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A Périclès sur propos d'avant krach

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Lecteur

  31/08/2007

“On juge donc les motivations et non la nature des actes. On va très loin dans l’exigence du tout économique puisqu’il n’est même pas reconnu aux états le droit de concevoir une politique dans laquelle ils projetteraient par exemple de minimiser leur dépenses de santé ou d’éducation en consentant des pertes dans d’autres domaines. On se comporte comme si de fait les états n’étaient pas en quelque sorte des compagnies avec leurs gains et leurs déficits qui tentent d’équilibrer leur activité en investissant comme ils peuvent dans leurs multiples activités en tentant d’en retirer un profit général.

On retrouve ici, une manifestation de la personnalité du libéral anglo-saxon forcé par son “destin manifeste” à civiliser le sauvage non anglo-saxon qui n’entend rien à l’édification d’un système économique profitable à tous (nous d’abord et vous ensuite, peut-être…). “

ET C’est ainsi que la “Commission” américaine de Bruxelles (je ne peux quand même pas écrire : “européenne”) ouvre une enquête sur les “privilèges” fiscaux dont bénéficie l’Eglise catholique.

Ben oui, il y a des entreprises qui se sont plaintes que cela distordrait la concurrence !

La Vatican, quelle capitalisation ? disent les Staline de Bruxelles et de Wall Street.

Le protestantisme est devenu ce qu’il est : FOU.

Peut-être sans rapport avec l'américanisme mais qui sait ∫

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Périclès

  31/08/2007

Après la juteuse non-épidémie de grippe aviaire, une étrange coincidence :
les   dromadaires en Arabie Saoudite et les bovins en Grande Bretagne sujets à des maladies d’origine indéterminée.

Qui fait joujou avec des virus d’espèces animales ? Existe-t-il une forme de terrorisme inter-étatiques consistant à s’envoyer des cadeaux de ce type lorsque des négociations traînent en longueur ou prennent une mauvaise direction ?

"régime bourgeois"

Article lié : Et si l’illégalité légale devenait illégale ?

Lecteur

  31/08/2007

“régime bourgeois”, “Etats-Unis”, etc. Relire Lucien Leuwen; de Stendhal.

Pardon

Article lié : Dilemme, paradoxe, quiproquo, ambiguïté…

Lecteur

  31/08/2007

Oui, vous avez assez raison. Mais quitte à sortir des termes conventionnels du débat, j’ajouterai alors que De Gaulle est dans la fiction autant que Vichy. La fiction du verbe exilé j’appellerai cela, si vous me permettez. Car, comme il l’a dit “la sainteté ne mène pas à l’Empire”. Et l’Empire l’intéressait plus que la première. Mais la France éternelle c’est celle de la sainteté. Celle de Jeanne d’Arc qui n’alla pas chercher refuge à Londres - chez “l’Anglais” (qu’elle voulait, rappelons-le plutôt “bouter hors de France”) - évidemment. Alors qu’aujourd’hui, nous sommes dans la main de l’Empire anglo-saxon. Probablement à cause du choix de De Gaulle. D’ailleurs, l’Empire, l’Empire ? Pourquoi n’est-il pas allé en Afrique du Nord d’emblée. C’eut été la guerre cvile ? Mais non, c’eut été la guerre de Cent ans, encore et toujours recommencée.
Il paraît “qu’on ne fait pas de politique en dehors des réalités”. Mais celui qui a dit cela avait pourtant lu Péguy ! Mais voilà il avait préféré l’Empire. Enfin l’autre Empire. Que fera Sarkozy l’Américain ? M’est avis que la formule de Maistre - comme l’a rappelé Philippe Grasset - est ici applicable : “la révolution a fait les hommes beaucoup plus que les hommes n’ont fait la révolution”. A ceci près que Maistre montre avec ce langage qu’il est, lui aussi, de l’autre côté de 1789 (après pas avant, contrairement à ce qu’il croit), car son livre et cette expression ne sont rien d’autre que ce que tout bon Chrétien appelle LA PROVIDENCE. Les belles âmes auront beau ricaner, je connais un homme qui a dit “en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire”.

C’est aussi l’avis de…

Article lié : Et si l’illégalité légale devenait illégale ?

Stéphane

  31/08/2007

…Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah.
Dans un discours de 2002, revenant sur les attributs de la société et des « valeurs » américaines, il dit ceci : 

« Après avoir déclare et avoir commencé cette guerre [en Afghanistan], un nombre d’intellectuels américains furent commis pour trouver une idéologie a la guerre et lui donner les bases intellectuelles et théoriques, ce qui confirme que leur slogan est de tuer d’abord et d’émettre ensuite l’opinion légale, ils tuent d’abord et légalisent la tuerie plus tard. »

http://malkut.free.fr/video/sayyed.hassan.nasrallah.20-3-2002.war.on.terrorism.rm

06 :00

Et derrière l'agitation des pitres, le tsunami s"approche

Article lié : De quelle guerre s’agit-il?

Francis

  31/08/2007

L’épidémie, d’une rapidité et d’une ampleur quasi-explosive, pourrait très bien ébranler les bases de notre civilisation ... Les pertes sont estimées de 15 à 95 % selon les régions ...

Ce n’est pas une sonnette d’alarme mais une sirène que les scientifiques actionnent… ou tentent d’actionner. Car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées, et sans elles, il n’y a plus de production de fruits ou de légumes possible.

Rien qu’aux Etats-Unis, où le nombre de ruches en “vie” s’est effondré de 2,4 millions à 900 000, 90 plantes destinées à l’alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses, ce qui représente une valeur annuelle de 14 milliards de dollars.

Les scientifiques, qui ont donné le nom de “colony collapse disorder” à ce syndrome d’effondrement, tentent de trouver une explication…

L’importance des abeilles dans l’écosystème est telle qu’il y a un demi-siècle déjà, Albert Einstein avait estimé que si cet insecte venait à disparaître du globe, l’espèce humaine disparaîtrait au bout de quatre années. La sirène d’alarme pourrait se transformer en tocsin.

Les abeilles nous abandonnent, Jean Etienne, http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/zoologie/d/les-abeilles-nous-abandonnent_12769/

Système actuel : un marxisme pour les riches

Article lié : La “sortie de crise” cahote de plus en plus et inquiète le FT

Francis

  30/08/2007

* Oh… et voilà une petite chose intéressante. Rappelez-vous que le système économique actuel n’est pas du capitalisme… c’est une sorte de marxisme pour les riches… dans lequel les élites font des profits alors que les pertes sont redistribuées, réparties dans la population toute entière comme des vestes à col Mao ou le virus de la grippe. Le génie du système actuel, c’est qu’il dupe les masses, et les pousse à croire qu’elles sont capitalistes—ce qui permet aux spéculateurs et aux brasseurs d’argent de se débarrasser des risques sur leurs dos.

** Vous pouvez voir comment tout cela fonctionne en observant le secteur des prêts immobiliers. Les prêteurs font des profits en accordant des prêts… ces prêts sont ensuite “repackagés” et revendus à des hedge funds, des compagnies d’assurances et même des caisses de retraite.

* Plus de 1 000 milliards de dollars de CDO sont dans la nature. Personne ne sait exactement qui perd de l’argent quand ils tournent mal parce que la baisse a été socialisée… redistribuée aux masses. Jadis, le banquier ayant accordé le prêt aurait supporté la perte si les choses avaient mal tourné. Plus aujourd’hui. A présent, ce sera plutôt un instituteur à la retraite quelque part en Floride… et des millions d’autres “investisseurs” comme lui. De même, les pros du leverage buyout font fortune grâce à leurs commissions. En fin de compte, leurs créations sont absorbées par le lumpeninvestoriat. A nouveau, les brasseurs d’affaires et les spéculateurs ramassent leurs gains… tandis que le risque de perte inévitable—lorsque le titre baisse—est supporté par les investisseurs moyens.

* Et lorsque les spéculateurs ont des problèmes, les autorités se précipitent à leur secours avec des liquidités—encore plus d’argent bon marché.

Bill Bonner, http://www.la-chronique-agora.com/lca/20070830.html

Bloc musulman en cours de constitution.

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Périclès

  30/08/2007

Cet article du réseau Voltaire pose correctement la problématique de l’action occidentale dans le monde musulman conçu, car reconnu de fait, comme tel à travers la négation de ses droits nationaux collectifs, par l’Occident lui-même, comme un nouveau bloc de pays.

Cette action, qui se présentait comme civilisatrice a débouché sur les horreurs que l’on sait et est perçue elle-même comme une horreur par l’immense majorité des populations de la région, c’est à dire comme une tentative conjointe mais multiforme de l’ensemble des pays occidentaux unis dans l’objectif d’occidentaliser la sphère musulmane, par le fer et par le feu, en raison de sa supposée “dangerosité future” et potentielle pour l’occident qui   semble pourtant parfaitement capable de vivre en parfaite intelligence, voire en parfaite coopération avec une théocratie comme l’Arabie Saoudite.

Parfois en désaccord sur les méthodes, les pays occidentaux semblent unis quand il s’agit de poursuivre l’objectif d’exporter au besoin par la force leur modèle de civilisation dans un ensemble de pays dont la population en rejette les valeurs, à son avis trop souvent trahies, de façon indiscutable par ceux là même qui prétendent les défendre.

Les expériences irakiennes et afghanes laissent penser que cette action échouera, de la même façon que l’expérience de la tournante franco-américaine au Viet Nam, d’abord et pour commencer en se traduisant par une défaite militaire qui semble en voie d’être réalisée. Il serait peut-être temps pour les pays qui désirent garder de bonnes relations avec le monde musulman de changer d’objectifs politiques pour enfin renoncer au rêve irréalisable d’un monde atlantique s’étendant jusqu’au Sahel (et au-delà) au sud et jusqu’à l’Indonésie à l’Est.

L’attitude de l’Occident à l’égard de la Turquie est observée avec beaucoup d’attention et sera interprétée comme un élément de réponse à la question : est-il possible de vivre en paix avec le système occidentaliste ? Selon le contenu de cette réponse les troupes engagées dans les pays envahis par les US ou ceux où ils ont des troupes stationnées pourraient connaître une flambée d’attaques.

Mais est-ce que Washington et ses alliés se soucient de cela ?

En tout cas les contorsions visant à justifier le rôle dévolu aux armées de ces pays, intronisées gardiennes d’une laïcité d’importation et impopulaire ne semblent plus abuser personne alors qu’elles jouent de plus en plus le rôle dangereux de supplétifs des troupes de l’OTAN.

Et l’avertissement est clair :

“Si des «mains invisibles» tentent de cloner dans les rues d’Ankara la triste expérience algérienne, les répercussions de cette aventure risquent de se faire sentir bien au-delà des frontières de la Turquie. “

On peut donc dire de l’action militaire occidentale inaugurée avec la guerre du Golfe qu’elle a permis l’unification de fait, en bloc, de l’opinion dans les pays musulmans, par contraste avec celle dans l’Occident et par l’émergence d’une uniformisation de cette opinion dans une hostilité buttée aux valeurs occidentales. Ce qui n’était avant cela qu’un ensemble disparate et sans unité politique ni linguistique voué aux querelles intestines et frontalières devient, du moins au niveau de l’opinion publique, un ensemble humain doué d’une cohérence et d’un projet : se débarrasser de l’influence occidentale en profitant de la guerre que cette dernière a voulue et promouvoir inévitablement l’Islam comme facteur d’unité politique donc favoriser son intégration à la politique des nations.
Comme les pouvoirs politiques finissent toujours par représenter l’opinion des populations qu’ils gouvernent nous verrons sans doute les conséquences de cela dans les années à venir.

Savoir ∫

Article lié : Dilemme, paradoxe, quiproquo, ambiguïté…

Ali

  30/08/2007

@ nn : vous dites “Vous ne pourrez empêcher que la seule question que se posent les Français ayant un peu de jugeotte à propos de Berluscozy c’est de savoir s’il s’agit plus d’une marionnette que d’un bouffon.”

Personnellement je ne sais pas quelle est la question que se posent les Français qui ont de la “jugeotte”, mais sans être d’accord en tout point, je trouve plus intéressant et de loin le travail de perspective de Dedefensa que de “savoir” si “Berluscozy” est une “marionnette” ou un “bouffon”... quelle question intéressante en effet !

Article lié : Le “non-américanisme” de Sarkozy

Fred., de L.

  30/08/2007

Je lis avec intérêt la fascination que vous éprouvez pour N. Sarkozy et la façon dont vous tâchez d’amener le fait qu’il va de toute façon être contraint à l’affrontement.

Je me souviens quand vous expliquiez que Sarkozy forçait la main aux uns et aux autres en évoquant le défi climatique lors du G8. Et qu’en somme, il était libre de faire ce qu’il lui passait par la tête en bon tacticien qu’il est.

Par contre, là, je suis étonné. Ou j’ai mal lu. Mais avez-vous relevé, dans son fameux discours, l’ordre des “grands” défis du monde pour le XXIè siècle ?

Avez-vous relevé que le premier défi, c’est “l’Islam” avec le grand “khalifat”. Je suis étonné que vous n’ayez pas relevé ce mot et cette image saugrenue dans la bouche de cet homme si énergique et si fin tacticien. Image d’Epinal que l’on croyait réservée à GW Bush et à ses porte-paroles.
Avez-vous relevé que le défi climatique n’arrivait qu’en 3ème position ? Finalement, le calendrier de Sarkozy correspond assez bien au calendrier du tout venant “occidental”.

Je sais que vous savez que Sarkozy est attendu à tous les coins de rue pour le moindre faux pas… et je sais que vous écartez avec soin toutes les réactions forcément excessives et forcément non-pertinentes. Mais là, malgré tout, j’ai l’impression que votre persévérance à vouloir voir en Sarkozy un nouveau De Gaulle malgré lui… n’est pas récompensée… et que vous avez omis de vous en rendre compte.

N’hésitez pas à lire les dernières interventions de Alain Gresh, ainsi que celle de Jean-Muc Mélenchon. Le premier fait rarement dans la caricature, tandis que le second, je prenais sa réaction avec des pincettes, parce qu’en effet, lui, il peut se laisser aller. Mais finalement, en lisant le discours, non, il n’a pas tant caricaturé.

Je termine. Vous allez me répondre que Sarkozy peut bien dire ce qu’il veut, ses actes n’ont pas encore confirmés ses propos, et au final, c’est la France éternelle qui reprendra le dessus. Ca sera sûrement le cas. Mais n’empêche. Sarkozy, là, il y a des bouts de son discours qui sont dignes de GWB.

Le “non-américanisme” de Sarkozy

Article lié : Le “non-américanisme” de Sarkozy

JJohn V. Doe

  30/08/2007

“pour les intérêts de la nation qu’il dirige” dites-vous à propos de Sarkozy in http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4373)

Il y a là peut-être une confusion: dirige-t-il la nation au profit de celle-ci ou plutôt au profit exclusif d’une partie de celle-ci ? Ce qui dans son cas est particulièrement criant.

Même si ce n’est pas le but de l’article et à moins que vous ne souscriviez au traditionnel"ce qui est bon pour Dassault est bon pour la France”, il y aurait un distinguo à faire et je trouve dommage que vous ne l’ayez pas au moins sous-entendu.

Bien à vous,

John V. Doe

Propos d'avant-krash...

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Périclès

  30/08/2007

Je reviens sur cet article du Finantial Times, daté du 29 juillet et sous la plume de Lawrence Summers.

Le titre “Funds that shake capitalist logic” est assez éloquent. Ce sont les arguments de l’auteur qui sont surprenants. Il a l’air d’en vouloir à la Terre entière de ne pas jouer franc-jeu avec la logique capitaliste en ayant l’air de dire que les états sont des sournois qui font vraiment exprès de ne rien comprendre à ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour être un bon zélateur du libéralisme.

Comme le lecteur moyen pourrait ne pas voir pas quelle différence cela fait qu’un fonds ou une compagnie soient dirigés par un conseil d’administration composé d’actionnaire privé ou de fonctionnaires, le principal reproche fait à ces gouvernements est le “crime économique” de ne pas se comporter seulement comme des actionnaires cupides intéressés seulement par la rentabilité de leurs actions.

C’est ça qui fausse le jeu.

Le libéralisme ce n’est donc pas, comme son nom pourrait le laisser croire, et comme la propagande globaliste persiste à le dire, un jeu économique où chacun joue avec son intelligence, ses atouts, ses capacités de prévision pour obtenir un résultat positif à plus ou moins long terme, pour lui et selon sa propre évaluation, mais une espèce de mise en scène ou chacun est bridé dans un comportement stéréotypé connu de tous et dont le résultat se résume à tenter d’obtenir des + dans des colonnes de chiffres.

On juge donc les motivations et non la nature des actes. On va très loin dans l’exigence du tout économique puisqu’il n’est même pas reconnu aux états le droit de concevoir une politique dans laquelle ils projetteraient par exemple de minimiser leur dépenses de santé  ou d’éducation en consentant des pertes dans d’autres domaines. On se comporte comme si de fait les états n’étaient pas en quelque sorte des compagnies avec leurs gains et leurs déficits qui tentent d’équilibrer leur activité en investissant comme ils peuvent dans leurs multiples activités en tentant d’en retirer un profit général.

On retrouve ici, une manifestation de la personnalité du libéral anglo-saxon forcé par son “destin manifeste” à civiliser le sauvage non anglo-saxon qui n’entend rien à l’édification d’un système économique profitable à tous (nous d’abord et vous ensuite, peut-être…).

Son reproche principal vise ces états qui continuent à vouloir contrôler des activités économiques trans-frontalières à travers des entités où ils ont des participations majoritaires.

L’auteur ne se pose pas une fois la question de savoir si le fait que le gouvernement US, dans une logique, qui est exactement l’inverse de ce qu’il dénonce, mais pour un résultat finalement identique, soit contrôlé lui, par une poignée de multinationales au point que souvent ceux qui les dirigent se retrouvent à diriger le pays n’est pas une pratique semblable à celles qu’il dénonce comme nuisibles pour l’économie mondiale et propre à déclencher des réactions protectionnistes à l’étranger. Comment par exemple, expliquer, dans ce point de vue, une politique aussi peu génératrice de profits immédiats pour l’état US que l’est la guerre en Irak ?

Il ne conçoit même pas que des états étrangers, prenant note de cette pratique, s’en soient inspirés en l’adaptant à leurs besoins. Il n’a pas l’air de comprendre par exemple, que les guerres du moyen-orient pourraient apparaître comme une immixtion militaire de l’état US dans la pure logique de marché du pétrole, donc comme une tricherie. Une tricherie où l’état US consent de lourdes pertes économiques et semble indirectement favoriser de façon outrageuse un certain nombre de secteurs économiques US.

Comment se fait-il que des gens qui planent à ce point soient pris au sérieux et leurs commentaires lus et pris en compte au niveau mondial ?

La défense de la globalisation “on va tous être amis et coopérer et moi je vais me remplir les poches” pourrait à la limite passer si au moins certains commentateurs reconnaissaient parfois qu’il s’agit d’une farce et une pure propagande pour s’approprier des ressources mais y croire vraiment comme à une étape cruciale du développement commun de l’Humanité est tout simplement signe d’idiotie…

A trop consulter les indices boursiers, on devient con.

Au delà de cela, on retrouve la tendance anglo-saxonne à ne pas accepter la réalité telle qu’elle est, au risque de se retrouver en train de croire qu’on peut être deux pays (US et GB) à détenir seuls la vérité contre le reste du monde.

Est-on vraiment sûr que le virtualisme n’a pas débordé du cadre politique pour envahir les milieux économiques ? Est-on sûr que ce n’est pas justement de ces milieux économiques qu’il provient ?

Au final, on peut se demander pourquoi Lawrence Summers et ses collègues économistes de l’école ultralibérale continuent d’entretenir de façon inexplicable une activité aussi peu rentable économiquement que par exemple la respiration ou cette activité source de dépenses folles et totalement non rentable qu’est l’alimentation.

On peut tenter de comprendre pourquoi ces distingués universitaires sans doute surdiplômés pratiquent une connerie (ou une fourberie) telle qu’ils affectent de ne pas comprendre qu’un état,  à l’égal des êtres vivants (comme ces économistes qui mangent et respirent contre toute logique économique), est forcé à des activités totalement incompréhensibles par un économiste simplement parce que la politique, la gestion des communautés humaines dépasse tout simplement “l’entendement économique”.

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ZedroS

  29/08/2007

Bonjour

Lu dans le dernier Air & Cosmos : Lockheed Martin va rembourser 265 millions de dollars US au gouvernement US suite à un problème comptable dans le cadre du programme JSF. Ca change des éternels dépassements ;)

Plus sérieusement, suite à un documentaire d’hier soir sur Arte sur un journaliste algérien vivant en France et anti groupe extrémiste musulman en Europe, je me suis posé la question de l’attitude de dedefensa sur le sujet.

En effet, je n’ai pas grand souvenir d’une couverture particulière de ces groupes en Europe par dedefensa. Aussi, je me pose la question : ne serait ce qu’un énième virtualisme ou les problèmes réels de l’Europe interpellent t ils moins ? Qu’en est il au final ?

Il était notamment question des caricatures de Mahommet et de groupes musulmans modérés au Danemark ayant réussi à faire reculer les islamistes suite à l’affaire des caricatures.

Au plaisir de vous lire
ZedroS

Chronique hebdomadaire au Quotidien d'Oran

Article lié : Dilemme, paradoxe, quiproquo, ambiguïté…

Morville

  29/08/2007

Iran / Sarkozy : « et je pèse mes mots… »
Nicolas Sarkozy, - une déclaration publique toutes les 30 mn- , a donné la substantifique moelle de sa nouvelle politique étrangère devant les ambassadeurs de France réunis à l’Élysée le 27 août dernier. En menaçant l’Iran d’un éventuel bombardement !
Perplexité. Il n’y a pas d’autres termes pour qualifier le sentiment du lecteur qui prend connaissance du long discours tenu par le nouveau Président en matière de politique extérieure de la France*.
Une certitude : Nicolas Sarkozy sera le seul inspirateur de sa propre pensée : « Je suis de ceux que la marque d’un homme d’État, c’est la volonté de changer le cours des choses. Pour cela, il faut une volonté inébranlable », explique le chef d’État français en introduction de son programme qu’il clôt en précisant « Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, vous l’aurez compris : je me fais une très haute idée de la France et de son rôle dans le monde d’aujourd’hui ; j’ai de très grandes ambitions pour l’Union européenne, sa place naturelle au cœur d’un système multilatéral efficace et juste ».
Un grand catalogue
Entre ces deux fortes phrases, Nicolas Sarkozy détaille un projet de politique extérieur qui laisse circonspect. Certes, le catalogue embrasse la quasi-totalité de la planète : l’Europe, le Moyen-orient, la Turquie, le Kosovo, le G8, l’union Méditerranéenne, la Palestine, l’Otan, l’Afghanistan.., peu de dossiers sont oubliés.
Tout n’est pas mauvais et loin de là. On peut par exemple partager le constat du Président de la République sur les attentes soulevées par la chute du Mur de Berlin, la fin de la bipolarité américano-russe, les enjeux formidables de la globalisation et les déceptions largement ressenties depuis une décennie sur ces dossiers par les Français et plus largement les Européens. On peut même être d’accord sur les trois défis dessinés par Nicolas Sarkozy pour la diplomatie de son pays dans les années à venir :
- Ouvrir un dialogue entre l’Islam et l’Occident
- Intégrer dans le « Nouvel Ordre mondial » des géants économiques en devenir comme l’Inde, la Chine ou le Brésil
- Gérer internationalement de façon commune de nouvelles menaces : réchauffement climatique, nouvelles possibles pandémies comme la grippe aviaire, crise énergétique…
On peut enfin, après le curieux voyage de Bernard Kouchner à Bagdad, approuver le correctif de la République qui réaffirme sur l’Irak la très grande continuité des positions du Quai d’Orsay : «La tragédie irakienne ne peut pas nous laisser indifférents. La France était et demeure hostile à cette guerre. Que l’histoire nous ait donné raison ne nous dispense pas d’en mesurer les conséquences : une nation qui se défait dans une guerre civile sans merci ; un affrontement entre chiites et sunnites qui peut embraser tout le Moyen-Orient ; des groupes terroristes qui s’installent durablement, s’aguerrissent avant d’attaquer de nouvelles cibles à travers le monde entier ; une économie mondiale à la merci de la moindre étincelle sur les champs pétroliers. »
On peut cependant sur ce premier dossier s’interroger sur la continuité des positions gouvernementales. La France n’arrête pas de souligner ses critiques à la politique américaine pour mieux souligner sa compréhension voire son soutien –critique- au discours de Georges Bush. Cette ambiguïté permanente amène à des travers, voire à des ridicules.
Ainsi Georges Bush appelle le matin à la démission du 1er ministre irakien, Bernard Kouchner réclame à son tour l’après-midi le départ de Nouri El-Maliki.
Georges prend conscience de sa gaffe et corrige bien vite sa pensée washingtonienne, le ministre des Affaires étrangères français fait de même. Problème, Nouri El-Maliki entre temps réclame des excuses de l’État français. Et Bernard Kouchner s’exécute…
Toutes ces agitations ne sont pas très sérieuses.
Mais l’inquiétude s’empare des esprits à la suite des déclarations proprement incroyables du nouveau Président sur l’Iran.
« Quatrième crise, au confluent des trois autres : l’Iran. La France maintient avec ses dirigeants un dialogue sans complaisance, qui s’est avéré utile en plusieurs occasions. Elle a pris l’initiative, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, d’une négociation où l’Europe joue un rôle central, rejointe par les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Les paramètres en sont connus ; je n’y reviens pas, sinon pour réaffirmer qu’un Iran doté de l’arme nucléaire est pour moi inacceptable, et je pèse mes mots, et souligner l’entière détermination de la France dans la démarche actuelle alliant sanctions croissantes mais aussi ouverture si l’Iran fait le choix de respecter ses obligations. Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran. Cette quatrième crise est sans doute la plus grave qui pèse aujourd’hui sur l’ordre international. »

D’étranges menaces sur l’Iran
« La bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran », « et je pèse mes mots » ?!?
Cette curieuse alternative interpelle. Faut-il rappeler que plusieurs pays plus ou moins stables ont acquis l’arme nucléaire, en refusant de signer les accords internationaux sur les risques de dissémination dont Israël, le Pakistan, l’Inde ou la Corée du Nord. Sans pour autant que Paris menace de bombarder Tel-Aviv ou Pyongyang.
Il faut également rappeler qu’il n’y a aucune loi universelle qui autoriserait certains pays dont la France, à disposer de la dissuasion nucléaire et qui l’interdirait à d’autres.
Il n’est guère astucieux enfin d’être quasiment le seul pays à appuyer les menaces obsessionnelles de Georges Bush qui promet régulièrement de bombarder l’Iran.
Et si la Maison Blanche , prise dans une nouvelle crise d’hubris, la crise de folie déraisonnable des anciens Grecs, décidait d’une intervention militaire contre ce pays, contre l’avis de l’Onu, de l’Union européenne, des pays non-alignés, de la Chine, de la Russie…, la France participerait-elle à cette dangereuse escalade militaire ?
Si la réponse est négative, il ne sert alors à rien de jouer les « gros bras ». L’Iran n’a d’ailleurs pas semblé bien comprendre l’affaire et le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad a estimé mardi que les propos de son homologue français Nicolas Sarkozy évoquant un risque de bombardement de l’Iran traduisaient son “manque d’expérience”. “Il manque encore d’expérience, ce qui veut dire que peut-être il ne comprend pas vraiment le sens de ce qu’il dit”, a déclaré le président iranien dans une conférence de presse.
L’impression de déclarations hâtives ou trop idéologique est confortée par l’actualité internationale. L’affaire du nucléaire iranien a été en effet soulevée par une agence internationale, l’AIEA qui vient justement sinon de clore, de toutefois relativiser le dossier !
L’Iran, apprend-t-on dans les dernières dépêches internationales, a levé avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un grand nombre de questions concernant ses expériences avec du plutonium, et l’AIEA considère ce sujet comme clos, lit-on dans un document publié à la demande de Téhéran sur le site de l’agence.
Au cours d’une rencontre avec les représentants de l’AIEA, Téhéran a fourni “les éclaircissements (concernant les expériences avec du plutonium) qui ont permis de lever les questions en suspens”, est-il indiqué. “Ce problème est réglé”, souligne le document.
A moins de penser que Téhéran a réussi à suborner les principaux responsables de cette agence internationale, on peut estimer que l’on est plutôt dans une phase d’apaisement. Opinion qui ne semble pas partagé ni par Georges Bush, ni par Nicolas Sarkozy.
De l’Union européenne à l’Union méditerranéenne
Le président de la République française sait néanmoins faire preuve de réalisme, quitte à revenir sur ses engagements de campagne électorale. Ainsi, il n’est plus question d’exclure la Turquie du processus d’intégration à l’Union européenne. De même, les vrais problèmes d’élargissement de l’UE à 27 pays sont prudemment renvoyés aux travaux d’une « commission des Sages » : « Je souhaite que, d’ici la fin de l’année, soit créé par les 27 un comité de dix à douze sages de très haut niveau, à l’image de ceux présidés par Werner, Davignon et Westendorp ou du comité Delors, pour réfléchir à cette question simple mais essentielle : ” quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ? ».
Pour le reste, Nicolas Sarkozy confirme qu’il aime beaucoup les Etats-Unis (il n’est pas le seul) et beaucoup Georges Bush (ce qui devient moins commun) et qu’il entend que la France s’intègre beaucoup plus dans l’Alliance Atlantique et son pendant militaire qu’est l’Otan.
En revanche, son discours n’a pas permis de mieux appréhender son idée qui pourrait être prometteuse « d’Union méditerranéenne » : « Il ne s’agit pas d’ignorer ce qui a déjà été accompli”, a expliqué Nicolas Sarkozy, évoquant le processus de Barcelone, le 5+5 ou le Forum méditerranéen. Il s’agit au contraire d’aller au-delà, entre pays riverains de notre mer commune, en partant de la démarche qui fut celle de Jean Monnet à propos de l’Europe: celle des solidarités concrètes”, a expliqué le président français. Certes ! Mais enfin, on aimerait des précisions, des explications voire des projets plus illustratifs.
Pierre Morville

*XVème conférence des ambassadeurs (27-29 août 2007)

Encore un texte sur la possibilité d'une attaque US contre l'Iran

Article lié :

foxbat

  29/08/2007

http://rawstory.com/news/2007/Study_US_preparing_massive_military_attack_0828.html

Selon Larisa Alexandrovna and Muriel Kane dans The Raw Story, les Etats Unis pourraient frapper l’Iran sans préavis, à travers Global Strike , c’est à dire une capacité de frapper instantanément n’importe quel point du globe. L’attaque ne se limiterait pas aux seules installations nucléaires, mais viserait à réduire l’Iran au statut d’ “Etat failli” en détruisant ses forces armées et en visant son gouvernement, pour éviter de laisser à l’Iran des capacités de riposte conventionnelle (en particulier sur les interminables lignes de soutien logistique des forcesUS en Irak… ). Parallèlement, pour accélérer le processus, des opérations de déstabilisation seraient conduites à travers les tensions ethniques et religieuses iraniennes. Enfin, et c’est assez effrayant, si a priori une attaque nucléaire n’est pas prévue, elle est en tout cas prête, et pourrait s’avérer nécessaire, en bonne logique militaire, si les moyens conventionnels ne peuvent venir à bout des sites “durcis” à Natanz…

A noter, et ce n’est pas rassurant, qu’après des considérations sur le fait qu’entre les divers candidats à l’élection de 2008, il existe un consensus (sinon une compétition ) patriotique concernant la façon de faire face à la menace iranienne, on trouve ce cours passage :

” The debate on how to deal with Iran is thus occurring in a political context in the US that is hard for those in Europe or the Middle East to understand. A context that may seem to some to be divorced from reality, but with the US ability to project military power across the globe, the reality of Washington DC is one that matters perhaps above all else. ...  “

Même si je n’aime pas ce néologisme, (je préfère “refus de la réalité)  le terme de virtualisme vient immanquablement à l’esprit, comme le dicton antique, “Les Dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre “