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Eléments de réponse

Article lié : L'ennemi mortel du Système

Xavier de LACAZE

  08/06/2011

A E.T maison
L’homme est plus grand que ce que vous pensez ! Mais dans la Réalité qui est infinie, il n’est pas nécessaire de diminuer quoi que ce soit pour faire grandir l’omme.

A Bogiidar

Vous avez tout à fait raison, les sept couleurs du cœur sacré peuvent aussi être appelées les sept notes de musique du cœur sacré et cela est extrêmement juste aussi.

A José DE CARVALHO

Nous ne pouvons pas songer à faire ici une réponse complète à chacune des questions que vous soulevez. Mais peut-être en effet, dans un prochain texte, si les circonstances s’y prêtent et dans la mesure où cela nous est permis par notre hôte. Toutefois, voici quelques éléments de réponse :

Vous dites que notre article tourne autour de la pensée chrétienne sans trop le dire. Sans doute. Toutefois, l’Occident a un héritage chrétien. Il est donc naturel d’emprunter ce genre de forme pour mieux se faire comprendre. Ne vous arrêtez pas trop à la forme que prend le message, il faut bien qu’il en ait une. Celle-ci vise uniquement à permettre la transmission du message qui seul importe. Par ailleurs, comme vous l’avez souligné, il s’agit en effet de s’adresser à tous ceux qui veulent sincèrement comprendre et se libérer du joug du Système.

Nous parlons de Réalité, que nous avons aussi appelé Totalité ou Infini, en tant que concept métaphysique. Que ce type de concept vous soit étranger, certes. Ne croyez pas cependant qu’il est flou. Si cela peut vous aidez, remplacez-le par l’un ou l’autre des deux termes précédents. Vous pouvez aussi l’appeler Perfection ou Amour car tout cela est équivalent. Peut-être qu’ainsi vous comprendrez qu’il n’y a nul abus dans les termes que nous employons.
Nous avons aussi poser le principe métaphysique selon lequel rien ne peut arriver à l’être contre sa volonté. Cela vous choque t-il ? Toutefois, vous devez comprendre qu’il s’agit là d’un point de vue très élevé. Cela ne signifie pas que dans votre vie individuelle vous choisissiez consciemment ou inconsciemment de devenir esclave, handicapé à vie ou de subir telle ou telle calamité. Cela renvoie uniquement à l’unicité de la Création, c’est à dire au fait que nous soyons tous reliés dans la trame de la Vie.

Pour la définition cœur, mental et corps que nous donnons de l’homme, celle-ci peut être comparée à celle de Saint Paul avec l’âme, l’esprit et le corps. Dans ce cas, le cœur est à rapprocher de l’âme humaine bien sûr, comme étant son centre et son expression.

Concernant votre dernière question, elle est en effet très importante. Pour l’instant, nous dirons ceci : l’unique porte de sortie du Système est celle du Cœur Sacré. Si à la fin, les esclaves du Système choisissent de ne pas la franchir, que croyez vous qui puissent leur arriver avec la destruction de ce dernier ? L’homme a le choix, toujours. Cependant, plus il y aura d’êtres à emprunter la Porte du Cœur Sacré et plus il sera aisé aux autres de le faire à leur tour.

Des animaux et des hommes

Article lié : A Margot, pour qu’elle repose en paix

Laurent Caillette

  08/06/2011

Un peu tardivement : merci d’écrire comme ça.

Un défaut de la dette US, scénario inimaginable pour les marchés mercredi 8 juin 2011 12h55

Article lié : Big Bang subreptice

Patrick Barret

  08/06/2011

(Reuters, mercredi 8 juin 2011 à 12h55)

L’idée que les Etats-Unis puissent faire défaut sur leur dette, même brièvement, fait frissonner les marchés internationaux, qui craignent les conséquences que cela aurait sur l’économie mondiale.

Les élus républicains du Congrès sont de plus en plus nombreux à penser qu’il pourrait être utile de pousser les Etats-Unis en défaut technique sur la dette afin de forcer la main au gouvernement démocrate pour qu’il accepte davantage d’austérité budgétaire.

Cette idée, autrefois limitée à une frange radicale du parti républicain, gagne du terrain dans les rangs de l’opposition au président Barack Obama.

“Comment pourrait-on autoriser les Etats-Unis à faire défaut? Nous ne considérons pas cela comme une possibilité : cela créerait une gigantesque panique dans le monde entier”, a déclaré un responsable de la banque centrale indienne.

Les autorités indiennes disent n’avoir pas d’autre choix que d’investir dans la dette publique américaine, celle-ci étant considérée comme l’une des plus sûres et des plus liquides au monde.

En mars, l’Inde détenait 39,8 milliards de dollars en Treasuries, selon les données américaines.

“IDÉE HORRIBLE”

Un conseiller de la banque centrale de Chine a de son côté estimé que les Etats-Unis “jouaient avec le feu” en envisageant un défaut ponctuel.

Un tel événement serait néfaste pour le dollar, a averti Li Daokui, selon qui Pékin doit en dissuader Washington.

Dans tous les cas, la Chine, premier détenteur de dette américaine, conservera ses investissements en Treasuries, a-t-il ajouté.

Le Congrès américain peine à s’entendre sur un relèvement du plafond de la dette, alors que le déficit devrait dépasser 1.400 milliards de dollars cette année fiscale.

Le département du Trésor estime que ses possibilités de dépenses seront épuisées d’ici au 2 août à défaut d’un relèvement du plafond, et l’administration Obama a mis en garde dans ce cas contre des conséquences “catastrophiques”.

“Avec les données macroéconomiques qui se tassent, les implications pour l’économie sont terribles. Cette idée est tout simplement horrible”, a estimé Ben Westmore, économiste de la National Australia Bank.

Le raisonnement républicain est que les créanciers des Etats-Unis seraient prêts à accepter quelques jours de défaut de paiement en échange de garanties d’une meilleure maîtrise des dépenses publiques américaines.

Mais les responsables publics et investisseurs interrogés, qui considèrent un défaut américain comme une hypothèse lointaine et cauchemardesque, ne sont pas de cet avis.

“Ce ne serait pas possible. Ils rembourseraient leurs bons du Trésor en priorité, avant les autres titres, c’est aussi simple que ça”, a avancé Barry Evans, gestionnaire de portefeuille obligataire chez Manulife Asset Management.

subrepticement en France aussi ... merci Air Vichy.

Article lié : Big Bang subreptice

Francis Lambert

  08/06/2011

AFP le 08/06/2011 à 14:42 Nouveau et inquiétant record absolu du déficit commercial en avril :

Le déficit commercial de la France a établi un record absolu en avril, franchissant pour la première fois la barre des sept milliards d’euros, une tendance jugée inquiétante par les économistes qui pointent l’asthénie des exportations françaises.

Cette “nouvelle aggravation”, selon l’expression du ministère du Budget, serait imputable à l’acquisition de deux gros porteurs américains Boeing ainsi qu’à une forte poussée des achats de produits pétroliers raffinés.

http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_flash.phtml?num=ec101d3b2ed6bf6da902cf19562a1438

NB : Record de déficit “imputable à l’acquisition de deux gros porteurs américains Boeing”  ! Chapeau air Vichy ... en pire crise comme pendant la guerre, le naturel donc.

De même il n’y a plus de raffinerie en France ? La CGT bloque les ports pétroliers aussi ?

5 domaines où la Chine domine

Article lié : Le “massacre de la place Tian’anmen”, ou l’infamie originelle

Francis Lambert

  08/06/2011

1- L’automobile : La Chine est devenue le plus grand fabricant d’automobiles au monde.

2- Art : la Chine dépasse les États-Unis également sur le marché de l’art.

3- Superordinateurs : le plus puissant au monde est opérationnel depuis l’année dernière

4- Énergies renouvelables : La Chine dégage plus de CO2 que tout le monde, mais ce pays en est conscient et mise sur les énergies renouvelables. En 2010, la Chine a dépassé les États-Unis comme plus grand producteur mondial d’éoliennes par exemple.

5- Les Malwares : 28 % des logiciels nuisibles ont pour origine la Chine (source : Symantec) ... suivi de près par la Roumanie (21 %)

http://www.sur-la-toile.com/article-11138-5-domaines-o%F9-la-Chine-domine.html

Hommage à la fragilité

Article lié : A Margot, pour qu’elle repose en paix

Pascal B.

  08/06/2011

Je prends connaissance de ce texte rétrospectivement et j’y vois un hommage à la fragilité ; fragilité de la vie ; des équilibres ; et donc une façon de réhabiliter la sensibilité ; le sensible qui n’est pas perceptible dans l’approche matérialiste au coeur de notre civilisation ; le sensible, c’est-à-dire le domaine du coeur si bien mis en valeur par Xavier de Cazenave dans ses deux magnifiques textes sur le système.

Merci Philippe (ou M. Grasset) pour cet aparté magnifique. Et je dirai comme je le dis le jour de son inhumation à mes cinq cousines : “Vous avez rendu un très bel hommage à votre [ père ] si proche”. C’était en mai ou juin 2006. Et de me remémorer ces circonstances suscite toujours cette même émotion que j’éprouvai ce jour-là ! Mon oncle jean-Louis, c’était une tranche de ma vie qui allait de mes 6 ans à mes 20 ans ! Tous les été, à peine les vacances venues, j’allais faire les foins avec lui. Il était paysan, et toute sa vie il a refusé d’embrasser la modernité ! Il a gardé une exploitation à dimension raisonnable. N’a jamais cédé aux sirènes du progrès agronomique. Jusqu’à ce que cela ne lui soit plus permis, il a trait ses vaches avec ses trayeuses manuelles. De cela je lui rends hommage. Il aurait aimé avoir un garçon pour reprendre la ferme qu’il avait lui même exploité à la suite de ses parents. Le garçon ne vint pas; il eut cinq magnifiques filles qu’il aima. Mais quelque chose en lui se brisa en même temps que son intime désir. il tomba malade de dépression et ne fut plus que l’ombre de lui-même, s’accrochant comme il le put. La vie d’un homme simple, discret, intègre, fragile.

Margot, mon oncle, et nos êtres chers : ce sont des tranches de vie qui construisent notre existence sans qu’on s’en rende toujours bien compte. Quand elles se referment, on a l’impression de mourir un peu beaucoup (à) nous-même. Un deuil finalement, c’est survivre à une mort (d’une partie) de soi !

Quelque chose se clôt définitivement de notre existence avec l’être qui nous quitte. Quelque chose d’à tout jamais gravé dans la chaire de notre âme ! Quelque chose qui nous rappelle alors à notre bienheureuse fragilité ... qui nous évite de nous perdre corps et âme dans l’antre de la barbarie que le modernisme nous a légué en héritage !

En France

Article lié : Après le “printemps arabe”, un “automne américain” ?

Fabrice

  08/06/2011

En france où les pouvoirs publiques ont compris qu’en ignorant ces mouvements on pouvait en désarmer la plupart ce serait probablement le cas.

Mais le systeme Americain, soutenu dans son arrogance par la “Manifest Destiny” ne peut pas admettre l’opposition et ne réagirait pas forcement par l’ignorance.

Y aura-t-il un résultat ?

Article lié : Après le “printemps arabe”, un “automne américain” ?

Jean-Claude HENRY

  08/06/2011

Je crains fort que ce mouvement n’illustre une fois de plus les définitions respectives de la dictature et de la démocratie.
Dictature = ‘Ta gueule !”
Démocratie = “Cause toujours !”

Yemen et le "Great Middle East Project"

Article lié : Le Yemen, encore un triomphe catastrophique

Anonyme

  07/06/2011

Je ne suis pas sûr que le “Pauvre” président Saleh aît été bléssé, ni même qu’il est dans un hopital, mais sans doute quelque part hors du Yemen. Cependant il me vient en tête quelques questions :
Qui a vu parmi vous des images du palais présidentiel supposé bombardé ? Quand on bombarde un palais présidentiel et on blesse un -à fortiori- président y a quand même vengeance, non ? Or où sont les represailles de l’armée yemenite ? Où est ce sois disant hopital où le président Saleh y séjourne ? N’es ce pas tout simplement un remake hollywoodien du cartoon Ben Laden ? J’ai du mal à voir -je me trompe peut être- le président Saleh revenir au Yemen, à mois que…
Ce que je suspecte c’est qu’il y a eu coup d’état de la dernière chance, pour faire passer le plan US via le FMI et de la banque mondiale, sous un pretexte falacieu de pseudo-réformettes.
Si la junte yemenite est d’accord elle l’appliquera, mais ça sera difficile compte tenu la réalité tribale du Yemen. Sinon…..... le grand malheur pour toute la région, et une bonne partie du monde musulman, à savoir les troubles et les affres de la guerre civile -ce qui n’est pas une nouveauté pour le Yemen-, cela favorisera le grand plan sioniste , et donc leur attente du Messie, ils en rêvent depuis trois milles ans.

Le projet du “Grand Moyen Orient” c’est de morceler le monde arabe en petite principautés qui se déchirent. Mais leurs réjouissances ne seront que de trés courte durée, déjà parce que l’Iran est bien là, plus fort que jamais pour endiguer le plan israèlien, et d’autre part ils ne gagneront pas forcément au change, parce que ce sera surtout les états pro-occidentaux qui seront destabilisés d’abord. Les USA et le Royaume Uni en déclin me fait penser qu’au final j’ai du mal à imaginer Israèl sur une carte dans dix ans, les forces de vents contraires seront beaucoup trop forts, et l’emporteront.

Soit dit en passant vous dire que les régimes syriens et iraniens sont parfaits, je vous répondrai que non, j’ai pas d’actions ni avec l’Iran, ni avec la Syrie, mais le coeur soutient la résistance à l’empire d’où qu’elle vienne. Je soutiens Nasrallah, comme Chavez, comme Poutine, comme Khamenei, comme Lepen, comme De Gaulle. Leur combat est mien. Maintenant vous dire qu’ils sont parfaits, ça jamais, mais sans doute mieux que l’empire.
Bien à vous.

Où, combien et quand ?

Article lié : Le “massacre de la place Tian’anmen”, ou l’infamie originelle

dont acte

  07/06/2011

  “Instead, the cables show that Chinese soldiers opened fire on protesters outside the centre of Beijing, as they fought their way towards the square from the west of the city”

En sait-on plus sur ce point ? Nombre de tués, blessés, lieux des exactions ?

du vietnam à la libye

Article lié : Big Bang subreptice

pierre

  07/06/2011

extrait de “Putain de mort” (dispaches) de Michael Herr.

“On était là pour leur donner le choix, le leur apporter comme Sherman a porté la bonne parole dans toute la Géorgie, avec, d’un bout à l’autre, les indigènes pacifiés et la terre brûlée… Notre machine dévastait tout. Et n’importe quoi. Elle pouvait tout, sauf s’arrêter »

Jeux de miroir

Article lié : L'ennemi mortel du Système

Schlachthof 5

  07/06/2011

Excellent texte, merci.

A la lecture de certains écrits,  je pense néanmoins que le Système (‘l’enfermement dans la matière’) existe depuis des temps immémoriaux (Sumer, Babylone, Rome, ...) - bien avant Newton et Darwin - et peut-être est-il lié à l’origine de l’espèce humaine sur cette Terre (voir par exemple les ouvrages d’Anton Parks), même s’il n’a que récemment phagocyté la planète entière.

Avant cela, pendant la période où il avait connu la surimpression de deux mondes - où il avait vu, non seulement la Californie, U.S.A., 1974, mais aussi la Rome antique - il avait discerné, dans cette surimpression, une Forme que partageaient les deux continuums spatiotemporels, leur élément commun : une prison de fer noir. C’était là ce que le rêve désignait sous le nom d’ “Empire”. Il le savait, car il avait reconnu la prison de fer noir au premier coup d’œil. Tout le monde y séjournait sans s’en rendre compte. La prison de fer noir était le monde où les gens vivaient.
Siva - Philip K. Dick

@ Christian Merlinki sur votre explication...

Article lié : La Libye, le Système et la lucidité des Russes

Fabrice

  07/06/2011

Mouais non…. Je préfère encore qu’on me prenne pour un crétin sur ce site. Je me sentirais moins con. Trop de pièces ne rentrent pas dans votre puzzle sans l’explication de “eux même ne savent pas trop ce qu’ils font et suivent surtout leurs instincts”.

Au final c’est quand même bien plus simple à comprendre et à croire.

Le surréel est partout

Article lié : La Libye, le Système et la lucidité des Russes

Alain Vité

  06/06/2011

Après une citation de Lewis Carroll ce jour, voilà que Tolkien aussi s’invite, il a envoyé un troll.

(A ma maman qui se pose des questions sur les complots, j’ai dit que les complots rassurent d’abord ceux qui les soupçonnent : au moins, quelqu’un est aux commandes, c’est un vilain et il faut le combattre, mais quelqu’un sait ce qui se passe. Si ce n’est pas un complot, alors qui comprend ce qui nous arrive ? personne ? vraiment personne ?

argh, nan, toumèpaça)

Avant, il y avait l’inexplicable, il y avait “plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio…”, etc.

Horatio, aujourd’hui, s’appelle Caine, il passe sur toutes les télés du monde, il a Google dans son smartphone et pas une seconde à consacrer à l’inconnu ou à l’immense.

On n’a plus besoin de Dieu, on a la science (enfin, ce qu’on appelle la science, qui n’est en fait que le machouillis sans conscience de notre ruine de l’âme)

On a la science, et grâce à elle on a les complots, c’est le nouveau Dieu. Voyez comme ceux on parle des comploteurs : tous puissants, omniscients, infaillibles et sur le point de nous imposer le Jugement Dernier.

Merde, j’aimais mieux Dieu, Lui, Il pardonnait.

Ou alors les fans de complots n’ont pas eu assez du tonnerre de papa en colère quand ils étaient petits, et ils s’inventent des monstres impalpables et tout puissants pour compenser. Victimes de la féminisation du monde ? quelqu’un pourrait poser la question à Zemmour, notre mignon petit troll à nous ?

(désolé, j’ai pas résisté)

Définitions systémiques

Article lié : De la définition du Système

Patrick Barret

  06/06/2011

Voici quelques notes prises au vol pendant la lecture de votre article par un ami informaticien spécialiste de la “topologie des systèmes” :

« On ne peut s’opposer à un système sans le définir »
« comprendre la véritable nature de ce Système »

Observant que les maux du monde ont pour origine « le système », c’est à dire l’interaction des composants d’une mécanique qui rend inéluctable la production du mal, et dont aucun des composants en particulier ne peut être jugé responsable à moins qu’il ne se dote d’une conscience éthique et s’interdise de faire normalement son travail, je suis heureux de voir qu’il devienne apparent de devoir se poser des questions d’ordre systémique.
Mais il faut être prévenu, si ces questions sont fascinantes parce qu’elles touchent souvent aux lois de la topologie des systèmes, aux lois de la mécanique si on peut dire, qui sont des lois de la nature en quelque sorte et qu’il faille les découvrir, ces lois qui sont très instructrices et enrichissantes n’en sont pas moins complexes.
Dès le départ, on sait déjà au moins qu’il sera judicieux de se fier aux gens qui savent fabriquer des systèmes qui fonctionnent bien (dont JE !).

« savoir où il commence et où il finit »

Un système est toujours comparable aux couches qui forment le globe terrestre, à part qu’on considère la couche centrale, celle sur laquelle tout repose, le « core », comme le noyau dur, et autour, des sub-systèmes qui sont possibles à qualifier de « couches molles » qui se greffent les unes sur les autres.
En fait quand on arrive aux limites du système, on le voit parce qu’il faut développer des mécaniques de plus en plus complexes pour avoir des effets de plus en plus ponctuels, là où les couches dures affectent quasiment l’ensemble du système, et où la moindre défaillance peut le faire se terminer.
Au cours de son développement, le système se régénère graduellement des nouvelles fonctionnalités attendues en commun par de nombreuses fonctions distantes, générant des routines qui vont ensuite appartenir aux couches dures et qui vont le plus souvent possible servir de référence en terme de protocoles à connaître pour les développements ultérieurs. Ainsi ces routines communes doivent être pensées non seulement pour satisfaire de nombreuses fonctions distantes mais aussi des fonctions encore inexistantes. En soit, elles sont génériques.

« le Système décrit comme étant celui du “déchaînement de la matière” » et par extension : « identifier la matière à l’essence du mal »

L’oeil ne doit pas porter tant sur les objets mis en mouvements que sur la mécanique de cette mise en mouvement ; c’est simplement l’inculture qui pousse souvent à accuser les objets d’être responsables des mouvements dans lesquels le système les embarque. Ainsi des gens s’auto-qualifient de rationalistes parce qu’ils observent l’inéluctable mouvement donné à un objet comme étant la cause de l’objet lui-même, alors que dans un autre contexte évidement, par exemple la science, n’est pas sensée servir à fabriquer de nouvelles armes.
Les objets mis en mouvements le sont consécutivement aux informations mises en mouvement, et ces dernières le sont en raison de ce qu’on peut aussi nommer l’organisation, avec l’avantage de faire comprendre qu’une organisation peut être « bonne » ou « mauvaise », et qu’une mauvaise organisation se caractérise par une perte de rendement qui est observable impartialement.

« construire le meilleur des mondes par la grâce de la vertu du chef d’orchestre »

L’organisation ou le système ne serait pas tant ce chef d’orchestre que les buts fictifs qu’on se sera fixés. Il faut bien comprendre que d’une couche à l’autre du système, chaque couche en-dessous de l’autre est le chef d’orchestre de la suivante, et qu’en fin de compte, quand on parle du système social et de ce qui justifie les transactions, le plus haut degrés d’organisation ira plutôt se loger dans ce qu’on peut appeler les objectifs évolutifs communs.
Cela est donc parlant d’une conscience, elle-même rétro-informée par les capacités et l’efficacité de tous les composants du système.

« cette illusion qui était aussi la nôtre, avant de prendre conscience de l’existence du Système et de l’identifier comme source de tous nos maux »

Il y a eu un cheminement en effet, et c’est très sain de le faire observer ! Car en premier lieu ceux qui défendent le système actuel ne le considèrent pas comme un système particulier, ils le considèrent comme la base logique de leur propre mentalité, la seule et unique référence sur laquelle toute leur psychologie s’est construite, et remettre en cause le système, pour ceux dont la logique est syntaxique, revient à les agresser d’une façon qu’ils jugent déloyale.
Il a fallu prendre conscience de l’existence du système, et cela peut se faire en maintes occasions, comme regarder l’invraisemblable quantités d’étoiles dans le ciel, étudier la nature, les sciences, et toutes les évolutions, en remarquant que ces évolutions auraient largement pu être autres.

« la volonté perpétuelle d’accroitre cette domination est le moteur essentiel du Système »

Déficience ! « Moteur » c’est une fonction d’auto-propulsion, c’est le système lui-même qui est moteur : moteur = système. Ensuite, soit c’est un bon système, soit c’est un mauvais système, dans la mesure où il n’arrive pas à continuer d’exister.
La croissance du système dépend bien évidemment de son niveau d’organisation en terme de complexité, et cette complexité (faut-il ajouter immédiatement), n’est pas synonyme de multitude mais plutôt de potentialité à s’arranger avec la multitude.
On a vu que les limites du systèmes sont définies par les endroits où il faut développer des mécaniques plus complexes que le système tout entier pour répondre à des exigences très ponctuelles. S’il veut grandir le système a besoin alors d’intégrer les routines communes valables autant pour toutes les fonctions déjà existantes que pour les fonctions que le système a nouvellement besoin d’intégrer.
L’extension du système peut ainsi aller s’infiltrer au sein même de la psychologie, et on observe que la mentalité de « la loi du plus fort », qui est « l’essence du système », a besoin d’appartenir aux humains qui assurent les transactions si on veut que le système fonctionne bien. C’est à dire que l’esprit dans lequel le système est conçu n’a de cesse de se projeter dans la conscience des gens qui l’adoptent.
Le jour où on a pris conscience de l’existence du système, on s’est donc du coup aperçus que le système actuel était un système par défaut engendré naturellement par la nature, sans aucune conscience ni volonté ni liberté.
Comme tous les systèmes par défaut, il a l’avantage de répondre au plus grand nombre de problèmes possibles avec la plus grande simplicité possible, il est valable pour à peu près tout, mais si on le pousse un peu, dès qu’on a besoin de répondre aux exigences engendrées par ce même système, il apparaît soudainement qu’il faille le rénover, et donc surtout, en prendre conscience, la maîtriser, et qu’il soit l’objet de la conscience et de la liberté.
Dès lors il se produit qu’il faut créer des mécaniques artificielles qui vont se substituer aux mécaniques naturelles, et qui devront, avant même de répondre aux exigences nouvellement engendrées (comme la pollution, les guerres incessantes, la famine, etc…) devoir répondre avec une efficacité supérieure ou égale aux fonctions qui sont sont pourtant parfaitement déjà bien remplies par le système observé comme caduque.
Et il n’est pas question de mixer les systèmes, car ils entrent en rivalité immédiatement créant des zones de combat qui sont improductives pour les deux systèmes. Au contraire, une des lois de la nature montre que deux composants d’un même système ont tendance à s’entraider et s’enrichir mutuellement, tels les atomes qui mettent en commun le même électron pour qu’il aille entrer dans la comptabilité des deux atomes, formant ainsi une molécule nouvelle, dont les propriétés sont très largement supérieures à l’addition des propriétés des deux composants, comme l’oxygène et l’hydrogène forment l’eau (H2O).
Bref, la volonté du système n’est pas de s’étendre, c’est une propriété intrinsèque de la définition même de tout système. C’est la même chose mais ce n’est pas la même chose !

« La matière n’existe pas et par conséquent, vouloir dominer la matière revient à vouloir dominer le Néant »

(L’auteur revient sur le fait que la matière soit elle-même considérée comme « le système » et les pathologies que ça engendre, quand l’augmentation de la puissance militaire n’arrive décidément pas à « contrôler » les événements et l’Histoire).

Cela me rappelle ce qui se passe quand on rase une forêt pour son bois, bien que ne prenant pas le reste, le reste est également détruit. Bien qu’il n’ait pas été pris en compte dans le calcul, des dizaines de milliers d’espèces animales et végétales sont annihilés. C’est à dire que ce qu’on ne voit pas n’est pas forcément inexistant (et les conséquences ne tardent jamais à s’en faire ressentir), et dès lors : ce qu’on voit est-il suffisant pour définir l’existant ?

« logique de force » et « logique de la quantité »

Ces seuls termes même isolés de leur contexte suffisent à décrire les conséquences de l’absence de conscience de la relativité des dimensions.
Ce qui se passe quand un système organise la matière a bien plus d’importance et de portée au moment où s’échangent les informations qu’au moment où, par conséquence de ces résultats, s’échangent les matières.
L’informatique c’est bien la science de l’échange de l’information et ce terme est plus facile à comprendre quand on utilise celui d’algorithme. A cet endroit, immatériel et adimensionnel, se jouent les plus beaux phénomènes de l’univers, et tout le reste n’en n’est que la conséquence.
(Quand un commerçant établi un prix, il utilise un algorithme mentalement auquel il affecte des paramètres nombreux et variés).
Mine de rien quand on voit cela on n’est plus impressionné par l’ampleur d’une explosion, puisque au fond, cette opération mathématique est d’une très banale complexité.

« le Système ne répond pas à la force »

Ou les égarements d’une civilisation en train de découvrir l’existence des systèmes…
On l’a vu, la seule manière de remonter le fil des cause-conséquences, l’organisation étant en amont des mouvements, c’est quand on place comme « chef d’orchestre » de la mécanique une volonté nourrie par l’expérience des mouvements.
C’est à dire, tout simplement, que l’observation des résultats seuls a une influence réelle sur l’organisation et la façon dont le système est dans le devoir d’évoluer.
Souvent dans la psychologie sociale les gens cherchent à forcer ces observations en se définissant eux-mêmes tels qu’ils voudraient qu’on les voit, alors pourtant que ce faisant ils se placent à son exacte opposé (en disant « je suis le plus fort » au lieu d’attendre que cela soit constaté honnêtement et impartialement).
Les actes de guerres menés par les américains ne servent qu’à déclarer leur « force » afin de donner du poids à leurs paroles, ce qui n’a de cesse de les placer comme « s’attaquant aux faibles », ce qui les discrédite.

« Un centre double et une double périphérie »

(c’est intéressant !)

Les systèmes descriptifs sont toujours symboliques de la réalité et n’ont pour seule valeur que l’utilité de ce qu’ils permettent de mettre en lumière, à savoir en l’occurrence le fait qu’on puisse se « tromper de centre » en poursuivant une illusion qui n’est que l’étape-finale d’une chaîne cause-conséquence.
Une fois ce travail fait, le système descriptif peut être détruit (en étant contents de ses bons services).
Ainsi si on cherche une définition d’un système, on finira très vite par retomber sur des préceptes bouddhistes sur l’impermanence de la réalité, et l’illusion de sa description.
Avant tout un système, contrairement au système social mondial actuel, est dans le devoir d’être modulaire, capable d’évoluer et de s’adapter, car ce n’est que comme cela qu’il parvient à exister de façon pérenne.
Dès lors toutes les relations entre ses composants ne doivent plus être que le fruit de paramètres.

« nous ne cherchons pas ici à imposer nos vues, ce qui serait encore une fois faire le jeu du Système »

En faisant toutefois une petite prière pour que leur utilité soit reconnue !

Tous les maux du monde - http://philum.info/19352

La relativité du Droit - http://philum.info/53130

A propos de ce que l’auteur appelle « la pensée racine » : les anciennes croyances - http://philum.info/53839