement avoir lieu demain matin [ce matin, heure de Washington D.C.], selon Fox.News.

» Pour rappel, selon quatre sources proches de Reuters le “mémorandum FISA” accuse le FBI et le département de la justice (DoJ) d’avoir induit en erreur en mars dernier un juge de la cour dite FISA (Foreign Intelligence Surveillance Court) alors qu’ils cherchaient à obtenir une autorisation d’extension des écoutes de Carter Page, un des conseillers de Trump durant sa campagne. Le mémo affirme que le FBI et le DoJ ont omis de préciser que certaines des informations utilisées pour justifier la demande d’autorisation d’écoute incluaient des portions d’un dossier de l’affaire des soi-disant contacts Trump-Russie commandé et payé par les démocrates. »

Quelques heures après cette nouvelle, il était confirmé par le Speaker de la Chambre, Paul Ryan, que le mémo serait bien rendu public ce vendredi. Ryan a repoussé la demande de démission du président de la commission du renseignement de la Chambre (Nunes) bruyamment proclamée par Pelosi et Schumer (les chefs des minorités démocrates de la Chambre et du Sénat). L’affaire est donc en cours...

Quelle affaire, et de quelle importance ? Il y a eu tellement de “tournants“, de rebondissements, de narrative explosives et de révélations d’un jour dans le cours de cet énorme simulacre qu’est Russiagate qu’on s’y perd, comme dans un labyrinthe kafkaïesque (« Au-delà du cynisme : l’errance de l’Amérique dans le château de Kafka », écrit Kunstler). Pour bien apprécier les enjeux et se dégager du cloaque kafkaïesque du Russiagate qui nous fait perdre de vue ce qui est important de ce qui ne l’est pas, voici donc Paul Craig Roberts qui se charge de nous expliquer l’importance, capitale selon lui, du mémo en question... (Texte du 25 janvier 2018, traduit par Le Sakerfrancophone.)

« ...Beaucoup d’Américains ne semblent pas comprendre ce qui est en jeu. Ce à quoi l’Amérique est confrontée est un complot organisé par les hauts fonctionnaires du département de la Justice d’Obama, du FBI, de la CIA, du DNC de Hillary et des médias aux ordres pour renverser le résultat d’une élection démocratique et destituer le président. La base du coup d’État est un faux dossier acheté, qui consiste en des allégations non étayées contre Trump, et qui a été utilisé pour obtenir des mandats judiciaires, au nom de la loi FISA, pour espionner Trump et divers associés espérant trouver quelque chose qui puisse être utilisé contre Trump. Quoi qu’il en soit, les fausses allégations ont pu être livrées aux médias vendus à la CIA et utilisées pour créer un scandale nécessitant un procureur spécial pour enquêter sur le Russiagate. Une fois l’enquête en cours, les journalistes ont poursuivi le scandale en espérant convaincre assez d’Américains que Trump devait avoir fait quelque chose – “pas de fumée sans feu” – qui justifierai sa destitution. La combine avait fonctionné contre Richard Nixon, mais pas contre Ronald Reagan, et Trump n’est pas Reagan.

» Si les plus hauts échelons des agences policières de l’État peuvent s’en tirer après avoir tenté, ou réussi, un coup d’État contre le président des États-Unis, alors c’est la fin complète de la démocratie et de la responsabilité du gouvernement. La Chambre, le Sénat et le pouvoir judiciaire deviendront aussi impuissants que le sénat romain sous les Césars. Nous vivrons sous une dictature dirigée par des agences policières. [...]

» ...Ce n’est pas un problème mineur. Cela va au cœur de savoir si une forme de liberté existera encore. Nous savons tous que la capacité de la population à demander des comptes au gouvernement n’est pas garantie par la démocratie. Cependant, il n’y aura plus aucune perspective de pouvoir demander des comptes au gouvernement s’il s’agit d’un État policier, un chemin que les États-Unis empruntent depuis un certain temps. L’audacieuse tentative de coup d’État contre le président Trump est notre chance de stopper l’élan vers un État policier.

» Malgré mes récentes publications, beaucoup de gens ne comprennent pas que le document judiciaire de la FISA, qui a été déclassifié, publié et commenté par moi-même, William Binney et l’ancien procureur américain Joe di Genova contient des aveux du FBI et du DOJ (ministère de la Justice) selon lesquels ils ont indûment espionné et obtenu des mandats du tribunal sous de faux prétextes. En d’autres termes, nous avons l’autorité du tribunal FISA lui-même pour dire que le FBI et le DOJ ont avoué à la cour leurs transgressions. Lorsque Stephen Boyd, attaché du ministère de la Justice (sic) au Congrès, affirme que le ministère « n’est au courant d’aucun acte répréhensible » il ment comme un arracheur de dents. Le DOJ a déjà avoué ses méfaits au tribunal de la FISA.

» Lorsque l’amiral Rodgers, directeur de l’Agence de sécurité nationale, a découvert que le FBI et le DOJ utilisaient abusivement le système d’espionnage pour des raisons politiques partisanes, il a fait savoir qu’il allait informer le tribunal FISA. Cela a poussé le FBI et le DOJ à se précipiter à l’avance devant le tribunal et à avouer des “erreurs” en promettant de resserrer les procédures afin de ne pas commettre d’autres erreurs à l’avenir. Ce sont ces “erreurs” et corrections que révèle le document judiciaire de la FISA.

» En d’autres termes, l’information existe déjà dans le domaine public qui prouve que le Russiagate était une conspiration organisée dans le but de renverser le président élu des États-Unis... »

Là-dessus, PCG ajoute ce paragraphe de conclusion fortement chargé d’ambiguïté, où il concède que certains pourraient juger tactiquement plus avantageux que ce processus de mise à jour de la trahison et du complot des organes de renseignement n’aient pas lieu, dans tous les cas jusqu’à sa conclusion judiciaire, devant un tribunal. La logique est effectivement du pur antiSystème, car si les USA deviennent de façon quasiment officielle cet “État-policier” organisant régulièrement des “coups d'État” qu’ils sont déjà au vu et au su de tous les esprits éclairés, son statut international s’en ressentira encore plus et les isolera plus encore du reste.

Il est caractéristique que PCG termine sur cette interprétation, sans prendre position là-dessus, comme si au terme d’une plaidoirie passionnée pour que la trahison et la forfaiture soient mises à jour et punies comme il se doit, il s’avisait brusquement qu’“après tout, autant que le Système apparaisse aux yeux de tous pour ce qu’il est”... C’est une thèse, et l’on voit que PCG la juge digne de considération.

« On peut faire valoir que ce serait tout aussi bien si le coup d’État réussissait car il mettrait fin à la prétention de Washington d’être une grande démocratie pratiquant la liberté et la justice pour tous. La plupart des autres gouvernements, et on peut espérer les gouvernements russe et chinois aussi, verraient certainement le coup d’État comme la dernière transition de l’Amérique vers un État policier, et abandonneraient leurs idées utopiques de parvenir à un accord avec Washington. Les craintes sur la capacité de Washington à intimider le monde seraient grandement renforcées par la perception universelle que le gouvernement des États-Unis est devenu un État policier. »

Voilà la situation du champ de bataille, et l’on comprend qu’elle soit en train d’évoluer et de changer heure après heure, en ce moment, à “D.C.-la-folle” à cette heure où le soleil se lève (*). Cette rapide mise au point a été présentée pour effectivement mettre en évidence l’importance du “tournant”, sans attendre ni espérer en donner le résultat ni les effets. Notre propos est bien de fixer cette importance et de constater son apparition assez soudaine après une période assez longue de rémission ; et cela, pour introduire notre commentaire, qui ne porte pas sur l’affaire du “mémo FISA” mais d’une façon très différente, sur ce que nommerions la “tectonique crisique”, c’est-à-dire la forme opérationnelle que suivent les diverses situations crisiques (les situations des différentes crises) dans le “tourbillon crisique qui se confirme comme la principale dynamique en action aujourd’hui.

Tectonique de la situation crisique

Il s’agit d’une “situation crisique”, – nous employons ce terme pour marquer la longueur indéfinie du phénomène qui semblerait incompatible avec la soudaineté, la brièveté et la violence paroxystique qui y met un terme, d’une crise “normale”. “D.C.-la-folle”, et en-dedans d’elle le Russiagate, est une “situation crisique” qui a commencé à la mi-2015, avec l’annonce de la candidature-Trump ; c’est une durée telle que l’on peut effectivement parler de “situation crisique“ et non plus de “crise(s)” ; et l’on peut même parler de “situation crisique structurelle” ; c’est-à-dire durant depuis assez  longtemps jusqu’à devenir structure et, étant devenue structure, promise à durer jusqu’au terme de l’aventure parce qu’inscrite désormais dans la situation générale ;  structure qui fait réellement partie de la respiration, voire de l’équilibre vital de la direction de l’américanisme, à Washingtons D.C. ainsi devenu “D.C.-la-folle” ; donc qui accompagnera “D.C.-la-folle” jusqu’au terme de sa folie.

C’est dire ceci, pour notre compte : la situation crisique de “D.C.-la-folle” ira jusqu’à bout, elle ne sera interrompue que par une situation complètement différente, une autre déferlante crisique venue d’un autre cosmos pour restructurer le monde, un autre plateau évènementiel, quelque chose de complètement différent...

Cette situation crisique est effectivement devenue si structurelle que nous nous sommes habitués à elle. Deux ans et demie plus tard (depuis la mi-2015 !), nous sommes tellement habitués aux excès de “D.C.-la-folle”, notamment dans l’épisode Russiagate, que nous lui prêtons moins d’attention, et même à peine de l’attention jusqu’à parfois l’oublier purement et simplement... Nous parlons de cette attention pleine de vigilance qui scrute l’annonce de l’anomalie, du vice de fonctionnement ou du dysfonctionnement pur et simple, de cela qui nous prévient de l’arrivée de quelque chose de complètement nouveau.

Ainsi apparaît subrepticement, à l’intérieur de la situation crisique, l’élément différent, sans que nous le voyons venir en tant que tel, sans signe annonciateur, le facteur spécifique, déclencheur d’un événement important et d’une crise extrêmement spécifique. Ou plutôt faudrait-il dire que tournent et tourbillonnent, surviennent et repartent avant peut-être de ressurgir, sans avoir rien donné, tant et tant de facteurs qui pourraient être des “déclencheurs d’un événement important et d’une crise extrêmement spécifique” que l’on a une peine horrible à les distinguer les uns desautres et l’un de l’autre, que finalement on n’essaie plus vraiment. On laisse venir les choses.

Est-ce le cas aujourd’hui, avec le “mémo FISA”, est-il un de ces “déclencheurs d’un événement important et d’une crise extrêmement spécifique” ? C’est bien possible. Même s’il l’était effectivement, cela ne signifierait pas nécessairement que nous soyons au bout de quelque chose d’essentiel, donc à une nouvelle situation essentielle ou à une nouvelle dynamique essentielle, mais cela pourrait être le cas. Nous préférons remarquer, pour notre part, qu’il s’agit sans aucun doute du signe que cette situation crisique existe toujours et même de plus en plus, qu’elle est toujours et même plus que jamais chargée d’une potentialité explosive qui ne cesse de grossir, qu’elle n’a pas certainement dit son dernier mot, qu’elle n’a certes pas accouché de tout ce dont elle est grosse, qu’elle est faite pour exploser, – une explosion à sa façon, dont nous ne connaissons rien du modus operandi, –  et que de son explosion naîtra quelque chose de complètement nouveau.

Il est vrai, nous l’avons dit si souvent, que tout se passe au cœur de ce que nous nommons “tourbillon crisique”, où tout bouge, où tout tourne, où tout en un sens est extrêmement important et complètement crisique. Comment distinguer l’événement important à sortir de ce tout “extrêmement important“, comme identifier la crise extrêmement spécifique à partir de ce tout “complètement crisique” ? Chaque nouvel avatar, chaque nouvel incident suscitent les mêmes questions, à chaque fois renouvelées, à chaque fois aussi pertinentes qu’elles l’étaient auparavant, à chaque fois induisant des réponses inattendues ou pas de réponses du tout, ou des réponses énigmatiques que nous n’avons pu saisir...

Il en résulte ce paradoxe que, dans toute cette agitation considérable, à la fois tectonique et tourbillonnaire, l’essentiel se glisse d’une façon subreptice. Nous savons bien qu’il se passe quelque chose puisque nos yeux nous disent ce que nous voyons et que nos esprits, se complétant d’une part par la perception psychologique et d’autre part par la lumière intermittente de l’intuition, posent des jugements que nous n’avons aucune raison de démentir devant la colossale puissance des événements.  Pourtant l’essentiel nous glisse entre les doigts et nous avons de la peine à le saisir, si bien que l’énorme crise que nous attendons s’annonce comme devant se déclencher, sinon comme déjà en cours, sans que nous en ayons vraiment conscience. Pour nous, pour nos esprits, la GCES (Grande Crise d’Effondrement du Système) n’est qu’une hypothèse même si l’intuition nous dit que c’est une hypothèse d’une telle puissance qu’elle ne peut pas ne pas être en cours de réalisation sous nos yeux aveugles pour le cas.

... Car enfin, nous sommes bel et bien dans la GCES, ou Grande Crise de l’Effondrement du Système, qui se déroule bien, d’une certaine façon assez élégante, discrète mais déterminée dans le “tourbillon crisique”, fort subrepticement et sans que nous puissions établir un diagnostic sûr comme les médecins nous accoutument à faire avec tant de maestria que la maladie elle-même ne compte plus guère... Nous ne la voyons pas complètement faire, cette GCES, et même nous ne la verrions pas du tout faire si l’une ou l’autre sentinelle qui est en nous ne nous chuchotait à tel ou tel instant, forçant nos habitudes et notre trop grande assurance, qu’“il se passe quelque chose d’inhabituel”. Nous devons nous habituer à cette façon de faire qui n’est ni sensationnelle, ni catastrophique au sens où nous l’entendons ; mais en bons “collapsologue” comme dirait Orlov, ou en bon “crisologue” comme dirait dedefensa.org, nous avons le devoir de nous attendre à tout, et surtout à nous attendre à l’inattendu.

C’est bien la seule chose assurée dans cet univers tout entier bousculé, tanguant, furieux et complètement imprévisible, univers sans gouvernail, au cœur d’une tempête furieuse dont nul ne sait le sens puisqu’il s’agit d’un tourbillon dont nul ne sait s’il ne s’agit pas d’abord d’un simulacre de tourbillon pour mieux faire place encore au terrain sur lequel la Grande Crise d’Effondrement du Système prendra tous ses aises. Nous ne cessons d’expérimenter ce que nous (PhG) identifiions déjà, un an après le “départ de crise” de la mi-2015, en désespoir de cause pour la raison mais aussi devant l’évidence lumineuse pour l’intuition, comme la fabuleuse terra incognita des unknown unknowns du philosophe  Rumsfeld (**) :

« Cela ne signifie pas que je suis capable de démêler le faux du vrai dans tous les événements crisiques et les crises événementielles ou non qui s’accumulent ; cela signifie que je sais de quoi il retourne, que nous vivons bien dans le monde essentiellement, sinon exclusivement, des “unknown unknowns”. Rien ne m’est assuré dans ce bas-monde sinon mon étoile polaire, qui se nomme “delenda est Systema” ; cela ne simplifie en rien mon enquête, car il faut à chaque instant, sur chaque événement, savoir où se trouve le Système et où se situer soi-même pour être antiSystème ; cela ne simplifie en rien mon enquête mais cela l’éclaire glorieusement et lui donne un sens qui n’est pas dépourvu d’héroïsme. »

 

Notes

(*) Nous bouclons ce texte à 13H00 ce 2 février 2018.

(**) Rumsfeld, connu pour sa fameuse charade philosophique, dévoilée lors d’une conférence de presse fameuse de 2002 où il était question des armes de destruction massive qui se trouvaient en Irak et qu’on ne trouerait jamais parce que, finalement, elle ne s’y trouvaient pas, et elles ne s’y trouvaient pas parce qu’elles n’existaient pas... Voici la charade des knowns/unknowns :

« Il y a les choses connues connues, – les choses dont nous savons que nous les connaissons ;

» Il y a les choses inconnues connues, – les choses dont nous savons que nous les ignorons ; 

» il y a les choses inconnues inconnues, – les choses dont nous ignorons que nous les ignorons. »

Un lecteur se demandait récemment pourquoi Rumsfeld et sa charade sont si souvent cités dans dedefensa.org... Parce que sa charade ne manque pas d’intérêt et délimite fort bien les domaines différents de la connaissance et de l’inconnaissance, à partir des conditions opérationnelles ; et parce qu’un Rumsfeld, bien plus qu’une brute comme Cheney, que le troupeau d’hallucinés des neocons et que le simplet fait Commandant-en-Chef, et même plus que Powell, celui qui avait la flatteuse réputation de se rendre compte de beaucoup de chose et qui n’a jamais rien fait, – Rumsfeld donc, quoique indiscutable crapule en de nombreux points, était certes le plus intelligent de la bande, celui qui avait compris le mieux les limites de l’entreprise (l’Irak) et qui mesura le mieux également l’étendue du désastre pour le dire dans certaines de ses interventions, après voir étrangement mis à nu la Vérité du Système “le jour d’avant”, – 9/10 avant 9/11.

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