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Utopie et oxymore.2

Article lié : Opérationnalité de la Nostalgie

jc

  14/06/2019

Sous-titre: Apologies du logos et du topos.

C'est au départ par jeu et par plaisir du jeu que je me suis auto-promu topocrate (néologisme maison) pour m'opposer au logocrate PhG. Me prenant au jeu j'en arrive aujourd'hui à penser que le point de vue topocratique a un intérêt parce que je crois que l'intelligence artificielle aura beaucoup plus de mal à mimer une intelligence humaine qui s'exprime topocratiquement qu'une intelligence qui s'exprime logocratiquement.

Je pense aujourd'hui que, dans son bouquin "Apologie du logos", Thom fait non pas seulement une apologie du logos et également une apologie du topos (en insistant sur la continuité du passage d'un point de vue à l'autre) avec une préférence marquée pour le point de vue topocratique:

"Ce n'est pas un hasard si, finalement, l'une des meilleures applications de la théorie des catastrophes est encore le modèle de l'agressivité du chien proposé par Christopher Zeeman. Malgré son caractère non quantitatif, qui a suscité la dérision des scientifiques professionnels, il a l'avantage inestimable de montrer ce qui fait la supériorité d'un modèle géométrique sur une construction conceptuelle. Expliquer linguistiquement son contenu oblige à des paraphrases compliquées dont la cohérence sémantique n'est pas évidente." (AL p.33)

Thom défend l'idée d'une origine géométrique de la structure des langues naturelles (cf. "L'homo loquens", SSM 2ème ed., pp.309 à 315). L'existence d'une telle théorie a son intérêt bien évidemment en général, mais en particulier sur site car PhG y a jadis écrit:

"Ma perception intuitive, – avec moi, vous aurez toujours l’embarras de ce qualificatif redoutable, – m’invite à considérer le darwinisme comme la description d’un processus, mais nullement du sens de ce processus. Hors du jeu de mots inévitable, je parle bien de “sens” selon la définition de «Idée intelligible à laquelle un objet de pensée peut être rapporté et qui sert à expliquer, à justifier son existence» (selon le Robert). Le darwinisme me semble ainsi complètement acceptable dans cette place que je lui accorde d’intuition (quoiqu’avec l’une ou l’autre réserve, dont celle-ci que je cite de seconde main et qui me paraît capitale justement pour le cas signalé ici, – d’après Georges Steiner dans Les Logocrates : «Il est intéressant de signaler que Thomas Huxley¹, vers la fin de sa carrière, en arriva à la conclusion que le darwinisme n’avait offert aucune explication plausible des origines du phénomène du langage»). Par conséquent, je suis (au sens de “suivre”) le darwiniste que vous êtes, mais avec des réserves importantes qui concernent justement le fond de notre débat." (Introduction du dialogue III avec JP Baquiast "Le grain de sable divin").

En fait l'ambition de Thom est de géométriser la pensée, c'est-à-dire, au fond, de donner de l'épaisseur à ce que disait jadis Confucius: "Une image vaut mille mots" (cf. la citation de AL p.33 ci-dessus):

"L'ambition ultime de la théorie des catastrophes, en fait, est d'abolir la distinction langage mathématique-langage naturel qui sévit en science² depuis la coupure galiléenne." (AL p.409)

Le problème de passer du point de vue topocratique au point de vue logocratique est joliment formulé par Thom: "Comment comprimer la pâte continue des phénomènes dans le moule des actions déjà verbalisées?".


Dieu et le géomètre, même combat.

1. PhG et l'origine divine du langage:

PhG³: "Dans cet extrait [d’un texte en préparation pour le troisième tome de La Grâce de l’Histoire], nous parlons d’une conférence que Georges Steiner donna sur les “logocrates” (conférence à l’UCL de Bruxelles en 1982, repris dans Les Logocrates [George Steiner, L’Herne, Essais et philosophie, 2003]). (Les mots en gras des citations de Steiner le sont par l’auteur.)

« “Le point de vue ‘logocratique’ est beaucoup plus rare et presque par définition, ésotérique. Il radicalise le postulat de la source divine, du mystère de l’incipit, dans le langage de l’homme. Il part de l’affirmation selon laquelle le logos précède l’homme, que ‘l’usage’ qu’il fait de ses pouvoirs numineux est toujours, dans une certaine mesure, une usurpation. Dans cette optique, l’homme n’est pas le maître de la parole, mais son serviteur. Il n’est pas propriétaire de la ‘maison du langage’ (die Behausung der Sprache), mais un hôte mal à l’aise, voire un intrus… ”

» Parmi les “logocrates”, ou ceux qui peuvent s’en approcher, Steiner cite Joseph de Maistre, pour qui bien entendu l’origine ne peut être que transcendantale (Steiner : Pour Maistre, “[i]l existe un accord ontologique entre les mots et le sens parce que toute parole humaine est l’émanation immédiate du ‘logos’ divin.”) ; l’originalité de Maistre, son sens foudroyant de l’Histoire et de la métaphysique de l’Histoire, font que, naturellement, nous dirions par la force des choses divines et comme par une exigence logique de la métahistoire, le langage tient un rôle considérable dans les affaires politiques et historiques des hommes, et en mesure la hauteur, sinon qu’il en est même la mesure, la cause et la conséquence à la fois…

» “[Maistre] fit valoir la congruence essentielle existant entre l’état du langage, d’un côté, la santé et les fortunes du corps politique de l’autre. En particulier, il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l’affaiblissement ou l’obscurcissement du langage : ‘En effet, toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage… ”

2. Thom et l'origine géométrique du langage: voir plus haut.

3. Thom: "Selon beaucoup de philosophes, Dieu est géomètre; il serait peut-être préférable de dire que le géomètre est Dieu" (extrait de "Infini opératoire et réalité physique", que je n'ai pas lu)

Il ressort pour moi clairement que pour phG comme pour Thom l'origine des langues naturelles est ... naturelle, elle n'est pas culturelle (l'origine d'une langue naturelle ne résulte pas de conventions culturelles entre ceux qui la pratiquent -même si, bien entendu, l'arbitraire du signe -entre autres- joue culturellement d'une langue à l'autre-: pour moi Thom et PhG se placent résolument dans le cadre du réalisme (philosophique) qui seul peut permettre d'espérer retrouver une certaine sacralisation du langage (et non celui du nominalisme qui, lui, permet toutes sortes de logorrhées):

PhG³: "Ce jugement [de Steiner] nous frappe par sa fulgurance et son évidence, lorsqu’on compare le langage d’un de Gaulle et celui d’un président français courant, la hauteur tragique d’une part, la grossièreté primaire ou la mollesse ébahie d’autre part. Il n’y a pas aujourd’hui un seul orateur de la vérité de notre situation crisique dans le champ du politique, sinon le Russe Poutine dans certaines de ses interventions. Cette pauvreté semblable à une campagne dévastée par la sécheresse et réduite aux brûlures infécondes d’une terre massacrée mesure la souffrance de nos contemporains et explique notre empressement à chercher nos références dans notre-passé, comme lieu d’élection d’une éternité perdue, comme seule raison d’être de notre nostalgie… »


¹: Thomas Huxley a été auparavant un fervent supporter de Darwin. (Source Wikipédia)

²: Thom: "Il faudrait beaucoup d'outrecuidance pour croire qu'il existe une frontière stricte et bien définie entre Science et Non-Science."

³: https://www.dedefensa.org/article/du-bon-usage-de-poutine

Rappelons la Définition du mot Utopie

Article lié : Archives-dd&e : la tyrannie de l’utopie

Olivier Montulet

  14/06/2019

https://www.cnrtl.fr
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales

UTOPIE, subst. fém.
A. − SOCIOPOLITIQUE
1. Plan imaginaire de gouvernement pour une société future idéale, qui réaliserait le bonheur de chacun. Dégager de tout la vertu, construire des utopies, déranger le présent, arranger l'avenir (...) c'est la liberté de l'Allemand. Le Napolitain a la liberté matérielle, l'Allemand a la liberté morale (Hugo, Rhin, 1842, p. 474).Quand un Thomas More ou un Fénelon, un Saint-Simon ou un Fourier construisent une utopie, ils contruisent un être de raison, isolé de toute existence datée, et de tout climat historique particulier (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 140).
2. P. ext. Système de conceptions idéalistes des rapports entre l'homme et la société, qui s'oppose à la réalité présente et travaille à sa modification. Le peuple remplira tout à la fois le rôle de prince et celui de souverain. Voilà en deux mots l'utopie des démocrates, l'éternelle mystification dont ils abusent le prolétariat (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 315).En opposant ainsi idéal historique concret et utopie, nous ne méconnaissons pas, du reste, le rôle historique des utopies (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 140).
3. P. méton.
a) Gén. au plur. Idées qui participent à la conception générale d'une société future idéale à construire, généralement jugées chimériques car ne tenant pas compte des réalités. Utopies sociales, humanitaires. Le socialisme ne finira pas. Mais sûrement le socialisme qui triomphera sera bien différent des utopies de 1848 (Renan, Avenir sc., 1890, p. xv). Il s'apercevait brusquement du degré d'impréparation dans lequel l'avait plongé une longue période d'utopies pacifistes (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 58).
b) Ouvrage qui conceptualise une société idéale à construire. Il y a quelques années, Kautsky écrivait la préface d'une utopie passablement burlesque (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 206).Ils y rédigent d'orgueilleuses biographies ou, comme Fourier, des utopies fastueuses (Mounier, Traité caract., 1946, p. 553).
B. − Au fig. Ce qui appartient au domaine du rêve, de l'irréalisable. Synon. chimère, fiction, illusion, rêve.Rodolphe ganté, avec une canne, chimère! utopie! quelle aberration! Rodolphe frisé! (Murger, Scènes vie boh., 1851, p. 264).Comment veut-on ordonner le chaos qui constitue cette infinie informe variation: l'homme? Le principe: « Aime ton prochain » est une hypocrisie. « Connais-toi » est une utopie mais plus acceptable car elle contient la méchanceté en elle. Pas de pitié. Il nous reste après le carnage l'espoir d'une humanité purifiée (Tzara, Manif. Dada, 1918, p. 17).
− [Avec ell. du déterm.] Un nouvel équilibre devait être trouvé qui permît de libérer les capacités d'initiative et de responsabilité des salariés en leur reconnaissant des droits nouveaux. Était-ce utopie? (Reynaud, Syndic. en Fr., 1963, p. 223).
 

PhG topologue?

Article lié : Archives-dd&e : la tyrannie de l’utopie

jc

  13/06/2019

Après Aristote¹ et Thom², PhG topologue?

PhG: "Le “virtualisme” devient alors, au lieu de ce que nous en fîmes d’abord avant d’évoluer à cet égard, le “bras armé” et l’“acte” du simulacre."

Thom: Axiome ABP³: "l'Acte est le bord de la Puissance"; axiome FBM³: "La Forme est le Bord de la Matière".

Le virtualisme "en acte" comme bord du simulacre "en puissance", et comme mise "en forme" de la matière-simulacre?

Devant la crise de la raison humaine⁴ et l'insuffisance -voire le naufrage- de la logique occidentale, je suis convaincu qu'il y a tout à gagner -et rien à perdre- à compléter -ou remplacer- ses propres rangements logiques par des rangements topologiques.

En topologie générale⁵ un "bon" fermé se compose d'un intérieur ouvert et d'un bord fermé (frontière qui "ferme" l'intérieur); l'intérieur de l'intérieur est encore l'intérieur -tout l'intérieur- alors que le bord du bord est vide¹ -ce n'est rien- (encore le tout et le rien).

PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée".

Laisser divaguer sa pensée avec des "X est le bord de Y"? "Le Yang est le bord du Yin" me convient tout-à-fait et me semble tout-à-fait d'actualité ("lui est le bord d'elle"...).


¹: http://www.tribunes.com/tribune/alliage/43/thom_43.htm

²: Cf. ES

³: ES p.176

⁴: https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-humaine-1

⁵: Il y a des raffinements en topologie algébrique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Topologie_alg%C3%A9brique
 

Tout ou rien

Article lié : Archives-dd&e : la tyrannie de l’utopie

jc

  13/06/2019

(En complément de "Utopie et oxymore.1" -écrit avant de lire cet article-)

Utopie.dde.2004: nulle part, aucun lieu, rien.
Utopie.dde.2019: partout, tous les lieux, tout.

Théorème de topologie mathématique: Dans tout espace topologique d'un seul tenant -connexe en jargon-, les seules parties à la fois ouvertes et fermées sont soit tout (l'espace tout entier), soit rien (l'ensemble vide).

Utopie et oxymore.1

Article lié : Opérationnalité de la Nostalgie

jc

  13/06/2019

Nostalgie, utopie, inconnaissance.

PhG: "En observant les divers aspects du mot “utopie”, une seule chose me retient et me fais finalement adopter le terme, mais bien sûr une chose fondamentale : son étymologie, de ce mot formé par Thomas More à partir du grec “aucun lieu”. Effectivement, et cela est si bien trouvé (moi qui ignorais l’origine du mot “utopie”), – songez-y, que la “nostalgie” soit une “utopie”, c’est-à-dire “aucun lieu”, un nulle part qui représente une sorte de “partout” ; c’est-à-dire, dirais-je en poursuivant ma perception de la définition, “aucun lieu“ dans le présent, ni nécessairement dans le futur que ce présent prétend imposer, mais “partout” (tous les lieux) dans le passé dont la nostalgie rend compte en faisant le choix des plus sublimes et donc en substituant au passé mécanique de nos mémoires, le véritable passé, celui qui suggère des accès à l’éternité …
Ce n’est que dans ce sens que la “nostalgie” me paraît une “utopie”, mais alors quelle puissance, quelle ampleur, quelle hauteur !"

Denys l'Aéropagite: "C’est alors seulement que, dépassant le monde où l’on est vu et où l’on voit, Moïse pénètre dans la Ténèbre véritablement mystique de l’inconnaissance : c’est là qu’il fait taire tout savoir positif, qu’il échappe entièrement à toute saisie et à toute vision, car il appartient tout entier à Celui qui est au-delà de tout, car il ne s’appartient plus lui-même ni n’appartient à rien d’étranger, uni par le meilleur de lui-même à Celui ⁴échappe à toute inconnaissance, ayant renoncé à tout savoir positif, et grâce à cette inconnaissance même connaissant par-delà toute intelligence.”

                                              ————————————————————-

Lorsqu'on lance un moteur de recherche  sur le mot "logocratie" on constate que ce terme est inconnu du Wikitionnaire. Il apparaît -de façon guère élogieuse d'ailleurs- dans le toupictionnaire¹. Je suppose que George Steiner, auteur de "Les logocrates" a esquissé les contours d'une telle définition. Je retiens celle que donne PhG²: "messager de mots et d’un langage dont je ne me crois aucunement le propriétaire, ni même l’inspirateur."

Jouer avec les mots peut parfois permettre d'ouvrir de nouveaux horizons³. Topos et logos appellent topologie mais aussi logotopie⁴, logocratie appelle topocratie. Ainsi l'utopie, qui concerne le topocrate, appelle l'ulogie (l'oxymore), qui concerne le logocrate.

De même qu'une utopie peut renvoyer soit à "aucun lieu" soit à "tous les lieux" (cf. les citations introductives), de même une ulogie (un oxymore) tel que "A et non A" peut renvoyer soit à une incohérence (version forte du principe de non-contradiction) soit à une plénitude (Dieu, tout puissant, peut tout et (donc) le contraire de tout…; le chat de Schrödinger peut être à la fois vivant et mort…).

Logiquement (logotopiquement?) on est devant l'oxymore comme devant un mur, on ne rien en dire à cause du principe de non-contradiction. Mais c'est possible topologiquement (et c'est même très simple) à condition de remettre en scène -et même en vedette- le concept de frontière honni par les globalistes. Il suffit pour cela de lire l'introduction -très politique!- de l'article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction⁵" des philosophes belges Lambert et Hespel, que l'on peut résumer grossièrement ainsi: la conciliation des concepts souverains A et non A est possible et se fait sur leur frontière commune. Ce qui exige que ces concepts aient une frontière (et même une frontière commune), c'est-à-dire en langage topologique mathématisé que ce soient des ensembles fermés -ce dont les globalistes ne veulent pas entendre parler avec leur société "ouverte"-.

Dans le rôle absolument crucial, vital, joué par les frontières, Lambert et Hespel rejoignent donc Régis Debray avec sa poétique et politique "Éloge des frontières" et René Thom avec ses axiomes métaphysiques ABP (l'Acte est le Bord de la Puissance) et FBM (la Forme est le Bord de la Matière). Il y a là pour moi des arguments extrêmement puissants et profonds en faveur du souverainisme (et en défaveur du globalisme).


¹: http://www.toupie.org/Dictionnaire/Logocratie.htm (site trotskiste? Toupie est une anagramme du mot utopie, est-il rappelé sur ce site)

²: http://www.dedefensa.org/article/confession-dun-trois-quarts-de-siecle

³: "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie (...)"
https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu

⁴: "Je dirai la chose ainsi encore : la portée de ce que Lacan peut être amené à nous proposer avec ses élaborations autour des objets mathématiques, tels que la bande de Moebius et l'entrelacs borroméen, est moins de l'ordre de la topologie (élaboration d'un discours sur la question des lieux) que de ce que j'appellerai la logotopie (élaboration de lieux sur la question des discours)."
(René Guitart, Evidence et Etrangeté, p.28, PUF, CIPh, Paris, 2000).

⁵: Disponible actuellement sur la toile.

Finalité

Article lié : A la recherche du Plan perdu...

jc

  12/06/2019

(Un plan de perdu, dix de retrouvés. Pour paraphraser Antoine Blondin¹.)

Qui dit plan dit but, cause finale, finalité. Dans un passé pas si lointain il y avait des plans, des commissaires aux plans qui donnaient leurs instructions pour leur exécution, les sociétés se fixaient des buts et s'organisaient pour les atteindre². Cette époque aux relents lamarckiens semble révolue. Car -je suppose- heurtant de front l'idéologie néo-darwinienne selon laquelle l'évolution se fait sans plan préétabli -l'instruction a mauvaise presse en darwin-land)-, par le hasard des mutations suivi d'une pression sélective.

Comment peut-on espérer qu'une élite formatée par le néo-darwinisme puisse accepter l'idée même de plan? Les mutations sociétales se font dans les start-up et les élites politiques et financières sélectionnent les "bonnes", c'est-à-dire, selon un darwinisme bien compris par elles, à 99% les "bonnes pour elles" -comme, par exemples typiques, l'intelligence artificielle et la robotique-. Voilà comment, selon moi, ça fonctionne actuellement: on fait des "plans en blanc³" -pour la com'- qui s'écrivent au fur et à mesure de leur déroulement (ce qui a l'immense avantage, toujours pour la com', de dire sans mentir -une fois n'est pas coutume- que l'exécution s'est déroulée conformément au plan).

Le JF-35 occidental -voire planétaire- est actuellement en pilotage automatique avec plan de vol en blanc. Pour combien de temps encore?


¹: https://www.dedefensa.org/article/leurope-buissonniere

²: Thom: "Dans les sociétés c'est la fonction qui crée l'organe, ça ne fait aucun doute. Et je crois qu'il en va de même en biologie." (Cf. la vidéo du court-métrage de JL Godard sur Thom, disponible sur la toile, à partir de 39'45)

³: « Si quelqu'un a vu le plan américain, merci de nous en informer ! »

The art of the deal

Article lié : T.C. 75 : La doctrine du « vent-divin »

jc

  12/06/2019

(Titre d'un "best seller" de Trump -que je n'ai pas lu-)

Diviser pour régner est un adage qui a fait ses preuves et il me semble difficile de reprocher à Trump de l'appliquer en préférant les négociations bilatérales aux négociations multilatérales.

En ce qui concerne l'art de la négociation il est clair qu'il faut commencer par maîtriser l'art de la négociation bilatérale avant de se lancer dans celui des négociations multilatérales². Pour moi le problème de Trump et de Macron est qu'ils ne maîtrisent même pas cet art premier de la négociation bilatérale, car, en darwiniens de la plus basse extraction qui soit, ils se comportent exclusivement en prédateurs et jamais en proie. Plus précisément dit ils n'ont pas l'intelligence¹ élémentaire de se mettre dans la peau de l'autre, ils n'ont même pas l'empathie que le chat a pour la souris. (Je constate un peu plus tous les jours que ces gens qui nous dirigent -Trump, Macron et, hélas, beaucoup d'autres- n'ont en fait aucune empathie; ils n'écrasent aujourd'hui que pour écraser comme, peut-être, ils feront tuer demain pour le simple plaisir de faire tuer, sans raison, sans finalité, par seule ivresse d'un pouvoir licité selon eux par le darwinisme grossier par lequel ils ont été formatés.)

(Dans sa sévère critique du darwinisme Thom fait remarquer:
- que "le darwinisme offre (...) l'exemple d'une théorie que chacun peut comprendre, raison évidente de son succès³";
- qu'invoquer un principe de sélection darwinienne est un "argument paresseux et parfaitement incontrôlable [qui] est actuellement le seul dont on dispose pour rendre compte de la finalité biologique⁴".)

Les "élites" n'ont pas tardé à comprendre l'avantage qu'il y avait pour elles à faire accepter par les peuples une loi "naturelle" au-dessus des lois dont les hommes tentent de se doter démocratiquement, loi "naturelle" qui leur semblait si bien servir leurs propres intérêts. Je suis profondément convaincu que les solutions de la crise de la raison humaine et de la crise de civilisation que nous vivons passent -entre autres- par l'abandon de l'idéologie darwinienne.

Je suis également convaincu que la Nature résout naturellement les conflits à deux actants, qu'elle possède naturellement l'art de cette négociation première qu'est la solution de ce conflit fondamental que l'on retrouve dans un nombre incalculable de situations. Le mathématicien René Thom et le physicien thermodynamicien Ilya Prigogine⁵ ont indépendamment proposé des modèles de résolution de ce conflit à la fois beaucoup plus satisfaisants pour l'esprit et beaucoup plus réalistes que le paresseux "modèle" darwinien.


¹: Thom: "L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui."  

²: La théorie des catastrophes élémentaires de Thom montre l'accroissement considérable de complexité dans les conflits à trois ou quatre actants par rapport aux conflits à deux actants.

³: AL p.605

⁴: SSM 2ème ed, p.276

⁵: Cf. le blog de François Roddier

Et si ce plan perdu n'était autre qu'un complot métaphysique !

Article lié : A la recherche du Plan perdu...

patrice sanchez

  12/06/2019

Et si ce complot du bien contre le mal pour nous déprendre enfin de ce monde dualiste qui faisait de l'homme un être héminégligent autodestructeur 
ne consistait pas à terme à nous pousser à élaborer des plans, des pensées avec nos coeurs et nos esprits ; ce que j'ai nommé le cap retrouvé de la reliance et de la guidance quantiques, la seule solution pour nous faire prendre conscience que nous sommes tous inter-reliés et donc interdépendants par les particules élémentaires créatrices de réalité !
Un changement de paradigme ou la haine se verrait remplacée par l'amour et l'entropie par la néguentropie…

Être de raison et raison d'être

Article lié : Opérationnalité de la Nostalgie

jc

  11/06/2019

Pour moi un être véritable a sa raison d'être. Il suit que la véritable rationalité, la véritable raison, doit être telle que tout être de raison ait sa raison d'être, sa finalité.

Dans un monde où chaque être a sa raison d'être règne nécessairement -presque par définition- un ordre, une harmonie et un équilibre (trilogie chère à PhG). Aussi l'introduction dans un tel monde d'êtres de raison qui n'ont pas nécessairement de bonnes raisons d'être (les engins automobiles, les ordinateurs, les robots ...) ne peut que perturber cet ordre, cette harmonie et cet équilibre (métaphoriquement un peu comme une construction neuve faite sans étude d'impact sur les constructions déjà existantes): on aura reconnu là le progrès à coups de soit-disant destructions créatrices de notre contre-civilisation triomphante).

Il y a eu il y a près d'une dizaine d'années sur ce site une série de dialogues entre Jean-Paul Baquiast¹ et Philippe Grasset qui concerne, selon moi, directement la nuance ci-dessus entre êtres ayant leur raison d'être (que défend PhG) et êtres de seule raison (que défend JPB). Dialogues passionnants dans lesquels est clairement posée la question du progrès; question à laquelle les deux protagonistes donnent une réponse diamétralement opposée: une réponse quasi-darwinienne -déjà évoquée plus haut- dans le cadre conceptuel imposé par le Système pour JPB², une réponse résolument antiSystème et nostalgique pour PhG: "Le seul progrès qui vaille consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue³".

(Chacun peut mesurer le mur d'incompréhension qui sépare JPB de PhG en lisant le "Le grain de sable divin" par PhG et sa réponse "L'individu dans l'Histoire" par JPB. Il me semble que l'indistinction faite par JPB entre les tours de Doubaï et les cathédrales "du temps des cathédrales" illustre assez parfaitement l'indistinction qu'il fait entre être de raison et être qui a sa raison d'être.)

L'intérêt(?) que je vois à ce commentaire est que ces deux façons diamétralement opposées de concevoir le progrès renvoient à deux façons -pour moi inattendues- également diamétralement opposées de transgresser les deux principes logiques du tiers exclu et de non-contradiction édictés par Aristote dans son Organon.

(En Occident il faut peut-être remonter à Aristote et son Organon pour que l'intuition des présocratiques commence à s'effacer devant la technique de la preuve, effacement qui parvient à son comble avec "The laws of the thoughts" de Boole et les écoles formalistes qui ont suivi (philosophie analytique, etc.). C'est seulement dans un passé récent que l'on commence à oser braver les principes aristotéliciens du tiers exclu (logique intuitionniste) et de non contradiction (logique paraconsistante).)

L'intuitionnisme mathématique⁴ ouvre la voie à de nouveaux êtres de raison dont les plus connus sont les topoï de Grothendieck, voie qui est en cours d'exploration depuis maintenant un demi-siècle. Une version "duale" de ce concept de topos a été proposée par les philosophes belges Lambert et Hespel dans un article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"⁵; article dont je ne comprends pas pourquoi les mathématiciens ne s'en sont pas emparés car l'approche topologique montre que la dualité entre principe du tiers exclu et principe de non contradiction renvoie à la dualité ouvert/fermé dans un espace topologique, à la dualité  faisceau/conciliation, dualité mathématisée que l'on peut, je crois, traduire pour les non-matheux par la dualité construire/fonder (cf. p.319).

Extrait (p.320) qui va clairement, selon moi, dans le sens du progrès tel que le conçoit PhG (et tel que je le conçois): "Le seul progrès qui vaille consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue":

"Car -et c'est là le point crucial- tout ce qui est doit résulter d'une conciliation. Tout se qui est se trouve, en effet, doué d'unité. il n'est rien qui ne soit un tout. Pour le dire autrement l'unité est une condition nécessaire de tout être, même multiple⁶. Ou, comme l'énonçait cet autre métaphysicien [autre que Spinoza -précité dans l'article] qu'était Leibniz: "Ce qui n'est pas véritablement "un" être n'est pas non plus véritablement un "être"."

On peut bien rassembler différents objets, on ne formera pour autant un être, mais tout au plus un "être de raison". Rendre compte de quoi que ce soit exige donc de rendre compte de son unité. Or (...) c'est justement ce à quoi parvient une conciliation."

Pour moi la rationalité, la raison, s'est progressivement subvertie: d'une part en éliminant l'intuition présocratique au profit de la formalisation, et d'autre part en éliminant le recours à l'analogie (pour les "modernes" comparaison n'est pas raison ...). Avec le désastreux résultat que l'on connaît.

Selon moi Grothendieck a choisi la voie de la logique intuitionnisme et le constructivisme qui va avec alors que Thom a choisi la voie de l'intuition et la logique paraconsistante -et donc la topologie de la conciliation-: "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure de la limite des procédés formels, il pourra oublier les problèmes de la non-contradiction. Car le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l'ultima ratio de notre foi en la vérité d'un théorème -un théorème étant avant tout, selon une étymologie aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision.".

Voici pour terminer une citation de J.V. Uexhüll extraite de sa "Théorie de la signification", citation qui illustre, selon moi, les problèmes soulevés par les propos ci-dessus entre être de raison (humaine) et être ayant sa propre raison d'être:

"Le mécanisme de n'importe quelle machine, telle une montre, est toujours construit de manière centripète, c'est-à-dire que toutes les parties de la montre -aiguilles, ressorts, roues- doivent d'abord être achevées pour être ensuite montées sur un support commun.
Tout au contraire, la croissance d'un animal, comme le Triton, est toujours organisée de manière centrifuge, à partir de son germe; d'abord gastrula, il s'enrichit ensuite de nouveaux bourgeons qui évoluent en organes différenciés.
Dans les deux cas, il existe un plan de construction: dans la montre, il régit un processus centripète, chez le Triton, un processus centrifuge. Selon le plan les parties s'assemblent en vertu de principes entièrement opposés."

(Thom: "La classe engendre ses prédicats comme le germe engendre les organes de l'animal. Il ne fait guère de doute (à mes yeux) que c'est là l'unique manière de théoriser ce qu'est la Logique naturelle.")
.

¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Baquiast

²: Cf. son "Le paradoxe du sapiens : êtres technologiques et catastrophes annoncées".

³: Cf. "La Grâce de l'Histoire", tome II, p.342.

⁴: Rien à voir avec l'intuitionnisme de Bergson (critiqué par Guénon).

⁵: Pdf disponible actuellement sur la toile.

⁶: Cf. éventuellement "Individuation et finalité", Thom, Apologie du logos.

Inconnaissance au carré

Article lié : Étreintes exceptionnelles et inquiètes

Marc Gébelin

  11/06/2019

Je vais être bref car le sujet est démesuré. Monsieur Cayla complète bien l'analyse de monsieur Grasset. Dire pourquoi demanderait un analyse dont ni eux ni moi ne possédons la clé. Il y a en effet un "mystère" dans le comportement de Xi. Est-il joué-surjoué (les Chinois sont de jaunes hypocrites). La chose me rappelle cet article dont j'ai oublié le nom et l'origine. Un géopolitologue russe qui expliquait comment la Chine avait "vaincu" l'Amérique en se montrant ennemi résolu de Moscou à l'époque où ça bardait sur L'Oussouri. Les Yankees ont mordu et ont "lancé" la Chine, espérant ainsi faire plier Moscou. Ce qui est arrivé pour un tas d'autres raisons. Quand la croissance chinoise met les Yankees au tapis, ces derniers se rebiffent (peut-être un peu tard). Xi se fait copain avec Poutine pour retourner le fer contre les Yankees après avoir été très durs avec les Russes de Brejnev. C'est la tactique du 3 moins 1 (Chine + Us contre Russie), puis du 2 contre 1, (Chine + Russie contre US). C'est un moment dialectique comme dirait feu notre bien aimé président.
Qui va gagner? Plus la Chine que la Russie, au plan économique et politique. Quand la Chine sera parvenu à limer les griffes de Trump, elle reviendra à sa globalisation, à ses "routes" plus ou moins soyeuses. Profiteront-elles à la Russie par exemple par le réchauffement de l'Artique et la Route du Nord? Que va devenir la Sibérie? Chinoise? Russo-japonaise? Ou rester la Sibérie où vivent des gens qui emmerdent personne et qui ont pas forcément envie que ça change? On sait pas, ça va prendre du temps sauf si une petite catastrophe bousculait les cartes.

Le pb Joseph de Maistre .

Article lié : A la recherche du Plan perdu...

Christian Feugnet

  10/06/2019

Trés datée fin 18e siécle , debut 19 . Synthese magistrale de Maistre sur l 'Esprit , aprés Montesquiet /Helvetius  etc ...avant Hegel . Mais patatras ; le travail , l énergetique , l ici bas qui touche le ciel et la grace avec la négentropie .
çà n 'est plus méta ou supra , c'est immanent .

Plan ?

Article lié : A la recherche du Plan perdu...

Christian Feugnet

  10/06/2019

Y a plus de plan ... on gere la retraite , dans le meilleur otdre possible . La bliztkrieg s'est cassé les dents devant les villes Russes , pas faite pour çà , ni pour l hiver . 
L erreur fatale c'est Stalingrad : la bagarre en ville , l hiver et  qui coupe la route du petrole .
Puis la confirmation Koursk .
Aujourd'hui on remake , plus au Sud , et plus large ; on attends l 'Iran , le détroit d' Ormuz / Stalingrad  de la marine US . Sans le F35 d'opérette .
 

Le Système ce sont les gens, et les gens sont de la monnaie

Article lié : Snowden et le contrôle électronique du parc humain

Alex Kara

  10/06/2019

Je choisis ici un angle parmi d'autre, car ce texte ouvre beaucoup de perspectives.

Dans l'essai “Premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille” il y a toute une partie qui traite de la Jeune-Fille comme “monnaie humaine”. Si l'on étend le raisonnement, dans une société complexe, les humains sont une partie de la monnaie. A telle personne d'un tel niveau, on confiera la supervision de quatre personnes, à telle autre dix, cent, mille, des millions. Et cela motive tout le monde (car au point de vue richesse matérielle, on atteint très vite un niveau où cela n'a plus d'impact).

Le Système nous crée car il assure notre vie, nous sommes nourris par la production agricole de masse, approvisionnés depuis la Chine par le truchement des économies d'échelle, soignés par les experts scientifiques que l'on aura concentré puis connectés ensemble.

Débrancher la Machine n'est pas possible parce que la Machine ce sont les autres. (C'était soit dit en passant l'idée originale du script du film “Matrix”). Vivre en dehors de la Machine est illusoire, les derniers Amérindiens se font bouffer leur territoire par la déforestation (et les narcos) et leur culture par les missionnaires étatsuniens en hydravion.

Ce qui nous laisse de l'espoir, c'est que la qualité n'est pas également répartie parmi les hommes (que ce soit du fait de l'accumulation de l'expérience, de la volonté, des hasards). La répartition des hommes de qualité fait partie de cet échange monétaire : si tu es un apparatchik de tel niveau, tes enfants auront un professeur de tel niveau, tu auras accès à un médecin de tel niveau etc.

Mais cette ressource humaine (littéralement !) est extrêmement mal gérée, comme s'il s'agissait de ressources finies trouvées au hasard (un filon de houille, une terre fertile), et non de ressources renouvelables.

Prenez deux minutes de votre temps pour regarder cette vidéo de 53 minutes à 55 minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Kw7i5rGOMAQ&t=53m
Il s'agit de l'éducation comme enjeu central de l'évolution politique à un horizon très proche.

Dans le contexte de mon idée d'humains comme monnaie vivante, l'éducation traditionnelle d'humain à humain (au lieu de Facebook, justement) est extrêmement dangereuse car elle crée des distortions dans la répartition de la monnaie. On voudrait dispenser l'éducation comme on dispense des minerais rares, et voilà qu'il se crée comme une contrebande de cette monnaie, une circulation souterraine qui en plus démontre de plus en plus que la “monnaie humaine” du Système c'est de la camelote, des billets de Monopoly.

Le Système est obligé d'aller vers une augmentation de la population car elle promet du progrès, mais ce n'est que de l'inflation, la valeur de cette monnaie humaine se détériore jusqu'à devenir contre-productive (comme les brouettes de Reichsmark devenaient fort peu pratiques). Comme l'écrivait Nicolas Bonnal sur son blog , la drogue en France ce sont 200 000 emplois directs. (J'ajouterai que ces extraits végétaux sont aussi une monnaie à part entière). Toute cette activité ne sert qu'à maintenir sous contrôles des populations privées d'un développement propre, et là aussi tel grossiste de la drogue n'est qu'un chef d'entreprise, qui est à tel niveau et dont les enfants recevront tel niveau d'instruction et de soins, etc.

Ce qui est génial (c'est en fait une condition indispensable au maintien du Système) c'est que le génie est incompris, et que les gens rejettent d'eux-mêmes la vérité et les preuves, au profit d'une “narrative”, dût-elle impliquer des Illuminatis ou autres partouzes du préfet : c'est plus simple à comprendre ainsi.

Une alternative à ce Système aurait pour corollaire la disparition d'une grande partie de la population, car il est illusoire de prétendre que les populations des HLM retourneront au travail de la terre. C'est pourquoi je pense que l'alternative n'émergera que par nécessité, après l'effondrement.

Sous cet angle, la démographie actuelle de l'humanité n'est qu'une bulle spécualtive.

Là où ça sera intéressant, c'est de voir à quel degré la techno-science est arrivé pour suppléer à la population. Maintenant que nous sommes arrivés à la limite physique de l'éléctronique (https://www.youtube.com/watch?v=f-4hxNKvEY0&t=2m44s ) nous sommes déjà dans une stagnation ( https://www.youtube.com/watch?v=f-4hxNKvEY0&t=4m )

Si nous allons poursuivre le reste du chemin (pour des décennies voire des sicècles) avec la technologie de 2010 alors les microprocesseurs deviennent l'équivalent des pièces d'or au Moyen-Âge, et la monnaie humaine est dévaluée.

Cote de popularité de VVP

Article lié : Poutine et la corde raide

Denys Pluvinage

  10/06/2019

Cher Philippe,
Je suis un lecteur fidèle de votre site depuis dix ans. C'est dire si j'apprécie vos analyses.  C'est pourquoi je prends la peine de vous signaler une inexactitude dans cet article. Vous présentez une évolution récente de la cote de popularité du président russe vers 31,7% de satisfaits en ajoutant que cette cote dépassait 80% en 2013-2015. Il ne s'agit pas des mêmes sondages. Si vous consultez l'évolution de cette cote de popularité sur le site Levada (http://www.levada.ru/) vous verrez que le rapport de satisfait/mécontents est aujourd'hui de 66/32. Il a été de 85/14 en janvier 2017. Le pourcentage de "satisfaits" n'est jamais descendu en dessous de 61% depuis février 2010. Il me semble que le "Saker" s'est aussi un peu emballé sur ce point ce qui ne lui ressemble pas.
Bien Amicalement;

Un rappel sur l histoire de la Chine .

Article lié : Idylle USS Ford-F35C, – suite fortissimo...

Christian Feugnet

  10/06/2019

Les Turcs furent maitres du bizeness un moment , du commerce international , "le" bizness , et tentérent de prendre le pouvoir en Chine . Ce qui a provoqué , rien de moins en Chine qu une fermeture cadenassée par Mandarins pendant 5 siécles  au bizness , finances et commerce international ...