Francis Lambert
06/12/2009
d’après Thomas Friedman éditorialiste du New York Times. Il est réputé pour
- avoir utilisé cette unité depuis 2003 “pour découvrir ... si une issue décente est possible”
- et plus génialement pour son éditorial de septembre 2003, intitulé “Notre guerre avec la France”.
On y retrouve toute la clique des experts des médias immédiats dans l’oubli.
http://www.dkosopedia.com/wiki/Friedman_Unit
NB : Friedman a également popularisé la mondialisation “version Walt-Disney” ... en délocalisant les emplois peu qualifiés et peu payés on libère davantage d’emplois qualifiés pour les nationaux touchés : CQFD.
Il faut reconnaitre qu’il peut éventuellement changer d’avis, lui, mais après une douzaine “d’unités” au minimum.
waccsa
04/12/2009
A partir d’une autre crise, même les Talibans annoncent le démembrement des USA : vu sur l’agence Xinhua.
http://french.news.cn/monde/2009-12/03/c_13100775.htm
“(...) Dans un communiqué, les talibans ont estimé que renforcer les troupes en Afghanistan d’une part et annoncer le retrait d’autre part représente une tentative de réduire le niveau d’opposition à la guerre en Afghanistan et à l’étranger.
Dans un communiqué publié en pachtoune, les talibans ont également prédit la défaite des Etats-Unis, soulignant que l’ occupation de l’Afghanistan mènera au démembrement des Etats-Unis.”
Ceci dit, je ne peux m’empêcher de penser que le Dr Paul peut devenir l’homme providentiel pour les USA, en ce sens qu’il donne une voix retentissante au mouvement libertarien, qui peut (peut-être) redonner une cohésion interne aux USA. Pour le Dr PAUL, la disparition de la Fed n’est en effet qu’un moyen pour effectuer un “retour” à la Constitution US et à ses valeurs. Constitution qui (qui sait ?) pourrait jouer le rôle de référence “nationale” efficace pour les USA, face à l’alternative du chaos.
L’angle d’attaque de Ron PAUL est la Fed, car il sait bien que l’empire US repose de manière opérationnelle sur le fondement du dollar-Fed, forme moderne de tribut impérial payé par le reste du monde aux USA, et in fine par les citoyens US aux actionnaires (inconnus) de la Fed. Sans ce tribut, impossible pour les USA de continuer à financer leur état fédéral obèse, son complexe militaro-industriel et autres folies que vous décrivez si bien (JSF ; Irak ; Afghanistan…).
S’il défend le droit constitutionnel des états à quitter l’Union, Ron PAUL n’est pas sécessionniste pour autant. Et peut-être que verbaliser ouvertement ce droit, avec sa stature grandissante d’homme d’état, permet de mieux le verrouiller en fait, en faisant prendre conscience aux citoyens US de la réalité de cette possibilité ?
L’URSS s’est effondrée de manière miraculeusement pacifique, en grande partie grâce à un Gorbatchev “inspiré” et à une identité nationale structurante de la Russie, qui ont évité le chaos. Si les USA devaient effectivement s’acheminer vers leur démembrement, qui les préserveraient (et nous avec) du chaos ? Comment imaginer que l’Alaska et l’Alabama puissent pacifiquement se partager l’arsenal nucléaire US ?
A P
04/12/2009
Très belle phrase : « Il risque finalement, Barnier, dêtre très dur par inconsistance, paradoxe habituel aujourdhui où linfluence suffit souvent à définir un caractère. »
J’appellerais cela le syndrome du collabo : quant on rallie une cause par opportunisme ou faiblesse d’esprit, on devient souvent bien plus royaliste que le roi, d’autant qu’on n’est pas étouffé par des soucis de cohérence ou d’honnêteté intellectuelle. Un exemple magnifique est Eric Besson.
Si pour une fois cela peut aller dans le bon sens…
Dominique Larchey-Wendling
04/12/2009
” La psychologie nactive pas une prise de conscience, elle conduit la perception vers lidée de leffondrement et la réalité devient effectivement celle de leffondrement. Au plus la psychologie sabîme dans le constat désespéré de leffondrement, de ce quelle perçoit comme leffondrement, au plus cet effondrement devient effectif. “
Evidemment, comme ne pas rappeler la fameuse citation attribuée à Karl Rove :
” Were an empire now, and when we act, we create our own reality. And while youre studying that reality judiciously, as you will well act again, creating other new realities, which you can study too, and thats how things will sort out. Were historys actors . . . and you, all of you, will be left to just study what we do. “
L’arroseur arrosé ... l’empire s’effondre, certes, mais encore selon ses propres modalités ...
Francis Lambert
04/12/2009
Michel GOYA, directeur du domaine “Etude des nouveaux conflits” à l’IRSEM, nous fait part de ses observations après dix jours passés sur le terrain.
Francis Lambert
04/12/2009
Comment la dette US relance la dette US en une roulette d’enfer.
Lire cet article très didactique :
http://tropicalbear.over-blog.com/article-la-maturite-de-la-dette-publique-us-quelques-donnees—40382576.html
Résumé : l’extinction de la dette publique par l’inflation peut marcher quand les taux d’intérêt sont d’allure linéaire ... on n’en est plus là, et encore moins dans l’avenir proche.
L’effet “boule de neige” se déclenche facilement quand on viole les fameux “critères de convergence” qui sont plutôt des limites de bon sens dans l’économie existante.
Le graphique est particulièrement clair. Il s’applique aussi bien à la structure d’endettement d’autres Nations européennes.
De nouveau ce qui est effrayant c’est la diversité et la convergence des risques dans l’agenda des années à venir.
Ce qui blesse le dollar tuera ses vassaux autant irresponsables (atavique et/ou systémique ?)
Les impayables Nations d’europe ont des niveaux de dettes publiques encore plus élevés qu’aux USA mais leurs économies vont mieux (secteur immobilier-secteur social- infrastructures - balance commerciale-et même l’industrie, par contre le secteur bancaire a des ratios de casino pour ses fonds propres) ... excepté les économies de l’Est, des anglo-saxons et autres Grèce, ce qui fait du monde sans compter les voisins proches et nos principaux clients (vous savez ... ceux qui sont censés payer nos airbus, autres produits agricoles et services ... pour financer notre délirante consommation énergétique !).
Notre GROS avantage c’est d’avoir plus de la moitié de notre commerce en europe en euro, et de plus en plus en euro aussi à l’international ... à la grande rage des “nonistes”, FN, Mélenchon et autres NPA. Le coût sera de suporter les économies défaillantes (?) de la zone euro : des partenaires autant que des clients. Sans oublier les partenaires issus d’ex “empires” européens, nos voisins etc.
Notre grand risque c’est qu’une défaillance relativement “modeste” peut déclencher un effet domino gravissime ... d’où l’importance de réagir rapidement, l’égoisme et les hésitations des boutiquiers Nationaux (voyez les vampires de la City) se retourneront au décuple contre Elles. Seront Elles à la mesure du défis ? Dans la prévention l’insuffisance est patente, de même le gaspillage éhonté des “bonnes années” disqualifie encore une fois nos Nations et leur arrogance inqualifiable ... alors même que des contre-exemple de gestion plus sérieuse existent, juste au nord ! Mais ils préfèrent collaborer à l’idéologie et bien pire des banksters de la City ... et continueront : Sarkosy court les rassurer ... le coup de laisse récent de la BBA marche illico-presto : à la niche l’emprunteur !
Espérons que les secousses graves qui s’annoncent seront mieux traitées que par l’improvisation dans la panique du passé ... et qu’elles s’espaceront didactiquement pour les “responsables qu’on a”.
Bertrand Arnould
04/12/2009
Mr Grasset, vous êtes parfois-assez souvent “inspiré”. Votre pensée est d’une construction quasiment originale et la synthèse est-sera un grand moment pour l’esprit
Merci Monsieur
Morales
03/12/2009
Et pour réconcilier les victimes et le progrès,
on célèbre l’industriel de l’explosif
en donnant son nom à un prix de la paix !
Rakk
03/12/2009
“Nous combattons en Afghanistan depuis déjà six ans. Si notre approche ne change pas, nous continuerons à combattre encore 20 ou 30 ans. Quoi ! Allons nous combattre sans fin en montrant que nos troupes ne sont pas capables de gérer la situation ? Il nous faut sortir de ce ce processus aussi vite que possible”
Mikhaïl Gorbatchev
Le 13 novembre 1986
http://www.huffingtonpost.com/bennett-ramberg-phd/the-soviet-occupation-of_b_369105.html
Frederic LAGOANERE
03/12/2009
Article paru dans Airforce Magazine. sous le plume de Robert Dudney :
http://www.airforce-magazine.com/MagazineArchive/Pages/2009/December%202009/1209edit.aspx
Pour résumer : L’establishment semble prendre conscience avec horreur du gouffre qui s’ouvre sous ses pieds : avec l’arrêt de la production du F22, et la mise à mort de toute concurrence à la bête, son possible échec, en l’absence de tout plan B, signifie la mort de la suprématie aéronautique américaine et, l’outil étant brisé, (et peut-être, extrapolation perso, la déchirante révision de la politique hégémoniste des USA). La production du F35 est comparée à un gigantesque coup de dés, dont on prie qu’il ne se termine par un abominable “snake eyes”, c’est à dire un double 2, le score le plus catastrophique. Qu’on puisse même l’envisager, tout en se mobilisant autour du drapeau, témoigne à l’envi du désarroi actuel des équipes dirigeantes états-uniennes.
Senec
03/12/2009
Je ne suis pas qualifié pour porter un jugement, mais pour ce que je lis, je trouve le titre “rencontre du troisième type” bien choisi ! Il a bien joué son rôle de franchouillard sans noblesse ou de sans-culotte un peu frondeur !
Quelque part, malgré les mines dégoûtées de circonstance, cela devait les arranger un peu de voir le Français se présenter comme quelqu’un qui se prête au mépris classique qu’ils adorent adopter pour se mettre (bêtement) en valeur ! D’autre part, cela ne les a pas empêchés de s’entendre dire leurs quatre vérités !
En fait, tout cela ne fait pas très sérieux ! On dirait une bande de gamins qui crient ; “on a gagné, on a gagné” !
Sans savoir, en fait, de quoi demain sera fait !
J’ai souvent l’impression que plus on approche de près les personnalités de haut rang et plus on s’aperçoit de leurs mesquineries ridicules !
Roger Leduc
03/12/2009
Lhumanisme est apparu à la Renaissance, en réaction à une Église dévoyée, imbue de pouvoir, qui navait plus rien à voir avec le Qualitatif.
Les hommes de raison, au moment de lHistoire où les connaissances bouleversent toutes les superstitions religieuses, affirment que lhomme et sa logique sont au-dessus de toutes choses.
Cest à ce moment précis de lHistoire que le cerveau gauche quantitatif nie sa composante qualitative. Le cerveau de la partie, du court terme, condamne celui de la totalité et du long terme. Cette dichotomie cérébrale annonce les déséquilibres à venir; celui du matérialisme, des penseurs libéraux, du technologisme et des bombardements humanitarismes.
Le cerveau de la forme, en affirmant son pouvoir sur celui du fond, renverse lordre des choses. La charrue est mise devant le buf, le moyen est pris pour la fin. La quincaillerie a plus dimportance que lindividu, que lesprit (esprit dans le sens de spirituel, dans le sens des valeurs non mesurables). Lhomme se vide de son essence pour laisser toute la place à la mécanique. Quelques siècles seront nécessaires pour que la réalité reprenne ses droits.
Le mal est une fausse perception de la réalité, toujours compensé par la souffrance. LHistoire vomit actuellement ce contresens!
Bogiidar
03/12/2009
Bravo - Très belle analyse
Jean-Paul Baquiast
03/12/2009
Cet article tristement éclairant de Philippe Grasset illustre parfaitement les considérations auxquelles je me livre dans un ouvrage à paraitre intitulé Le paradoxe du sapiens. Nous sommes en face de systèmes anthropotechniques en pleine compétition darwinienne.
Voir un résumé de cette thèse à http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2009/101/anthropotechnique.htm
Nicolas Stassen
03/12/2009
Triumph of the Turks
Turkey is the surprising beneficiary of U.S. misadventures in the Middle East.
By Owen Matthews and Christopher Dickey | NEWSWEEK
Published Nov 28, 2009
From the magazine issue dated Dec 7, 2009
Archibald Wavell himself could scarcely have imagined how horribly accurate his prediction would prove to be. Having watched in dismay as the victorious European powers carved up the Ottoman Empire after World War I“the war to end war”the British officer commented that they had instead created “a peace to end peace.” And sure enough, the decades since have spawned a succession of colonial misrule, coups, revolutions, and an epidemic of jihadist violence. The U.S.-led invasion of Iraq in 2003 could be viewed as a last-ditch attempt by the world’s sole remaining superpower to impose order on the region. Instead, the net result was to create a power vacuum, leaving Iraq too weak to counterbalance its neighbors and threatening to destabilize the whole map.
Turkey, the old seat of Ottoman power, did its best to stay out of that fight, refusing even to let U.S. forces cross Turkish soil for the 2003 invasion. Still, it’s the Turksnot the Iranians, as many observers claimwho are now emerging as the war’s real winners. In economic terms Turkey is running neck and neck with Iran as Iraq’s biggest trading partner, even as most U.S. businesses sit helplessly on the sidelines. And in terms of regional influence, Turkey has no rival. The country’s stern-faced prime minister, Recep Tayyip Erdogan, is working to consolidate that strength as he asserts Turkey’s independence in a part of the world long dominated by America. Next week he’s in Washington to meet with President Obama, but only a few weeks ago he stood shoulder to shoulder with his “good friend” Mahmoud Ahmadinejad in Tehran and defended Iran’s nuclear program.
That’s only one example of the behavior that’s disturbing many of Turkey’s longtime NATO partners. Among the biggest worries has been the souring of ties with Israel, once Turkey’s close ally, over the military offensive in Gaza earlier this year that human-rights groups say killed more than 1,400 Palestinians. Erdogan walked out of the World Economic Forum in protest over the deaths, and recently scrapped a decade-old deal allowing the Israeli Air Force to train over Turkish territory. At the same time, the Turkish prime minister has repeatedly supported Sudan’s president, Omar al-Bashir, claiming he couldn’t possibly be guilty of genocide in Darfur because he’s a “good Muslim.” Right now there are “more points of disagreement than of agreement” between Washington and Ankara, says Philip Gordon, Obama’s point man on Turkey at the State Department.
What scares Washington most is the suspicion that Ankara’s new attitude may be driven less by the practical pursuit of Turkey’s national interest than by thinly concealed Islamist ideology. Erdogan has always denied mixing religion and politics, but his ruling Justice and Development Party (known by its Turkish initials, AKP) has been investigated repeatedly by Turkey’s top courts on charges of undermining Turkey’s constitutional commitment to a strictly secular state. But official policy notwithstanding, Turkish attitudes toward Europe have displayed a marked cooling over the past five years, and a corresponding rise in hostility toward Western institutions like the International Monetary Fund. “No one in the government has made any attempt to reverse rampant anti-Americanism in Turkey,” says Kemal Köprülü of the independent ARI think tank. “The government cannot admit it, but most decision making in foreign and domestic policy simply doesn’t take Western values into account.”
On the other hand, Turks could be excused for thinking that Western decision makers don’t always lose sleep over Turkish interests. During the Cold War, Washington did anything necessary to stabilize the region and keep the Kremlin from gaining ground, often backing nominally pro-Western despots like the Shah of Iran and the Turkish generals who seized power from civilian governments three times in as many decades. The result was a disaster for America; it ended up with unreliable allies who were hated by their own people. In Turkey, the cumulative anti-U.S. resentment peaked in 2003 when the Bush administration pressed Ankara to let U.S. forces invade Iraq through Turkish territorya plan that was derailed only at the last moment by a parliamentary revolt.
That was the low point of Turkey’s relationship with the United States. But it was also the start of Turkey’s rise to economic recovery and regional influence, and the beginning of a new kind of relationship with Washington. Indeed, Turkey’s new standing in the region has a chance of transforming the country into something far more valuable to Washington than a subservient tool or proxy. The Turks say they’re seeking to become what Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu calls a “partner to solve the region’s problems.” Whatever ambitions they may have harbored in earlier years, it’s only in this decadeespecially since 2002, when Erdogan and the AKP came to powerthat Turkey has had the economic and political strength, as well as the military presence, to fill such a position.
Turkey’s economy has more than doubled in the past decade, converting the nation from a backwater to a regional powerhouse. At the same time, its financial focus has moved closer to home: Turkey now conducts more trade with Russia, Iraq, and Iran than it does with the EU. Energy politics have also favored the Turks, who find themselves astride no fewer than three competing energy supply routes to Europefrom Russia, from the Caspian, and from Iran. Years of reform and stability are paying off as well. Ankara is on the verge of a historic deal with its Kurdish minority to end an insurgency that has left 35,000 dead in the past quarter century. In turn, Turkey is making peace with neighboring countries that once supported the insurgents, such as Syria, Iran, and Armenia. The principle is simple, says a senior Erdogan aide who’s not authorized to speak on the record: “We can’t be prosperous if we live in a poor neighborhood. We can’t be secure if we live in a violent one.”
The advantages keep compounding. Thanks to judicious diplomacy and expanding business ties throughout the region, Turkey is close to realizing what Davutoglu calls his “zero-problems-with-neighbors policy.” The new stance has boosted Ankara’s influence even further; the Turks have become the trouble-ridden region’s mediators of choice, called in to help with disputes between the Palestinian factions Hamas and Fatah, between Iraq and Syriaeven, before Erdogan’s outburst in Davos, between Israel and Syria. Speaking at a recent press conference in Rome, Erdogan expressed little hope that Turkey could do more for Syria and Israel. “[Prime Minister Benjamin] Netanyahu doesn’t trust us,” he said. “That’s his choice.” But others in the region still welcome Ankara’s assistance: Turkish diplomats are excellently trained in conflict resolution.
That can scarcely be said for Iran. The Tehran regime remains paralyzed by infighting and is far from loved in most of the Arab world. Saudis in particular think back fondly to the Ottomans facing off against the Persians, not to mention their feelings about Sunni Turks versus Shiite Iranians. “Saudi Arabia is welcoming the new Turkish comeback,” says Jamal Khashoggi, editor of the influential Jidda daily Al-Watan. Not the least important part of the charm is that Erdogan’s government has a distinctly Islamic (and by Saudi lights, a distinctly Sunni Islamic) coloration“even if no Turkish officials would say that publicly, because it is politically incorrect,” says Khashoggi.
Still, the Turks believe they’re wise not to play an antagonistic role, and officials in Ankara insist that Erdogan’s warm words to Ahmadinejad are no more than atmospherics. At base, they say, Turkey shares the West’s goals regarding Iran’s nuclear ambitions; it’s just doing things in its own way. “We have been dealing with [Iranians] for centuries,” says the Erdogan aide. “We show them the respect and friendship they crave. Would our being hostile to Iran do anything to solve the problem of their nuclear program?” When the International Atomic Energy Agency offered Iran the option of exporting most of its low-enriched uranium in return for French-made fuel rods in October, Erdogan offered Ahmadinejad a deal (apparently with Washington’s blessing): Iran could store its uranium in Turkey rather than send it to a non-Muslim country.
Tehran ultimately said no, but the effort demonstrated that Turkey is prepared to do its part to keep the region peaceful and safe. Ankara insists that its new friendships in the region are no threat to its longstanding ties to the West. “NATO is Turkey’s strongest alliance, and integration with Europe is the main objective of Turkish foreign policy,” insists Davutoglu. “But it doesn’t mean that because of these strong ties, we can ignore the Middle East, we can ignore Asia, Central Asia, North Africa, or Africa.” The world has changed radically since the fall of the Ottomans, and Turkey is unlikely ever to regain the imperial power it wielded for 350 years, from Algiers to Budapest and Mecca. But as the world tries to move, at last, beyond the 90-year-old peace that ended peace, no other country is better positioned to pick up the pieces.
With Sami Kohen in Istanbul
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http://www.newsweek.com/id/224676
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