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Bernanke en ligne avec defensa

Jérôme LOUAT

  25/09/2008

On doit au moins reconnaitre à Bernanke une analyse assez juste de la situation: intérrogé au sénat sur la possibilité d’injecter les 700 milliards par petits bouts (150 milliards pour commencer, excusez du peu) pour garder le contrôle du processus, il a répondu la chose suivante:

“Vous me demandez mon avis en tant qu’économiste. Malheureusement, c’est une question de psychologie”

En clair, peut importe le comment (voire même peu importe si c’est effectivement réalisé), ce qui compte c’est d’impressioner avec un gros chiffre en première page des journaux.

lien :http://afp.google.com/article/ALeqM5hE2Yy-GSq26tADvkZ4OOe3Dij3FQ

700 milliards

Article lié : Les habits divers de la crise

Arrou Mia

  25/09/2008

C’est à peine le coût officiel d’une année de guerre contre l’Irak.
Une babiole financée par les Chinois qui achetaient encore des bons du Trésor.
Vont-ils continuer à le faire avec un rendement promis à 0,05%?

Ce qui va emprisonner le système étasunien d’autant que les entités ont été nationalisées, ce sont les encours de plusieurs milliers de milliards de dollars.

On va rigoler.
Promis.

Reine d'Angleterre et Président Suisse sont nus, le savent ils ?

Francis Lambert

  24/09/2008

La BCE seule capable de refinancer nos banques en zone euro, Banques centrales Suisse et Anglaises dépendent du “plan Paulson”.

“Given that solutions for the largest institutions can no longer be found at the national level it is apparent that the European Central Bank will need to be put in charge as it is the only institution that can issue unlimited amounts of a global reserve currency.
The authorities in the UK and Switzerland - which cannot rely on the ECB - can only pray that no accident happens to the giants they have in their own garden.”  Article du FT signalé par “Dedef”.

Les montants impliqués dépassent les PIB de certaines Nations ( “total liabilities of Barclays of around £1,300bn (leverage ratio 60!) are roughly equivalent to the GDP of the UK” ) !

La FED recapitalisée après deux "faillites"

Article lié : Les habits divers de la crise

Francis Lambert

  24/09/2008

on n’a pas suffisamment remarqué que le gouvernement fédéral américain vient de procéder de facto à une augmentation de capital de la Fed.

Le Trésor a annoncé mercredi qu’il allait émettre 40 milliards de dollars de bons de trésorerie, afin d’aider cette dernière à «mieux gérer son bilan» (sic). Quelle jolie litote pour nous dire que l’institut d’émission du dollar avait un besoin urgent d’être recapitalisé ! L’opération s’est renouvelée le lendemain, à hauteur de 60 milliards de dollars, et dans le même but : éviter une situation de faillite.

http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2008/09/22/04004-20080922ARTFIG00366-une-banque-centrale-aussi-peut-faire-faillite-.php

Important passage d'avions militaires dans le ciel de Belgique.

Père Iclès

  24/09/2008

  Nombreux passages d’escadrilles militaires au-dessus de Namur dans la nuit du lundi au mardi…

Quelqu’un a des infos là-dessus ?

Les Européens sont cyniques

Article lié : La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

Ni ANDO

  24/09/2008

La lecture de David Brooks est un grand moment d’émotion. La gorge se noue et les yeux s’embuent. Dieu merci, la boîte de kleenex était à portée de mains. Moi qui croyait, cyniquement, que toute cette affaire était une spoliation du plus grand nombre au profit d’une toute petite minorité!.

Petain est de retour

Article lié : La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

- Dedef

  24/09/2008

Cet article du IHT, comme beaucoup d’articles depuis quelques années aurait pu être publié à Vichy en 1943 sans aucun problème, avec enthousiasme même.

Des infos sur la situation des banques européennes

Article lié : Les habits divers de la crise

- Dedef

  24/09/2008

Sur le Financial Times un article intéressant.  L’objectif est de faire intervenir la BCE comme la Federal Reserve, mais au passage des infos sur la situation des banques européennes.
Les chiffres sont inattendus, du moins pour moi.

http://www.ft.com/cms/s/0/41960e1c-8972-11dd-8371-0000779fd18c,dwp_uuid=70662e7c-3027-11da-ba9f-00000e2511c8.html

European banking on borrowed time

By Daniel Gros and Stefano Micossi

Published: September 23 2008

The US financial system is being nationalised. The piecemeal approach followed so far had clearly not been working. Hence the US political system is working overtime to reach a bipartisan agreement on a systemic solution. The centrepiece is already known: the US government is going to buy $700bn (€480bn, £380bn) of the so-called “toxic” assets

.........etc…...........

The crucial problem on this side of the Atlantic is that the largest European banks have become not only too big to fail, but also too big to be saved. For example, the total liabilities of Deutsche Bank (leverage ratio over 50!) amount to about €2,000bn (more than Fannie Mae) or more than 80 per cent of the gross domestic product of Germany. This is simply too much for the Bundesbank or even the German state, given that the German budget is bound by the rules of the European Union’s stability pact and the German government cannot order (unlike the US Treasury) its central bank to issue more currency.

Similarly, the total liabilities of Barclays of around £1,300bn (leverage ratio 60!) are roughly equivalent to the GDP of the UK.

Fortis bank has a leverage ratio of “only” 33, but its liabilities are three times the GDP of its home country of Belgium.

........etc….......

Ou est l'Avatar qui doit nous sauver?

Article lié : Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

Franck du Faubourg

  24/09/2008

Cette crise eschatologique n’est malheureusement pas limitée à Wall Street; elle est globale et nous le savons tous .
Francis Lambert à raison de relever la montée en puissance de l’ “Etat”, et son implication dans tous les aspects de nos sociétés, mais n’analyse pas l’essence des pouvoirs qui y ont pris place..
En France, par ex:
Sarko, le copain de l’Elite financière. Lagarde, happy few de l’Elite de Wall Street.. Strauss Kahn, pontifiant désormais au FMI dont on connait les ravages que cette structure a causé dans le monde, et tant d’autres..
Aux States; un Bush “placé” par le Système,avec Darth Cheney pour le controler ,bientot suivi par un probable McCain, mais surtout, un tandem redoutable avec Bernanke et Paulson qui ont quasiment le controle des USA
Quasiment car il reste à faire passer ce fameux “plan de sauvetage” de 700 milliard de dollar dont on parle . Dans ce plan, ce ne sont pas les dollars qui sont importants (il en faudrait au moins 10 fois plus), c’est la demande de Paulson d’obtenir du Congrès des pouvoirs exhorbitants de controle sur l’activité financière des States, une sorte de pouvoir absolu…

Le vrai Pouvoir sans fard!

Dans le but de limiter les abus de pouvoirs , nossociétés démocratiques ont toujours soigneusement calculés dans leur constitution un équilibre des pouvoirs.. Mais n’ont pas vu venir celui du pouvoir financier, à l’exception notable (rendons leur cette justice!) des USA dans leur constitution originelle.
Il est remarquable à cet égard de mesurer la violence des luttes qui ont eu lieu aux USA mème entre le pouvoir financier et celui des pouvoirs régaliens. La Finance a gagnée cette guerre interne en 1913, en flagrante violation de leur constitution..
En Europe, les racines remontent loin. Situons la , pour notre finance actuelle,en 1694, avec la naissance de la Banque d’Angleterre.
Ce sont de “grands"cycles de Kondatrief!

On peut s’amuser de découvrir que les activistes actuels les plus virulent soient des Peter Schiff, des Roubini, des Mike Shedlock, des ..Jim Rogers mème!

Ecoutons attentivement ce que dit Karl Denninger:
http://www.fedupusa.com/

Tous ces gens dénoncent un “coup”, un complot, la constitution d’un “Socialisme pour les Riches”
(Jim Rogers sur bloomberg.com, fin aout)

Serait-il possible que l’Avatar salvateur soit finalement parmi ces gens?

Quelles conséquences hors USA ?

Article lié : Un “complot” de l'USAF?

Bilbo

  24/09/2008

Les pays cofinançant le développement du JSF ne vont certainement pas rester inactifs. Les sommes investies sont colossales et pourraient déstabiliser quelques uns des gouvernements. De là à les faire chuter il y a un pas que je ne franchirai pas, mais ce n’est pas négligeable.
En outre ces mêmes gouvernements pourraient en tenir rigueur aux USA de manière durable sur le terrain diplomatique et défensif. Ce qui ne serait pas négligeable dans le cadre de l’OTAN ou face aux propositions russes de défense coordonnée.

A propos des Russes, le développement de leur avion de 5ème génération avance bien. Premier vol prévu pour l’an prochain…
Source : http://fr.rian.ru/defense/20080923/117050939.html

Sarkozy propose un "espace économique commun" entre la Russie et l'UE

Eric

  23/09/2008

“Sarkozy propose un “espace économique commun” entre la Russie et l’UE”

Sarkozy en pleine crise de schizophrénie, ou quand le pragmatisme (c’est à dire le “bon sens” au sens de R. Barthes: une couche de morale donnant l’illusion de la rationalité par une couche de logique, la seule visible, posée dessus) poussé à l’extrème se retourne contre l’idéologie dominante qui l’enfante en continu.

je croyais voir en Sarko un réactionnaire médiocre, caractérisé par sa vulgarité et l’instabilité chronique de son humeur, il faut ajouter une ressemblance frappante entre lui et les financiers qui nous occupe: un comportement suicidaire flanqué d’une bonne conscience indestructible.

c’est fascinant.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5898123

Crise financière : Sarkozy veut sanctionner les responsables

Article lié : Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

Francis Lambert

  23/09/2008

Dans le cadre très huppé d’un grand restaurant new-yorkais ... «Que ceux qui sont responsables soient sanctionnés et rendent des comptes et que nous, les chefs d’Etat, assumions nos responsabilités», a poursuivi Nicolas Sarkozy, sans toutefois identifier les «responsables». (J.B. lefigaro.fr Avec AFP et AP)

Deux réponses :
- psychologie des foules (documentée économiquement au bonheur de dedefensa)
- le rôle de l’état (ma critique habituelle des Nations historiques en vain sinon l’arrogance)

Extraits du blog passionnant de Loïc Abadie http://tropicalbear.over-blog.com/article-10439174.html

L’opinion très majoritaire voudrait que ce soit « l’ultralibéralisme » donc l’insuffisance de l’Etat qui soit responsable de la situation actuelle.

Au canada : part de l’état ... de 28% en 1960 à plus de 50% à la fin des années 90.
Aux USA : part du secteur public passée de 22% après guerre à 44% aujourd’hui
En France : de 27% en 1920 à 55% en 1996

La vérité est que la bulle financière actuelle n’a pas été aggravée par un « ultralibéralisme » qui n’existe nulle part dans le monde…mais bien par un « ultraétatisme » sans précédent dans l’histoire.

Conclusions :

- La bulle financière actuelle n’a pas été provoquée par l’étatisme ou le libéralisme. C’est à la base un phénomène inévitable des cycles économiques (Kondratieff), lié à la psychologie des foules, qui s’est déjà produit dans le passé et se reproduira à l’avenir.
- Par contre l’action des états (dont la part a fortement augmenté dans les économies occidentales) a amplifié considérablement la bulle actuelle. Par une politique délibérée de fuite en avant et d’incitation au crédit.
Il est très probable qu’au cours de la crise à venir (qui sera de grande ampleur), cette accumulation d’étatisme qui s’est construite depuis 50 ans vole en éclats. Parce que les états n’auront plus les moyens de maintenir leur train de vie au niveau actuel.

Dominer le monde depuis sa bulle

Article lié : Cette seule Nation sous le regard de Dieu

Ni ANDO

  23/09/2008

Tout confirme ce problème de communication qui semble désormais devenir structurel, ainsi que le relève Andreï Fediachine de Ria. Les Britanniques partagent d’ailleurs cette même caractéristique avec leurs cousins étasuniens. Ce n’est pas en soi un facteur de guerre mais c’est évidemment un facteur de profonde défiance.

« Analysant toutes les récentes négociations et les déclarations faites à leur issue à Moscou et à Tbilissi, il est difficile de se débarrasser de l’impression de se trouver dans deux mondes parallèles, deux mondes de la réalité et de l’absurde, du présent et du virtuel. Plus précisément, on a l’impression que tous les interlocuteurs avancent selon un parcours qui ressemble au ruban de Möbius. Cette surface tridimensionnelle à un seul côté a ceci de particulier qu’en avançant sur elle dans l’espace, on se retrouve indéfiniment au point de départ. Toutes sortes de choses paradoxales y sont possibles. Par exemple, deux personnes peuvent (bien entendu, en éliminant la force de gravité) y marcher en même temps la tête en haut et la tête en bas ».

http://fr.rian.ru/analysis/20080918/116941751.html

Pas de responsables clairs ?

Article lié : En passant près de l’apocalypse

Francis Lambert

  22/09/2008

EURONEXT-NYSE : bienvenues aux subprimes titrisés, ABCP, ABS, CLO, CDO…

Warren Buffett avait prévenu : “derivatives” = “financial weapons of mass destruction”.
Tant d’autres nous ont avertis sans relâche : la liste au long des années en est fastidieuse.

Apprécions donc cette arnaque historique par l’élite arrogante des plus vieilles Nations d’europe
et tout spécialement celles derrière la fusion NYSE-EURONEXT ce pipeline atlantique pour finances toxiques.

La faute à Kerviel, la BCE, l’euro, Barroso, les plombiers polonais ?
Jamais les ineffables gouvernements et législateurs des Nations d’europe.

Le désordre Washigtonien se réveille

Article lié : La crise a tué le diktat

Les Raisins De la folie

  22/09/2008

Après l’atonie de la semaine dernière, chacun à Washington commence à trouver fort de café qu’on ne leur demande pas leur avis sur ces factures un peu trop salé des différents plan de secours de la finance mondiale . Le désordre est prêt à revenir:

http://www.ft.com/cms/s/0/9c89aa3e-8807-11dd-b114-0000779fd18c.html

Tensions mount over bail-out

By Krishna Guha, Harvey Morris, Andrew Ward and Daniel Dombey in Washington and George Parker in Manchester

Published: September 21 2008 19:13 | Last updated: September 22 2008 03:47

A high stakes game of political poker was under way in Washington on Sunday as Congress prepared to vote this week on a plan to create a $700bn fund to buy toxic assets from banks and thereby ease the credit squeeze.

Democratic legislators pressed for a housing component to be added to the bill and demanded assurances that President George W. Bush would not veto a subsequent second stimulus bill.

The Bush administration was trying to hold out for a “clean” bill that dealt only with the financial rescue, while Republicans in Congress said they would fight a hasty compromise that included many add-ons.

At 5pm Nancy Pelosi, the speaker of the House of Representatives, issued a statement that said: “Congress will respond to the financial markets crisis by taking action this week in a bipartisan manner.” But it added “we will not simply hand over a $700bn blank cheque to Wall Street.” Democrats would insist on “independent oversight, protections for homeowners and constraints on excessive executive compensation.”

Some Republicans also favour restrictions on executive pay for banks taking part in the scheme. The Treasury fears this could undermine banks’ willingness to take part.

The political negotiations came as Hank Paulson, US Treasury secretary, called on other nations to follow the US lead in tackling the problems in the global financial system. During a tour of US television networks, Mr Paulson said: “I will be pressing my colleagues around the world to design similar programmes for their banks.” The US is not asking other governments to join its proposed fund.

The Treasury secretary said the US scheme should be open to all banks with “significant operations” in the US – including foreign-owned banks, even though this is likely to be politically controversial. “The American people don’t care who owns the financial institution. If the financial institution in this country has problems it has the same impact whether it is US or foreign-owned,” he added.

A senior US official told the Financial Times the banks could be paid partly in cash and partly with a capital note giving them some exposure to future losses and possibly gains on the assets.

Some industry groups are lobbying for a clause that would allow banks selling assets to the fund to account for any losses realised over a number of years.

The passage of the legislation is seen as essential to avoid a renewed tailspin in world financial markets.

“I don’t like the fact that we have to do this. I hate the fact that we have to do this,” Mr Paulson said on Sunday. “But it is better than the alternative.”

Top legislators and administration officials stressed their shared determination to get the legislation passed. But behind the bipartisan statements there was anger in both camps at what each saw as efforts by the other to use financial danger to bounce them into policy decisions.

The White House warned the Democrats against overplaying their hand. “This is not the time to be testing what are very unsettled and fragile markets,” said Tony Fratto, White House spokesman.

“It’s important that everyone understands the seriousness of the situation we’re in and that we send a very strong signal to the market that this plan will go forward and go forward quickly.”

Meanwhile, the global crackdown on short-selling continued, with the Securities and Exchange Commission requiring large asset managers to disclose short sales starting on Monday, while Australian regulators extended their ban on naked short-selling to cover all short-selling.

In what amounted to a vote of confidence for the US treasury secretary, Barack Obama, the Democratic presidential nominee, said he would ask Mr Paulson to play a role in any transition towards a Democratic administration.

“I would certainly want to make sure that Paulson was involved in the transition,” Mr Obama told CNBC television, in comments that highlighted his own efforts to project an image of continuity and stability in dealing with the financial turmoil. “That doesn’t necessarily mean that he’d end up being the Secretary of the Treasury, but I think it’s important for us to make sure that those who are currently in charge when it comes to the financial crisis and defence and intelligence… are deeply involved in the transition process.”

John McCain, the Republican nominee, sounded a similar bipartisan note, suggesting that he would appoint Andrew Cuomo - a Democrat- as head of the Securities and Exchange Commission. Last week, Mr McCain said he would dismiss the SEC’s current Chairman, Christopher Cox, a former Republican Congressman.

”I’ve admired Andrew Cuomo,” Mr McCain told CBS televison’s ”Sixty Minutes” programme. ”I think he is somebody who could restore some credibility, lend some bipartisanship to this effort.”

Mr Obama told the programme he considered the US to be in recession and that Mr Paulson and Ben Bernanke, the Chairman of the Federal Reserve, had no alternative but to put together the bailout.

”There’s no doubt that we’re going to see, when the numbers come out, that we are officially in recession,” he said. ”I think by the time Secretary Paulson and Federal Reserve Chairman Bernanke were looking at these problems, they had no good options left.”

Copyright The Financial Times Limited 2008