Francis Lambert
23/04/2011
Une étude de la revue scientifique britannique Nature en partenariat avec l’université américaine de Columbia.
La première mesure de bon sens face à un danger ... c’est de l’éloigner. Que font nos génies Nationaux du nucléaire ? Exactement l’inverse…
Je parle de victimes car les centrales ont des rejets “faiblement radioactifs” permanents :
“M. Saurer, un gynécologue diplômé de génie biomédical, a effectué sa propre étude en utilisant des statistiques publiques.
Il est arrivé à la conclusion que les cas de cancers rapportés à la population étaient plus fréquents dans un rayon de 25 km autour des centrales de Braidwood et Dresden, également installée dans la région, que dans le reste de l’Etat. (...)
“Le monde entier a été captivé par la catastrophe au Japon. Cela a attiré l’attention sur le risque de vivre près d’une centrale nucléaire”, remarque-t-il. Mais “je suis plus inquiet de la catastrophe qui se déroule au jour le jour dans ces centrales. A long terme, elles provoquent de gros dégâts (pour la santé) des gens”.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/22/97002-20110422FILWWW00460-usa-une-etude-sur-le-nucleaire.php
Mon résumé de “Plus de 90 millions de personnes a moins de 30 km d’un réacteur nucléaire.”
http://www.sciencesetavenir.fr/depeche/nature-environnement/20110422.AFP9638/plus-de-90-millions-de-personnes-a-moins-de-30-km-d-un-reacteur-nucleaire.html
Nombres de victimes à moins de 30 km d’une centrale nucléaire :
- Fukushima 1 (Japon) : 172.000 personnes
- USA : 30 millions
- Chine : 9,6 millions
- Allemagne : 9,6 millions
- France : cinq millions (7e position derrière le Pakistan, l’Inde et Taïwan)
- Belgique : 2,2 millions
- Suisse : idem
Nombres de victimes à moins de 75 km d’une centrale nucléaire :
- USA : 111 millions
- Chine : 72 millions
- Inde : 57 millions
- Allemagne : 39 millions
- Japon : 32,7 millions
- France : 22,4 millions
- pas de chiffres incluant les centrales voisines, par exemple la Belgique avec Gravelines (France)
Enfin les centrales nucléaires lauréates du crime d’état planifié à moins de 30km :
- KANNUP à Karachi (Pakistan) : 8,2 millions
- Tuosheng et Chin Shan (Taiwan) : 5,4 et 4,7 millions
- Philippsburg et Neckarwestheim (Allemagne) : 1,7 et 1,6 million
- Doel (Belgique) : 1,5 million
- Biblis (Allemagne) : idem
- Beznau et Goesgen (Suisse) : 1 million et 960.000
- Fessenheim (France) : 931.000
Google Earth localise les centrales avec le nombre de victimes http://www.nature.com/news/2011/110421/full/472400a/box/2.html
Richard RUTILY
23/04/2011
Un point de vue “décapant” de Paul Craig Roberts
http://www.informationclearinghouse.info/article27904.htm
Selon lui l’Angleterre et la France sont des marionnettes dans ce conflit :
“We are only talking about NATO countries, the American puppet states. Britain, France, Italy, Germany, all belong to the American empire. We’ve had troops stationed in Germany since 1945. You’re talking about 66 years of American occupation of Germany. The Americans have military bases in Italy - how is that an independent country? France was somewhat independent until we put Sarkozy in power. So they all do what they’re told.”
Et le but pour les USA est de contrer la Chine, ses 50 projets en Libye, et son désir de trouver en Afrique les ressources qui risquent de lui manquer :
“In my opinion, what is going on is comparable to what the US and Britain did to Japan in the 1930s. When they cut Japan off from oil, from rubber, from minerals; that was the origin of World War II in the pacific. And now the Americans and the British are doing the same thing to China.
The difference is that China has nuclear weapons and it also has a stronger economy than do the Americans. And so the Americans are taking a very high risk not only with themselves, but with the rest of the world. The entire world is now at stake on American over-reach; American hubris - the drive for American hegemony over the world is driving the rest of the world into a World War.”
Autre considération remarquable :
“These countries are not independent. Sarkozy doesn’t report to the French people - he reports to Washington. The British PM doesn’t report to the English people he reports to Washington. These are puppet rulers of an empire; they have nothing to do with their own people and we put them in office.”
Bertrand Arnould
22/04/2011
Cela m’a sauté aux yeux en lisant cet article, la société consumeriste crée par les américains et qu’ils nous ont vendus, à nous l’Europe et ensuite au reste du monde, est un schéma de Ponzi.
Cela explique la rage avec laquelle les affidés de ce système essayent de l’imposer à tous, car si personne ou trop peu, ne vient l’alimenter, en révant de pouvoir , à leur tour, bénéficier de ce mode de vie, en apparence, tellement désirable, il s’écroule.
Car cela fait longtemps que les initiateurs vivent de la dette qu’ils extorquent aux nouveaux arrivants et c"est une voie à sens unique où il faut avancer de plus en plus vite, c’est une courbe qui ne peut finir qu’en une boucle de rétroaction!
Francis Lambert
22/04/2011
“La NISA (Agence japonaise de sûreté industrielle et nucléaire) a réévalué aujourdhui le niveau de laccident de Fukushima au niveau 7 en justifiant cette réévaluation principalement par le dépassement du seuil de 10 000 térabecquerels (TBq) en iode-131 rejeté dans lenvironnement.
Depuis le début de la crise, la radioactivité des matières relâchées dans latmosphère est aujourdhui estimée à environ 370 000 TBq en équivalent iode-131 par la NISA et à environ 630 000 TBq par la NSC (Commission de sûreté nucléaire japonaise).
Pour comparaison, ce niveau correspond à environ 10 % de lactivité totale de radioéléments rejetés lors de laccident de Tchernobyl (5 200 000 TBq). Toujours selon la NSC, les émissions au pire de la crise seraient montées à plus de 10 000 TBq / heure, pour une situation actuelle denviron 1 TBq/h.”
Extrait de http://www.cea.fr/le_cea/crise_nucleaire_au_japon_questions_reponses-54623
Ces informations du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) permettent ce petit calcul sans prétention :
Fukushima 630 000 TBq . . . . . Tchernobyl 5 200 000 TBq . . . . Solde 4 570 000 TBq
+ . . . . . . . . . . . . 1 TBq/h (situation actuelle, qui va durer à l’infini définit par Tchernobyl)
soit . . . . . . . .8 640 TBq/an (24hx30x12) que j’arrondis à 10 000 TBq/an.
Il faut donc 457 ans pour ratrapper Tchernobyl au rythme actuel.
Or “En 2009, 439 réacteurs fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde…” http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110314160032AAgvti6
Donc si toutes les centrales nucléaires du monde pètent à l’unisson de Fukushima on n’atteint même pas l’irradiation de Tchernobyl.
Cela reste ridicule à l’échelle des incommensurables explosions atomiques “expérimentales” des Nations.
Ca n’égale même pas le centième de l’inouïe pollution atomique, chimique… des Nations jusque dans leurs propres mers et lacs (voir Gerardmer, le comble de l’imbécilité étant en Suisse !). Ainsi elles cumulent le plus grand nombre de centrales au coeur des plus grandes concentrations de populations.
Ces Nations ont toujours fait bien pire, par massacres directs, siècles après siècles, en commençant de même par leurs propres peuples.
D’évidence nos Nations mentiront aujourd’hui comme demain et au moins autant que toujours.
Cette Souveraineté c’est l’imbécilité prouvée, éprouvée à l’écoeurement, jamais réprouvée, toujours glorifiée.
Dedef
22/04/2011
SPIEGEL: Interview with Mohamed ElBaradei 05/18/2009
http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,625600,00.html
déjà cité sur le forum ; Interview conducted by Dieter Bednarz dans les 2 cas.
Sioniste inconditionnel probable. Et l’Allemagne redevient dangereuse. Rien ne change…
Francis Lambert
21/04/2011
Des centaines de milliers de fûts radioactifs
qu’une douzaine de pays,
le Royaume-Uni en tête,
ont simplement “balancés” par-dessus bord
(comme au large des côtes normande),
pendant trente-six ans.
Des millions de milliards de becquerels !
Au total, ce sont des millions de milliards de becquerels
qui reposent au fond des mers, soit plusieurs fois la dose que la catastrophe de Tchernobyl a injecté dans l’atmosphère.
Cette radioactivité accidentelle (“accidents” militaires) s’ajoute à celle qu’une poignée d’Etats,
Royaume-Uni en tête,
ont déversé volontairement, durant 36 ans, dans une cinquantaine de sites, pour se débarrasser de leurs déchets nucléaires prétendus de faible ou moyenne activité.
Entre 1946 et 1982, douze pays ont rejeté des déchets radioactifs en mer.
Pour le Royaume-Uni, il sagissait d’une pratique courante, puisque ce pays est responsable de plus des trois-quarts des rejets. (...)
Les cimetière marins de l’europe (carte)
Voici les sites où ont été largués, pendant trente-six ans, fûts et containers remplis de déchets radioactifs. Nous avons, à chaque fois, comptabilisé la radioactivité cumulée pour chaque pays, en gigabecquerels. Ces “décharges sauvages ” se sont souvent faites très près des côtés. Par exemple, à 30 km à peine au large de Cherbourg, on trouve le dépotoir radioactif où nos amis anglais et belges se sont “soulagés” de 10 000 tonnes environ de déchets encombrants.
La carte mondiale des épaves radioactives (...)
justin gregoire Dubois
20/04/2011
Cet article m’inspire plusieurs réflexions
1° Kal Marx en son temps croyait déjà imminente la crise terminale du système capitaliste.
2° Le système capitaliste est par nature oppotuniste c’est pourquoi l’apocalypse, au delà de la crainte, est récupérée pour devenir un business florissant pour certains.
3° la crainte de l’apocalypse savamment entretenue est aussi un message politique que l’on peut traduire de la manière suivante : Il est inutile de se révolter contre le système car il s’écroulera rapidement de lui-même !
En conclusion,il me semble que le message véhiculé autour de l’apocalypse contribue à entretenir le système et non à le miner de l’intérieur.
Jack v.
20/04/2011
Rololololo… Bill Gates avait déjà une dent contre ces brésiliens dont la démographie jugée excédentaire ( voire agressive) par les US depuis certain rapport Kissinger, est un des plus ardents défenseurs de la réduction de la population humaine, notamment dans le sud “pauvre” ( et riche) dont ce pays fait partie.
Par ailleurs la population Wasp des US était juste en train de considérer l’Amazonie comme une sorte de jardin d’Eden conçu pour elle, au point de militer pour que cette région soit mise sous contrôle “international” (c’est à dire US).
Le pauvre Bill va-t-il être contraint à une vilénie (avec ses copains riches adorateurs de Gaïa ) pour laver cet affront ou va-t-il pardonner à ces brésiliens qui sont de toutes façons promis à l’extinction ?
Pascal B.
20/04/2011
Beyond history ce sont les cimes de l’intemporalité, désormais sécularisée ;)
L’économie des USA en tant que quintessence de la discipline portée au stade d’une mystique ...
Aboutissement en forme d’épectase
Le temps de la dépression venu, quand le mythe va s’effondrer, notre civilisation americaniste-occidentaliste vidée de ses valeurs en toc, a du souci à se faire ... face à une concurrence culturelle autrement en état de marche, dopée à l’esprit de résistance, ... dans un contexte pas forcément bienveillant !
Bilbo
20/04/2011
Le site Ria Novosti apporte un nouvel éclairage à cette affaire : les agences de notation anticiperaient une loi en cours d’élaboration au sein de l’UE qui les viseraient en particulier (source : http://fr.rian.ru/discussion/20110419/189208893.html).
“LEurope élabore actuellement une législation spéciale destinée à noter les agences de notation elles-mêmes. Et elle va établir une échelle de responsabilité pour limpartialité du produit final. Avec des sanctions appropriées.
Lorsque les principales agences de notation ont appris ce projet, elles ont toutes annoncé que cela compliquerait leur activité et pourrait conduire à labsence totale de cotations. Ladoption de la loi (elle devrait être terminée vers la fin de lannée) pourrait aboutir à ce que la majorité des possesseurs et des acheteurs des titres dEtat et dinstruments bancaires aient la possibilité de poursuivre les agences de notation si leurs prévisions ne se traduisaient pas par laugmentation des bénéfices, mais par la perte de capitaux. Dans ce cas, il sagirait de milliards de dollars.”
Il ne faut pas se leurrer dans cette affaire. Les sommes en jeu (emprunts d’Etat) dépassent largement les capacités des agences de notation. Les investisseurs ne pourraient jamais être remboursés de toutes leurs pertes.
Il s’agit en fait de créer un écran de fumée et de faire évoluer les agences de notation du statut de bourreau des finances publiques à celui de bouc émissaire. Car il est clair que plusieurs états finiront par faire défaut sur leur dette et les acquéreurs des emprunts d’Etat pour le moment surprotégés devront assumer une partie des pertes (pour le moment les Etats de la zone euro viennent à l’aide des plus faibles donc le risque de défaut à court terme nul et pourtant les taux d’intérêt explosent, permettant un bénéfice conséquent et surtout indu sur le dos des contribuables).
Thierry Cheverney
19/04/2011
Tout fonctionne donc selon le plan. Peut-être même un peu plus vite que d’aucun ne l’aurait espéré.
Car, avant de mettre en oeuvre la feuille de route du gouvernement mondial, de la monnaie unique mondiale, il faut un précédent.
Nous y voilà avec la faillite de l’entreprise US, le coeur de la structure capitaliste selon les préceptes du XX° siècle. Comme nous entrons dans le XXI°, il faut moderniser tout cela. Les Etats Unis, ensuite l’Europe déclarera sa faillite et nous pourrons parler restructuration planétaire.
Le projet de lhyper classe est donc en bonne voie. Avancer dans la déstructuration de léconomie mondiale pour dune part accélérer la casse de ce qui reste de lEtat providence, démanteler les blocs continentaux, à commencer par les Etats-Unis pour justifier linstauration dune superstructure planétaire, le gouvernement mondial et linstauration dune monnaie unique mondiale afin de sortir de la crise.
Le capitalisme passera ainsi de ses structures existantes à sa phase mature: la dictature économique, bancaire et militaro-industrielle planétaire conservant langlais comme langue véhiculaire, bien entendu. Le système ne pouvant plus survivre sans une méga centralisation avec les méga institutions qui vont avec, mais avec une géographie restructurée, fragmentée en régions.
Le loup est en train de sortir du bois et vous allez voir que très vite, l’on va commencer à pérorer sur ce fameux gouvernement mondial, avec bien sûr son corollaire, la monnaie unique mondiale, laquelle, s’il faut en croire S&P, qui aurait du réagir il y a plusieurs années déjà, est sur le point d’être prête et va sortir de la boite tel un petit diable.
S&P, annonciateur inversé de l’avènement du capitalisme du 3° millénaire.
Le chaos organisé par lhyper classe est en train de prendre forme pour son plus grand intérêt, à moins que nous ne transformions ce chaos partiel et induit en un chaos universel, total et destructeur de la superstructure capitaliste dans son intégralité.
Tout qui se fera sans nous se fera contre nous ! Rien de se qui se fera pour nous ne se fera sans nous.
Bilbo
19/04/2011
Pourquoi S&P n’a-t-elle pas lancé son avertissement plus tôt ? Pourquoi maintenant ? Tout simplement parce que la diversion européenne ne fonctionne plus.
Les grands quotidiens économiques en Occident sont tous pro-anglo-saxons. Les problèmes américains ou britanniques sont connus depuis belle lurette, mais il fallait préserver le plus longtemps possible le dollar américain et la livre sterling.
La zone euro étant le principal concurrent des zones économiques des USA et de GB, il fallait flinguer quelques uns de ses pays membres, ce qui était éminemment facile, tant les différences économiques et les divergences politiques sont fortes. Le Japon aurait constitué la diversion suivante s’il n’y avait eu la catastrophe du 11 mars.
A peu de frais (un peu de communication bien orchestrée), le Système anglo-saxon a ainsi gagné un an.
Mais maintenant l’Europe agit. Mal, certes quand on voit les conséquences sur la Grèce ou l’Irlande, mais elle agit. Les pays européens se mobilisent, s’entendent de gré ou de force, mais agissent pour tenter de résoudre les problèmes. Les membres de la zone euro voire de l’UE commencent même à anticiper les problèmes (Portugal et bientôt Espagne), ce qui n’est pas du tout le cas des USA qui ont gaspillé bêtement l’année de répit qu’ils ont si facilement gagnée.
Ce changement d’attitude des pays européens, les grands médias économiques occidentaux ne peuvent le masquer. Ils le critiquent donc dans ses effets et ses insuffisances; ils s’attardent sur les atermoiements allemands et les problèmes de souveraineté mais se gardent bien d’aborder le fond qui ne pourrait qu’être défavorable aux anglo-saxons.
Ainsi le Système est tombé à court de diversions. Le roi est nu. Et qu’il ne se plaigne pas que S&P ait eu la décence d’attendre le vote du Congrès sur le budget.
Alain Vité
19/04/2011
Ci dessous le lien vers l’entretien de swissinfo avec une économiste suisse réputée, qui prédit l’effondrement prochain du dollar et de l’économie américaine.
Rien de nouveau pour les lecteurs d’ici.
Ce qui est intéressant, c’est qu’une experte officielle du Système sorte du bois pour attaquer sans pitié ni crainte ledit Système qui l’a pourtant nourrie, choyée et enrichie tout au long de sa carrière.
Ses serviteurs n’ont plus peur de la bête et commencent à la mordre aux jambes. Elle est une des premières à s’enhardir du coup porté par Standard & Poor, d’autres suivront très vite.
Les prédateurs sont aux chaîne alimentaires -télévisées ou non- ce que la gravité est à la chute libre : un accélérateur, et ça risque d’aller vite.
En résumé : quand les rats mangent le navire, c’est qu’il coule.
http://www.swissinfo.ch/fre/economie/Le_dollar_va_mourir,_vive_l_euro_%21.html?cid=30005786
Bilbo
19/04/2011
Bonjour,
Le sécessionnisme est l’essence même des USA : la guerre qui opposa les treize colonies britanniques d’Amérique du Nord à la Grande Bretagne de 1775 à 1783, la Déclaration d’Indépendance publiée le 4 juillet 1776 et enfin le traité de Paris sont avant tout un phénomène sécessionniste.
Cette guerre était une réponse à la révolte initiée par les 13 colonies. Cette révolte était l’aboutissement d’une série de décisions unilatérales prises par la Couronne britannique d’une part pour rembourser les coûts de la guerre de Sept ans et, d’autre part, pour empêcher tout essor (géographique aux détriments des Amérindiens et commercial avec interdiction de commercer avec tout autre pays que la Grande-Bretagne) qui aurait conduit à lindépendance.
Toute cette partie de l’histoire américaine est typiquement une révolte de la périphérie (colonies) contre le centre (Grande-Bretagne).
De même on pourra considérer que les USA poussent le caractère sécessionniste à son niveau extrême, cest à dire au niveau individuel. La Constitution garantit un certain nombre de droits individuels très forts symbolisés notamment par les armes à feu. Certes lévolution du Système tend à remettre en cause ces libertés fondamentales, mais lAméricain moyen reste attaché à ses droits et demeure très individualiste.
Pour revenir sur les sujets abordés dans larticle, dune part lopposition nord contre sud sest illustrée encore récemment : en 2008 G.W. Bush a voulu aider l’industrie automobile américaine dont les faiblesses économiques avaient été exposées au grand jour (véhicules trop gros et trop gourmands, brefs dépassés, ventes à crédit quasi-systématiques (filiale GMAC pour General Motors)).
Le plan d’aide a été l’occasion d’une opposition Nord contre Sud. En effet l’essentiel de l’industrie automobile américaine se concentre dans le nord du pays (Détroit notamment). Tandis que le Sud héberge la quasi-totalité des entreprises automobiles étrangères (japonaises et allemandes principalement).
Le résultat est connu : les sénateurs du Nord, majoritaires, votèrent pour le plan d’aide. Les sénateurs du Sud votèrent contre. Aujourdhui les grands constructeurs américains redressent la tête
Enfin, à propos de l’esclavage, la version provisoire de la Déclaration d’Indépendance en date du 3 juillet 1776 contenait encore une dénonciation de la traite négrière. Quelle était la position de Benjamin Franklin qui fut le seul des pères fondateurs des USA à avoir signé les trois documents fondamentaux du pays (Déclaration d’Indépendance en 1776, Traité de Paris en 1783 et Constitution américaine en 1787) ?
Durant ses dernières années, il fut un fervent partisan de l’abolition de l’esclavage. Dès 1751, il publia “Observations relatives à l’accroissement de l’humanité” dans lequel il avançait que l’esclavage affaiblit le pays qui le pratique. Il fit le constat que la détention dun esclave engendrait un certain nombre de contraintes pour son maître (hébergement, nourriture, soins
) pour un rendement limité. A contrario lémancipation permettait au propriétaire dune exploitation ou dune entreprise de se débarrasser de toutes ses contraintes grâce au versement dun salaire et quil pouvait espérer une productivité accrue (motivation bien meilleure) et une plus grande souplesse dans la gestion des effectifs. Il affranchit d’ailleurs ses esclaves dès 1772.
Bilbo
19/04/2011
Bonjour,
les BRICS ne peuvent être une entité politique forte. Il y a trop de divergences entre les 5 pays pour qu’ils puissent parler d’une seule voix.
Si les différences économiques et géographiques sont déjà majeures, l’aspect religieux suffit à montrer que les différences culturelles sont réelles : confucianisme en Chine, hindouisme en Inde, orthodoxisme en Russie, catholicisme au Brésil, protestantisme en Afrique du Sud.
Les BRICS ne sont donc pas un bloc et ne peuvent l’être. Ils ne peuvent se coordonner fortement. Même l’OCS qui est pourtant plus homogène géographiquement ne peut évoluer vers une structure aussi intégrée que l’UE ou le Mercosur.
Les BRICS sont une association qui s’inscrit dans un contexte porteur (effondrement des USA et de l’Occident d’une manière générale) et on peut s’attendre à l’intégration de nouveaux membres.
La Turquie pourrait faire un sixième membre de choix. L’attitude du gouvernement turc depuis quelques années rend cette hypothèse plausible. Mais cela ne pourrait se faire sans prise de distance avec l’Occident au préalable, avec notamment une annonce de refus d’intégrer l’UE. La Turquie est le poids lourd économique du Moyen-Orient : son PIB est sensiblement égal à ceux de l’Iran et de l’Arabie Saoudite réunis.
L’Indonésie également pourrait intégrer cette association à plus long terme. L’idée peut paraître surprenante, mais l’OCDE l’évoquait dès 2009 (voir l’article de Ria Novosti http://fr.rian.ru/world/20090319/120649418.html) certes sous un angle purement économique mais l’acronyme BRIC est une création de la banque Goldman Sachs et on a vu comment cet acronyme a pris un sens imprévu.
Le point commun de ces deux pays est qu’ils ont un fonctionnement “démocratique” et qu’ils sont de religion musulmane.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier