Forum

Il manque aux protestataires du Wisconsin le relais par Al Jazeera.
Faudrait p’têtre suggérer à la chaîne Qatarie de couvrir les événements qui prendraient alors une autre dimension simplement parce qu’ils ne seront pas occultés.
L’Hilarante R. Clinton n’a-t-elle pas dit récemment que les media étasuniens n’étaient pas à la hauteur?
Cela rappellerait la situation des Israéliens qui écoutaient la chaîne du Hezbollah l’été 2006 pour avoir des informations à peu près fiable sur la situation militaire de leur propre armée.

Concernant les magouilles des grandes institutions financières us, elles continuent malgré les promesses de reformes post-crise 2008, j’aurais bien voulu que les journaleux (David Pujadas, Arlette Chabot, Philippe Val etc) qui jouent les vertueux et défendent leur intégrité professionnelle face aux critiques (légitimes et salubres, démocratiquement parlant puisqu’il s’agit de démocratie) montrent qu’ils ne sont pas les portes voix du système dominant en s’attaquant justement a ce système, si ce n’est en profondeur du moins a ces dérives et vices les plus patents et visibles, mais rien, ils doivent savoir qu’ils ne resteront pas longtemps a leur place s’ils émettaient l’once d’une critique, après cela jouer les vertueux relève de la bêtise crasse :

C’est le «New York Times» qui a révélé l’affaire. Depuis la crise, les dirigeants de neuf grandes institutions financières – Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley en tête – se réunissent régulièrement en cachette dans un immeuble de Wall Street. L’objet de ces conciliabules : peaufiner leur stratégie pour laminer les concurrents, continuer à berner au mieux les régulateurs et cacher à leurs clients le détail de leurs commissions sur le marché des CDS, ces fameux produits dérivés très complexes. Incroyable ! Trois ans après avoir fait vaciller le système financier mondial avec leurs actifs toxiques, les banques d’investissement ont donc recommencé à jouer avec la poudre dans notre dos. Inquiétant. Car leurs petites combines pourraient s’avérer plus catastrophiques encore qu’en 2007.

Notre enquête le prouve, la plupart des établissements ont en effet aujourd’hui les reins fragiles, en particulier en Europe – comme le démontrent les problèmes des maisons irlandaises et portugaises. D’abord parce qu’ils ont mal nettoyé leurs bilans et que s’y cachent encore d’importants résidus de subprimes. Mais surtout parce qu’ils se sont gavés de bons du Trésor grecs, irlandais, portugais ou espagnols. Or ces pays font face à de telles difficultés qu’il faudra sans doute procéder tôt ou tard à une «restructuration de leur dette», comme en Amérique latine dans les années 1980. Plutôt que de tout perdre, les banques seront alors contraintes d’accepter une réduction de la valeur de leurs créances sur ces pays. «Si on en arrive là, une nouvelle crise bancaire risque de se déclencher», prévient l’économiste Dominique Plihon.

http://www.capital.fr/enquetes/economie/les-banquiers-risquent-ils-a-nouveau-de-nous-faire-plonger-580577

Si personne n’a l’ Idee vraiment enthousiasmante pour le futur de nos societes, cela n’empeche pas un foisonnement d’idees innovantes et “d’actions citoyennes” accessibles a tous grace a internet.
Peut etre l’originalite de notre future societe reposera t’elle sur le fait que nous n’aurons plus besoin d’organisateurs politiques mais cela n’empechera pas une forme sociale de prendre place naturellement, sans eux. Des milliers d’organisateurs sociaux mais plus d’organisateurs politiques.
Laisser l’Histoire suivre son cours sans forcement chercher une personne pour la guider.
Ce que je veux dire plus concretement c’est que le fait de ne pas avoir de plan de rechange a la societe actuelle n’est peut etre pas une cause de desespoir et serait peut etre au contraire une raison d’esperer.

Merci a Badia Benjelloun pour ces articles qui elargissent l’horizon geographique du site.
Pendant que le systeme occidental s’effrite petit a petit, des pousses d’un nouveau systeme germent en Chine, en Amerique latine et maintenant dans les pays arabes. A etudier de pres. Vos articles nous y invitent.

Permettez moi de conseiller à ce propos, et une nouvelle fois, la lecture de l’ouvrage de l’universitaire sino-américain Minqi Li, qui serait probablement partiellement d’accord avec cette analyse, mais ajouterait aussitôt que c’est justement, au final, la Chine qui précipitera le Système vers sa perte, ses besoins en énergie plongeant dores et déjà l’économie mondiale vers le gouffre.

http://www.scribd.com/doc/20988850/Minqi-Li-The-Rise-of-China-the-Demise-of-the-Capitalist-World-Economy

( le livre est en accès libre sur ce site)

“D’une part, l’économie chinoise ne sera plus centrée sur l’exportation. Elle va se tourner vers la satisfaction du marché intérieur et se consacrer à employer l’immense réserve de main d’œuvre laissée en grande part inoccupée et/ou mal payée dans le modèle antérieur. D’autre part, elle renoncera à l’ancrage de sa monnaie nationale, le renminbi, au dollar.”

Des réveils difficiles pour les pays qui comptaient vivoter en organisant leurs population autour de société des “services” axée sur le secteur tertiaire. Il faudra trouver le moyen d’acquérir les produits manufacturés fabriqués dans l’atelier Chine. A moins qu’on n’opte pour une réindustrialisation. On apprendrait alors qu’on a perdu quelque chose comme 30 ans (et beaucoup de savoir-faire) pour rien…

«Il n’y a que sur dedefensa que l’on lit çà !»
Vous pouvez lire cet article sur le site de L’Islam en France publié hier [http://www.islamenfrance.fr/2011/03/06/economie-lempire-du-milieu-retrouve-son-centre/].

Nommer la Chine “Empire du Milieu” relève d’une ignorance crasse ou d’une propagande anti-chinoise car zhōng guó se traduit par “pays du milieu” et la Chine est une République depuis 1912. Qu’on se le dise !

Lire : http://chineenquestion.wordpress.com/2010/02/23/中國-zhong-guo/

A près la chute du régime de Ben Ali, j’apprends que l’Algérie a réouvert sa frontière avec le Maroc après une mission de bons offices de saoudiens.

La frontière était fermée pour plusieurs raison, dont les principales sont le trafic de drogue dans le sens Maroc-Algérie et la fuite de denrées alimentaires achetées à des prix soutenus par l’Etat algérien et revendus au prix fort de l’autre côté de la frontière.

Je ne voudrais pas paraître exagérément méfiant mais là, c’est difficile de croire à un lien avec les fameuses révolutions qui menacent les régimes de la région. Sachant que chaque fois qu’un régime local est ébranlé, cela donne des idées aux populations des pays voisins, il n’est pas déraisonnable de penser que l’Algérie a ouvert sa frontière avec le Maroc pour donner une bouffée d’oxygène aux populations des régions frontalières, notamment du côté marocain où les classes les plus pauvres sont dans la misère.

Merci pour vos informations et interprétations.
C’est la tectonique des plaques qui se répète!
Il n’y a que sur dedefensa que l’on lit çà!
Bien à vous

Tout est dans le titre.

L’Iran s’ingère, au moins verbalement mais de manière imposante, dans le conflit shiites-sunnites en Arabie saoudite :

http://www.debka.com/article/20721/

Voilà qui devrait donner des munitions à la chère Hillary Clinton, qui pousse déjà à la guerre tant en Côte d’Ivoire qu’en Libye, et qui espère peut-être ainsi se couvrir de gloire militaire et d’amis bien placés et au portefeuille bien garni, avant les prochaines élections.

J’en reviens au message que j’ai présenté en commentaire d’un autre article de DDef. : Les conseils que peut donner Obama sous la pression de ses lobbies, s’ils sont suivis, tueraient les révolutions. Mais l’Europe (cf notre ministre de la défense Alain Juppé en Egypte) n’a rien de mieux à offrir.
Que pourrions nous proposer, nous qui donnons des leçons à tout le monde sur nos sites? J’avoue être ennuyé de me sentir moi-même à court d’idées pratiques. On ne peut pas conseiller aux gens d’occuper les rues jusqu’à ce que par miracle émergent des solutions qui pour eux seraient positives.
Quand on relie le programme du Conseil national de la résistance, dont on reparle un peu en ce moment, il y aurait certes là des objectifs à faire renaître. Mais les objectifs ne suffisent pas. Il faut des organisations complexes pour les mettre en oeuvre. Dans ce cas, les oligarchies reprennent les commandes….comme elles l’avaient fait en Fr. après 46.
Rediscutons en…

Bonjour,

je souhaitais vous remercier pour vos articles qui nous offrent une approche bien différente de la nôtre.

Au plaisir de vous lire.

Vous avez tout à fait raison d’indiquer que les “révolutions” tuniso-égyptiennes ont résulté en grande partie d’un rejet par le peuple du système d’oligarchies imposées par le néo-libéralisme et le FMI. On pourra peut-être voir le pendant de ce rejet en Europe ou aux USA un jour. Mais il ne suffit pas de rejeter, il faut remplacer en mieux. Sans cela les révolutionnaires se découragent.

Que mettre alors à la place? Il n’existe encore aucune référence pratique d’alternatives ayant fonctionné à mentionner…ni dans le passé, ni dans le présent. Les projets de la gauche en France ou dans d’autres pays européens ne tiennent pas la route. Ne parlons pas de ceux des altermondialistes dans le tiers monde.

Ce devrait être pourtant une urgence: imaginer que proposer à ceux qui rejettent le néolibéralisme sans tomber dans les rêves fumeux de l’économie citoyenne ou associative. Imaginer ne suffira pas. Il faudra, comme le rêvaient les anarchistes utopiques du 19e siècle, mettre en place des sociétés nouvelles expérimentales qui marchent.  On sait ce qu’il en est advenu.

Vous imaginez une démocratie où la loi oblige les opérateurs de transport en commun et sociétés autoroutières à installer mouchards et caméras pour garder la trace, pendant un an, des endroits que les gens ont visités, de comment ils y sont allés, des personnes qu’ils ont rencontrées, et de ce qu’ils ont pu échanger ou partager ? Ce pays, c’est la France de 2011.

Comment le FBI, le PS et Estrosi ont mis le Net sous surveillance
http://owni.fr/2011/03/04/comment-le-fbi-le-ps-et-estrosi-ont-mis-le-net-sous-surveillance/