Alex Kara
18/11/2018
Ce premier réseau social, premier dans son apparition chronologique et aussi premier dans son influence, n'est-il pas simplement l'école de la République ?
Tous ces gens chantent notre hymne, venue d'il y a plus de deux cent ans, avant d'être Facebook ou Twitter, ne sont-ils pas avant tout Français ?
Le corollaire étant : la génération élevée par Pixar et Internet se sentira-t-elle encore française ? L'oiseau qui chante est-il un phénix ou un cygne ?
https://www.youtube.com/watch?v=8lXdyD2Yzls
jc
18/11/2018
(Il n'est pas bon de converser entre commentateurs, ma désormais assez longue expérience des blogs montrant que la modération du blog se complique rapidement. Je le fais cependant ici -en prolongeant le commentaire de Patrice Sanchez- parce qu'il s'agit de ce que je considère comme étant le coeur des préoccupations de PhG.)
Tout est relatif, disait, je crois, Einstein. Y-a-t-il des valeurs absolues, des valeurs auxquelles se raccrocher, des valeurs universelles sur lesquelles on peut fonder sa pensée?
Pour Thom il y a de tels absolus, dont les plus simples -qu'il compare à des phonèmes- sont ses sept catastrophes élémentaires. Ces absolus -géométriques- sont en quelque sorte immanents, car contenant en eux-mêmes leur propre principe; ce sont des rocs auxquels la pensée peut s'accrocher.
Thom:"Le monde de l'analogie est un monde qui porte son ontologie en quelque sorte avec soi."
Y a-t-il d'autres absolus? Le rythme d'évolution des civilisations suggère que la réponse pourrait être: oui. Ces absolus seraient cette fois numériques, et donneraient raison à Pythagore avec son "Tout est nombre".
Rythme renvoie à musique. Et en musique certaines personnes sont dites (ou se disent) avoir l'oreille absolue. Les discussions auxquelles j'ai eu accès via la toile font apparaître un net clivage entre deux camps: ceux des réalistes (au sens philosophique) pour qui ces gens à l'oreille absolue sont en harmonie avec le macrocosme et les nominalismes qui pensent que cette absoluité -et donc cette harmonie- est une illusion.
Le rythme du Kali-Yuga est dans le rapport 4-3-2-1, c'est-à-dire, par exemple, que l'âge d'or occupe les 4 dixièmes* du cycle complet et l'âge de fer un dixième. Ce rythme a un rapport avec le rythme musical car 4/3, 3/2, 2/1 correspondent à la quarte, la quinte et l'octave. Et il a également un rapport étroit avec la division harmonique des matheux.
Les pythagoriciens ont associé un triangle équilatéral à ce rapport 4-3-2-1, la tétraktys, étudié ce rapport entre les nombres (les Nombres pour me mettre à la norme PhG) et les formes géométriques, entre les formes musicales, impalpables car ondulatoires, et les formes géométriques, corpusculaires parce que palpables.
Il existe toute une théorie, maintenant bien comprise (pas de moi!) des rapports entre les formes musicales et les formes géométriques (problème de Kac). Je ne sais pas si les fréquences fondamentales du triangle équilatéral ont été étudiées dans le cadre ci-dessus.
Je ne sais pas non plus s'il y a eu des études de ce type sur les rythmes naturels. Mes propres recherches (de pur béotien) sur la toile m'ont amené à trouver le même rythme 2-1 (deux temps de relâchement pour un temps de tension) pour le rythme cardiaque et le rythme pulmonaire au repos chez l'humain. Reste-t-il le même à l'effort? (Si on considère que les deux premiers temps du Kali-Yuga sont des relâchements et le dernier des tensions, on a un rapport 7-3", pas si éloigné que ça du rapport 2-1.)
Ce qui précède éclairera sans doute ceux qui lisent mes commentaires (aristo-populisme) sur ma suggestion de former dès la maternelle à l'harmonie des formes ondulatoires et des formes corpusculaires (et de repérer la future "aristocratie de l'harmonie", celle capable de bâtir à l'instinct de la "raison divine", des cathédrales** et non, comme maintenant, de bâtir au forceps de la "raison humaine", des tours de Dubaï**).
*: 1+2+3+4=10
**: Cf. sur Dedefensa les premiers dialogues PhG/JPB
Christian Feugnet
18/11/2018
La phénoménologique est trop complexe , trop peu familiére et surtout pas uniquement "rationnelle" , à l'instar de la mécanique quantique aux développements paralléles .
Comme le héros d'Odyssée de l'espace , nous sommes encore issu du 18/19e siécle . Retard de la conscience sur la , donc , vérité de situation .
Christian Feugnet
18/11/2018
Que la recherche de prestige n'est pas que motivée sexuellement .
ou simplement irrationnelle . A y réflechir elle joue un role de premier ordre dans la concentration des richesses .
Celle ci donc prioritaire sur l'humain ,.
Christian Feugnet
18/11/2018
Trés 19e , les immeubles et hotels Anglais de bonne société à la ode moderniste , furent extrémement insalubres , propice à la mortalité infantile , vécue comme naturelle .
Le pain devait étre blanc , on le consommait donc avec du platre .
Méme chose , mais encore présent , pour le sucre , le sel , le beurre , blancs dont traités donc toxiques . Qui plus est le sel à la base de fermentations bénéfiques et délicieuses ( choucroute , fromages , charcuteries , ketchup le vrai , etc ...) jouait un role considérable dans une conservation économique er démocratique . Evincée par la pasteurisation , ou la congélation , couteuses en énergie .
Manifestement là le physique , réel , est supplanté , pour prestige social par la communication . Néamoins celà s'est accru considérablement .
Christian Feugnet
18/11/2018
Les valeurs ne sont aucunement des catégories logiques ( de la Raison) , mais découlent de l'Impératif catégorique ; la Liberté ; la raison pratique n'est pas une téléologique .
Christian Feugnet
18/11/2018
Il se semble que cette méthodologie s'impose pour des raisons tout à fait classiques mais dont l'application n'avait pas été étendue à la société et avec d'autant plus de force que la communication comme activité croit . Il est entendu là que le développement de la société est relativement indépendant de sa réalité physique . Il a sa réalité propre s'opposant à celle de la nature par la technique , à distinguer du technicisme , fait social donc de la communication .
Par raisons classiques j'entends des choses comme réthorique/logique , idéologie/ raison , théorie/faits , etc
J' y vois déjà une premiére tentative dans la soi disant dite "dialectique de la nature " d'Engels , aprés l'Esprit d'Helvétius . interprétée à tord comme matérialisme étroit de fin 18e : une métaphysique de la Nature . Avec l'idée que la société devait étre naturelle , niant par là la spécificité de l'homme , étre narurel certes mais spécial .
Forcément fausse comme l'a démontré le premier Kant , à mon sens .Du coup le réel effectif comme eut dit Hegel se distingue particulérement du réel tout court pour ce qui est de la nature , mais plus encore du réel social ( téléologique selon Hegel mais pas seulement réel néocon ) .
Alors va pour vérité de situation par exemple .
patrice sanchez
18/11/2018
Et si cette plus que machiavélique supercherie mise en place par le système n'était en définitive destinée à détourner l'attention des hommes de la période immuable des cycles cosmiques telle que la décrit René Guénon en parlant de la fin du Kali yuga ... en même temps que l'ouverture de conscience s'accomplit aux homme de bonne volonté !
"Ceux qui arriveront à vaincre tous ces obstacles, et à triompher de l'hostilité d'un milieu opposé à toute spiritualité, seront sans doute peu nombreux ; mais, encore une fois, ce n'est pas le nombre qui importe, car nous sommes ici dans un domaine dont les lois sont tout autres que celles de la matière. Il n'y a donc pas lieu de désespérer ; et, n'y eût-il même aucun espoir d'aboutir à un résultat sensible avant que le monde moderne ne sombre dans quelque catastrophe, ce ne serait pas encore une raison valable pour ne pas entreprendre une œuvre dont la portée réelle s'étend bien au-delà de l'époque actuelle. Ceux qui seraient tentés de céder au découragement doivent penser que rien de ce qui est accompli dans cet ordre ne peut jamais être perdu, que le désordre, l'erreur et l'obscurité ne peuvent l'emporter qu'en apparence et d'une façon toute momentanée, que tous les déséquilibres partiels et transitoires doivent nécessairement concourir au grand équilibre total, et que rien ne saurait prévaloir finalement contre la puissance de la vérité ; leur devise doit être celle qu'avaient adoptée autrefois certaines organisations initiatiques de l'Occident : Vincit omnia Veritas. " La crise du monde moderne René Guénon
Selon la tradition cosmologique hindoue, nous sommes dans le Kali Yuga (l'Age de Fer), qui est le dernier et le plus négatif des quatre cycles - les 4 yugas - de l'évolution cosmique. Chaque yuga est comme la saison d'une année super-cosmique, encore plus grande que l'année cosmique de la succession des équinoxes.
Lorsque la Terre arriva à son actuelle phase de manifestation et que le premier Âge, le Satya Yuga commença (Satya = pureté), l'humanité sortait à peine de son état originel d'innocence quasi-divine. Ce fut l'Age d'Or originel. Comme le temps s'écoulait, la planète tomba sous l'influence d'une spirale descendante négative, et la qualité de la vie dans chaque yuga successif s'éloigna de plus en plus de la connaissance de la vérité et de la Loi naturelle (la Réalité). Dans le second yuga, le Treta Yuga (l'Age d'Argent), la conscience spirituelle diminua d'un quart et pendant le temps du troisième cycle, le Dvapara Yuga (l'Age de Cuivre ou bronze) la négativité atteignit 50%.
Pendant le Kali Yuga la conscience planétaire est devenue très obscure et l'humanité travaille contre des conditions difficiles. Le sens de la justice a diminué jusqu'à un maigre quart de sa force originelle. Pendant notre histoire actuelle nous avons créé, et nous avons libéré tous les maux de la Boîte de Pandore. Il n'est pas étonnant que la race humaine connaisse une époque si difficile. Mais le moment d’un cycle de renouvellement est arrivé, et l'aube répand encore une fois sa lumière sur une planète confuse et ignorante.
laurent laurent
17/11/2018
L'état actuel des forces armées américaines me rappellent une nouvelle d'Arthur C Clarke intitulée : « Supériorité ». En résumé, deux flottes interstellaires s'affrontent. L'une d'entre elle semble très en avance technologiquement alors que son ennemie est en infériorité technologique. A force de vouloir trouver l'armement ultime, la flotte technologiquement supérieure va d'échec en échec souvent à cause de « petit rien » qui font dysfonctionner le système et fini par être défaite par l'armée adverse. Je l'ai relu il y a peu et cette nouvelle me semble dresser le portrait de l'état actuel des forces armées US.
EricRobertMarcel Basillais
17/11/2018
1/ Lorsqu'on parle de désintégration du REEL, cela me gêne : car le réel désigne, selon moi, la vérité de situation elle-même, ce qui est et ne peut pas ne pas être, ce qu'en Ontologie on appelle l'Être en ACTE.
2/ Inversement ce qui est déguisé, simulacre et éventuellement détruit par le flot même de la communication, c'est, selon les cas :
2.1 une impossibilité logique et ontologique qui tente de se faire adouber par le cerveau visé comme une possibilité : là, on est dans la folie ou la tentative de transmission de la folie, comme une épidémie virale informatique, mémétique, de folie induite.
J'ai montré dans mon premier ouvrage LOGOS.PDF (pages 57 & sq.), qu'il existe 4 types de monstruosités logiques et ontologiques en Philosophie, en Religion et dans le monde courant… à sa perte :
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2016/11/logos.pdf
Le Relativisme (Equivocité),
le Monisme (Univocité),
l'Universalisme (Relativisme conduisant à son contraire, le Monisme) et
le Mysticisme (défini comme identification sans recul à Dieu lui-même, impliquant hybris et contradiction)
2.2 une possibilité, certes, mais non en acte , tout au contraire : un Être en PUISSANCE ( toujours selon la terminologie ontologique d'Aristote, mais en utilisant le lexique Français, le Grec ne signifiant plus rien à grand monde : Eidos/Hyle pour la Physique aristotélicienne ou Energeia / Dynamis pour la Métaphysique aristotélicienne). Nous sommes là dans l'ordre du processus (interminable) plutôt que de l'action soudaine (instant karma). C'est le lieu, non de la folie, mais de l'épuisement nerveux et psychique.
jc
17/11/2018
(Dans mon précédent commentaire j'ai confondu Foucault et Deleuze. Erreur sans doute en rapport avec mon peu d'intérêt pour le post-modernisme*.)
*: On pourra regarder où Thom place la littérature post-moderne sur sa carte du sens à la fin de PNPE. Carte disponible sur la toile: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
En revisualisant cette carte et sa légende, je ne peux m'empêcher de faire l'analogie Trump-chaos-eau trop chaude, Macron-néant-eau trop froide. Et, en pensant à la bonne plage de température où apparaissent les cellules de Bénard, de méditer le thomien "En haut le chaos des forces naturelles ; en bas, la paix du néant ; entre les deux, une sorte de croissant que l’on peut renverser, et que l’on peut voir comme un canot flottant sur le bouillonnement des forces naturelles")
——————————————-
Les moments où une société prend conscience d'elle-même sont rares* (guerres, révolutions…). Peut-être même entrons-nous avec le mouvement des gilets jaunes dans un tel moment? Et "prise de conscience" renvoie évidemment à "psychisme".
Thom compare le psychisme d'une société au psychisme animal**. Selon lui l'animal n'a pas d'ego permanent car son ego se forme "de novo" seulement temporairement dans principalement trois situations déclenchées selon le mode pavlovien: celles où il se "considère" soit prédateur, soit proie, soit partenaire sexuel.
Thom consacre un paragraphe du chapitre "Pensée et langage" de SSM (2ème ed. p.323) au psychisme des sociétés. Le voici:
"On peut se demander [...] si un groupe social est muni d'un "psychisme" qu'on peut considérer comme autonome. il semble que le psychisme social présente un caractère fragmentaire très semblable au psychisme animal: la société ne trouve sa conscience qu'en face d'une tâche urgente où son existence, sa stabilité sont menacées (une guerre par exemple); de même, la conscience spatiale d'une société présente un caractère très local, focalisé sur certaines zones menacées; autant de caractères communs avec le psychisme animal. Par contre, les grandes manifestations collectives que sont les fêtes, les célébrations collectives sont l'homologue du rêve chez l'individu, manifestation virtuelle des formes génétiques. La sémantique individuelle en est peut-être une autre manifestation.
Une telle vision des sociétés est foncièrement pessimiste en ce qu'ellle montre que l'injustice sociale est inéluctablement liée à la stabilité du corps social. Personnellement, je crois que la seule manière d'atténuer l'oppression est de cesser d'attribuer aux formes sociales (aux nations en particulier) une valeur éthique. Le mot célèbre de Goethe: "mieux vaut une injustice qu'un désordre" ne se justifie que dans la mesure où le désordre pourrait engendrer des injustices pires encore. mais si les individus ont atteint un niveau moral suffisant pour ne pas exploiter à leur profit immédiat une défaillance temporaire de l'autorité, ce danger n'est pas à craindre. En ce cas une situation très labile, à autorité fluctuante***, a toutes chances de se révéler le régime optimal pour les individus.
Il serait également tentant d'envisager l'histoire des nations comme une suite de catastrophes entre formes métaboliques; quel exemple de catastrophe généralisée que la décomposition d'un grand empire, comme celui d'Alexandre. Mais il faut de toute évidence se borner; dans un sujet comme l'Homme, on ne saurait pénétrer qu'à la surface des choses. comme héraclite l'a dit: "tu ne saurais atteindre les limites de l'âme, aussi loin que te porte ta route, si profonde est sa forme.." "
*: Autrement dit les moments où Margaret Thatcher ("There is no such thing as society") a tort sont rares ... mais existent.
**: Cf. le chapitre "Pensée et langage" de SSM, 2ème ed. et/ou "psychisme animal, psychisme humain" de AL
***: Le paragraphe précédent (p.322) est consacré à la société fluide.
EricRobertMarcel Basillais
17/11/2018
Il existe une passerelle entre neo cons et trotskistes.
Les deux sont des couvertures pour le deep state israelo-onusien.
Les uns préparent la guerre. Les autres se proclament anti-guerre, afin de maîtriser dialectiquement le processus mondialiste.
Si les neo cons gagnent la guerre mondiale, les autres changeront de casquette. S'ils perdent, tous deviendront l'avant-garde du mouvement révolutionaire international.
Dans les 2 cas, un seul programme : domination mondiale sur une humanité sans origine controlée.
Sur le détail technique, on est peu renseigné. Technologie oui…évidemment mais encore…?
https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/06/climax1.pdf
Enfin, 2022 est dans la fourchette 2020/2080 prévue pour le Temps Critique (Tc) concernant l'emballement de la Technosphère
jc
16/11/2018
II. Aristocratie.
Il est écrit dans la constitution de la Vème République (au titre premier "De la souveraineté", article 2) que "Le principe de la république est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple".
C'est donc bien au peuple, et à personne d'autre, qu'il incombe de secréter en son sein son aristocratie, de coopter les plus aptes à le gouverner. Longue et lourde tâche, comme le rappelle Vigny.
(Le moins qu'on puisse dire c'est que la façon actuelle qu'a la France en particulier et le monde occidental en général de secréter ses élites politiques laisse à désirer… Sans parler de ses autres élites -économiques, financières, artistiques, scientifiques, etc.-)
Je voudrais ici esquisser métaphoriquement sur quels critères pourrait (devrait?) se faire ce recrutement. Avec, pour fixer les idées, en vue principalement la politique.
Pour ce faire il faut avoir foi en l'analogie du microcosme et du macrocosme, c'est-à-dire la foi en ce que le corps-âme humain (microcosme) a la faculté de simuler (très imparfaitement bien sûr) le monde extérieur (le macrocosme). Et il faut avoir foi en l'analogie corps-âme social/corps-âme humain. Autrement dit il faut accepter une vision de type thomienne du monde.
Ceci étant admis le point suivant est alors l'acceptation de l'analogie selon laquelle l'aristocratie politique est à la sociologie ce que la lignée germinale est à la biologie. L'acceptation du principe du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple exige que l'aristocratie soit secrétée par le peuple, donc -analogie biologique- que la sécrétion de l'élite se fasse par un mécanisme de type lamarckien (sécrétion des cellules germinales par les cellules somatiques analogue à la sécrétion de l'élite par le peuple). Ceci exige donc une vision autre que néo-darwinienne de l'évolution biologique puisque le dogme central de cette vision est l'existence d'une barrière entre soma et germen -la barrière de Weismann-.
L'analogie thomienne différenciation cellulaire/différentiation des fonctions (développement embryonnaire d'un oeuf "totipotent"/développement de Taylor d'une fonction) (cf. SSM 2ème ed. p32) permet de donner ici une idée très grossière de la façon dont le peuple doit sécréter son aristocratie.
Nous n'avons qu'une connaissance extrêmement locale de l'univers. Et comprendre (et/ou expliquer) le monde consiste à progressivement à recoller ces (et ses) connaissances locales pour obtenir une connaissance plus globabe. Et d'avoir des intuitions hautes, des visions du monde, des théories, permet d'aider à avoir cette connaissance plus globale.
Etant donné une fonction lisse, c'est-à-dire suffisamment différentiable, f(x), et un point a -une donné locale, en fait ici ponctuelle), un benêt, un crétin, assurément pas un aristocrate, "verra" la fonction f(x) comme étant f(a) -et sera pour cette raison noté 0-, autrement dit comme étant une fonction constante, un peu comme quelqu'un du XXIème siècle pour qui la terre serait plate. Un individu noté 1 verra la fonction f(x) comme étant f(a) + (x-a)f'(a) (f'(a) étant la dérivée de la fonction f au point a -il faut avoir fait un peu de maths…) donc comme une fonction dite affine, dont le graphe est une droite: pas un aristocrate, pas un benêt non plus. Un individu noté 2 verra la fonction f(x) comme étant f(x) + (x-a)f'(a) + 1/2(x-a)²f"(a), dont le graphe est une parabole. L'aristocratie sera ici formée des individus qui ont la note maximum, c'est-à-dire qui arrivent à simuler au mieux la fonction f(x): une nouvelle forme de sélection naturelle!
(Pour faire une analogie avec la biologie, l'aristocratie animale -non humaine- ne semble pouvoir dépasser la note 4 parce que la réalisation physique de leur cervelle, qui lui permet de simuler le macrocosme, est limitée par la dimension de l'espace-temps. Les humains, certains au moins, peuvent aller plus loin.)
Pour les non-matheux une autre analogie est celle de l'arc-en-ciel. Un aveugle, noté 0, le verra blanc (et sera vêtu de blanc pour être reconnu comme tel par ses concitoyens). Un individu plus évolué le verra rouge et violet (première différenciation du blanc, celle du drapeau "roseau" (analogiquement ce sera quelqu'un capable de savoir s'il est un garçon ou une fille…), il sera noté 1. Un individu normal sera vêtu de vert ou de jaune, les deux couleurs centrales de l'arc-en-ciel, signifiant par là qu'il "voit" les 7 couleurs de l'arc-en-ciel: il sera noté, disons, 4. Un aristocrate de la vision en couleur (un "grand" peintre par exemple) "verra" sans doute beaucoup plus de couleurs, c'est-à-dire différenciera beaucoup mieux le blanc initial que l'individu "normal".
On voit que la vision thomienne ici esquissée conduit à une société de castes, un peu à celle que décrit Aldous Huxley dans "Brave new world". En politique dans une telle société les classes inférieures sont constituées de gens d'action qui agissent à leur top-niveau de compétence, sans "rien sous le pied", les classes supérieures étant constituées des gens "qui ont du potentiel" -"qui en ont sous le pied"- capables d'abstraction comme d'action -action qu'ils délèguent le plus possible- (organisateurs de tout poil, architectes, ingénieurs, généraux d'armée, etc). Et si l'on suit Thom* et Grothendieck* l'aristocratie est constituée des rêveurs (certains poètes, artistes, philosophes, mathématiciens…).
On peut regretter la rigidité et l'inégalité foncière de la société de "super abeilles" dans laquelle on risque de s'engager si l'on suit la vision thomienne. Ce qui est certain pour moi c'est que la contre-civilisation "darwinienne" dans laquelle nous vivons est condamnée.
*: Cf. "La clef des songes" de Grothendieck, disponible sur la toile, et "Stabilité Structurelle et Morphogénèse" de Thom dont les dernières phrases de la conclusion est: "Une grande partie de mes affirmations relèvent de la pure spéculation; on pourra peut-être les traiter de rêveries… J'accepte le qualificatif; la rêverie n'est-elle pas la catastrophe virtuelle en laquelle s'initie la connaissance? Au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent."
jc
16/11/2018
(Commentaire en rapport plus direct avec l'âme, sinon directement avec "Les Âmes")
L'emblème que je suggère pour la VIème République est un roseau. Avec pour devise: "Une âme inflexible dans un corps flexible".
Pour moi cette devise renvoie aux catastrophes thomiennes et à la théorie (thomienne) du déploiement universel: le potentiel V(x) = x⁴, par exemple, potentiel associé à la catastrophe fronce, est l'âme, et son déploiement universel le potentiel W(x) = x⁴ + ux² + vx en est le corps, corps flexible car dépendant de deux paramètres u et v.
Le verrou égalitaire ayant sauté dans cette VIème République suggérée, cette devise pourrait peut-être s'appliquer à la justice, justice qui pourrait être à au moins deux vitesses:
- d'une part une justice "yin", conciliante, flexible, avec pour devise "Mieux vaut un désordre qu'une injustice"; - d'autre part une justice "yang", inflexible, justice d'appel?*, avec pour devise "Mieux vaut une injustice qu'un désordre".
*: Une mère ayant échoué dans une conciliation de la fratrie, menace les impétrants de faire appel à leur père…
jc
16/11/2018
II. L'aristocratie (suite)
Pour moi l'aristocratie doit commencer à se constituer dès l'école maternelle avec l'apprentissage populaire de l'harmonie: harmonie des formes ondulatoires (sons, couleurs) et des formes corpusculaires (formes géométriques), certains apparaissant sans doute plus doués que d'autres…
Lien entre les deux par le rapport anharmonique et la division harmonique des matheux (un peu plus tard qu'en maternelle!) et par la géométrie arithmétique à la Grothendieck (pour l'aristocratie).
La formule canonique du mythe** de Claude Lévi-Strauss est fascinante. C'est un rapport de rapports. Elle a donc par ce côté peut-être à voir avec l'harmonie des sociétés.
La catastrophe "double fronce" est également fascinante. C'est un couplage synergétique* de deux fronces. Pour moi en rapport, au flair, avec l'harmonie homme/femme (rapport couplage/accouplement?). Certains catastrophiques patentés*** voient un rapport entre la double fronce et la formule canonique du mythe…
*: Le potentiel du tout est plus que la somme de chaque potentiel.
**: Cf. l'article Wikipédia
***: Jean Petitot, Lucien Scubla.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier