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Georgia

Article lié : Borchgrave nous dit qu’Israël a (avait?) des bases en Géorgie pour attaquer l’Iran

Stephane Eybert

  03/09/2008

La Georgie etait consideree par James Baker (toujours d’apres Engdahl dans son “A century of war” :-) comme l’unique porte d’acces au petrole du l’Asie Centrale.

Une presence militaire Israeliene etait peut etre plus facile a faire accepter par les Russes que des escadres de l’USAF.

UK

Article lié : La division radicale au sein de l’UE et le rôle de Washington

Stephane Eybert

  03/09/2008

“Le rôle du Royaume-Uni est un classique du genre: soutien aux extrémistes mais sans s’impliquer directement.”

Cette position des anglais est bien documentee dans le livre “A century of war” de William Engdahl.

reconciliation et EU

Article lié : La crise venue de la trahison de l'“esprit” de l'Europe par l’élargissement

Jérôme L

  03/09/2008

l’article passe sous silence la réconciliation facilitée entre le Pologne et l’Allemagne grace à l’intégration européenne, ce qui parait loin d’être négligeable, de même avec la Tchéquie.
la vraie question est celle de la finalité de l’UE, si celle ci a pour vocation de réconcilier les ennemis du passé, l’intégration de la russie et de la Turquie doit etre un objectif de base du bloc. Si l’objectif est de renforcer un bloc de pays relativement homogène, le fait que l’un d’eux soit en conflit avec un voisin ne doit pas être un obstacle, au contraire.
L’UE n’en est d’ailleurs pas a son coup d’essai en la matière, puisqu’elle avait intégré la Grece, alors en conflit larvé avec la Turquie, et Chypre, encore coupé en deux.

Simple question

Article lié : Crise, troisième phase

Thibault Roch

  03/09/2008

Mon jeune âge ne me permet pas de comprendre véritablement la complexité de cette crise mais une question qui me titillait me pousse à m’inscrire : une Europe plus seule qu’on ne le croit; n’est-ce pas finalement une chance au milieu de l’affaiblissement qui semble se profiler? Une chance pour les états qui la composent de se regarder eux-mêmes (et avec la Russie)un instant et d’entrevoir un futur moins américaniste ?

Décidément les pouvoirs éclatent partout.

Article lié : Une incertitude de plus: les rapports entre l’armée russe et le Kremlin

Père Iclès

  02/09/2008

L’armée russe indisciplinée ? Peu probable. Pas plus que l’armée US…

En revanche, les russes apprennent vite, c’est un fait.

Ils ont sans doute perçu la façon dont aux US on fait faire le sale boulot par des factions qui échappent faussement au contrôle du gouvernement…

Le cas des missiles nucléaires de Barksdale illustre la façon dont un pouvoir d’aujourd’hui peut mener des opération illicites en les faisant exécuter par des groupes présentés comme mal contrôlés.

Défi et démonstration d'impuissance.

Article lié : Crise, troisième phase

Père Iclès

  02/09/2008

“Les USA ne peuvent plus, aujourd’hui, se sortir de leur vision autiste et arrogante du monde, vivant sur leurs illusions d’hégémonie absolue et refusant absolument d’intégrer la leçon de tous les revers subis ces dernières années, – ignorant d’ailleurs ce qu’est “une leçon” pour un corpus d’action et de pensée si parfait qu’est le comportement américaniste.”

L’autisme US ne peut être que feint, du moins si on s’intéresse à ce que peut penser la crème des stratèges US de la situation actuelle ( voir à ce sujet ce qu’en dit Madeleine Albright). C’est l’autisme de celui qui feint de ne rien comprendre pour demeurer ignoré, pour n’être pas forcé d’agir.

On a affaire à une autre sorte de refus de la réalité, motivé non pas par le désir de jouir du rêve d’une hégémonie globale mais plutôt par une terreur noire de tomber dans l’état de nation de second rang. Je parle de terreur parce que depuis 15 ans, derrière les fanfaronnades US il y a nombre d’analyses lucides et très inquiètes, et derrière l’affirmation de la toute puissance US, il y a le désir de “reconstruire les défenses de l’Amérique”... Parle-t-on de reconstruire ses défenses lorsqu’on se sent en sécurité ?

Dans cette optique, les actions US et Irak et en Afghanistan pourraient s’interpréter (du moins en partie) comme une fuite vers l’action à l’opposé de la direction dans laquelle il aurait fallu agir. 

Aujourd’hui les russes semblent s’adresser à cette Amérique qui fait semblant d’être forte en Irak et en Afghanistan en ayant l’air de lui dire : “Allez, montre nous ce que tu vas faire en Géorgie”.

Pour l’instant, les US font mine d’être occupé ailleurs et à la limite, on peut se demander si ce défi adressé aussi aux européens ne signifie pas : “vous voyez bien que l’Amérique est hors-jeu. Laissez-la tomber et venez discuter avec nous.”

Ceci nous ramènerait au projet russe de la maison commune européenne.

Hypothese Gorbatchevienne

Article lié : Le troisième larron

Stephane Eybert

  02/09/2008

Une telle hypothese suppose que le president ai un tel pouvoir. Est ce le cas..? Cela serait contradictoire avec la proposition du systeme triomphant.

Une question plus generale maintenant: Est ce que un president americain a autant de pouvoir qu’en a eu Gorbatchev ou un president de la Russie d’aujourd’hui.

Autre observation: A lire Webster Tarpley et William Engdahl, on voit que le vrai pouvoir americaniste, Big Oil et Big Arms, se choisit toujours un president qui lui convient.
A chaque fois ce sont des inconnus catapultes vers le poste de representation supreme. Ford, Carter, Clinton, Reagan, Bush et Bush… tous ont ete choisit par le systeme.
On est loin d’une destinee comme chez un Mitterand ou un Chirac.

La tigresse

Article lié : La contre-attaque médiatique de la Russie

Gael Fraiteur

  01/09/2008

Les 5 principes de la politique russe

Article lié : L’énigme, suite fortissimo

Bilbo

  01/09/2008

Medvedev annonce les “cinq principes” de sa politique étrangère

SOTCHI, 1er septembre - RIA Novosti. Le président russe Dmitri Medvedev a exposé dimanche à Sotchi les “cinq principes” de sa politique étrangère, au lendemain de la reconnaissance par Moscou de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.

“Pour la politique étrangère, je m’inspirerai de cinq principes”, a-t-il affirmé dans un entretien accordé à trois chaînes de télévision russes.

Premièrement, la Russie reconnaît la primauté des normes fondamentales du droit international qui régissent les rapports entre les nations civilisées.

Deuxièmement, la Russie prône un monde multipolaire. “L’unipolarité est inacceptable”, a souligné le chef du Kremlin. La Russie “ne peut pas accepter un ordre mondial où toutes les décisions sont prises par un seul pays, même aussi important que les Etats-Unis”, car ce monde est “instable et conflictuel”, a relevé le président russe.

Troisièmement, la Russie ne veut de confrontation avec aucun pays. “La Russie n’a pas l’intention de s’isoler. Nous développerons dans la mesure du possible un partenariat amical avec l’Europe, les Etats-Unis et d’autres pays du monde”, a affirmé le chef du Kremlin.

Quatrièmement, la protection de la vie et de la dignité des citoyens russes, “où qu’ils se trouvent”, est une priorité incontestée. “Nous défendrons les intérêts de nos entreprises à l’étranger. Et le monde doit savoir qu’il y aura une riposte à toute agression”, a-t-il souligné.

Cinquièmement, la Russie défendra ses intérêts dans les régions “amicales”. “Comme beaucoup d’autres pays, la Russie a des intérêts privilégiés dans un certain nombre de régions. Ces régions abritent des pays qui entretiennent avec la Russie des liens amicaux”, a constaté M. Medvedev, précisant qu’il ne s’agissait pas forcément de pays frontaliers.

Source : http://fr.rian.ru/russia/20080901/116428823.html

Enchères

Article lié : La contre-attaque médiatique de la Russie

Romain Poustis

  01/09/2008

The Associated PressPublished: September 1, 2008

 
MOSCOW: Russia warned the West on Monday against supporting Georgia’s leadership and called for an arms embargo against the nation until a different government is in place in the ex-Soviet republic.

Foreign Minister Sergey Lavrov’s remarks are likely to anger the United States and Europe and enrage Georgian President Mikhail Saakashvili. He made it clear Moscow wants Saakashvili out of power in Georgia.

Les enchères montent, du grain à moudre pour la visite de Dick Cheney à Tbilissi ?

Une partie d'échecs

Article lié : L’énigme, suite fortissimo

Bilbo

  01/09/2008

Plus je lis d’appréciations sur cette crise, plus mon sentiment est celui d’une partie d’échecs semblable à celles que pratiquait Kasparov. Ce grand champion avait pour habitude d’amener l’adversaire à faire un choix/pari. Ce choix/pari était matérialisé par une pièce qu’il proposait de prendre à l’adversaire, le reste de l’échiquier étant presque neutralisé. Parfois il fallait prendre, parfois il ne le fallait pas.
Kasparov ne pouvait déterminer le déroulement du reste de la partie sur ce seul coup, mais il en ressortait un avantage souvent déterminant.
Sa force résidait dans cette capacité à faire des paris tout en restant insondable par ses adversaires.

Je crois qu’il en va de même pour Poutine.
Dans le cas présent, les pièces dont il dispose sont individuellement moins puissantes que celles dont disposent les USA. Mais leur disposition semble beaucoup plus solide que celle des USA et elle offre un bien meilleur potentiel d’utilisation.
Poutine a fait un pari sur la Géorgie. Il a pu anticiper assez facilement les premiers coups suivant ce pari, comme l’illustrent les actions russes jusqu’à présent (forte impression de maîtrise totale du timing). Dans une seconde phase, il réagit et réagira au coup par coup aux actions occidentales, la contre-offensive médiatique semblant faire partie de cette seconde phase.

Quant aux Américains, il leur faudra 2-3 ans pour comprendre pleinement ce qui s’est passé en Géorgie, tout comme il leur a fallu du temps pour comprendre Staline au sortir de la seconde guerre mondiale. Entretemps Poutine sera avantagé par le jeu stéréotypé américain.

Le reste du monde n’est que spectateur de cette formidable partie. Chacun peut réfléchir à la partie en cours mais personne ne peut déterminer vraiment quelle sera la suite de la partie.

Communication

Article lié : La contre-attaque médiatique de la Russie

Romain Poustis

  01/09/2008

Communication professionnelle à tous les niveaux : Poutine, Medvedev, Lavrov, le ministre de la défense russe.
C’est assez malicieux de la part de Poutine de parler d’un enjeu électoral US dans l’affaire Ossète. C’est une façon de réduire Saakachvili à portion congrue, et de minimiser cet “incident”.
Si on prend en compte que les velléités de l’Arménie et de l’Azerbaijan d’adhérer à l’Otan ont du être passablement refroidies, la photo est plus large.
Egalement, Gazprom est entrain de négocier un accord d’achat de toute la production de gaz Azéri, comme celui déjà conclu avec le Turkménistan, afin de renvoyer tout le gaz dans les tuyaux russes. Dans le cas du gaz turkmène, Gazprom n’a pas hésité à payer le double du prix marché.
Oui l’incident Ossète, c’était un tout petit truc électoral…

Reconnaître maintenant pour mieux annuler ces reconnaissances plus tard

Article lié : L’énigme, suite fortissimo

Frédéric GUILLIEN

  31/08/2008

C’est passionnant toutes ces gesticulations.

Les agents atlantistes qui annoncent des sanctions européennes à coup sûr… les européens moins atlantistes qui sont obligés de dire que non. Comme prévu depuis le début. Parce qu’on le sait tous depuis le début que l’Europe va dire oui à la Russie, sans éclat, et qu’elle ne va pas dire non aux US, non plus… comme d’habitude.

J’ai envie d’émettre une thèse très optimiste.

Les russes veulent un retour des affaires internationales à l’ONU. Ils veulent que l’indépendance du Kosovo soit annulée, et l’indépendance de l’Ossétie et de l’Abkhazie seraient la monnaie d’échange…

J’avoue que c’est terriblement naïf comme point de vue. Mais tout dans leur action semble dicté par cette volonté... de signifier, avec mesure, qu’ils peuvent eux aussi agir unilatéralement… et que si ça doit se généraliser, ça va se finir en pugilat. Finalement, la Chine aussi, d’ailleurs, a intérêt à ce que cette affaire aille jusqu’au bout, eu égard à ce que vous rappeliez, le Tibet… Et donc, qu’à la fois l’affaire du Kosovo et l’affaire de Géorgie se soldent par une annulation des différentes déclarations d’indépendance.

Les russes sont-ils aussi machiavéliques et aussi soucieux de l’ordre du monde ?

Un grand écart entre de spositions politiques et une réalité économique

Article lié : Désarroi schizophrénique

Ni ANDO

  31/08/2008

Les rapports de force économiques tendent à modifier les rapports de force politiques. Il est intéressant de se reporter aux statistiques officielles de l’UE et de la Fédération de Russie en matière de commerce extérieur. On comprend alors mieux pourquoi, de fait, le monde est en passe de perdre son “unipolarité” étasunienne.

Sanctionner économiquement un pays-continent semble ici spécialement problématique. L’économie russe bénéficie et bénéficiera, sauf accident, d’une dynamique de croissance qui sera de longue durée (20/30 ans au moins) alors que l’adversaire de sa résurrection, les Etats-Unis, ont pris en 2007 un chemin à la fois inverse et durable et que les principaux alliés du régime de Washington sont en récession ou sur le point de l’être (la croissance du PIB russe devrait être de l’ordre de 8% en 2008).

L’évolution du commerce extérieur de l’Union européenne (sources Eurostat) montre bien cette montée en puissance du marché russe dans les exportations de l’UE.

Ce marché absorbait en 2007 7,2% des exportations de l’UE contre 2,5% en 1999 alors que la part du marché étasunien semble promis à un déclin durable (21% des exportations de l’UE en 2007 contre 27,4% en 1999). Par extrapolation, cette part pourrait être en 2008 de 9/10% pour le débouché russe et de 19% pour le débouché étasunien. L’Union européenne a ainsi exporté en Russie pour prés de 90 milliards d’euros de biens en 2007 (72 milliards pour la Chine), contre 17 milliards en 1999. Cette progression est constante et ne semble pas vouloir s’essouffler: +24% de 2006 à 2007, +26% de 2005 à 2006, +24% de 2004 à 2005, +24% de 2003 à 2004.

Les plus gros vendeurs fin 2007 étaient l’Allemagne (27 milliards de dollars), l’Italie (9 milliards), la France (8 milliards) c’est-à-dire des pays aujourd’hui relativement indulgents dans leurs appréciations de la résurrection de la puissance russe… Compte tenu de la progression des exportations de l’UE actuellement constatée, les ventes de l’Union européenne en Russie pourraient dépasser les 110/120 milliards d’euros en 2008 (+24%), qui représentent donc 42% des ventes sur le marché étasunien (contre 34% en 2007) .

Si l’Union européenne a exporté des biens pour 260 milliards d’euros aux Etats-Unis en 2007 les volumes sont désormais en baisse (-3%) et le seront encore en 2008 et 2009 compte tenu de la crise qui se développe là bas. On note d’ailleurs le caractère stagnant de ce débouché avec une progression moyenne des ventes de 1,4% par an seulement de 2001 à 2007 alors que cette progression est, pour la même période, de 26% par an vers le marché russe et qu’elle est inférieure sur le marché chinois.

C’est-à-dire que le marché russe semble être devenu celui pour lequel les exportations de l’UE progressent le plus rapidement, marché russe dont la solvabilité est à toute épreuve avec une balance commerciale excédentaire de 120 milliards de dollars pour les seuls sept premiers mois de 2008. On note enfin que le cumul des exportations vers la Russie et la Chine (162 milliards d’euros) représentait en 2007 62% des ventes sur le marché étasunien contre 50%  en 2006. Il n’est pas interdit de penser que l’économie russe a le potentiel pour devenir avant 10 ans le premier débouché de toutes les exportations de biens et services de l’Union européenne, mais il ne s’agit là que d’une opinion personnelle.

Le temps joue donc largement pour la Russie qui verra fort logiquement tous ses leviers de puissance (économique, financier, militaire) se renforcer au fil du temps.

FOREIGN TRADE OF THE RUSSIAN FEDERATION WITH FAR ABROAD COUNTRIES

http://www.gks.ru/bgd/regl/b08_12/IssWWW.exe/stg/d02/26-05.htm

Commerce extra-UE27, par principaux partenaires - 2007

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page?_pageid=1996,39140985&_dad=portal&_schema=PORTAL&screen=detailref&language=fr&product=REF_TB_external_trade&root=REF_TB_external_trade/t_externaltr/tet00040

Commerce extérieur de l’Union européenne avec ses principaux clients 2007/2006

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF08458
Commerce extérieur de la Russie: multiplié par 1,6 au premier semestre 2008.
http://fr.rian.ru/business/20080807/115862350.html
Exportations russes: + 49,3% sur la période janvier-juillet 2008 (experts)
http://fr.rian.ru/business/20080829/116378420.html

discours de Poutine en Français

Article lié : Lecture(s) de Poutine

  31/08/2008