philippe-Alexandre Pouille
26/04/2007
Jai noté dans votre article La France vote, les Anglo-Saxons éternuent lomission dun évènement français des cinq dernières années dont les images occupèrent « lavant-scène du théâtre du monde » et qui permit à certains média anglo-saxons dannoncer à nouveau « la fin de la France ». Je parle de ce qui fut dénommé « la révolte des banlieues ». Cela me fait craindre que ce soit de votre part un refoulement qui vous permet de vous délecter, dans votre article Une voix mélodieuse, dune « symphonie nationale » en étouffant le vacarme des insurrections populaires. Certes vous êtes conséquent en vous gardant « de parler du « peuple » », et en effet celui des ghettos de banlieue ne parle pas, il combat.
Le sort de la démocratie nétait donc ni en jeu ni lessentiel de cette élection. Du point de vue de vos analyses, je comprends comme une évidence que votre réponse est par avance négative. Mais du point de vue du système que vous dîtes combattre, et en vue de sa sauvegarde, la réponse est bien évidemment affirmative. L « instrument diablement utile » quest ce que lon appelle démocratie, mais qui se nomme proprement régime représentatif, a de façon inespérée rempli le rôle qui lui est dévolu et qui accompagne lémergence, puis la domination et lapprofondissement du capitalisme en tant que système du monde : assurer ladhésion des individus à ce qui doit assurer sa perpétuation. Quelle victoire que ces files disciplinées de citoyens de banlieue sapprêtant dans « linconscience deux-mêmes » à donner voix à un « mouvement conscient et identifiable » comme nation, daprès votre « schéma maistrien » ! Car cest par lidentification que le système neutralise ce qui tentait de lui échapper ; et vous avez ainsi raison de désigner comme le tournant de la campagne le fait de ne plus parler que de lidentité française.
Ainsi désormais, le néolibéralisme anglosaxon et lordolibéralisme européaniste auront à se frotter au capitalisme patriotique dune nation française régénérée alliée à une Russie qui renoue avec le capitalisme monopolistique détat. Je perçois la jubilation du commentateur sportif devant la promesse dune si exaltante compétition.
philippe-Alexandre Pouille
26/04/2007
Jai noté dans votre article La France vote, les Anglo-Saxons éternuent lomission dun évènement français des cinq dernières années dont les images occupèrent « lavant-scène du théâtre du monde » et qui permit à certains média anglo-saxons dannoncer à nouveau « la fin de la France ». Je parle de ce qui fut dénommé « la révolte des banlieues ». Cela me fait craindre que ce soit de votre part un refoulement qui vous permet de vous délecter, dans votre article Une voix mélodieuse, dune « symphonie nationale » en étouffant le vacarme des insurrections populaires. Certes vous êtes conséquent en vous gardant « de parler du « peuple » », et en effet celui des ghettos de banlieue ne parle pas, il combat.
Le sort de la démocratie nétait donc ni en jeu ni lessentiel de cette élection. Du point de vue de vos analyses, je comprends comme une évidence que votre réponse est par avance négative. Mais du point de vue du système que vous dîtes combattre, et en vue de sa sauvegarde, la réponse est bien évidemment affirmative. L « instrument diablement utile » quest ce que lon appelle démocratie, mais qui se nomme proprement régime représentatif, a de façon inespérée rempli le rôle qui lui est dévolu et qui accompagne lémergence, puis la domination et lapprofondissement du capitalisme en tant que système du monde : assurer ladhésion des individus à ce qui doit assurer sa perpétuation. Quelle victoire que ces files disciplinées de citoyens de banlieue sapprêtant dans « linconscience deux-mêmes » à donner voix à un « mouvement conscient et identifiable » comme nation, daprès votre « schéma maistrien » ! Car cest par lidentification que le système neutralise ce qui tentait de lui échapper ; et vous avez ainsi raison de désigner comme le tournant de la campagne le fait de ne plus parler que de lidentité française.
Ainsi désormais, le néolibéralisme anglosaxon et lordolibéralisme européaniste auront à se frotter au capitalisme patriotique dune nation française régénérée alliée à une Russie qui renoue avec le capitalisme monopolistique détat. Je perçois la jubilation du commentateur sportif devant la promesse dune si exaltante compétition.
ROUX
25/04/2007
J’ai lu votre article par hasard en tapant “anglo-saxon” sur le moteur de recherche, pour un exposé de ma fille.
Je n’ai pas traduit les passages en anglais car je n’ai jamais été bon en langue.
Il y a au moins deux choses qui me frappent lorsque les rumeurs des campagnes anti-françaises de la presse grand public anglaise franchissent -rarement- la Manche.
La première est la haine qui transpire entre les lignes. Cela ressemble aux affiches et écrits anti-sémites nazies. Des caricatures et des mensonges éhontés fleurissent à chaque parution.
La deuxième est l’incroyable attirance que les anglais qui viennent en vacances, ou même qui viennent vivre chez nous, ont pour notre façon de vivre. Je ne dis pas pour les français en tant que tels.
La dernière chose est que curieusement, nous ne leur en voulons pas du tout pour ces campagnes de presse, qui passent pratiquement inaperçues chez nous. La haine n’est pas réciproque. Nous ne confondons pas le peuple avec les propriétaires des journaux,conservateurs-réactionnaires, qui ne veulent pas de notre mauvaise influence sur leur peuple. Nous adorons les anglais! Nous aimons leur humour, leurs films, leurs acteurs etc.. Et si nous n’allons jamais en vacances chez eux, c’est parce que nous préférons nos petits plats mijotés, nos plages et notre soleil.
Daniel
Laurent RAGAIN
25/04/2007
Pas pour les économies qu’il fait sur les frais de traduction, mais tout simplement car Dedefensa perdrait à mon avis beaucoup de sa saveur sans ces vrais morceaux d’english qu’on trouve à l’intérieur.
Alper
25/04/2007
Décidément on aime les “boom boom boom” aux USA :
“Alors quun militant de Caroline du Sud linterrogeait pour savoir quand Washington adresserait « un message par avion » aux Iraniens, le sénateur de l’Arizona John McCain a eu cette réponse étonnante : « Cette vieille chanson des Beach Boys, bombardez l’Iran? » Puis il s’est mis à chantonner: « bomb bomb bomb, bomb bomb Iran » sur l’air de la célèbre chanson « Barbara Ann » des Beach Boys.
Mickaël Thomassin
25/04/2007
Bonjour,
Dans un de vos récent article, j’ai vu que vous semblez penser que la traduction de contenu est un process coûteux et globalement fastidieux. C’est là une vision héritée, soit de très mauvaises expériences, soit d’un passé révolu.
Travaillant dans le domaine de la rédaction/traduction de contenus depuis plusieurs années, je constate que la localisation de volumes important est devenu de plus en plus accessible [avec des tarifs débutant vers 0,06/mot pou de l’Eng<>Fr] et des délais de plus en plus court.
Travaillant, par exemple, depuis le sud du Mexique, il m'arrive fréquemment de recevoir une prestation à boucler asap d'un client pour qui la journée se termine..et qui recevra le travail fait [et bien] en arrivant au bureau le lendemain.
La mondialisation, le jeu des fuseaux horaires et les outils de communication et de travail collaboratif moderne permettent désormais à un plus large spectre de rédacteurs d'être lu, de l'Asie à l'Amérique du Sud.
N'hésitez pas à visiter notre blog ( http://motsandco.com/blog ) pour vous en convaincre.
Cordialement,
Mickaël Thomassin - motsandco.com
CMLFdA
24/04/2007
NATO Allies Back US Missile System
(Source: Deutsche Welle German radio; issued April 19, 2007)
NATO allies have given their backing to controversial US plans to set up a missile defence system in eastern Europe. At a meeting in Brussels, NATO member states also agreed that any future NATO missile shield should complement the US system to ensure that all of Europe was covered.
However, Russia’s government remains opposed to the idea of having a strategic US defence system on its doorstep, and has even accused Washington of targeting Russia.
The US insists that installing the system in Poland and the Czech Republic will not pose a threat to Moscow and can be used to shelter parts of Europe from any missiles launched from the Middle East. (ends)
Oscar Canham
24/04/2007
Pression sur la republique Tchèque?.......
__________________________________
Corruption suspicion around Gripens must be investigated-Czech PM
Stockholm- Czech Prime Minister Mirek Topolanek stressed during his visit to Sweden that he cannot and must not influence the investigation into alleged corruption accompanying the lease of Swedish-made Jas-39 Gripen fighters by the Czech military, but he wishes that the police check all suspicions in this case thoroughly.
“I have no right to interfere in it, I can neither slow it down nor speed it up,” Topolanek told reporters after a meeting with his Swedish counterpart PM Fredrik Reinfeldt.
He added he had no idea about the investigation’s progress as it is in competence of the law enforcement bodies and the Interior Minister’s Inspection.
The Czech and Swedish police are investigating the suspicion of corruption in the case of Gripens.
Czech Defence Minister Vlasta Parkanova (Christian Democrats, KDU-CSL) had the case checked, too, after a recent Swedish TV report which was, among others, based on a testimony by former Czech foreign minister Jan Kavan (Social Democrats, CSSD).
The Czech Republic was the first NATO member state to choose Gripen fighters for its air space protection.
Topolanek today recalled that his ODS, then in opposition, voted against the original contract on the fighters’ purchase a couple of years ago, which was withdrawn in the end.
“Most suspicions concern exactly this contract,” Topolanek noted, adding that the valid contract on a 10-year lease of Gripens is in order.
“Gripens are part of our air forces and I respect all signed contracts,” stressed Topolanek, who was not yet in high politics when the contract was signed.
Unlike the press conference, Topolanek and Reinfeldt did not discuss Gripens during their meeting. They mainly debated EU presidency that the Czech Republic will hold in the first half of 2009 and then Czechs will hand it over to Sweden.
The Czech Republic puts an emphasis on the removal of barriers in the EU, while Sweden wants to highlight the issues of climate changes and EU budget reform.
Topolanek explained the Czech stance on EU institutional changes to Reinfeldt, saying it is a compromise of three Czech coalition partners, the ODS, the KDU-CSL and the Greens, that the Czech cabinet would present at the next lower house session.
The Czech Republic does not wish a European constitution and is not alone with this stance, said Topolanek.
He noted that his government pushes for such changes that would lead to an equal position for large and small-size, old and new EU member states. The EU should be friendly towards its citizens, open to new members, it should pursue liberal economy and play a stabilising role in the world, Topolanek pointed out.
He also said that today’s meeting between Czech President Vaclav Klaus and German Chancellor Angela Merkel in Berlin is not directly connected with the Czech position on the EU.
Topolanek recalled that the Czech Republic intends to talk about the possible stationing of a U.S. radar defence base on Czech territory not only with the USA, but also with its neighbours and allies in NATO.
During his visit to Moscow in April, Klaus will prepare the ground for talks between Czech and Russian experts on this matter. However, Czechs do to feel any need to debate this issue on the EU level, said Topolanek, adding that the Czech Republic had not obtained information about U.S. bases in other EU member states either.
The Czech Republic joined NATO in 1999 and the EU in May 2004, while Sweden entered the Union in 1995, but it is not in NATO.
Oscar Canham
24/04/2007
Merci pour votre article de follow-up sur l’affaire de corruption BAE/Al Yamamah. Certes, il illustre bien le pourrissement americaniste et les dérives de l’Etat britannique… certes, ce sont des methodes de mafiosi…. cependant, il me semble qu’il y a un autre aspect au problème: pourquoi ne parle-t-on de corruption que lorsqu’il s’agit d’une compagnie de defense qui n’en reste pas moins Europeenne (malgré les derives de BAE outre-Atlantique que nous connaissons tous)? Pourquoi ne parle-t-on jamais de la corruption incroyable qui existe autour des contrats de Lockheed Martin ou autre géants de la defense americains? Pourquoi les americains ont -il autant insisté pour que le Royaume uni adopte une loi anti-corruption (et de quoi se mèlent-ils??). Les britanniques sont certes corrompus, et l’Etat britannique a certes perdu beaucoup de sa souveraineté à cause de sa “special relationship”... et pourtant, la Grande Bretagne et la France sont peut-être les deux derniers Etats souverains de l’UE… cette enquête de corruption (déclanchée par des ONG influencées par les Etats Unis et leur “morale”, continuée par l’OECD qui est directement sous l’influence des cercles financiers US) n’est -elle pas au fond une attaque US contre un Royaume Uni encore souverain… et contre BAE qui commence a inquiéter LM, Boeing et autres sur le marché americain? Alors, les pays européens producteurs d’armement (France et autres) ne feraient-ils pas mieux d’aider un peu les britanniques dans ce cas… car BAE au fond ne fera-t-il pas partie de la BITD européenne que nous cherchons à construire? et n’y a t-il vraiment plus d’espoir pour que BAE fasse partie des futurs programmes européens, surtout dans le secteur de l’aviation de combat? En d’autres termes, une BITDE peut-elle se passer de BAE? Est-ce vraiment dans notre interet de l’affaiblir? Je ne sais pas… Peut-être l’équipe de defensa a-t-elle une opinion là dessus….. Merci de votre attention.
Lambrechts Francis
23/04/2007
La plupart des “navigateurs Internet” ont une “traduction en ligne” ( gratuit sinon l’effort de se renseigner )
J’utilise OPERA où un simple “clic droit” permet de traduire en une foultitude de langues.
La traduction automatisée apporte non seulement une “license poétique cybernétique”, mais exerce nos capacités d’analyse et d’interprétation, cela développe la tolérance et enrichit nos connections synaptiques, la sémantique ...
Un cadeau global si on ne refuse pas son déballage.
J’insiste sur la facilité, essayez l’aide de votre navigateur, risquez une question à votre entourage ?
Exemple extrait de “La France vote, les Anglo-Saxons éternuent: “
Traduction Babel Fish En français:
“Les sciences économiques des deux pays pourraient être discutées pour toujours, mais c’est le point. La France a un PIB per capita inférieur, $33.015.40 contre le R-U 35.421.19, mais ceci semble une différence, pas un désastre. Le même est vrai pour des taux de vraie croissance de PIB : La France est 1.4%, les R-U est 1.8%. Encore, il y a au moins un joli contraste spectaculaire, dette externe. Les Anglais tête-visser-sur-droits entrent à $8.28 trillions, alors que les Français aliénés et imprudents doivent $3.461 trillions. Je ne prétends pas savoir ce qui ce des moyens, au juste ce que ne signifie pas il. Il ne signifie pas que les gourous de Saunders ont le droit de réclamer la manière britannique surpasse la manière française.”
Bruno Hanzen
23/04/2007
Rien à voir avec l’article, et je ne vois aucune raison de faire apparaître ce commentaire sur le site.
Juste un petit mot pour vous féliciter sur la tenue du site, et aussi à propos de votre dispositif anti-spam, qui est non seulement ingénieux, mais semble aussi fonctrionner après quelque maladie de jeunesse.
Bruno Hanzen
23/04/2007
Quelques commentaires sur votre commentaire:
1) le français, toujours prompt à se révolter, ose s’en prendre au “politiquement correct”, qui est la négation (et pas le contraire) de l’identité. Il est, par cela, aussi subversif et dangereux pour l’ordre établi (je n’ose parler de système) que Bin Laden et consorts. C’est le retour de la “France d’en bas”. C’est Raffarin qui doit bien rigoler.
2) contrairement à d’autres (à moins que ce soit en fer de lance), la “course au centre” n’a pas payé.
3) C’est un sursaut de la démocratie, avec ce qu’elle peut avoir de passionnel et d’irrationnel, face à la bureaucratie, froide et déshumanisée.
4) Ce retour de l’humain, de la passion et de l’irrationnel est probalement le facteur qui a ramené l’électeur aux urnes.
5) C’est aussi le retour des idées simples, voir de ce que certains appellent le populisme. D’un côté, cela ramènera les pieds de certains intellectuels dits “de haut vol” au contact du sol. D’un autre côté, c’est aussi la conséquence de longues années de nivellement vers le bas dans l’enseignement. La démocratie est intimement liée à l’instruction des citoyens.
CMLFdA
23/04/2007
Alors désormais, tous les pays européens (France inclue) seraient d’accord avec le projet BMD americain et feraient bloc contre la Russie?.......
Bouclier antimissile : les pays de l’OTAN font bloc face à la Russie
LE MONDE | 20.04.07 | 14h30 Mis à jour le 20.04.07 | 14h30
Les représentants des 26 pays de l’OTAN réunis à Bruxelles, jeudi 19 avril, pour évoquer le projet américain de bouclier antimissile en Europe, se sont accordés pour dire que celui-ci n’était pas dirigé contre la Russie, mais qu’il visait à contrer la menace de missiles balistiques dont pourrait se doter l’Iran. Les participants ont ainsi manifesté, face aux critiques formulées par Moscou contre ce projet, une unité de vues qui contrastait avec les désaccords apparus ces derniers mois en Europe sur cette question.
Le bouclier antimissile “ne peut représenter une menace pour la sécurité de la Russie, ni rompre l’équilibre” militaire en Europe, a déclaré le porte-parole de l’OTAN, James Appathurai. Il a ajouté que les pays de l’Alliance atlantique avaient approuvé le principe de “discussions approfondies entre les Etats-Unis et la Russie pour dissiper tout malentendu”.
Les Etats-Unis, représentés par le secrétaire d’Etat adjoint au contrôle des armements et à la sécurité internationale, John Rood, ont présenté à leurs alliés les propositions qu’ils ont faites à la Russie pour qu’une coopération soit nouée sur le projet antimissile, notamment dans la détection précoce d’engins que pourraient tirer des pays comme l’Iran et la Corée du Nord.
FIN DE NON-RECEVOIR
Cette offre américaine a donné lieu à une fin de non-recevoir du côté russe. Le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov, qui se trouvait jeudi dans l’Oural, a déclaré que les “nouvelles propositions” de Washington en la matière n’étaient pas de nature à lever les objections de la Russie. “Je ne vois pas de fondement, à vrai dire, à des discussions sur la possibilité d’une coopération dans la défense antimissile”, a-t-il dit, ajoutant qu’aux yeux de Moscou, le projet de bouclier avait “un caractère chimérique”.
Ces propos ont été tenus alors qu’à Bruxelles se tenait, jeudi, après la réunion des “26”, une discussion au sein du Conseil OTAN-Russie. Les positions divergentes des Occidentaux et de la Russie se sont exprimées. Moscou conteste l’ampleur de la menace balistique émanant de l’Iran. “Il n’y aura ni dans un an, ni dans deux, ni dans une perspective proche, de missiles dans la région du Proche et Moyen-Orient susceptibles d’atteindre le territoire européen et, a fortiori, américain”, a déclaré le représentant russe auprès de l’OTAN, Konstantin Totskiï.
Lors de la réunion à “26”, dans la matinée, aucune voix ne s’est élevée, du côté allemand ou français, pour critiquer le projet américain. Les pays européens de l’OTAN ont toutefois demandé que l’“indivisibilité” de la défense du territoire de l’Alliance atlantique soit préservée, c’est-à-dire que des pays comme la Grèce et la Turquie, qui ne seraient pas couverts par les futurs équipements du bouclier en Europe, fassent également l’objet d’une protection. Cela pourrait être obtenu au moyen du bouclier antimissile que l’OTAN elle-même envisage de développer. Ce dernier dispositif, distinct du projet national américain, a fait l’objet d’une étude de faisabilité dont les résultats, à ce jour, n’ont pas été rendus publics.
Jean-Francois MICHEL
23/04/2007
Je suis né en 1944, dans un trou perdu des Vosges.
J’ai eu le choix entre allemand et deutsch…
Je ne lis donc pas l’anglais!
Serait il possible d’avoir, par exemple en annexes, une traduction des passges anglais?
Cela améliorerait énormément votre site qui me semble très interessant, mais, quand on n’en comprends pas la moitié...
geo
21/04/2007
La carte française
(...)
La France n’a jamais étendu sa domination à l’Iran, et de ce
fait sa faculté à parler et à être entendue des Iraniens est bien
supérieure à ceux qui ont, autrefois, commis cette erreur. Dans
ce dialogue, le régime islamique est loin de constituer notre
seul interlocuteur. Il y a bien sûr un vernis soigneusement
entretenu de la francophilie du régime. La rhétorique tiers-
mondiste le pousse à traiter un peu différemment, au moins
dans le discours, une nation qui ne fut jamais colonisatrice alors
que l’exil de l’imam en France est entré dans la mythologie
révolutionnaire. La rue de l’ambassade de France à Téhéran est
devenue la rue Neauphle-le-Château - nofel-lo-chato - alors
qu’à la porte de celle-ci, sur une façade voisine, on peut décou-
vrir plutôt qu’admirer la grande fresque représentant l’imam
dans une rue de ce village français recevant l’hommage d’un
gendarme au garde-à-vous.
Ce n’est pas de cet exil - d’ailleurs très bref et dans lequel le
gouvernement français ne joua pas le rôle central - que nous
choisissons ici de nous souvenir. Préférons-lui l’exil de Bakhtiar
sur la terre où il fut assassiné ou le souvenir de Mohammad
Mossadegh étudiant à l’Ecole libre des sciences politiques, rue
Saint-Guillaume. Préférons-lui le souvenir de ces promotions
des facultés françaises de médecine qui formèrent l’élite du
corps médical iranien. La haute culture iranienne s’est forgée
au contact de la France. Elle ne fut pas seulement la culture de
l’élite financière iranienne ou bien de l’élite du régime actuel
qui aimerait tant lui aussi bénéficier de ce label, elle fut aussi
celle d’une élite politique, d’une élite consciente. Les médecins
francophones en Iran bravent l’interdit du régime en portant
la cravate ou le nud papillon (Porter la cravate en Iran
islamique est en quelque sorte l’équivalent du refus du
salut nazi dans l’Allemagne hitlérienne.), ils sont les seuls.
En rentrant au pays, c’est un peu de la République
- française et certainement pas islamique - qu’ils emmenaient
avec eux. C’est elle qu’ils font vivre aujourd’hui.
(...)
Cette trace n’appartient pas au passé, confinée, comme le
régime islamique aimerait le croire et le faire croire, à des
groupes vieillissants d’« anciens » des universités françaises. La
jeunesse ne succombe pas entièrement à l’aura des facultés amé-
ricaines. La France demeure une référence. Pas n’importe
laquelle : une référence politique. Nous l’avons dit, l’enjeu en
Iran est la question de la laïcité. Où fut-il à ce point une ques-
tion brûlante sinon en France ? Plus en France qu’en Amérique
où le mot ne peut recevoir de traduction que ramené à celui,
plus neutre, de sécularisation. La jeunesse iranienne ne se
contentera pas de sécularisation, elle veut que l’émancipation
du cadre religieux lui soit garantie, elle demande la laïcité.
L’Amérique aura beau fouiller dans les recoins de sa tradition
politique, elle ne trouvera pas cette denrée. De surcroît, qui
cette jeunesse a-t-elle en face d’elle sinon un clergé structuré,
puissant et cohérent ? La jeunesse iranienne a en face d’elle, il
faut le répéter, le catholicisme de l’islam. Cela ne vous dit rien ?
Seule la naissance de la République française fournit le cadre
adéquat pour penser et préparer une telle émancipation. Plus
encore, l’Iran comme la France aura longtemps cherché avant
de trouver le juste modèle. A la différence des Constitutions
anglo-saxonnes qui eurent cette chance de se trouver d’entrée
de jeu, la France et l’Iran ont tâtonné, préférant remettre sur
le métier la question de la forme de leur régime. La question
du régime en Iran ne se résoudra pas par l’importation d’un
modèle clé en main. Que la France ait été finalement victo-
rieuse dans cette recherche assure les Iraniens que la longue
fatalité politique qui paraît peser sur le pays aura un terme.
La France n’a pas la « fin de l’histoire » à offrir aux Iraniens.
Elle ne tient pas la chouette de Minerve en cage et cette der-
nière de toute façon ne s’envole pas sur ordre. Ce qu’elle par-
tage avec les Iraniens c’est le sens de la contingence des
événements historiques, l’imperfection nécessaire, partant la
perfectibilité de toute forme politique, l’irréductibilité du mal.
Par conséquent la carte française ne consiste pas à indiquer aux
Iraniens le terme de l’histoire, un lieu de félicité et de justice
universelle, mais à les accompagner sur la route d’une histoire
à faire, hantée par les mêmes ombres mais éclairée par un but
commun, celui d’une république démocratique et laïque.
Pour la diplomatie française c’est ici que se dessine la croisée
des chemins, une alternative qui ne se résout pas dans l’hori-
zon de la seule technique diplomatique, une alternative de sens.
Devant l’Iran, la diplomatie française a en effet le choix.
Défendre des intérêts économiques certes de plus en plus consé-
quents mais qui ne sont jamais que des intérêts économiques
ou bien servir une fin politique, se lier à l’obligation plus haute,
disons plutôt l’obligation la plus haute de toutes, défendre les
principes de la République devant le front de plus en plus
homogène de l’islamisme, reconnaître et accompagner la
demande des Iraniens dans leur quête d’une république laïque
qui n’a, à leurs yeux, pas de plus haute incarnation qu’en
France. Que les mollahs aient montré un zèle constant pour
présenter la Constitution islamique comme inspirée de la
Ve République française prouve qu’ils ont depuis longtemps
aperçu la faille, le danger attaché à l’image autant qu’à la légiti-
mité de la vision institutionnelle française dans l’esprit des
Iraniens.
Cette alternative touche au sens même de l’action diploma-
tique. La question iranienne est une question politique, elle
touche au sens même de l’action publique. L’alternative posée
est celle du « patriotisme économique » et du service de la patrie
et des principes républicains dans ce qui en eux fait signe vers
l’universel. Les Iraniens ont choisi sans hésitation le second
terme de cette alternative. Les mollahs, eux aussi, ont choisi
sans hésitation, le premier terme bien sûr. C’est maintenant
aux dirigeants français de choisir.
(....)
L’avenir de l’Iran ne s’écrira pas comme le chapitre d’une
nouvelle légende qui verrait les forces du bien affronter, dans
une lutte qui se veut finale, les forces du mal. Il y a déjà trop
de métaphysique dans la politique iranienne. N’en rajoutons
pas. La demande démocratique que l’on ne peut plus ne pas
voir s’exprimera comme ailleurs en sursis de ce qui la combat.
Statut minoritaire de la vérité et de la justice qui trouve son
chemin face à l’écrasante majorité des passions qui lui sont
contraires. Il faut penser l’Iran simplement, le penser avec la
certitude que là comme ailleurs la liberté trouvera son chemin,
que là, pas plus qu’ailleurs, on n’y est amoureux de ses chaînes .
Est-ce trop demander ?
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