jc
22/10/2024
Je suis allé un peu vite en écrivant dans le .0 que "Pour moi Trump est un animal politique, un zoon politikon, en mettant l'accent sur animal plus que sur politique."
Voici quelques extraits de ce qu'écrit Thom concernant le psychisme d'une société (à la fin de Stabilité Structurelle et Morphogénèse), extraits qui suggèrent que Trump est peut-être plus pleinement un zoon politikon :
" On peut se demander si un groupe social est muni d'un "psychisme" que l'on peut considérer comme autonome. Il semble que le psychisme social présente un caractère fragmentaire très semblable au psychisme animal: la société ne trouve sa conscience qu'en face d'une tâche urgente où son existence, sa stabilité, sont menacées (une guerre par exemple); de même la conscience spatiale d'une société présente un caractère très local, focalisé sur certaines zones menacées; autant de caractères communs avec le psychisme animal.
(...)
Il serait tentant d'envisager l'histoire des nations comme une suite de catastrophes métaboliques (1); quel exemple de catastrophe généralisée que la décomposition d'un grand empire, comme celui d'Alexandre. "
(1) Par le biais de la théorie thomienne des catastrophes, cette phrase m'incite à y remplacer "histoire" par "métahistoire".
jc
21/10/2024
Presque simultanément Alexandre Douguine ( http://euro-synergies.hautetfort.com/apps/search/?s=lacan ) et Philippe Grasset commentent le Esoteric Trump de Constantin von Hoffmeister.
Je trouve l'approche lacanienne de Douguine particulièrement tirée par les cheveux.
Pour moi Trump est un animal politique, un zoon politikon, en mettant l'accent sur animal plus que sur politique. C'est un pragmatique qui fonctionne à l'instinct (et c'est pour cette raison qu'il est qualifié de populiste, car son discours plaît au peuple). Il suit que, pour moi, ce qualificatif rejoint à la fois la position de Thom lorsqu'il écrit :
"le pragmatisme n'est que la forme conceptualisée d'un retour à l'animalité",
et celle de PhG lorsqu'il écrit :
"Malgré les caractères du personnage (Trump), nous avons effectivement toujours tenté de nous intéresser à lui en tant qu’“objet” de la métahistoire qui “est agi” par la métahistoire, c’est-à-dire effectivement d’un point de vue spirituel et métaphysique."
Dans une approche lacanienne je préfère remonter à l'étymologie (un dada de Heidegger, ai-je lu) des mots symbolique et diabolique : un os brisé dont la fracture est bien réduite (au sens médical du terme) -réduction symbolique-, ou mal réduite -réduction diabolique-. Pour moi l'approche de Trump est symbolique car un animal ne fait pas la différence entre le réel et l'imaginaire (1), seul l'humain ayant la possibilité de nier (pour le meilleur et pour le pire). Par contre je verrais bien l'approche de Kamala Harris comme diabolique, son imaginaire -ainsi que celui du Système qu'elle représente (et symbolise…) - étant complètement déconnecté du réel (fracture consolidée quasiment "à angle droit"!).
(1) : ou très rarement (typiquement l'oiseau qui hésite entre le ver-proie et le serpent-prédateur).
Tino Candela
21/10/2024
Je trouve cet article très exagéré.
Trump a déjà été président, on peut pardonner à ceux qui l'oublient vu qu'il ne s'est rien passé pendant son mandat…
Rien n'indique qu'il se passera des choses intéressantes s'il est élu une deuxième fois.
P S
21/10/2024
https://www.globalresearch.ca/nuclear-high-attitude-electromagnetic-pulse-the-united-states-has-zero-national-security/5848897
jc
19/10/2024
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarit%C3%A9
Cette subsidiarité peut être ascendante ou descendante. Aristote prônait la subsidiarité ascendante, ainsi que les pères fondateurs des USA jusqu'à la prise progressive du pouvoir par Washington DC.
En France la subsidiarité descendante règne sans partage depuis plus d'un millénaire, que ce soit sous la papauté et la royauté ou depuis la révolution (prise du pouvoir par les jacobins, création du corps préfectoral en 1800 par le premier consul Bonaparte, etc.).
Cela ne prédispose pas les français à prendre la tête de cette révolution girondine naissante.
jc
16/10/2024
J'ai complètement raté ma chute : vaincre sans combattre "sur le terrain" ( dont je parle à propos de la citation de Hei Sing Tso ) c'est évidemment convaincre !
Malheureusement à ce jour Thom ne semble pas avoir convaincu grand monde parmi les philosophes (peut-être tout simplement parce qu'ils ignorent qu'il est l'un d'entre eux !).
jc
16/10/2024
Je suis étonné par le châpo car je ne m'attendais pas du tout à ça de la part d'un guénonien. Car Guénon distingue soigneusement les règnes de la quantité profane (un, deux, trois, etc.) et de la quantité sacrée (monade, dyade, triade, etc.), clairement plus proche de la qualité que de la quantité, et il lui arrive même parfois de relever le caractère sacré que les pythagoriciens accordent à certains nombres, par exemple le nombre 10 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Tetractys ).
Je n'ai pas lu "La grande Triade", mais il suffit d'en parcourir l'avant-propos pour voir qu'il y a là un rapport profond avec le sujet de l'article.
En "follower" de la pensée thomienne je ne suis pas du tout d'accord avec le deuxième paragraphe, en particulier avec le fait que l'affrontement puisse devenir un "sans affrontement" lorsque passe des nations (qui ont entre elles des frontières engendrant périodiquement des conflits sanglants) aux civilisations, car au thomien "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés", il me semble clair que l'on peut rajouter : des civilisations (et d'ailleurs aussi des espèces).
Pour moi le conflit entre nations se déplace vers l'abstrait en un conflit entre civilisations, mais les règles qui régissent l'évolution de ces conflits sont les mêmes dans les deux cas. ( La théorie des catastrophes élémentaires classifie les conflits entre deux, trois et quatre actants. Mais ce n'est que le sommet de la partie émergée de la théorie. )
Hei Sing Tso : « ... la stratégie et la tactique peuvent être tirées de la sagesse ancienne de différentes civilisations. » J'en fais la lecture suivante :
1. la tradition évolue ;
2. la sagesse ancienne consiste à transférer les conflits du concret vers l'abstrait, des champs de batailles pleins de sang et de larmes vers le tapis vert (vaincre sans combattre "sur le terrain").
Une analogie mathématique.
Pour moi le transfert du concret vers l'abstrait à effectuer dans les sociétés humaines est à rapprocher du transfert de la géométrie à la topologie amorcé au XXème siècle : on quitte la mesure quantitative des lieux (en premier lieu la terre, bien sûr, étymologiquement la géométrie)-pour ne s'intéresser qu'à la qualité, les nombres profanes de la géométrie analytique de Descartes s'effaçant devant les nombres sacrés des pythagoriciens : les curieux pourront parcourir à ce propos le chapitre 5 de http://www.entretemps.asso.fr/maths/Livre.pdf dont voici la fin (qui ravive la question : d'où nous intuitions hautes et/ou profondes nous viennent-elles?) :
"Au bout du compte - après ce qui a été dit plus haut des discriminants de singularités isolées simples et des catastrophes en Géométrie symplectique - , on voit que la classification des catastrophes en toute dimension se ramène à celle des groupes platoniciens. Retour au Timée de Platon ? ".
Je termine par une remarque concernant la réunion Iran/UE. J'y vois l'opposition cosmos/chaos chère à Thom et aussi un rapport avec la triade/devise unité/harmonie/diversité, le chaos représentant l'unité et le cosmos la diversité. Mais pour la délégation européenne le chaos ne peut être que celui du sens profane et vulgaire, car, nihilisme oblige, il ne peuvent imaginer qu'il puisse être celui de l'harmonie suprême de la coincidentia oppositorum chère à Héraclite (entre autres).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coincidentia_oppositorum http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
jc
15/10/2024
""Si Moscou gagne en Ukraine, l'Europe renaît". La théorie du Français Todd qui effraie les larbins européens
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/10/14/si-moscou-gagne-en-ukraine-l-europe-renait-la-theorie-du-francais-todd-qui.html
jc
12/10/2024
En reparcourant le chapitre "De la sphère au cube" du "Règne de la quantité..." je m'aperçois qu'il comporte de nombreux points de contact avec l'incursion thomienne en métaphysique extrême de "Esquisse d'une sémiophysique" (p.216), incursion (1) qui aurait pu être écrite par un philosophe/métaphysicien totalement ignorant des mathématiques qui ont conduit Thom à terminer ainsi sa seconde (et dernière) œuvre majeure.
Le mot-clé qui a attiré mon attention est celui de différenciation, terme évoqué à plusieurs reprises par Guénon (2) et implicite dans (1). Les fins connaisseurs de l'œuvre de Guénon (je pense à A. Douguine et à A. de Benoist) ont là, selon moi, un point d'entrée privilégié pour accéder à ce que je considère comme l'intuition primordiale qui gouverne toute la pensée thomienne, qui consiste à oser l'analogie entre différenciation biologique et différentiation mathématique (3), intuition qui lui est venue en visitant un musée où étaient exposés des modèles en plâtre des stades successifs de la gastrulation de la grenouille.
Reconsidérer l'ethno-différentialisme (4) et le spécisme dans cadre de la vaste (5) perspective thomienne ?
[ La reproduction sexuée est explicitement mentionnée par Thom en (1). Pour moi on peut considérer qu'elle l'est symboliquement par Guénon lorsqu'il oppose la sphère/ovule, aux six directions orthogonales au cube issues de leur centre commun (cf. "Le symbolisme de la croix", chap. IV intitulé "Des directions de l'espace"), ces six directions/vecteurs symbolisant en 3D six spermatozoïdes. En augmentant la dimension on augmente le nombre de vecteurs/spermatozoïdes, jusqu'à l'infini lorsqu'on se place dans l'espace de Hilbert qui est l'espace dans lequel sont formulés les postulats de la mécanique quantique et qui suggère alors de penser ces spermatozoîdes comme les vecteurs propres d'un mystérieux opérateur…). "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécilité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité" (Thom) ]
(1) "L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur. Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.
Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange. Peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée : "Premier selon l'être, dernier selon la génération"."
(2) La référence initiale à "l'œuf du monde" et à l'embryologie évoque déjà clairement le concept de différenciation biologique.
(3) il y a pour Thom un mécanisme formel universel qui commande toute morphogenèse, et il l'explique de manière élémentaire (selon lui…) par l'analogie entre le développement d'un embryon d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés d'autre part (cf. p.48 de la première édition de "Stabilité Structurelle et Morphogénèse" ou p.32 de la seconde).
(4) J'aurais attendu ethno-différencialisme, qui évoque les sciences humaines, l'ethno-différentialisme renvoyant selon moi plutôt aux sciences dites dures.
(5) Sans trop insister (car, paraît-il, d'une grande modestie dans la vie de tous les jours), il est clair dans l'esprit de Thom que la théorie qu'il propose est une révolution scientifique au sens de Kuhn, en fait pas seulement scientifique car Thom n'est pas démarcationniste ("Finalement, le problème de la démarcation entre scientifique et non scientifique n'est plus guère aujourd'hui qu'une relique du passé ; on ne le trouve plus guère cité que chez quelques épistémologues attardés – et quelques scientifiques particulièrement naïfs ou obtus."). À ce propos le lecteur intéressé pourra audio-visionner la fin de ce que j'appelle la vidéo-testament de Thom ( https://www.youtube.com/watch?v=fUpT1nal744 ) à partir de 43'. ]
jc
11/10/2024
1. Todd (ou selon Todd) :
"Le choc psychologique qui attend les Européens sera de comprendre que l’OTAN n’existe pas pour nous protéger, mais pour nous contrôler”.
2. OTAN, instrument de contrôle du rimland européen et de ses industries militaires ( http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/10/10/otan-instrument-de-controle-du-rimland-europeen-et-de-ses-industries-milita.html )
P S
06/10/2024
Frivolité atomique.
https://aipri.blogspot.com/2023/12/feu-henry-kissinger.html
Paolo Scampa
02/10/2024
Si cela peut vous intéresser.
https://aipri.blogspot.com/2022/03/de-la-guerre-nucleaire.html
https://aipri.blogspot.com/2012/08/de-la-grandeur-sale.html
Cordialement.
jc
26/09/2024
La position de Thom sur la science moderne (donc occidentale) est présentée à la toute fin de "Esquisse d'une Sémiophysique" :
"On s'imagine que le monde a été construit par un démiurge intelligent, grâce à certaines formules simples. Le but de la Science, c'est de retrouver ces formules, qui permettront à l'Homme de réaliser le rêve prométhéen de dominer le monde. (...) La Science moderne a eu tort de renoncer à toute ontologie en ramenant toute ontologie au succès pragmatique. (...) Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde."
Thom écrit ailleurs :
"On doit donc [en Science] postuler en principe le déterminisme, mais garder présente à l'esprit sa nature essentiellement multiforme et scindée. (...) Une bonne théorie des scissions du déterminisme reste à faire. La physique s'zest fascinée sur le problème de l'unification des causes, c'est-à-dire la théorie du champ unitaire. C'est le problème inverse de la scission, et de la relative indépendance des types de facteurs causatifs, qu'il importerait au contraire d'élucider."
J'ai hâte de connaître la position de Douguine.
jc
26/09/2024
L'article de Charles Castets https://www.revue-elements.com/qui-est-alexandre-douguine-anatomie-dune-pensee-radicale-et-complexe/ me permet de me faire une idée de qui est Alexandre Douguine.
J'y découvre avec étonnement que "Douguine fréquentait alors les milieux nationalistes qui s’étaient agrégés après le coup d’État raté d’août 1991. En compagnie de l’écrivain Édouard Limonov, il a d’ailleurs animé, jusqu’en 1998, le mouvement national-bolchevique, qu’il a par la suite qualifié de « projet d’art politique »."
J'y vois surtout un intéressant parallèle à faire entre la fin de l'article ( Noomakhie, la « guerre des esprits » ) et la légende de la carte du sens de Thom ( http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41 ), avec dans les deux cas une phase de bimodalité entre ciel et terre/mer :
pour Douguine "Il est caractérisé par le rythme et le mouvement. Son symbole est l’androgyne, le couple d’amants, le cercle, la danse, la répétition et le cycle." ;
pour Thom : "entre les deux, une sorte de croissant que l’on peut renverser, et que l’on peut voir comme un canot flottant sur le bouillonnement des forces naturelles."
[ Thom précise ailleurs : "Notre pensée se trouve ainsi confinée sur ce fragile esquif ballotté entre deux périls également mortels, ce « chapeau de Napoléon » ourlant la rive de L'Etre sous le ciel du Néant : forme presque-effaçable qu'une infime perturbation pourrait détruire. " ]
Autre point de contact :
Douguine : "Pour lui, les grands changements sont autrement efficaces que le gradualisme."
Thom : "le darwinisme a prétendu expliquer la variation des formes biologiques, alors qu’il ne s’est jamais préoccupé de les définir. (...) De ce point de vue, j’affirmerais que si le darwinisme contient une substance scientifique, c’est seulement dans l’opposition Gradualisme vs Catastrophisme » qu’on la trouve. Chez les darwiniens d’aujourd’hui, le gradualisme est un dogme."
http://j-costagliola.over-blog.com/article-un-programme-pour-la-biologie-theorique-par-rene-thom-medaille-fields-preface-a-faut-il-bruler-darwin-l-harmattan-1995-52930252.html
jc
25/09/2024
Les bolchevicks faisaient la distinction entre la science "bourgeoise" et la science "prolétaire", l'affaire Lyssenko étant typique à ce sujet.
Cette affaire a révélé que les russes d'alors -pas nécessairement bolchéviques- n'avaient pas les mêmes conceptions de l'évolution des espèces (en gros : lamarckisme contre néo-darwinisme -barrière de Weismann, lois de Mendel-).
J'ai hâte d'avoir sous les yeux une traduction de l'article de Douguine.
[ Par l'analogie biologie/sociologie, selon moi licite (1), la barrière de Weismann sociologique se formule ainsi : pas d'action du peuple sur l'élite, donc pas de composante démocratique possible dans l'organisation sociale (ce qui ne déplaisait pas au Guénon de "La crise du monde moderne") : "Cause toujours" (démocratie libérale) ou "Ferme ta gueule" (démocratie autoritaire), le résultat est le même.
Quid de la situation russe maintenant que l'URSS a disparu ?
Pour moi la question centrale est correctement posée par Thom :
"En quoi l'appel au hasard pour expliquer l'évolution serait-il plus scientifique que l'appel à la volonté du Créateur ?"
Je rappelle que Thom est :
1. lamarckien
2. qu'il juge ainsi la science moderne :
"Ce qui limite le vrai n'est pas le faux mais l'insignifiant, et la science moderne est un torrent d'insignifiance proprement dit." (illustration sur sa carte du sens : strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41)
(1) : "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés" [et des espèces, c'est moi qui rajoute ]
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