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Bonjour
Aujourd'hui c'est un mot que m'a chagriné dans ce texte parfait de justesse, de mesure, et de syntaxe.
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Oh, certes, c'est un mot de cinq syllabes, donc je crains que les Chateaubriand du SMS n'en saisissent qu'une partie de toute sa finesse. Que la civilisation anglaise, malgré son maniérisme, reste authentique, je le conçois. En revanche,  une certaine lourdeur tonitruante s'exhale d'un Washington à la subtilité digne d'une bourrée dansée par des gens bourrés chaussés de gros sabots de bois.
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Rien à voir, déjà, avec les musiciens et danseurs de mon Poitou natal que Louis XIV faisait venir pour se divertir. Il est vrai qu'il avait sans doute été conseillé par les dames qui l'entouraient : Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart (une des plus anciennes dynasties de France), qui fut nommée Madame de Montespan, et Françoise d'Aubigné, qui deviendra Madame de Maintenon. Une amie de celle-ci, à peu près de l'âge de Madame de Montespan, ouvrit dans son château de Celle (basse-Saxe) une Cour à la mode d'Aliénor d'Aquitaine 5 siècles auparavant, afin de dégrossir les hobereaux du coin. Il faut dire qu'elle était l'épouse du Duc de Brunswick, et que l'un de ses arrière-petits-fils fut Frédéric II de Prusse dont les vers selon Voltaire étaient… hum !
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Me suis-je égaré ? Je ne pense pas, il s'agissait de mettre en place le terrain. Les trois dames dont j'ai parlé, qui se connaissaient, étaient réputées pour leu culture et leur esprit vif, mais moins clinquant que celui de Madeleine de Scudéry. A l'image du pauvre Frédéric, les personnages qui s'installèrent dans le Nouveau-Monde n'étaient pas vraiment des lettrés, mais plutôt des bourgeois à la mode de la City de Londres, dont la fortune tenait lieu d'instruction. Malgré le prestige des universités de la Ivy League, acheté avec force dollars, et un import massif (argent, éh éh) de grands spécialistes européens, ce prestige ne fut pas celui de la culture, mais celui de la meilleure façon de placer son argent. Allez donc leur faire comprendre que les meilleurs se fichent de l'argent ! Cela leur est impossible. Diogène a dû leur paraître un fou !
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Oui, Civilisation, c'est un concept complexe pour qui ne sait pas du tout à quoi cela se réfère. C'est d'ailleurs pourquoi le jeu de stratéqie Civilization, bien que génial, bute sur certains principes de base, et là-dessus le jeu Humankind, de conception française, aura fait sans doute mieux.

PhG: "Orban a bien défini la bataille en cours entre globalistes et “souverainistes” (on met ce second terme entre guillemets parce qu’on n’en trouve pas d’autre plus précis ou éventuellement péjoratifs comme “nationalistes”).

Je ne sais pas si Orban agit ou non en globaliste dans son propre pays (considéré comme "seul au globe"), autrement dit s'il accepte une certaine souveraineté de ses propres régions. Mais il me semble qu'il y a une incohérence certaine s'il agit en globaliste.

Pour moi la bataille fondamentale se situe entre les globalistes top->down et les localistes bottom->up, autrement dit, en considérant la France comme "seule au globe", entre les jacobins et les girondins.

On sait ce qu'il advint des girondins pendant la terreur. Face au totalitarisme jacobin qui monte un peu partout en Occident (1), l'idée girondine, comme toutes les idées platoniciennes, existe hors des têtes qui la portent.

Pour Thom le problème fondamental de la sociologie, son aporie fondatrice, est le problème de l'origine du pouvoir.

1: Je viens de parcourir l'article "Perspectives de totalitarisme".

Malgré les avertissements de PhG ("C’est bien tourné, bien taillé, bien raisonné et rationné, juste comme dix mille trucs du même tonneau avant lui, et dix mille après, tandis que tout continue à dégringoler… "), je ne peux m'empêcher de commenter la tirade attalienne.

- En 5) "quand un pouvoir démocratique" devrait, à mon avis, être remplacé par "quand un pouvoir" tout court, Maître Jacques étant bien placé pour savoir ce qu'il en est de la la réalité démocratique dans le bloc BAO en général et en France en particulier, pays où l'on peut mesurer l'abîme qui sépare la réalité des grands principes : "Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple." (article 2 de la constitution de 1958 (1)). Et la réalité actuelle c'est clairement pour moi: gouvernement du peuple par l'élite bourgeoise et pour l'élite bourgeoise.

- En 6) on voit apparaître en pleine lumière Jacques le bourgeois fataliste, la révolution se terminant fatalement, dans l'esprit du Maître, par une contre révolution à l'avantage de la bourgeoisie. Ce que 6) me suggère c'est que Maître Jacques veut faire discrètement passer le message que ce sont les bourgeoisies qui fomentent et contrôlent de bout en bout -c'est-à-dire jusqu'à la contre révolution finale- cette révolution à venir avec l'objectif principal -sinon unique- de persévérer dans leur être, c'est-à-dire de conserver le pouvoir coûte que coûte (en se contre foutant de la démocratie). En résumé l'objectif de Maître Jacques c'est, clairement pour moi, le grand Reset.

- Éclairé par PhG, par Emmanuel Todd (2) et même par Machiavel (3) son  " « ... La rencontre de deux colères, celles des riches et celles des pauvres, peut entraîner le monde vers le chaos » devient : "... La rencontre de deux colères, celle des ventres pleins à l'esprit vide et celle des ventres vides à l'esprit pas si vide que ça, peut entraîner le monde vers le chaos.".

- « La solution existe. (...) montrer qu’il existe un projet démocratique mondial, national et local qui permettrait de satisfaire à la fois les exigences de la frugalité et celles de l’abondance : celui de l’économie de la vie, dont la croissance ne suppose pas un gaspillage croissant de ressources naturelles."; » Il serait passionnant de le comprendre, de l’expliquer, de le mettre en œuvre et de réunir les peuples autour de ce seul projet qui peut sauver l’humanité. ».

Là encore on voit la patte de Maître Jacques dans l'ordre typiquement jacobin -et donc, pour moi, typiquement anti-démocratique- dans lequel il décline son projet: d'abord mondial, ensuite national et accessoirement local. Maître Jacques est, selon moi, incontestablement pour le principe de subsidiarité descendante -principe choisi par l'UE (4)- et donc contre celui de subsidiarité ascendante -le seul qui, à mes yeux, permet une véritable démocratie.

- Je ne peux terminer sans une référence thomienne que je puise dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" (5):

 "Par quels moyens les gouvernants peuvent-ils obtenir l'obéissance des gouvernés? Trois modes de persuasion peuvent être envisagés. (...) Enfin le pouvoir des signes: le gouvernant peut obtenir l'adhésion du gouverné en exhibant une formule (verbale ou écrite) qui a pouvoir de persuasion sur lui. Ce type de pouvoir -qu'on appellera dorénavant "pouvoir sémiologique" semble a priori moins évident que les deux autres [contrainte physique et contrainte économique]; et cependant, notre modèle va lui donner une importance prépondérante. Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique.".

Les mots-clés sont ici "pouvoir sémiologique" et "stable": pour Thom si une société s'effondre c'est par défaut de stabilité et donc par une mauvaise utilisation du pouvoir des signes. En interprétant librement son propos j'en déduis que la véritable révolution consiste à changer la constitution, ce qui nécessite de prendre le pouvoir des signes à ceux qui le détiennent actuellement. Qui sont-ils? Maître Jacques en fait évidemment partie, lui qui a très certainement participé à l'élaboration de la constitution de l'actuelle UE. Thom en fait une énumération dans son article:

"(...) il existe dans la société un groupe d'individus dont la fonction est d'expliciter le domaine du pouvoir des signes (sorciers, shamans, prêtres, journalistes, juristes, etc.). Ce sont les détenteurs du pouvoir sémiologique.".

On pourra lire l'article thomien comme une contre tirade à opposer à la tirade attalienne (6).

1: Dans la constitution de 1946 c'était : "Son principe est : gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple." ...

2: qui opposa récemment l'élite au pouvoir pleine de crétins diplômés à un peuple à la tête pas si vide que ça.

3: « Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.»

4: Wikipédia: "Trouvant son origine dans la doctrine sociale de l'Église catholique, la notion de subsidiarité descendante est devenue l'un des mots d'ordre de l'Union européenne.".

5: Article qui figure dans Apologie du logos.

6: De même qu'on pourra lire "Crise et catastrophe" (https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1379) comme une contre tirade à "L'ordre par le bruit" selon Saint Jacques.


 

"6). Contre-Révolution : effrayées de leurs audaces, les bourgeoisies, un temps alliées aux peuples pour se débarrasser d’élites qu’elles avaient elles même créés, se ressaisissent et mettre [mettent] en place des régimes autoritaires. ».

Ordo ab chao. L'ordre à partir du bruit (la devise des francs-maçons "canal historique" -ceux qui bâtirent les cathédrales-) ou l'ordre par le bruit (la devise de Saint Jacques, "collapsiste, catastrophiste, néantiste, fin-du-mondiste") ? Pour moi cette question est d'une actualité de plus en plus brûlante et je ne suis pas convaincu que Saint Jacques a changé d'opinion depuis l'énoncé de son fumeux théorème en 1974 (1), un théorème étant là, c'est bien connu des polytechniciens, pour toujours.

Élie Bernard-Weil:

"Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d'une manière bipolaire et de ne pas céder à l'attrait d'une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant -ce qu'on appelle aussi « pensée unique » de nos jours -une tentation qui fait immanquablement plonger dans l'erreur et l'impuissance. La seule excuse, c'est que presque tout le monde considère que c'est là l'enjeu de la rationalité : trouver le bon pôle. Faux! ".

1: https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1976_num_25_1_1382
 

Je n'ai pu terminer ma tirade (partie par erreur de manipulation), dommage, mais finalement, cette fin avec des lettres éparpillées, peut faire très post-moderne . 

A ce moment précis, belle formule de Buzzati, Pelosi n'a pas franchi le Rubicon. Mais l'intention a suffi, l'idée inepte, typiquement anglo-saxonne par son insignifiance agressive, comme le doigt d'honneur, ce geste tant prisé (et inventé) par les Anglo-Saxons, l'idée est là, crue, sordide comme un glaviot, médiocre comme une lettre anonyme que le crétin a stupidement signée. Les Chinois, qui sont d'un autre univers anthropologique, voient ça comme un objet ethnologique, à identifier scientifiquement. Mais, on le voit, le sens premier, le signal agressif, semble avoir été perçu comme tel.
Quant à la répartition des tâches, à l'Europe l'Ukraine et le cas Poutine, à nous, USA et UK, le beau morceau, la Chine, cela ne marche pas, parce les Européens -moins que les Ukrainiens, certes- sont les petites mains du scénario. Et puis, la question est réglée, le Pentagone encadre l'état major ukrainien, la chaine logistique US en Ukraine est rôdée, les actions Lokheed Martin (passées de 386 USD à 466 USD le 24 février dernier) ont pris leur rythme de croisière, etc… Bref la péninsule européenne n'est que le gigantesque hub du Pentagone  ;  la magasinière en chef en est  la ringardissime (et néanmoins ultra-corrompue) Ursula von der Leyen.
Pour ce qui est d'une rébellion des populations, je n'y crois pas. Témoin la réélection de Kéké 1er, fruit d'une coalition invraisemblable, mais qui peut tenir des décennies : masse des abstentionnistes (ceux qui ont jeté l'éponge), la camarilla puissante des prédateurs, le Parti de l'Ordre (qui ne cesse de gonfler, voir Neuilly, Versailles, la Bretagne, l'Alsace….), les conformistes, les trouillards (pensionnés rentiers, propriétaires à locations multiples), salafistes, la galaxie du deal (1 000 000 de voix), les assos parasites, les enseignants peureux, les syndicats chevaliers flamboyants de la veulerie macronarde, petits commerçants,  socialistes de gouvernement, anciens OAS pro Kiev, écolos responsables-citoyens-gesticulant pour la planète, trafiquants, forces de l'ordre et du désordre, justice couchée, à la ventre, rampante, ONG podo-suçantes, médias abjects, und so weiter, cela fait du monde, et assez pour gouverner !!!
Comme j'ai voulu en avoir la coeur net je suis aller hier à l'invitation d'un couple d'enseignant, sachant que l'ambiance serait clle d'une cantine d'un orphelinat. Mais je tenais là les électeurs type (à déposer au pavillon de Breteuil comme étalon) ; j'ai posé la question, comment vous informez-vous ? Réponse : BFMTV, C dans l'air, un peu d'Arte, Télérama, Les DNA (le journal local subventionné par la préfecture, encore plus voué au régime, comme toute la presse régionale, que celle de Paris…) nationala A er  à type oso 

Je crains que les tours de piste ultime de Pelosi vous fassent rater la nouvelle du jour : le passage de MBS à Paris.
C'est tout de même réjouissant de voir ça,  tout juste après le retour de Yaoundé où Kéké 1er a fait sa leçon aux Africains sur le thème : la Russie est infréquentable car elle a envahi son voisin ("c'est illégal", a-t-il ajouté avec une tendre niaiserie), voilà que le président de la RF reçoit, "nos valeurs en poche", Mohammad ben Salman, tueur de Jamal Kashoggi, prédateur de ses cousins (la plupart encore sous clef) , envahisseur de son voisin. Vous avez bien lui : envahisseur de son voisin le Yémen, un des pays les plus pauvres du monde, où le canon Caesar -ce canon qui défend nos valeurs en Ukraine- a réalisé ses premières prouesses hors des champs de tir. Belles prouesses, en effet, que faire de la viande hachée des Yéménites, pauvres hères munis de long rifle des années 30, dépenaillés et le ventre creux. Nos valeurs ! Nos valeurs ! (pensez à l'Avare de Molière et Harpagon proférant son "ma cassette ! ma cassette" !).
Parce qu'il fallait entendre ce matin, sur France Info, Georges Malbrunot se lamenter du fait que les Français ne tirent  pas les marrons du feu de la soi-disant éclipse dans l'amitié USA-Arabie Saoudite.   Quel malheur de ne pouvoir fourger notre quincaillerie mortifère. C'est que "la France n'est plus  le partenaire de rechange" (authentique), miaule Malbrunot sur un ton désespéré, à nous fendre l'âme.  Bien entendu, du Yémen, il n'a pas été question. Malbrunot a été trop content d'éviter le sujet, quand en disant : "il y a eu l'affaire Khashoggi, et…......." le macroniste de service, à la manoeuvre, (le journaliste de France Info), lui coupant la parole, pour éviter de prononcer le mot "Yémen". Mot obscène, vous le savez en ces temps de Donbass. Or la France est mêlée jusqu'au cou dans l'affaire yéménite, participation au siège d'Hodeidah, au blocus, et équipements, dont les fameux Caesar. Merci à Thalès aussi. Nos valeurs ! Nos valeurs (ici, celles du CAC 40, mais c'est les mêmes !!!).
Avec ça, faire de la morale en politique aux Africains comme à des morveux n'ayant pas l'âge de raison, cela dépasse l'entendement. Et je parie, que personne ne relèvera !
Silence des partis d'opposition, silence des syndicats, silence des médias, silence des belles âmes toujours promptes , pour ses insanités, à signer la moindre pétition inepte tendue par Plenel.

Revenons à madame Pelosi. C'est oublier madame Victoria Nuland, venue à Maïdan, distribuer des brioches, avec des grimaces torves (des sourires ? C'est possible), Liz Truss, caricature des plus caricaturales pochades misogynes, Yael Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée National, car tel a été le bon plaisir de Kéké 1er, coupant la parole des députés avec une joie féroce de DRH, harpie castratrice au visage décomposé par la haine… Quels spectacles en ces temps où l'on vante l'arrivée irénique des femmes en politique...  le hasard fait que je lisais le Testament Politique de Richelieu où je lis : il faut éviter de donner des charges politiques aux femmes, non parce qu'elles seraient inintelligentes, mais à cause de leur cruauté. Et s'il y avait du vrai, là-dedans ?

L'US-Otan est à l'Ouest et abuse de la com à la mesure de son désarroi. Narratives dilatoires après narratives dilatoires pour retarder l'heure décisive du constat inéluctable : la mort politique du bloc post-moderniste arrivé au bout de ses contradictions et le triomphe du bloc emmené par la Russie ; ou la mort pour tous par le feu nucléaire, seule issue triomphale possible pour les paumés qui deambulent dans les travées du pouvoir déglingué à Washington, Paris, Berlin, Otawa ... pour ne citer que les plus emblématiques de ces repères à zombies !

Une interview très interessante sur  Youtube: "UKRAINE, RUSSIE : L'ÉCHEC DE LA DIPLOMATIE ET DE NOS "VALEURS" - Jean de Gliniasty" par Élucid. 

Bonne continuation,

Je crois qu'il faut d'abord éliminer le terme "écologiste" du vocabulaire, trouver autre chose pour le qualifier correctement. Le discourt "vert" est un faux nez, il suffit des les voir faire. Anti-malthusiens jusqu'au fanatisme, ils sont objectivement catalyseurs de la crise climatique qu'ils prétendent dénoncer, bétonneurs, promoteurs de l'éolien, ils sont les premiers vecteurs de la dégradation de notre cadre de vie et de la destruction de la  diversité  animale et végétale. L'équipe EELV de la mairie de Strasbourg en deux ans est parvenue à détruire trois espaces verts urbains pour bétonner une ville déjà surpeuplée.
En réalité les Verts sont la queue de comète dégénérée du mouvement soixante-huitard, converti, par embourgeoisement, à l'économie de marché, au boursicotage, à l'eurolâtrie, à l'adulation du militarisme US, tout en se préservant son pré carré d'hédonisme (LGBT+ friendly) et seule concession aux engagements d'antan un militantisme hypocrite en faveur des migrants. Le nombrilisme erigé en ligne politique.
Remarquez que les ministres EELV (Voynet, Duflo, Pompili….) ne se sont jamais intéressés qu'à leur carrière ; on est vraiment dans la politique soupe. Et c'est normal, c'est le "moi d'abord" avec un petit relent de "jouissons sans entraves". Mais la question sociale, là dedans ? RIEN ! Le droit des peuples  à disposer d'eux-mêmes ? RIEN. Les avez-vous entendus sur la cause catalane ? Sur le Tigré ? Sur le Yémen ? Sur le Donbass ? etc… En Allemagne comme en France, les Verts ne sont pas appelés au gouvernement par les régimes prédateurs qui se sont succédés depuis 20 ans, non pour promouvoir une quelconque politique de l'environnement, mais en tant qu'une part non négligeable de l'électorat qui pèse et à laquelle il faut faire une place : les bobos, le magma des urbains. Et c'est tout.
A vrai dire je ne connais qu'un électeur EELV chronique, c'est un architecte chenu, du côté de Montpellier, ancien maoïste en 68, maintenant converti à tout l'habitus festivus festivus eurocentré, aussi a-t-il planté à sa fenêtre un drapeau ukrainien. Il est abonné à Médiapart.
A  ce propos je vous signale une intervention récente sur le Média (média crypto-mélenchoniste) d'un certain Marc Endeweld . Sociologue, Sciences Po, ancien journaliste aux Inrockuptibles, on ne peut pas rêver d'un pedigree  plus conformiste. Il sort un livre d'une tartuferie inouïe, son projet : diffuser sur les causes de la guerre d'Ukraine un narratif de "gauche" (sic), pro-Otan, pro-équipe de Kiev (le gars démasquant son parti-pris à chaque détour de phrase). Et c'est très simple, on fait table rase de la vieille maxime de Montesquieu, les hommes ont deux mobiles, la passion et les intérêts. Comme on patauge dans le marxisme vulgaire avec Endeweld, il n'y a de mobiles que d'intérêts. Mais les passions, gros benêt (benêt prétentieux, cependant, s'exprimant avec componction devant un interviewer transi d'admiration gluante)  ?  Endeweld nous sert un roman nucléaire, qui serait l'enjeu, balayant avec hauteur (sans vergogne) l'agressivité de l'OTAN dans l'origine de la crise.
Et puis, bon, parler de logique impériale des Russes, comme le font d'autres commentateurs, cela mène à quoi ? , sachant l'annexion par Das Grossukraine du Donbass et son acharnement à garder cette province dont on peut se demander s'il n y a pas logique impériale, là, si ce n'est pas uniquement pour sadiser, ses habitants, certes, comme depuis 8 ans.

Quant à la performance de Frau Baerbock, c'est à la hauteur de leur flexibilité mentale… C'est la rengaine des valeurs (ces valeurs atlantistes qui nous ont couté tant d'hémoglobine !), et de règles internationales (combien de pays violés dans leur souveraineté ? Je ne reprends pas la litanie des cas récents, Yougoslavie, Libye, Syrie, Irak, pays africains, etc. etc;  ).
  

 

Juste pour vous signaler que c'est la Lituanie qui est responsable du blocage de Kaliningrad, et non la Lettonie.
Cordialement

Rapprocher P.C. (Parti Communiste) et P.C. (Politiquement Correct) conduit à rapprocher les commissaires politiques de la Chine de Mao (et d'autres régimes de ce type) aux zélés chiens de garde qui pullulent dans "l'élite BAO".

Puisqu'il vient d'être question de la Chine, Confucius disait qu'une image valait mille mots. Je trouve que l'image du jour de l'article ci-après illustre bien le papier de Veneziani (ne lisant pas la presse spécialisée, j'ignore jusqu'où va le rapprochement de ces deux honorables personnes):

https://leblogalupus.com/2022/07/17/limage-du-jour-les-representants-officiels-des-etats-unis-sortis-de-sodome-et-gomorrhe/

Une civilisation qui ne reconnaît aucun principe supérieur, qui n'est même fondée en réalité que sur une négation des principes, est par là même dépourvue de tout moyen d'entente avec les autres, car cette entente, pour être vraiment profonde et efficace, ne peut s'établir que par en haut, c'est-à-dire précisément par ce qui manque à cette civilisation anormale et déviée.  La crise du monde moderne d'André Guénon. 

"Dans le contexte de l’aménagement de la zone de la future gare RER de Louvain-la-Neuve, la Commission de toponymie a proposé de dédier ce nouveau quartier au thème du chemin de fer. Dans ce contexte, elle avait suggéré de nommer une voie piétonnière « rue du Transsibérien », créé sur le modèle de l’Orient-Express. Il s’agissait d’évoquer indirectement la figure de l’homme d’affaires liégeois Georges Nagelmackers (1845-1905), fondateur de la Compagnie internationale des wagons-lits, laquelle créa l’Orient-Express et le Transsibérien [PV OL, 10-11].
* À côté l’Orient-Express, ce train légendaire immortalisé par Agatha Christie (Le Crime de l’Orient-Express) et Guillaume Appolinaire (Les Onze Mille Verges), le Transsibérien fut l’autre fleuron réputé de la Compagnie internationale des wagons-lits, fondée en 1876 par le Liégeois Georges Nagelmackers. Source : http://www.rueslln.org/index.php/le-biereau/2211-rue-du-transsiberien
G. Nagelmackers est enterré au cimetière de la Diguette, à Angleur…https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_de_la_Diguette
 

Conférence de Yalta, bombes sur Hiroshima et Nagasaki, tribunal de Nuremberg, création de l’ONU, accords de Bretton Woods, FMI, Banque Mondiale, DUDH, rôle quasi-monarchique des USA, construction européenne… l’ordre mondial est né de la dernière guerre, il est né de cet holocauste originel, du sang de ces millions de morts, de cette horreur rédemptrice.
Ne disait-on parfois, à propos d’adolescents récalcitrants, « il leur manque une bonne guerre » ?
Quand tout va de travers, quand le désespoir gagne, quand l’ordre établi se défait tragiquement de toutes parts, quoi faire pour le rétablir sinon, justement, recréer les conditions qui virent sa naissance, c’est-à-dire une bonne guerre ?

Nous y sommes, la guerre est de nouveau là, sur le sol européen. Nous en espérons la rédemption, la confirmation de nos « valeurs », l’apparition d’un nouvel ordre.

Hitler, Pétain, Munich, nazis, collabos, résistants… toutes ces références sont omniprésentes dans la description de ce qui se passe en Ukraine. Nous voulons rejouer la partie, car nous en espérons les mêmes bénéfices, l’élimination du Mal et le triomphe du Bien. Rejouer la partie mais en mode mineur tout de même, il ne faudrait pas que ça dégénère, ou plutôt en mode symbolique pour n’y risquer ni notre vie ni notre âme.

L’Ukraine est la victime sacrifiée, le bourreau est la Russie, parfaite dans le rôle, et nous, nous USA et alliés, nous sommes les commanditaires, nous sommes la foule unanime, installée sur les gradins, faisant cercle autour de l’arène. De toutes les façons possibles, à grands renforts de cris, de dollars, d’armes, de sanctions… nous encourageons la victime et nous excitons le bourreau, mais, prudents, sans nous salir les mains (« nous ne sommes pas cobelligérants ! ») : la foule est coupable mais aucun de ses membres ne l’est.

Nous sommes, collectivement, convaincus de la justesse de notre cause, convaincus de notre bon droit, comme la foule qui, dans la bible, veut lapider la femme adultère. Celui qui dit le contraire est voué aux gémonies. Celui qui appelle à ne pas lancer sa pierre passe pour un ennemi. Celui qui sort de la foule et parle de paix est vu comme un traître.

Mais comment croire encore dans les vertus du sang versé, comment croire que tant de destructions et de morts auront bien les effets bénéfiques attendus ?

Tous nos dirigeants font le voyage à Kiev, avec photo aux côtés de Zelensky, parfait dans le rôle de la victime sacrifiée. Cela vaut pour eux bénédiction sacrée. En sauvant l’Ukraine, ils pensent se sauver, ils pensent nous sauver. 

Mais comment les croire ?