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Après BAE, acharnement sur Saab Gripen aussi....pour corruption. Inutile de rappeler de quel pays la republique Tchèque est proche...

Article lié :

Oscar Canham

  24/04/2007

Pression sur la republique Tchèque?.......
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Corruption suspicion around Gripens must be investigated-Czech PM

Stockholm- Czech Prime Minister Mirek Topolanek stressed during his visit to Sweden that he cannot and must not influence the investigation into alleged corruption accompanying the lease of Swedish-made Jas-39 Gripen fighters by the Czech military, but he wishes that the police check all suspicions in this case thoroughly.

“I have no right to interfere in it, I can neither slow it down nor speed it up,” Topolanek told reporters after a meeting with his Swedish counterpart PM Fredrik Reinfeldt.

He added he had no idea about the investigation’s progress as it is in competence of the law enforcement bodies and the Interior Minister’s Inspection.

The Czech and Swedish police are investigating the suspicion of corruption in the case of Gripens.

Czech Defence Minister Vlasta Parkanova (Christian Democrats, KDU-CSL) had the case checked, too, after a recent Swedish TV report which was, among others, based on a testimony by former Czech foreign minister Jan Kavan (Social Democrats, CSSD).

The Czech Republic was the first NATO member state to choose Gripen fighters for its air space protection.

Topolanek today recalled that his ODS, then in opposition, voted against the original contract on the fighters’ purchase a couple of years ago, which was withdrawn in the end.

“Most suspicions concern exactly this contract,” Topolanek noted, adding that the valid contract on a 10-year lease of Gripens is in order.

“Gripens are part of our air forces and I respect all signed contracts,” stressed Topolanek, who was not yet in high politics when the contract was signed.

Unlike the press conference, Topolanek and Reinfeldt did not discuss Gripens during their meeting. They mainly debated EU presidency that the Czech Republic will hold in the first half of 2009 and then Czechs will hand it over to Sweden.

The Czech Republic puts an emphasis on the removal of barriers in the EU, while Sweden wants to highlight the issues of climate changes and EU budget reform.

Topolanek explained the Czech stance on EU institutional changes to Reinfeldt, saying it is a compromise of three Czech coalition partners, the ODS, the KDU-CSL and the Greens, that the Czech cabinet would present at the next lower house session.

The Czech Republic does not wish a European constitution and is not alone with this stance, said Topolanek.

He noted that his government pushes for such changes that would lead to an equal position for large and small-size, old and new EU member states. The EU should be friendly towards its citizens, open to new members, it should pursue liberal economy and play a stabilising role in the world, Topolanek pointed out.

He also said that today’s meeting between Czech President Vaclav Klaus and German Chancellor Angela Merkel in Berlin is not directly connected with the Czech position on the EU.

Topolanek recalled that the Czech Republic intends to talk about the possible stationing of a U.S. radar defence base on Czech territory not only with the USA, but also with its neighbours and allies in NATO.

During his visit to Moscow in April, Klaus will prepare the ground for talks between Czech and Russian experts on this matter. However, Czechs do to feel any need to debate this issue on the EU level, said Topolanek, adding that the Czech Republic had not obtained information about U.S. bases in other EU member states either.

The Czech Republic joined NATO in 1999 and the EU in May 2004, while Sweden entered the Union in 1995, but it is not in NATO.

commentaire sur l'article du 24 avril sur BAE et Al Yamamah

Article lié :

Oscar Canham

  24/04/2007

Merci pour votre article de follow-up sur l’affaire de corruption BAE/Al Yamamah. Certes, il illustre bien le pourrissement americaniste et les dérives de l’Etat britannique… certes, ce sont des methodes de mafiosi…. cependant, il me semble qu’il y a un autre aspect au problème: pourquoi ne parle-t-on de corruption que lorsqu’il s’agit d’une compagnie de defense qui n’en reste pas moins Europeenne (malgré les derives de BAE outre-Atlantique que nous connaissons tous)? Pourquoi ne parle-t-on jamais de la corruption incroyable qui existe autour des contrats de Lockheed Martin ou autre géants de la defense americains? Pourquoi les americains ont -il autant insisté pour que le Royaume uni adopte une loi anti-corruption (et de quoi se mèlent-ils??). Les britanniques sont certes corrompus, et l’Etat britannique a certes perdu beaucoup de sa souveraineté à cause de sa “special relationship”... et pourtant, la Grande Bretagne et la France sont peut-être les deux derniers Etats souverains de l’UE… cette enquête de corruption (déclanchée par des ONG influencées par les Etats Unis et leur “morale”, continuée par l’OECD qui est directement sous l’influence des cercles financiers US) n’est -elle pas au fond une attaque US contre un Royaume Uni encore souverain… et contre BAE qui commence a inquiéter LM, Boeing et autres sur le marché americain? Alors, les pays européens producteurs d’armement (France et autres) ne feraient-ils pas mieux d’aider un peu les britanniques dans ce cas… car BAE au fond ne fera-t-il pas partie de la BITD européenne que nous cherchons à construire? et n’y a t-il vraiment plus d’espoir pour que BAE fasse partie des futurs programmes européens, surtout dans le secteur de l’aviation de combat? En d’autres termes, une BITDE peut-elle se passer de BAE? Est-ce vraiment dans notre interet de l’affaiblir? Je ne sais pas… Peut-être l’équipe de defensa a-t-elle une opinion là dessus….. Merci de votre attention.

A Jean-Francois MICHEL du "trou perdu des vosges"

Article lié :

Lambrechts Francis

  23/04/2007

La plupart des “navigateurs Internet” ont une “traduction en ligne” ( gratuit sinon l’effort de se renseigner )
J’utilise OPERA où un simple “clic droit” permet de traduire en une foultitude de langues.

La traduction automatisée apporte non seulement une “license poétique cybernétique”, mais exerce nos capacités d’analyse et d’interprétation, cela développe la tolérance et enrichit nos connections synaptiques, la sémantique ...
Un cadeau global si on ne refuse pas son déballage. 
J’insiste sur la facilité, essayez l’aide de votre navigateur, risquez une question à votre entourage ?

Exemple extrait de “La France vote, les Anglo-Saxons éternuent: “

Traduction Babel Fish   En français:
“Les sciences économiques des deux pays pourraient être discutées pour toujours, mais c’est le point. La France a un PIB per capita inférieur, $33.015.40 contre le R-U 35.421.19, mais ceci semble une différence, pas un désastre. Le même est vrai pour des taux de vraie croissance de PIB : La France est 1.4%, les R-U est 1.8%. Encore, il y a au moins un joli contraste spectaculaire, dette externe. Les Anglais tête-visser-sur-droits entrent à $8.28 trillions, alors que les Français aliénés et imprudents doivent $3.461 trillions. Je ne prétends pas savoir ce qui ce des moyens, au juste ce que ne signifie pas il. Il ne signifie pas que les gourous de Saunders ont le droit de réclamer la manière britannique surpasse la manière française.”

Félicitations

Article lié : Blair s’en ira-t-il le 9 mai ?

Bruno Hanzen

  23/04/2007

Rien à voir avec l’article, et je ne vois aucune raison de faire apparaître ce commentaire sur le site.
Juste un petit mot pour vous féliciter sur la tenue du site, et aussi à propos de votre dispositif anti-spam, qui est non seulement ingénieux, mais semble aussi fonctrionner après quelque maladie de jeunesse.

Une singularité

Article lié : Une voix mélodieuse

Bruno Hanzen

  23/04/2007

Quelques commentaires sur votre commentaire:

1) le français, toujours prompt à se révolter, ose s’en prendre au “politiquement correct”, qui est la négation (et pas le contraire) de l’identité. Il est, par cela, aussi subversif et dangereux pour l’ordre établi (je n’ose parler de système) que Bin Laden et consorts. C’est le retour de la “France d’en bas”. C’est Raffarin qui doit bien rigoler.
2) contrairement à d’autres (à moins que ce soit en fer de lance), la “course au centre” n’a pas payé.
3) C’est un sursaut de la démocratie, avec ce qu’elle peut avoir de passionnel et d’irrationnel, face à la bureaucratie, froide et déshumanisée.
4) Ce retour de l’humain, de la passion et de l’irrationnel est probalement le facteur qui a ramené l’électeur aux urnes.
5) C’est aussi le retour des idées simples, voir de ce que certains appellent le populisme. D’un côté, cela ramènera les pieds de certains intellectuels dits “de haut vol” au contact du sol. D’un autre côté, c’est aussi la conséquence de longues années de nivellement vers le bas dans l’enseignement. La démocratie est intimement liée à l’instruction des citoyens.

BMD: ambiguité du Monde sur le projet BMD US

Article lié :

CMLFdA

  23/04/2007

Alors désormais, tous les pays européens (France inclue) seraient d’accord avec le projet BMD americain et feraient bloc contre la Russie?.......

Bouclier antimissile : les pays de l’OTAN font bloc face à la Russie
LE MONDE | 20.04.07 | 14h30  •  Mis à jour le 20.04.07 | 14h30

Les représentants des 26 pays de l’OTAN réunis à Bruxelles, jeudi 19 avril, pour évoquer le projet américain de bouclier antimissile en Europe, se sont accordés pour dire que celui-ci n’était pas dirigé contre la Russie, mais qu’il visait à contrer la menace de missiles balistiques dont pourrait se doter l’Iran. Les participants ont ainsi manifesté, face aux critiques formulées par Moscou contre ce projet, une unité de vues qui contrastait avec les désaccords apparus ces derniers mois en Europe sur cette question.

Le bouclier antimissile “ne peut représenter une menace pour la sécurité de la Russie, ni rompre l’équilibre” militaire en Europe, a déclaré le porte-parole de l’OTAN, James Appathurai. Il a ajouté que les pays de l’Alliance atlantique avaient approuvé le principe de “discussions approfondies entre les Etats-Unis et la Russie pour dissiper tout malentendu”.

Les Etats-Unis, représentés par le secrétaire d’Etat adjoint au contrôle des armements et à la sécurité internationale, John Rood, ont présenté à leurs alliés les propositions qu’ils ont faites à la Russie pour qu’une coopération soit nouée sur le projet antimissile, notamment dans la détection précoce d’engins que pourraient tirer des pays comme l’Iran et la Corée du Nord.

FIN DE NON-RECEVOIR

Cette offre américaine a donné lieu à une fin de non-recevoir du côté russe. Le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov, qui se trouvait jeudi dans l’Oural, a déclaré que les “nouvelles propositions” de Washington en la matière n’étaient pas de nature à lever les objections de la Russie. “Je ne vois pas de fondement, à vrai dire, à des discussions sur la possibilité d’une coopération dans la défense antimissile”, a-t-il dit, ajoutant qu’aux yeux de Moscou, le projet de bouclier avait “un caractère chimérique”.

Ces propos ont été tenus alors qu’à Bruxelles se tenait, jeudi, après la réunion des “26”, une discussion au sein du Conseil OTAN-Russie. Les positions divergentes des Occidentaux et de la Russie se sont exprimées. Moscou conteste l’ampleur de la menace balistique émanant de l’Iran. “Il n’y aura ni dans un an, ni dans deux, ni dans une perspective proche, de missiles dans la région du Proche et Moyen-Orient susceptibles d’atteindre le territoire européen et, a fortiori, américain”, a déclaré le représentant russe auprès de l’OTAN, Konstantin Totskiï.

Lors de la réunion à “26”, dans la matinée, aucune voix ne s’est élevée, du côté allemand ou français, pour critiquer le projet américain. Les pays européens de l’OTAN ont toutefois demandé que l’“indivisibilité” de la défense du territoire de l’Alliance atlantique soit préservée, c’est-à-dire que des pays comme la Grèce et la Turquie, qui ne seraient pas couverts par les futurs équipements du bouclier en Europe, fassent également l’objet d’une protection. Cela pourrait être obtenu au moyen du bouclier antimissile que l’OTAN elle-même envisage de développer. Ce dernier dispositif, distinct du projet national américain, a fait l’objet d’une étude de faisabilité dont les résultats, à ce jour, n’ont pas été rendus publics.

Anglais !

Article lié :

Jean-Francois MICHEL

  23/04/2007

Je suis né en 1944, dans un trou perdu des Vosges.
J’ai eu le choix entre allemand et deutsch…
Je ne lis donc pas l’anglais!
Serait il possible d’avoir, par exemple en annexes, une traduction des passges anglais?
Cela améliorerait énormément votre site qui me semble très interessant, mais, quand on n’en comprends pas la moitié...

Iran , france , USA : les conclusions de kamrane et tellier.

Article lié :

geo

  21/04/2007

La carte française
(...)

La France n’a jamais étendu sa domination à l’Iran, et de ce
fait sa faculté à parler et à être entendue des Iraniens est bien
supérieure à ceux qui ont, autrefois, commis cette erreur. Dans
ce dialogue, le régime islamique est loin de constituer notre
seul interlocuteur. Il y a bien sûr un vernis soigneusement
entretenu de la francophilie du régime. La rhétorique tiers-
mondiste le pousse à traiter un peu différemment, au moins
dans le discours, une nation qui ne fut jamais colonisatrice alors
que l’exil de l’imam en France est entré dans la mythologie
révolutionnaire. La rue de l’ambassade de France à Téhéran est
devenue la rue Neauphle-le-Château - nofel-lo-chato - alors
qu’à la porte de celle-ci, sur une façade voisine, on peut décou-
vrir plutôt qu’admirer la grande fresque représentant l’imam
dans une rue de ce village français recevant l’hommage d’un
gendarme au garde-à-vous.

Ce n’est pas de cet exil - d’ailleurs très bref et dans lequel le
gouvernement français ne joua pas le rôle central - que nous
choisissons ici de nous souvenir. Préférons-lui l’exil de Bakhtiar
sur la terre où il fut assassiné ou le souvenir de Mohammad
Mossadegh étudiant à l’Ecole libre des sciences politiques, rue
Saint-Guillaume. Préférons-lui le souvenir de ces promotions
des facultés françaises de médecine qui formèrent l’élite du
corps médical iranien. La haute culture iranienne s’est forgée
au contact de la France. Elle ne fut pas seulement la culture de
l’élite financière iranienne ou bien de l’élite du régime actuel
qui aimerait tant lui aussi bénéficier de ce label, elle fut aussi
celle d’une élite politique, d’une élite consciente. Les médecins
francophones en Iran bravent l’interdit du régime en portant
la cravate ou le nœud papillon (Porter la cravate en Iran
islamique est en quelque sorte l’équivalent du refus du
salut nazi dans l’Allemagne hitlérienne.), ils sont les seuls.
En rentrant au pays, c’est un peu de la République
- française et certainement pas islamique - qu’ils emmenaient
avec eux. C’est elle qu’ils font vivre aujourd’hui.

(...)

Cette trace n’appartient pas au passé, confinée, comme le
régime islamique aimerait le croire et le faire croire, à des
groupes vieillissants d’« anciens » des universités françaises. La
jeunesse ne succombe pas entièrement à l’aura des facultés amé-
ricaines. La France demeure une référence. Pas n’importe
laquelle : une référence politique. Nous l’avons dit, l’enjeu en
Iran est la question de la laïcité. Où fut-il à ce point une ques-
tion brûlante sinon en France ? Plus en France qu’en Amérique
où le mot ne peut recevoir de traduction que ramené à celui,
plus neutre, de sécularisation. La jeunesse iranienne ne se
contentera pas de sécularisation, elle veut que l’émancipation
du cadre religieux lui soit garantie, elle demande la laïcité.
L’Amérique aura beau fouiller dans les recoins de sa tradition
politique, elle ne trouvera pas cette denrée. De surcroît, qui
cette jeunesse a-t-elle en face d’elle sinon un clergé structuré,
puissant et cohérent ? La jeunesse iranienne a en face d’elle, il
faut le répéter, le catholicisme de l’islam. Cela ne vous dit rien ?
Seule la naissance de la République française fournit le cadre
adéquat pour penser et préparer une telle émancipation. Plus
encore, l’Iran comme la France aura longtemps cherché avant
de trouver le juste modèle. A la différence des Constitutions
anglo-saxonnes qui eurent cette chance de se trouver d’entrée
de jeu, la France et l’Iran ont tâtonné, préférant remettre sur
le métier la question de la forme de leur régime. La question
du régime en Iran ne se résoudra pas par l’importation d’un
modèle clé en main. Que la France ait été finalement victo-
rieuse dans cette recherche assure les Iraniens que la longue
fatalité politique qui paraît peser sur le pays aura un terme.

La France n’a pas la « fin de l’histoire » à offrir aux Iraniens.
Elle ne tient pas la chouette de Minerve en cage et cette der-
nière de toute façon ne s’envole pas sur ordre. Ce qu’elle par-
tage avec les Iraniens c’est le sens de la contingence des
événements historiques, l’imperfection nécessaire, partant la
perfectibilité de toute forme politique, l’irréductibilité du mal.
Par conséquent la carte française ne consiste pas à indiquer aux
Iraniens le terme de l’histoire, un lieu de félicité et de justice
universelle, mais à les accompagner sur la route d’une histoire
à faire, hantée par les mêmes ombres mais éclairée par un but
commun, celui d’une république démocratique et laïque.

Pour la diplomatie française c’est ici que se dessine la croisée
des chemins, une alternative qui ne se résout pas dans l’hori-
zon de la seule technique diplomatique, une alternative de sens.
Devant l’Iran, la diplomatie française a en effet le choix.
Défendre des intérêts économiques certes de plus en plus consé-
quents mais qui ne sont jamais que des intérêts économiques
ou bien servir une fin politique, se lier à l’obligation plus haute,
disons plutôt l’obligation la plus haute de toutes, défendre les
principes de la République devant le front de plus en plus
homogène de l’islamisme, reconnaître et accompagner la
demande des Iraniens dans leur quête d’une république laïque
qui n’a, à leurs yeux, pas de plus haute incarnation qu’en
France. Que les mollahs aient montré un zèle constant pour
présenter la Constitution islamique comme inspirée de la
Ve République française prouve qu’ils ont depuis longtemps
aperçu la faille, le danger attaché à l’image autant qu’à la légiti-
mité de la vision institutionnelle française dans l’esprit des
Iraniens.

Cette alternative touche au sens même de l’action diploma-
tique. La question iranienne est une question politique, elle
touche au sens même de l’action publique. L’alternative posée
est celle du « patriotisme économique » et du service de la patrie
et des principes républicains dans ce qui en eux fait signe vers
l’universel. Les Iraniens ont choisi sans hésitation le second
terme de cette alternative. Les mollahs, eux aussi, ont choisi
sans hésitation, le premier terme bien sûr. C’est maintenant
aux dirigeants français de choisir.

(....)

L’avenir de l’Iran ne s’écrira pas comme le chapitre d’une
nouvelle légende qui verrait les forces du bien affronter, dans
une lutte qui se veut finale, les forces du mal. Il y a déjà trop
de métaphysique dans la politique iranienne. N’en rajoutons
pas. La demande démocratique que l’on ne peut plus ne pas
voir s’exprimera comme ailleurs en sursis de ce qui la combat.
Statut minoritaire de la vérité et de la justice qui trouve son
chemin face à l’écrasante majorité des passions qui lui sont
contraires. Il faut penser l’Iran simplement, le penser avec la
certitude que là comme ailleurs la liberté trouvera son chemin,
que là, pas plus qu’ailleurs, on n’y est amoureux de ses chaînes .
Est-ce trop demander ?

Michel Foucalt et le grotesque du pouvoir

Article lié :

Archiloque

  20/04/2007

Ci-dessous un extrait de la p12 du cours “Les anormaux” et que je trouvé éclairant par rapport à vos anaylse de la nature du pouvoir américaniste

La terreur ubuesque, la souveraineté grotesque ou, en d’autres termes plus austères, la maximalisation des effets de pouvoir à partir de la disqualification de celui qui les produit : ceci, je crois, n’est pas un accident dans l’histoire du pouvoir, ce n’est pas un raté de la mécanique. Il me semble que c’est l’un des rouages qui font partie inhérente des mécanismes de pouvoir. Le pouvoir politique, du moins dans certaines sociétés et, en tous cas, dans la nôtre, peut se donner, s’est donné effectivement la possibilité de faire transmettre ses effets, bien plus, de trouver l’origine de ses effets, dans un coin qui est manifestement, explicitement, volontairement disqualifié par l’odieux, l’infâme ou le ridicule. Après tout, cette mécanique grotesque du pouvoir, ou ce rouage du grotesque dans la mécanique du pouvoir, est fort ancien dans les structures, dans le fonctionnement ancien de nos sociétés. Vous en avez des exemples éclatants dans l’histoire romaine, essentiellement dans l’histoire de l’Empire romain, où ce fut précisément une manière, sinon exactement de gouverner, du moins de dominer, que cette disqualification quasi-théatrale du point d’origine, du point d’accrochage de tous les effets du pouvoir dans la personne de l’empereur; cette disqualification qui fait de celui qui en est le détenteur de la majestas, de ce plus de pouvoir par rapport à tout pouvoir quel qu’il soit, est en même temps, dans sa personne, dans son personnage, dans sa réalité physique, dans son costume, dans son geste, dans son corps, dans sa sexualité, dans sa manière d’être, un personnage infâme, grotesque, ridicule. De Néron à Héliogabale, le fonctionnement, le rouage du pouvoir grotesque, de la souveraineté infâme, à été perpétuellement en œuvre dans le fonctionnement de l’Empire romain.

Le grotesque, c’est l’un des procédés essentiels à la souveraineté arbitraire. Mais vous savez aussi que le grotesque, c’est un procédé inhérent à la bureaucratie appliquée. Que la machine administrative, avec ses effets de pouvoir incontournables, passe par le fonctionnaire médiocre, nul, imbécile, pelliculaire, ridicule, râpé, pauvre, impuissant, tout ça a été l’un des traits essentiels des grandes bureaucraties occidentales, depuis le XIXe siècle. Le grotesque administratif n’a pas été simplement l’espèce de perception visionnaire de l’administration qu’ont pu avoir Balzac, Dostoïevski, Courteline ou Kafka. Le grotesque administratif, c’est en effet une possibilité que s’est réellement donné la bureaucratie. « Ubu rond de cuir » appartient au fonctionnement de l’administration moderne, comme il appartenait au fonctionnement du pouvoir impérial à Rome d’être entre les mains d’un histrion fou. Et ce que je dis de l’Empire romain, ce que je dis de la bureaucratie moderne, on pourrait le dire de bien d’autres formes mécaniques de pouvoir, dans le nazisme ou dans le fascisme. Le grotesque de quelqu’un comme Mussolini était absolument inscrit dans la mécanique du pouvoir. Le pouvoir se donnait cette image d’être issu de quelqu’un qui était théâtralement déguisé, dessiné comme un clown, comme un pitre.

Il me semble qu’il y a là, depuis la souveraineté infâme jusqu’à l’autorité ridicule, tous les degrés de ce que l’on pourrait appeler l’indignité du pouvoir. Vous savez que les ethnologues – je pense en particulier aux très belles analyses que Clastres vient de publier – ont bien repéré ce phénomène par lequel celui à qui ont donne un pouvoir est en même temps, à travers un certain nombre de rites et de cérémonies, ridiculisé ou rendu abject, ou montré sous un jour défavorable. S’agit-il, dans les sociétés archaïques ou primitives, d’un rituel pour limiter les effets du pouvoir ? Peut-être. Mais je dirais que, si ce sont bien des rituels que l’on retrouve dans nos sociétés, ils ont une toute autre fonctione. En montrant explicitement le pouvoir comme abject, infâme, ubuesque ou simplement ridicule, il ne s’agit pas, je crois, d’en limiter les effets et de découronner magiquement celui auquel on donne. Il me semble qu’il s’agit, au contraire, de manifester de manière éclatante l’incontournabilité, l’inévitabilité du pouvoir, qui peut précisément fonctionner dans toute sa rigueur et à la pointe extrême de la rationalité violente, même lorsqu’il est entre les mains de quelqu’un qui se trouve effectivement disqualifié.

Absents de marque

Article lié : Les USA “irresponsables”, — bon jugement du “Rest Of the World

Claude Animo

  20/04/2007

Seules la France et la Pologne représentent l’Europe dans ce sondage. Quid des autres ?

La crise climatique

Article lié :

Jean-Claude HENRY

  20/04/2007

De quelle crise climatique parlons nous ? Il y a de toute évidence un changement dans le climat. Nous observons une sécheresse en Europe depuis une quarantaine d’années (sécheresse qui explique pour l’essentiel le recul récent des glaciers alpins et le manque de neige dans les stations de ski). Les évènements climatiques deviennent plus violents, ce qui est la conséquence non d’un réchauffement, global, mais d’un refroidissement continu des pôles. Il y a une augmentation de la fréquence des cyclones dans l’Atlantique ? Qui parle de la diminution observée dans le Pacifique ? Il fait actuellement assez chaud dans le nord de la France, en revanche il neigeait en Virginie au moment du massacre, comme chacun a pu le voir à la télé. Or cette région est à la même latitude que Gibraltar ! Le golfe du Saint-Laurent est en ce moment même gelé, bloquant toute navigation en face de Terre-Neuve, à la même latitude que Madrid. Ay ay ay que calor !
Le siècle dernier aurait connu les 10 années les plus chaudes du siècle ? Quels media rapportent que la Sibérie a connu les 3 hivers les plus froids depuis 150 ans (avec la mort du tiers du bétail lors de la dernière catastrophe) ?
Modification climatique ? Oui ! De quelle nature ? Il est manifestement trop tôt pour le dire avec certitude. Alors affirmer qu’il va y avoir une catastrophe dans 50 ou 100 ans … Les auteurs de ces prévisions risquent assez peu d’être confrontés aux faits. Il faut insister sur le fait que, si ces “prévisions météorologiques” se vérifiaient, nos descendants connaîtraient des conditions proches de l’Optimum climatique du Moyen-Age.
Ajoutons un dernier point sur le catastrophisme. La météorologie nous donne des températures en degré Celsius. Il s’agit d’une échelle artificielle fondée sur des propriétés physiques de l’eau. Mais, les physiciens et en particulier les thermodynamiciens, grands spécialistes des phénomènes atmosphériques, utilisent une échelle “naturelle” en Kelvins (1 Kelvin = 1° C). Ces deux échelles diffèrent par la valeur du zéro qui est dit absolu pour l’échelle Kelvin, soit –273° C. Lorsqu’on dit qu’une température “double” en passant de 10 à 20° C, il ne s’agit en réalité que d’une variation de 4,3 % et non de 100 % ! La température moyenne de l’Europe passerait (en un siècle) de 15° C à 18° C, ce qui est annoncé comme une variation de 20 %. La variation réelle ne serait que de 1 %. L’effet médiatique n’est pas exactement le même.

Enfin, sur la fiabilité des modèles, on peut se référer (entre autres) à Hervé Le Treut du
Laboratoire de Météorologie Dynamique, à Jussieu qui dit : ” Et c’est sans doute précisément à ce niveau du diagnostic de la qualité des modèles que la communauté scientifique a pris le plus de retard. L’approche commune a été de vérifier les modèles dans leur capacité à simuler le climat moyen de la planète - où certains modes de fluctuations climatiques importants tels que le cycle annuel ou les variations interannuelles. Or le problème de l’effet de serre anthropique est très particulier : il s’agit d’un problème de perturbation relativement faible de l’équilibre radiatif de la planète, et la simulation correcte d’un équilibre n’est en rien une garantie quant à la capacité de simuler sa stabilité ou son instabilité.” (la mise en caractères gras est de moi).

(http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rechfran/4theme/modelclimat/variatanthrop.html)

Un "Tsar "pour Verrouiller Gates

Article lié : Un “tsar” pour verrouiller Gates

Erem

  19/04/2007

comme dans cet article, vous mentionnez Helena Cobban, sur son site “JustWorldNews”, j’ai eu envie d’aller faire un tour sur celui ci. J’y ai trouvé effectivement bon sens et sagesse. Qui m’ont donné envie d’en savoir plus, j’ai pu rapidement comprendre qu’il s’incrivait dans le courant “Quakers” et du coup j’ai été ensuite sur un site Quakers Français (j’ignorais d’ailleurs avant qu’il y avait un mouvement Quakers en France, et même ancien ! avec des hauts et des bas)

Et après une lecture rapide mais attentive, je fais la constatation et me pose la question suivante : Est-il intellectuellement intéressant et légitime de voir dans la pensée Quakers, une certaine “résonnance” avec la pensée Anti-Moderne que vous décrivez par ailleurs ici sur ce site ?

Pour moi je dirais bien oui.
Ce qui participerait à expliquer la sagesse et le bon sens décelable dans l’article et plus généralement sur le site d’Helena Cobban.

Sarkozy et la presse MSN!!

Article lié :

Gilloo

  19/04/2007

Ce lien video du débat sur RTL du journaliste Maces Scaron.

http://www.dailymotion.com/video/x1qj28_ex-directeur-figmag-denonce-sarkozy

@+

NATO Opens Talks On Missile Shield On EU Ground

Article lié :

Stassen

  19/04/2007

Ouverture des débats sur les boucliers antimissiles entre l’Otan et la Russie

Les 26 pays de l’Otan doivent avoir pour la première fois jeudi une discussion de fond avec la Russie sur le projet d’extension du bouclier antimissile américain en Europe de l’Est, avec l’espoir de surmonter l’opposition farouche de Moscou.

Avant le Conseil Otan-Russie prévu l’après-midi, les Alliés auront l’occasion le matin même, lors d’une réunion des directeurs politiques de leurs ministères de la Défense, de réduire leurs propres différences d’approche à ce sujet. Mercredi, des responsables de la Défense américaine ont mis en garde la Russie contre une menace iranienne. “Nous croyons que la Russie a intérêt à coopérer avec nous et avec l’Otan, car la menace de missiles iraniens touche en premier lieu la Russie”, a déclaré à la presse Eric Edelman, sous-secrétaire américain à la Défense, en visite à Varsovie avec le général Henry Trey Obering, afin de discuter du bouclier antimissile avec les responsables polonais.

Une menace pour la Russie
“La Russie est au premier rang, les trajectoires de la plupart de ces missiles passent d’abord à travers la Russie, avant de survoler l’Europe centrale. Nous pensons que la Russie a intérêt à travailler avec nous pour combattre cette menace”, a-t-il dit. La veille, une délégation américaine était allée à Moscou proposer une coopération concrète dans la recherche sur les systèmes antimissiles, et la Russie doit maintenant leur répondre. Dans ce contexte, “les réunions de jeudi doivent servir à rétablir la confiance entre tous, notamment avec la Russie, et à apaiser les inquiétudes allemandes”, a indiqué à l’AFP un diplomate d’un des pays favorables au bouclier américain en Europe.

L’Allemagne a réclamé que la question du bouclier antimissile américain soit discutée au sein de l’Otan et non pas seulement traitée bilatéralement entre Washington, Prague et Varsovie. “Si après ces réunions, le climat n’est pas assaini, il y aura un risque de divisions plus nettes entre les Alliés”, a dit redouter ce diplomate. D’autres questions délicates devront aussi être débattues par la suite, a-t-il noté: “la chaîne de commandement du système antimissile, la question des débris que causeraient une interception, et la couverture du flanc sud-est de l’Otan”.

L’Europe du Sud-Est ne serait pas protégée
La Bulgarie, la Grèce, l’est de la Roumanie et la Turquie, ne seraient en effet pas protégés par le bouclier américain, selon une carte d’origine américaine remise à l’AFP, ce qui pourrait conduire l’Otan à se doter de son propre système antimissile pour défendre ces quatre pays. Washington a entamé officiellement le 22 janvier des négociations avec Varsovie et Prague pour installer 10 missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque. Aussitôt, jugeant le projet menaçant pour leurs intérêts vitaux, les responsables militaires russes ont menacé de cibler les installations en question, de renforcer leur arsenal stratégique et de dénoncer le traité FNI aux termes duquel Moscou à la fin de la Guerre froide avait démantelé ses fusées de moyenne portée (500 à 5.000 km de portée).

Ces propos ont renforcé l’opposition au bouclier d’une partie de l’opinion polonaise et tchèque et alarmé des pays voisins, comme l’Allemagne, la Slovaquie, et l’Autriche - membre de l’UE mais pas de l’Otan -, inquiètes du regain de tension avec la Russie. En fait, “le dossier est devenu public depuis Munich”, où, le 10 février, le président russe Vladimir Poutine en personne a mené la charge contre les Etats-Unis devant la 43e Conférence sur la sécurité, a noté un diplomate allié. Cela a finalement amené Washington, après un entretien téléphonique le 28 mars du président George Bush avec M. Poutine, à procéder à “un net virage”, selon un diplomate européen en acceptant de coopérer davantage avec la Russie en matière de défense antimissile.

Les propositions faites mardi à Moscou par une délégation américaine, qui n’ont pas été détaillées, sont la concrétisation de cette évolution et le signe que les Etats-Unis cherchent un compromis. Selon un diplomate allié, la défense antimissile devrait aussi être le principal sujet de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan les 26 et 27 avril à Oslo, qui se réuniront d’abord entre eux puis avec leur collègue russe. Alexandre Grouchko, vice-ministre des Affaires étrangères russe, a prévenu mardi que si, à Oslo, “nos inquiétudes ne sont pas prises en compte et qu’une menace de torpillage et ou de déformation de l’équilibre militaro-stratégique subsiste, de nouvelles formes de coopération seront plus que difficiles avec l’Otan dans le secteur de la défense antimissile”. (belga)

http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_438042.html

La crise climatique

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Campagnol

  19/04/2007

Dans le billet dd 17 avril (Rencontre de la terreur et de la crise climatique), par ailleurs fort intéressant, je voudrais relever une phrase.

“La crise climatique. Laissons les discussions des puristes sur le sexe des anges (qui est cause de quoi dans cette crise). La crise est là.”

Il me semble (mais peut-être suis-je naïf) que pour réagir et maitriser une crise, il est important d’en identifier préalablement la (les) cause(s) ...

Par ailleurs, merci à JC Henry et à Geo pour leurs réponses !