Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.
• On apprend, horreur, que la NSA espionne les Européens (premier document Snowden, du Spiegel) • On apprend entretemps, ah bon, que l’Europe est “collabo” de la NSA (interview Madsen). • On apprend, horreur renouvelée, que la NSA espionne encore plus l’UE (deuxième document Snowden dit Dropmire, du Guardian). • Ébranlement général de la vertu au sein du bloc BAO, là où elle est la plus sensible, la vertu, au cœur bruxellois de “notre-Europe”. • C’est aussitôt une tempête transatlantique, menée par les Allemands en pleine campagne électorale. • Sorte de perfect storm du bloc BAO contre lui-même.
• Où est Edward Snowden ?, se demandait, ce matin, Russia Today. • La journée d’hier a vu une avalanche de nouvelles, révélations, confirmations, démentis, etc. • Le plus fameux whistleblower du monde était suivi à la trace, pas à pas, comme une star d’Hollywood et ses paparazzi... • Pourtant, ce matin, personne ne savait où il se trouvait. • La NSA semble n’en savoir pas plus que les autres, et Washington fulmine. • Il est temps, une fois de plus, d’apprécier la dimension mondiale de cette crise et de ses divers à-côtés, et d’en tirer quelques observations.
• La crise PRISM/NSA/Snowden a brusquement laissé place à un retour de flamme de la crise syrienne. • Y a-t-il un lien entre les deux événements ? • D’autre part, la relance de la crise syrienne n’a pas pour autant stoppé la course de crise PRISM/NSA/Snowden, qui elle-même tend à se diviser en deux. • Il s’agit d’un phénomène général qu’il faut considérer comme un événement crisique, avec corrélation entre toutes les crises. • Nous avons donc déterminé les corrélation entre “au moins trois crises”, nous observons le processus, nous envisageons les conséquences.
• Encore une nouvelle inflexion intéressante pour l’énorme scandale. • L’affaire PRIMS/NSA/Snowden se transforme en “désordre à Washington”. • Confronté aux mensonges et dissimulations diverses des chefs des services impliqués, dont principalement la NSA, le Congrès commence à retrouver son sens proverbial de la vertu. • D’où des réactions de colère, des exigences d’explication, des menaces même. • Cette fois, ce n’est pas Snowden qui est visé, mais la NSA et le reste... • Le reste peut-il aller jusqu’au président, jusqu’ici étourdissant par son silence ? • Grande question pour l’hypothèse d’un super-Watergate.
• D’une façon très significative, l’apparition en public volontaire du whistleblower de la NSA Edward Snowden a provoqué des remous bien plus importants que les fuites du même, présentées par le Guardian 5 jours plus tôt. • Une multitude de réactions mesurent l’émotion et la gravité de l’événement. • La NSA et son programme PRISM, les activités générales de surveillance confinant à une structure d’État policier, sont perçues avec beaucoup plus d’acuité. • La liberté de l’internet est mise en cause. • La crise d'effondrement du Système est évoquée. • Qu’il soit ou non décisif, le Moment est passionnant et mérite une majuscule.
• La “guerre syrienne” est plus que jamais une “guerre insaisissable” selon une logique de rationalité stratégique. • Des facteurs en apparence secondaires y prennent, d’une façon inattendue, une place qui bouleverse les stratégies les plus centrales (cas des missiles S-300). • Des politiques et des conflits importants extérieurs à la “guerre syrienne” s’y trouvent impliqués et évoluent peut-être décisivement. • Même la crise centrale d’effondrement du Système est touchée par la “guerre syrienne”. • Pour comprendre ce phénomène, il faut envisager l’hypothèse que la “guerre syrienne” est devenue l’expression opérationnelle de la crise haute.
• Le complotisme se porte bien. • La presse alternative est ridiculisée et elle a de plus en plus droit de cité. • Les événements-Système suspects, illégaux et inexpliqués sont si nombreux qu’ils finissent par accréditer bien des soupçons portées par ces thèses. • Il ne s’agit pas de déterminer la véracité de ces thèses mais de constater leur prolifération et leurs effets déstabilisants. • Face à elles, les informations-Système s’avèrent systématiquement fausses et fabriquées (narrative). • Résultat : tant pis pour la vérité du détail et bravo pour le renforcement exponentiel du désordre antiSystème.
• A Moscou, tout était plié, “en carré”, selon l’enthousiaste John Kerry. • Les déclarations de Kerry à Moscou ont été extraordinairement amicales, proches de l’obséquiosité. • A Rome, l’enthousiaste John Kerry a commencé à rétropédaler. • Les commentateurs “sérieux” sont unanimes : les USA se sont alignés sur Moscou. • Pourtant, non, rien n’est “plié”, encore moins “en carré”. • A Washington, on serait passé d’un enthousiasme pro-russe à la suggestion des positions classiques concernant le sort d’Assad. • On ne se débarrasse pas aisément de la danse de Saint-Guy, dite aussi, comme cela se trouve, “chorée de Huntington”.
• Quelques jours en Syrie et autour de la Syrie, avec un “wind of war” à partir des attaques aériennes israéliennes. • La crise, ou “guerre syrienne” embourbée a paru soudain “libérée” de son embourbement pour déboucher sur son paroxysme guerrier. • Mais la synthèse ne s’est pas faite, et l’infrastructure crisique a repris le dessus. • La “guerre syrienne” est-elle trop complexe, trop confuse, pour déboucher sur une vraie crise paroxystique précipitant une guerre au sens classique du terme ? • Pour l’instant, nous ne voyons que l’embourbement crisique, plus que jamais paralysant.
• L’épisode actuel à propos de l’“emploi” du chimique syrien fait partie de la guerre de communication. • Essentiellement, il s’agit d’Israël contre Obama, avec l’objectif de pousser les USA à soutenir une attaque contre l’Iran. • La complication de la manœuvre témoigne de la nullité de la pensée stratégique et de son remplacement par un brio tactique qui se perd dans ses facteurs contradictoires. • La réalité n’a plus guère d’adeptes, pulvérisée entre les diverses “réalités“ des diverses narrative. • Dans cette guerre d’elle-même, la communication montre la même irrésistible attirance pour l’autodestruction que le Système.
• Dieu sait si des attentats comme celui de Boston monnaie courante, voire petite monnaie dans le vaste monde de la Guerre contre la Terreur (Irak, Syrie, Afghanistan, etc.). • Aux USA, c’est une révolution, un second 9/11. • ... Mais la révolution n’est pas celle que l’on croit. • Le climat, reflétant une psychologie bouleversée, tout est là. • Si l’on considère la situation trois jours après la “liquidation” des “coupables” dont on se demande s’ils le sont, le véritable accusé n’est pas le terrorisme, ni même le FBI tout auréolé de son incompétence, ni même les complots qui dépassent leur théorie. • Il s’est passé autre chose à Boston.
• Il y a l’attentat de Boston. • Il y a le débat autour de l’attentat de Boston, et l’hypothèse d’une “action de l’intérieur”. • Il y a les “lettres empoisonnées” envoyées au président Obama et à un sénateur républicain. • Il y a le vote du Sénat qui a repoussé un amendement qui aurait donné à Obama la loi sur la limitation des armes à feu dont il rêve. • Il y a l’absence totale de “rassemblement national” (bipartisan), qui signifie une division mortelle non pas des USA mais du Système. • Tout cela nous indique que la source du problème réside dans l’état du Système lui-même.
• L’évolution des crises est constante, accélérée et transformatrice. • Paradoxalement, cette évolution ainsi décrite comme dynamique aboutit à une situation qui ne l’est pas du tout, puisqu’elle prend désormais la forme d’une situation stable : l’“infrastructure crisique”. • Nous introduisons ce nouveau concept, qui sera traité plus en détails dans notre Glossaire.dde, notamment à l’occasion des derniers développements de la crise syrienne et de la crise européenne. • Cette “évolution des crises” constitue, on le comprend, une évolution de la crise centrale, ou crise d’effondrement du Système.
• Brusque accès de fièvre. • La grande idée stratégique est qu’il fallait faire quelque chose “de fort” pour le deuxième anniversaire de la “révolution syrienne”, parce qu’il ne faut pas désespérer les salons. • Britanniques et Français ont donc relancé l’idée, avec force dramatisation, de la livraison d’armes aux rebelles conventionnés (les modérés par opposition aux islamistes). • L’embargo? Il faut convaincre l’Europe de l’abandonner, – ou bien, horreur, faut-il ignorer l'Europe? • Toute cette agitation, illustration poursuivie de la situation de néantisation de la politique étrangère. • Pour autant, l’affaire devrait laisser des traces.
• La mort du président vénézuélien Hugo Chavez est un événement qui découvre une situation politique et choc qui révèle des situations psychologiques. • Ou bien, dans les deux cas, s’agit-il de confirmations... • C’est aussi l’occasion de réactions prévisibles et d’attitudes finalement inhabituelles. • Même mort, et peut-être surtout après sa mort, Chavez est un homme qui révèle son temps.• Au travers de la façon dont les uns et les autres ont salué le mort et jugé son action, au travers des narrative coriaces et des aveux chuchotés, c’est la crise générale, la crise d’effondrement du Système qui reçoivent une nouvelle illustration.
• Depuis le 12 février, Kerry tentait de téléphoner à Lavrov. • Le 17 février, ce fut chose faite. • Ils se verront le 26 février (à Berlin). • Cette curieuse passe d’armes nous montre que les Russes ont assimilé les leçons des quatre dernières années, depuis l’arrivée d’Obama. • Ils ont compris que les USA, comme le bloc BAO, sont conduits par une politique-Système unilatéraliste, expansionniste et aveugle. • L’épisode Lavrov-Kerry est une ouverture subtile d’une nouvelle sorte de relations, où la Russie jouera son propre jeu, sans concessions. • Les pays européens n’échapperont pas au phénomène, ils sont même aux premières loges...
• L’explosion du météorite au-dessus de l’Oural. • Ce n’était pas celui qu’on attendait puisque “2012 DA 14” est passé sans encombre et très près de nous, – mais les deux choses sans rapport entre elles. • Thèses et interprétations diverses, certes. • Eructations de Jirinovski, coup de téléphone de Kerry qui trouve Lavrov aux abonnés absents et peu pressé de le rappeler. • Deux Tu-95 russes près de Guam, comme une menace contre le pivot stratégique des USA dans le Pacifique. • Le système de la communication fonctionne en mode-turbo et nous offre une magnifique démonstration de son brio…
• Depuis l’attaque israélienne en Syrie, une rapide évolution se fait jour au Moyen-Orient. • En Syrien principalement et autour de la Syrie, certes. • On y parle de l’extension des attaques israéliennes mais aussi du désir de négociations des rebelles avec le régime Assad. • Il y a aussi l’Iran, avec des prolongements désormais envisageables. • Ces événements provoquent de puissants mouvements de réorientation, – ou bien en sont-ils la conséquence…
• Réflexions pleines d’incertitude sur la Syrie, notamment, par exemple d’Obama, qui s’inspire de Hagel pour envisager le reflux. • BHL, notre-Penseur, incertain sur le sort du monde, observe le Mali et ne pense pas trop à la Libye ni à la Syrie. • La France au Mali, dit BHL, c’est une sorte de triomphe du “romantique européen” que fut de Gaulle, et une défaite de l’Europe. • C’est un labyrinthe de reflux et la folie du doute. • C’est une étrange “gueule d’atmosphère”, dirait Arletty…
• Les “Cent Fleurs”, rappel d’une fameuse campagne révolutionnaire de Mao, le printemps comme “printemps arabe”. • Tout cela pour saluer et observer l'expédition française au Mali. • Expédition inexplicable sinon par des commentaires faussaires, si on ne la replace pas dans son contexte qui est celui des Cent Fleurs du “printemps arabe”. • Dans ce cas du Mali, la plus belle des fleurs fut l'intervention française en Libye. • Tentative de commentaire à partir de ce florilège de printemps.