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Si Obama est élu il sera tué tout simplement.

Article lié : Obama déjà triomphant, plus que jamais confronté à l’“hypothèse Gorbatchev”

Dedef

  20/10/2008

Si Obama est élu,  ce qui n’est pas encore fait, et s’il bouge un peu trop, il sera tué, tout simplement.

Roosevelt était blanc et Wasp, Obama est intolérable pour une minorité suffisamment déterminée aux US.

Mais les machines à truquer les votes et autres interventions pourraient bien lui éviter ce triste sort.

Apocalypse now ! Des anglos-saxons à peine sauvés par l'état re-titrisent des dettes !

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Francis Lambert

  20/10/2008

Reuters 19/10/2008 L’Anglo Irish Bank va titriser trois milliards d’euros de prêts

Dublin - L’Anglo Irish Bank va mettre en vente pour trois milliards d’euros de prêts sous forme titrisée dans le but de lever des fonds, selon le Sunday Tribune.
Ces prêts ont notamment été accordés à des promoteurs immobiliers. Il s’agira de la première opération de titrisation depuis le plan de 480 milliards d’euros de garantie bancaire annoncé par le gouvernement irlandais ce mois-ci.
Anglo Irish a vu son cours de Bourse chuter de plus de 80% cette année.
Selon le Sunday Tribune, il s’agit de regrouper 71 crédits relatifs à 114 biens d’immobiliers commerciaux en Irlande et au Royaume-Uni.
Sur ce total, 57% sont relatifs à des immeubles de bureaux, 22% à des centres commerciaux, 12% à des magasins individuels et le restant à des entrepôts.
L’opération se fera en deux tranches, l’une de 2,26 milliards d’euros notée A1 par Moody’s et l’autre, subordonnée et non notée, de 756 millions.

25 ou 30 ans en arrière?

Article lié : La légitimité bouleverse les psychologies

Bertrand Arnould

  19/10/2008

@ Francis Lambert
La scène que vous décrivez se passait en Guinée, a Conacry, a l’hôtel “Indépendance” et la monnaie était le sylli, j’y ai vécu, donc, après vous.

Notre civilisation jugée il y a longtemps

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

René Moreau

  19/10/2008

Il y a quelques 132 ans en 1876 Sitting Bull ( 1831- 1890 ) de son vrai nom Tatanka Yotanka le dernier chef des Sioux,  énonçait un jugement d’opinion sur les représentants de notre civilisation (les Américanistes de l’époque ) ce jugement sonne très juste dans le contexte de la crise financière d’aujourd’hui, y compris dans son aspect de crise écologique de la nature.

J’ai mis entre tiret le passage le plus frappant, mais tout est important dans ces paroles.

Tatanka aurait certainement été placé sur la liste des terroristes ennemis combattants de G.W !

“Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre.

Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et — l’amour de posséder est chez eux une maladie.              Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.—  Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.”
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux

Qu’ajouter ? Rien !  Tout est dit

La jeunesse aussi loin et dévaluée que l'expérience.

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Francis Lambert

  18/10/2008

A cette époque après quelques aventures et quelques livres je me croyais expérimenté.
Ce matin là comme les autres, tôt éveillé, une tasse de café, tiens ... pas de pain ?
Dans un hotel luxueux, d’une capitale d’Afrique, les deux désertés: ma deuxième “Indépendance”.
La chambre parfois fouillée (traffic de diamant).
Quelque nuit, des coups de feux, des ombres qui courent dans la rue, parfois des cris sinon le silence absolu.

Ce matin la solitude agrandit la salle à manger comme la surprise du jeûne impromptu.
Technicien expatrié, j’étais un jeune travailleur dûment “Accepté par le Comité des Travailleurs”.
Au millénaire précédent une démocratie pouvait devenir soudain populaire.
C’était la guerre au loin et la misère se rappelait encore ... à mon petit déjeuner !
Tous les matins, en me rasant, j’apercevais de ma fenêtre un pauvre hère sortant d’un fut de tôle rouillée.
Courbé au dessus des fumées, à la main une conserve rouillée, il chauffait dieu sait quel jus.
Sans pain, c’est son quotidien. Le mien aujourd’hui ?
Du haut de mon hotel, comme d’un nuage, j’apercevais au loin des collines de bidonvilles.
J’y repense fréquemment, ah le miroir à l’air du temps m’embue le coeur.

Retour au travail ! Tiens ! Cet hotel est vide ? Cinq minutes de marche.
Toute la nuit et tôt le matin, toute la rue traine encore sa file hébétée pour recevoir un pain rationné.
Mais ce petit matin ... une marée humaine, quelques cris, une hâte désespérée, des gens qui courent !
L’étrangeté me saisit brutalement, je sent un sourd désespoir, comme une fin du monde !
Puis une trouille immédiate, impossible de réfléchir, une nécéssité de fuite immobilisée, l’angoisse me bloque.
Que se passe t’il ? Tout ces gens n’ont plus rien ... ni manifestation, ni émeute ...
Des files infinies, des masses inconnues, devant d’autres batiments ... les banques, la poste ?
Certains égrènent le long des files des liasses de billets de banque bruns, poisseux !
Ici et là ... là encore ... des gens distribuent avec quelques mots des dizaines de billets.
Au hasard, à n’importe qui, aux pauvres ! Certains refusent. D’autres reviennent.
Je ne sais plus où regarder ... j’ai déjà vu une émeute, les chars, la foule en fuite : çà jamais.

Je questionne le premier venu :
“DEVALUATION ... L’ARGENT NE VAUT PLUS RIEN ... CHANGEZ VOTRE FORFAIT LEGAL”.
La main qui a changé son forfait au guichet est aussitôt indélébilement tamponnée.
C’est la surprise totale, personne n’avait pu l’imaginer, on ne le croit pas d’abord, il faut le répéter.
Certains distribuent donc leurs liquidités, par paquets, à n’importe qui avec une vague promesse de retour,
sans oser laisser leur identité, une adresse ... ils attendent éperdus aux sorties des agences.
Pourtant aucune liesse populaire, des fortunes distribuées dans la panique, la justice et l’égalité instantannés.
Mais aucune fraternité. Aucune pensée d’ailleurs, survivre, récupérer c’est assez.
Il y avait “avant”, on est ahuris devant l"après” inimaginé. Demain c’est trop loin.

L’américain, notre frère au quotidien, ne peut l’imaginer. Et vous non plus.
Les responsables et leurs médias vont mentir autant et plus. Comme hier. 
Pourtant les américains, déjà expulsés dans leurs caravanes, sont de plus en plus populaires.
Le “New American Century” va dévaluer sa monnaie encore plus qu’il n’a dévalorisé son pays.

Ainsi vont les Nations, reste à réécrire leur glorieuse histoire une fois de plus.

Suite à l’extrait “Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain”

Vertige...

Article lié : Ils ont “socialisé” la City

Père Iclès

  18/10/2008

Qui parlait de vertige en évoquant le coût prévisible de la guerre en Irak (2000 milliards de dollars) ? Voici qui relègue ces craintes au rang de frayeurs d’enfants.

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Une bulle spéculative prête à crever

3 octobre 2008 - PASCAL CLAIVAZ

CRISE FINANCIÈRE Les «Subprimes» ce n’était encore rien. Voici les «CDS». On ne parle plus de 1000 milliards, mais de 60 000 milliards de dollars prêts à sauter en l’air.

Mercredi soir, le Sénat votait pour le plan de sauvetage américain, qui prévoit la mise à disposition pour les établissements financiers en crise de 700 milliards de dollars. Le monde de la finance attend maintenant de façon plus angoissée le deuxième vote de la Chambre des représentants, ce vendredi. Il sera plus difficile, car les élections sont pour le 4 novembre. Les députés craignent la réaction de leurs électeurs s’ils approuvent le plan. «S’il voit le jour, nous éviterons la chute des dominos», analyse John Roux de la banque Hottinger Groupe. «Presque toutes les grandes banques et tous les instituts financiers majeurs sont liés entre eux. Suite à la faillite de Lehman Brothers, par exemple, de nombreux autres établissements avaient immédiatement perdu plusieurs milliards de francs.»
Protection incertaine

Cependant une deuxième vague, cette fois d’allure océanique, pourrait déferler. Il s’agit des CDS (Credit Default Swap ou contrats financiers bilatéraux de protection entre acheteurs et vendeurs). «Cet instrument financier permet de gérer le risque de crédit d’un émetteur», continue John Roux. «Pour se couvrir contre une incapacité d’un tiers à rembourser sa dette, les instituts financiers paient. Or le prix de ces produits explose car le risque augmente très fortement. Les CDS sont aujourd’hui considérés comme une des causes de la chute d’American International Group (AIG), une très importante société d’assurances américaines, et l’une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit. De la fin 2004 à la fin 2007, le marché des CDS est passé de 6000 milliards à 60 000 milliards de dollars (environ 70 000 milliards de francs), prenant le caractère d’une bulle financière.

La banque Lehman Brothers était d’ailleurs le premier acteur sur ce marché, jusqu’à sa faillite. Les CDS sont plus dangereux encore que les Subprimes car ils sont négociés hors bilan et hors bourse, ce qui a permis aux entreprises de contourner toutes les règles de contrôle et de prudence.»
60 fois pire que les Subprimes

En comparaison avec les Subprimes, évalués à 1000 milliards de dollars, les 60 000 milliards de CDS ne sont plus une bulle spéculative mais un océan de spéculation prêt à crever. Les Subprimes sont une forme de crédit hypothécaire américain destiné aux emprunteurs à risques (c’est-à-dire ceux qui ne donnent quasiment aucune garantie de remboursement). Les concernant, les banques ont déjà amorti entre 200 milliards ou 300 milliards de dollars. Les 700 milliards du plan Paulson combleraient donc la différence jusqu’au total de 1000 milliards des crédits à risques.
Titrisées

Les CDS ont suivi le même chemin que les crédits hypothécaires. Ces assurances contre les risques de crédits ont, elles aussi, été «titrisées». Cela veut dire qu’on les a transformées en actions. A partir de là, leur vente et leur revente devient des plus aisées. La porte était ouverte à la spéculation. Mais on peut toujours espérer que la bulle des CDS ne crèvera pas. En effet, les contrats d’assurance arrivent à terme si l’on arrive à rembourser les crédits. C’est pour cela que le dispositif du secrétaire au Trésor Henry Paulson est central. Si la problématique des crédits Subprimes s’éloigne, alors la confiance interbancaire reviendra. Au surplus ces créances hypothécaires, très dévalorisées et rachetées à bas prix par l’Etat, pourraient remonter. De 20%, de 30%, voire davantage. Auquel cas, l’Etat américain aurait fait une excellente affaire.

Source : lenouvelliste.ch

Nous n'en savons rien. Nous ne faisons que nous émerveiller devant cette escroquerie audacieuse.

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Francis Lambert

  18/10/2008

“* Le gang Goldman—plusieurs dirigeants de Goldman Sachs sont aux plus hauts postes financiers de la planète—peut désormais décider de la composition du secteur financier américain.

Vous ne le croirez pas—nous avons nous-même du mal à le croire—mais Gretchen Morgenson a déclaré dans le New York Times que la décision de sauver AIG avait été prise par un très petit groupe. Non seulement un récent directeur de Goldman était présent—Hank Paulson—mais le PDG actuel de la firme, Lloyd Blankfein, y était aussi—le seul représentant de Wall Street. L’article continuait en expliquant que Goldman Sachs avait pas mal d’argent en jeu dans AIG—environ 20 milliards de dollars.

* Nous n’accusons personne de quoi que ce soit. C’est inutile. Nous partons du principe que les dés sont pipés. Nous les piperions nous-mêmes, à leur place. “

Extrait de http://www.la-chronique-agora.com/articles/20081017-1272.html

valeurs de civilisation

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

PHILIPPE LE BALEUR

  18/10/2008

Il n’y a rien dans cette crise qui soit particulièrement surprenant.
A la base, il y a deux facteurs:
1) Le comportement schizophrénique consistant à pratiquer de façon délibérée le contraire des valeurs qui fondent notre civilisation; valeurs même qui ont fait son succès et sa fortune. Par exemple, attaquer l’Iraq et y tuer des centaines de milliers d’êtres humains au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Nous sommes une civilisation judéo-chrétienne dont la philosophie peut se résumer dans des aphorismes comme:
- “Aimes ton prochain comme toi-même”
- “Aimez-vous les uns les autres comme Dieu vous aime”
- “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent”
- Tu ne voleras pas, tu ne mentiras pas etc….

Quand on veut voir ce qui se passe en réalité, force est de constater que nous appliquons le contraire de nos propres principes. Non seulement nous les négligeons, ces principes, mais aussi nous les foulons aux pieds, nous les pervertissons.

2) Le recours systématique à des artifices de communication pour masquer le fossé grandissant entre la théorie et la pratique. L’utilisation du mensonge de façon éhontée… Avec pour effet de reporter constamment l’inévitable, et de le rendre terrible et violent lorsqu’il arrive enfin.

C’est ce qui est en train d’arriver à cette civilisation, notre civilisation. Nous avons piqué dans la caisse comme un employé de banque indélicat, afin d’assouvir notre passion pour les jeux de hasard, le pouvoir matériel et la guerre. Nous avons perdu au jeu, et nous avons volé encore un peu plus dans la caisse pour couvrir nos pertes, pensant nous refaire. Mais le patron -le monde entier- a compris que nous avons pillé la caisse.

Mais cette fois, c’est le bout de la route. Nous pouvons soit avouer nos crimes et repartir sur des bases saines, soit étendre la guerre au monde entier, afin de continuer à gagner vaille que vaille.

Moral, Honte et quoi encore?

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Eric Greney

  18/10/2008

Wall Street banks in $70bn staff payout
Pay and bonus deals equivalent to 10% of US government bail-out package

Financial workers at Wall Street’s top banks are to receive pay deals worth more than $70bn (£40bn), a substantial proportion of which is expected to be paid in discretionary bonuses, for their work so far this year - despite plunging the global financial system into its worst crisis since the 1929 stock market crash, the Guardian has learned.
Staff at six banks including Goldman Sachs and Citigroup are in line to pick up the payouts despite being the beneficiaries of a $700bn bail-out from the US government that has already prompted criticism. The government’s cash has been poured in on the condition that excessive executive pay would be curbed.
Pay plans for bankers have been disclosed in recent corporate statements. Pressure on the US firms to review preparations for annual bonuses increased yesterday when Germany’s Deutsche Bank said many of its leading traders would join Josef Ackermann, its chief executive, in waiving millions of euros in annual payouts.
The sums that continue to be spent by Wall Street firms on payroll, payoffs and, most controversially, bonuses appear to bear no relation to the losses incurred by investors in the banks. Shares in Citigroup and Goldman Sachs have declined by more than 45% since the start of the year. Merrill Lynch and Morgan Stanley have fallen by more than 60%. JP MorganChase fell 6.4% and Lehman Brothers has collapsed.
At one point last week the Morgan Stanley $10.7bn pay pot for the year to date was greater than the entire stock market value of the business. In effect, staff, on receiving their remuneration, could club together and buy the bank.
In the first nine months of the year Citigroup, which employs thousands of staff in the UK, accrued $25.9bn for salaries and bonuses, an increase on the previous year of 4%. Earlier this week the bank accepted a $25bn investment by the US government as part of its bail-out plan.
At Goldman Sachs the figure was $11.4bn, Morgan Stanley $10.73bn, JP Morgan $6.53bn and Merrill Lynch $11.7bn. At Merrill, which was on the point of going bust last month before being taken over by Bank of America, the total accrued in the last quarter grew 76% to $3.49bn. At Morgan Stanley, the amount put aside for staff compensation also grew in the last quarter to the end of August by 3% to $3.7bn.
Days before it collapsed into bankruptcy protection a month ago Lehman Brothers revealed $6.12bn of staff pay plans in its corporate filings. These payouts, the bank insisted, were justified despite net revenue collapsing from $14.9bn to a net outgoing of $64m.
None of the banks the Guardian contacted wished to comment on the record about their pay plans. But behind the scenes, one source said: “For a normal person the salaries are very high and the bonuses seem even higher. But in this world you get a top bonus for top performance, a medium bonus for mediocre performance and a much smaller bonus if you don’t do so well.”
Many critics of investment banks have questioned why firms continue to siphon off billions of dollars of bank earnings into bonus pools rather than using the funds to shore up the capital position of the crisis-stricken institutions. One source said: “That’s a fair question - and it may well be that by the end of the year the banks start review the situation.”
Much of the anger about investment banking bonuses has focused on boardroom executives such as former Lehman boss Dick Fuld, who was paid $485m in salary, bonuses and options between 2000 and 2007.
Last year Merrill Lynch’s chairman Stan O’Neal retired after announcing losses of $8bn, taking a final pay deal worth $161m. Citigroup boss Chuck Prince left last year with a $38m in bonuses, shares and options after multibillion-dollar write-downs. In Britain, Bob Diamond, Barclays president, is one of the few investment bankers whose pay is public. Last year he received a salary of £250,000, but his total pay, including bonuses, reached £36m.

http://www.guardian.co.uk/business/2008/oct/17/executivesalaries-banking

Il est grand temps pour un petit pogrom contre certain “Bankers” .

quelques éléments sur les "Banksters"

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Franck du Faubourg

  18/10/2008

Il y a de plus en plus d’analystes financiers qui s’insurgent contre les manoeuvres de plus en plus nauséadondes de nos Maitres de la Finance anglo/US:
http://www.321gold.com/editorials/willie/willie101708.html

Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain

Article lié : La crise d’une civilisation parasitaire

Francis Lambert

  18/10/2008

(NB Cela fait de nombreuses années que je suis ce centre européen de prospective financière ... la pertinence de leurs projection m’étonne de plus en plus.)

Alerte Crise Systémique Globale - Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain
- Communiqué public 15 octobre 2008, GEAB N°28

“... à l’été 2009, le gouvernement américain sera en cessation de paiement et ne pourra donc pas rembourser ses créditeurs (détenteurs de Bons du Trésor US, de titres de Fanny Mae et Freddy Mac, etc.). Cette situation de banqueroute aura bien évidemment des conséquences très négatives ...

... cette crise est beaucoup plus importante, en termes d’impact et de conséquences, que celle de 1929. Historiquement, nous sommes tous les premiers acteurs, témoins et/ou victimes d’une crise qui affecte toute la planète, avec un degré sans précédent d’interdépendance des pays (du fait de la globalisation de ces vingt dernières années) et des personnes (le degré d’urbanisation, et donc de dépendance pour les besoins de base - eau, nourriture, énergie, ... - est aujourd’hui sans précédent dans l’Histoire).

... les empires ont tendance à tenter vainement d’inverser le cours de l’Histoire quand ils sentent leur puissance s’effondrer. C’est aux puissances partenaires de canaliser pacifiquement le processus, ainsi qu’aux citoyens et élites du pays concerné de faire preuve de lucidité pour affronter la période très pénible qui se prépare.

... Il serait dommage que l’Euroland, l’Asie et les pays producteurs de pétrole, tout comme les citoyens américains d’ailleurs, découvrent brutalement au cours de l’été 2009, à la faveur d’un week-end prolongé ou d’une fermeture administrative des banques et bourses pour plusieurs jours sur le territoire américain, que leurs Bons du Trésor US et leurs Dollars US ne valent plus que 10% de leur valeur car un « nouveau Dollar » vient d’être instauré (12). “

http://www.leap2020.eu/GEAB-N-28-est-disponible!-Alerte-Crise-Systemique-Globale-Ete-2009-Cessation-de-paiement-du-gouvernement-americain_a2240.html

le fig, alex adler

Article lié : La légitimité bouleverse les psychologies

_ python

  17/10/2008

merci à Francis Lambert d’avoir rappelé en ces temps agités le savoureux dythyrambe daté d’août, signé alexandre adler, dans une chronique de désinformation totale pour laquelle on (et Le Figaro aussi)  le rémunère grassement.
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/02/01005-20080802ARTFIG00182-les-bons-points-de-george-wbush-.php
<

de George W. Bush

[...] Pour le reste, c'est-à-dire l'essentiel, on constatera qu'en maintenant une croissance forte, et, en ce moment même, en évitant à l'Amérique la récession que l'explosion de la bulle du subprime aurait évidemment provoqué, George Bush, puissamment aidé par Bernanke et Paulson, son remarquable ministre des Finances, a rendu un service inégalé à l'Europe tout entière.

Colin Powell, Condoleezza Rice, le déjà évoqué Hank Paulson, et le général Petraeus, en poste à Bagdad, ainsi que Zalmay Khalilzad, ambassadeur, véritable patron de l'Afghanistan, apparaîtront avec le temps comme de véritables hommes d'État dont les résultats obtenus sont tout simplement impressionnants.>

>
N’est-ce pas distrayant de lire aujourd’hui de tels comiques?

python

La Mairie de Chicago fermera partiellement durant 6 journées faute d’argent

Article lié : Accès de fièvre

Dedef

  17/10/2008

(Reuters, VO)  jeudi 16 octobre
Chicago mayor to shut down government for six days

Facing a huge hole in Chicago’s current and upcoming budgets, Mayor Richard Daley announced on Tuesday a plan to partially shut down city government for six days.

Along with several other measures, the mayor’s plan was aimed at saving $62 million for the city’s corporate or operating fund, which currently faces a $469 million shortfall.

Under the plan, city employees, with the exception of mostly public safety workers, would not work and would not be paid for the day after Thanksgiving or for Christmas Eve and New Year’s Eve this year and in 2009.

(...)

Reuters

Sarkozy Pushing Hard For Rebooting Global Governance

Article lié : Un modèle pour la réforme du Pentagone?

Nicolas Stassen

  17/10/2008

Sarkozy Calls for Revamping of Capitalist System

French Leader to Meet With Bush Tomorrow On Financial Summit
By Edward Cody
Washington Post Foreign Service
Friday, October 17, 2008; A20

BRUSSELS, Oct. 16—European leaders on Thursday urged that a pending international summit carry out an urgent overhaul of the world’s financial architecture and impose new controls on freewheeling bankers and traders. U.S. officials pledged that all good ideas would get an airing but hinted of opposition to giving new authority to international regulators.
French President Nicolas Sarkozy, who holds the European Union’s rotating presidency, said here that he will meet President Bush on Saturday in Washington to lay the groundwork for the conference, which the Group of Eight industrialized countries is convening. It should “re-found the capitalist system” that has governed international financial exchanges since World War II, Sarkozy said.
E.U. leaders, who on Thursday completed a two-day meeting in Brussels, have called for globally coordinated regulation of the financial industry, elimination of tax havens and a compensation system in which traders are not rewarded for dangerous risk-taking.
The current international financial system grew out of a U.S.-dominated meeting of 44 allied nations in 1944 at a genteel resort in Bretton Woods, N.H., as victory in World War II was coming into sight. In addition to establishing the World Bank and International Monetary Fund, the conference laid down a philosophy of lowering trade barriers and easing the movement of money across borders.
Launching a remake of this old model—particularly in such a short time, with so many new participants—would represent a daunting challenge at any time, but particularly during the twilight of the Bush presidency and the crisis that is still jolting banks and stock markets around the world.
Japan’s Nikkei stock index fell by more than 11 percent Thursday, and European markets sank across the board on fears that the financial crisis was leading to a sharp economic slowdown despite efforts by government leaders to shore up the system with massive injections of funds. London’s FTSE 100 was down 2.9 percent, Frankfurt’s DAX dropped by 2.3 percent, and the CAC 40 in Paris was off by 3.6 percent.
Sarkozy said Thursday that continued nervousness in the markets showed all the more clearly that speed and audacity by the world’s leaders are precisely what is required. “We do not have the right to let the luck and the opportunity to create the financial system of the 21st century get away from us,” he told reporters after the conference.
The bloc’s decision to advocate new financial rules and dispatch Sarkozy to carry the torch to Washington was seen here as an affirmation of European confidence and aspiration to leadership at a moment of reduced U.S. influence in world affairs. “Europe wants the summit before the end of the year,” he declared. “Europe wants it. Europe demands it. Europe will get it.”
White House deputy spokesman Tony Fratto said Thursday that “every good idea” would be considered at the still unscheduled meeting, which was called by the G-8 countries—the United States, Canada, Britain, France, Germany, Italy, Russia and Japan. G-8 leaders have urged that leaders from nonmember countries be included as well.
Earlier, Fratto said that anything the gathering did must not restrict the flow of trade and investment. President Bush appeared to echo that concern Thursday when he said at a bill-signing ceremony that “in the long run, one of the best ways to restore confidence in the global economy is by keeping markets open to trade and investment.”
José Manuel Barroso, head of the European Union’s executive body here in Brussels, cautioned that the United States must be brought aboard for the conference to succeed: “There can’t be a solution to the international financial crisis without the active participation of the United States.”
Where the summit will take place is also unsettled. Sarkozy has proposed New York. Prime Minister Taro Aso of Japan, which chairs the G-8 this year, wants it to be in his country. He told parliament Thursday that he would prefer that no summit were necessary: “Holding such a meeting would mean we are just one step away from a worst-case scenario,” Aso said.
After weeks of prodding, the Bush administration announced Wednesday that it was ready for an international financial conference. But it was unclear whether U.S. officials are as enthusiastic as their European counterparts about moving quickly in new directions.
Although the atmosphere has changed markedly in Washington in recent weeks, with government funds being freely poured into shaky banks, the United States traditionally has been a free-market champion, stripping away controls in its own banking system and demanding that other nations do the same. In contrast, since the financial disruption broke out on Wall Street last month, many European leaders have been calling for a return to more regulation.
British Prime Minister Gordon Brown called for increased supervision of international financial exchanges and suggested the Washington-based IMF should be reorganized to play this role.
“The IMF has got to be rebuilt as fit for purpose in the modern world,” he told reporters here Wednesday. “We need an early warning system for the world economy that can involve the supervisors in different countries. Where international or multinational companies work in a whole series of different countries, they themselves are agreeing that instead of having 15 different supervisors meeting separately, that you have a college of supervisors to deal with this issues.
“And there is no doubt,” Brown added, “that round the world there is insufficient transparency, too much opacity, too little information about what are the problems that if known about early on can be dealt with.”
In an e-mail, U.S. Treasury spokesman Robert Saliterman said that “our top priority right now is restoring stability to our financial system so lending flows again to the consumers and businesses that are the engines of our economy, and we also need to take steps—working with our colleagues abroad—to prevent a future recurrence of the current turmoil.”
“. . . The international community has a very active agenda underway through the Financial Stability Forum and other international bodies,” he noted in the e-mail. “We are working together to strengthen practices on—valuation and disclosure; credit rating agencies, risk management and prudential oversight.”
He declined to comment on most of the ideas being floated but did appear to respond directly to Brown’s proposal for a college of supervisors, writing that “ultimately regulation is undertaken at a national level, though it must take the global context into account. In this respect, a global regulator is not a realistic approach.”
Asked about the conference agenda, Sarkozy threw out a list of ideas similar to Brown’s. He also said that some international supervisory body should be set up, associated with the IMF, and that tax havens should be ended. Highly speculative hedge funds should be more closely regulated, he suggested, rating agencies should be made more independent of the financial institutions they monitor, and traders’ compensation schemes should no longer encourage risk-taking.
Albrecht Ritschl, an economic history professor at the London School of Economics and Political Science, said that despite talk of a new Bretton Woods, no one yet knows what a new financial exchange framework might look like. “One thing is clear,” he added. “Everyone feels a need for regulation of the financial markets.”
Sarkozy, Brown and German Chancellor Angela Merkel will be in close touch in coming days to push the conference to fruition, Sarkozy said. But it should also include some others in the 27-nation European Union and countries whose economies have recently grown to international proportions, such as China and India, he added.
“A new, acceptable architecture of the financial markets can only be drafted together,” Merkel told reporters. She said China, India, Brazil, Mexico and South Africa should be included.
Mark Duckenfield, a lecturer at the London School of Economics, said China and rich Middle East countries in particular would have a natural place in such a gathering because the enormous amount of money they have in reserves makes them players in the international system. “They are the only ones with any money left,” he added. “They certainly have the dollars, but what they want in exchange . . . could be the problem.”
Christian Dreger, chief economist at the German Institute for Economic Research in Berlin, cautioned that there will be no quick changes. “Different countries will have different interests,” he said. “Their banks are affected differently by this. It will be a long-run process.”
The E.U. summit that ended Thursday also pledged to proceed with costly anti-global-warming programs despite the crisis, and to extend a bank bailout plan to all of the bloc’s 27 member countries.
Staff writer Peter Whoriskey in Washington, correspondent Kevin Sullivan and special correspondent Karla Adam in London, correspondent Mary Jordan and special correspondent Shannon Smiley in Berlin, and correspondent Blaine Harden in Tokyo contributed to this report.

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/16/AR2008101604020.html

Nicolas Sarkozy défend l’idée d’un gouvernement économique européen
http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-1101386,63-1107912@51-1107040,0.html

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L’Europe s’accorde sur un plan de lutte contre la crise financière
LEMONDE.FR avec Reuters | 16.10.08 | 05h19 •  Mis à jour le 16.10.08 | 08h13

‘Union européenne dans son ensemble s’est ralliée, mercredi 15 octobre, à la stratégie face à la crise décidée par les pays de la zone euro dimanche et a appelé à un sommet mondial de refondation du capitalisme.
Lors du Conseil européen de Bruxelles, dont la première journée a été consacrée en grande partie à la crise financière, les Vingt-Sept se sont également ralliés à la proposition française de la création d’une cellule de crise. Ce “dispositif léger favorisa l’échange d’informations entre les Etats, apportera un conseil en cas de besoin, coordonnera les actions”, a déclaré Nicolas Sarkozy en conférence de presse. Cette cellule sera finalisée jeudi par les Etats membres et sera mis en place “dans les tous prochains jours”, a-t-il précisé.
“Face à une crise sans précédent, les vingt-sept pays de l’Europe ont maintenant une réponse unique, une réponse massive avec une doctrine d’emploi claire”, s’est-il félicité.
Le chef de l’Etat français, qui préside l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, a ajouté que la Commission avait approuvé, après accord du Parlement européen et approbation du Conseil, que le principe de “mark to market” cesse de s’appliquer aux actifs des banques européennes dès le troisième trimestre de l’exercice. Les règles de “mark to market” ou “fair value”, qui imposent une valorisation des actifs financiers à leur valeur de marché, ne doivent plus s’appliquer de manière “aveugle” et “absurde”, a poursuivi Nicolas Sarkozy, qui a précisé que cette modification serait applicable dès les résultats du troisième trimestre.
De manière plus générale, selon les termes du projet de déclaration finale consulté par Reuters mercredi, les Vingt-Sept s’engagent à prendre “en toutes circonstances” les mesures nécessaires pour “préserver la stabilité du système financier, soutenir les institutions financières importantes, éviter les faillites et assurer la protection des dépôts des épargnants”.
Le Conseil européen a également permis de dégager un consensus sur la réponse que les Vingt-Sept souhaitent apporter à la crise à plus long terme. “Nous sommes décidés à ce que les conséquences soient tirées sur le système financier, sur le système monétaire, sur une refondation du capitalisme. C’est une position unanime”, a déclaré Nicolas Sarkozy. “Tout le monde est d’accord sur la nécessité de la tenue, à brefs délais, d’un sommet mondial”, a-t-il dit, ajoutant que l’UE souhaitait que ce sommet ait lieu en novembre.
Cherchant à tirer partie de perspectives économiques difficiles, plusieurs pays ont par ailleurs souhaité que les discussions sur le paquet énergie-climat soient différées. Un groupe de huit pays, emmené par la Pologne, s’est ainsi réuni pour tenter d’obtenir un report des discussions autour de ce plan européen de lutte contre le changement climatique. Interrogé par Reuters, le secrétaire d’Etat polonais aux affaires européennes, Mikolaj Dowgielevicz, a répété que ce paquet énergie-climat pénalisait, en l’état, les économies de plusieurs des nouveaux Etats membres de l’UE. “Il n’y a pas de solution pour les pays comme la Pologne qui dépendent du charbon pour produire de l’énergie. Donc, il n’y a pas vraiment les conditions pour la conclusion d’un accord général en décembre”, a-t-il dit. Nicolas Sarkozy a néanmoins rappelé la détermination de la France à obtenir un accord d’ici à janvier et a estimé que la crise ne devait pas avoir pour conséquence de réduire les ambitions en matière de protection de l’environnement.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/16/l-europe-s-accorde-sur-un-plan-de-lutte-contre-la-crise-financiere_1107364_1101386.html#ens_id=1107040

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La Commission accusée d’avoir manqué d’initiative
LE MONDE | 15.10.08 | 15h45 •  Mis à jour le 15.10.08 | 21h00
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN

a crise financière suscite à Bruxelles un vent de fronde contre la Commission européenne, accusée d’avoir manqué d’esprit d’initiative pour réguler les banques. José Manuel Barroso, son président, qui n’a pas ménagé sa peine pour jouer les médiateurs entre les capitales, est pourtant sur la défensive.
 
Si les gouvernements restent discrets, les attaques en provenance du Parlement européen se sont multipliées. “La Commission n’a jusqu’ici pas écouté nos appels” en faveur de davantage de régulation, déplore le président conservateur du Parlement, l’Allemand Hans-Gert Pöttering. “Si elle ne prend pas ses responsabilités, elle fera face à une situation difficile avec le Parlement”, prévient ce proche de la chancelière allemande, Angela Merkel, membre de la même famille politique que M. Barroso, qui attend de lui des propositions de loi d’ici à décembre et souhaite que le Conseil européen fasse pression en ce sens aussi.
C’est la méthode du président de la Commission, candidat à sa succession après les élections européennes de juin 2009, qui est aujourd’hui sur la sellette. “M. Barroso a surtout cherché à jouer les médiateurs : déjà adoubé par Sarkozy et Berlusconi, il a ménagé Merkel et Brown, au risque d’être peu entreprenant”, persifle un des membres du collège. “A trop agir comme le secrétariat du Conseil, la Commission a manqué d’initiative, alors que c’est elle qui doit être motrice.”
Pour sa défense, l’ancien premier ministre portugais fait valoir que la régulation dans le domaine financier est un terrain miné dans l’Europe à vingt-sept. Les capitales sont jalouses de leurs prérogatives. Et la principale place financière de l’Union, Londres, a tout fait, avant la crise, pour bloquer la moindre avancée. “Il faut être pragmatique, et ne pas annoncer de projets qui seront refusés par les Etats membres”, a justifié M. Barroso, mardi 14 octobre, en prélude au Conseil européen.
A travers M. Barroso, la grogne vise un des membres les plus controversés de son équipe : l’Irlandais Charlie McCreevy, chargé du marché intérieur et des services financiers. Le 10 octobre, lors d’un déjeuner, le chef du groupe socialiste au Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, a demandé à M. Barroso de remanier son collège afin de confier un autre portefeuille à cet amateur de courses de chevaux, considéré comme un “ultralibéral” par ses détracteurs. “Tout le monde était en alerte depuis l’été 2007, et lui continuait à dire que la crise n’avait rien à voir avec un manque de régulation”, se plaint l’eurodéputée socialiste française Pervenche Berès, présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement.
PRESSION DES ÉVÉNEMENTS
A sa décharge, l’exécutif européen a réagi de façon pragmatique depuis la faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis en septembre. La commissaire chargée de la concurrence, Neelie Kroes, a été habilitée pour autoriser au plus vite les aides publiques destinées à recapitaliser les établissements financiers. Le commissaire chargé des affaires monétaires, Joaquin Almunia, met en avant les “circonstances exceptionnelles” pour accepter que les Etats membres laissent filer leurs déficits afin de juguler la crise.
“La Commission n’a pas entravé le mouvement ces derniers jours”, reconnaît un diplomate de haut rang, “mais nous devons encore la presser pour qu’elle fasse des propositions”. M. Barroso vient de nommer un groupe d’experts, présidé par le Français Jacques de Larosière, ancien président du FMI, afin de réfléchir à la supervision bancaire en Europe. Des chantiers longtemps repoussés d’un revers de main par M. McCreevy, mais que M. Barroso a repris à son compte sous la pression des événements et… des dirigeants européens.

Philippe Ricard
Article paru dans l’édition du 16.10.08
http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/10/15/la-commission-accusee-d-avoir-manque-d-initiative_1107091_3214.html#ens_id=1107040
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L’Europe fait bloc pour refondre le capitalisme
Rédaction en ligne
jeudi 16 octobre 2008, 18:14

L’Union européenne a fait bloc à Bruxelles derrière l’idée française d’un sommet international pour refondre le capitalisme et derrière le soutien apporté au système financier, mais n’a pu s’accorder clairement sur un soutien à la croissance européenne ni sur le paquet climat, qui devra être adapté d’ici décembre aux « spécificités nationales ».


ap
Alors que les bourses sont reparties à la baisse, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union ont unanimement adopté les garanties décidées par l’Eurogroupe pour protéger le système bancaire.
Ils ont aussi engagé l’Europe sur la voie de la refonte du système financier, qui devrait passer par un G-8 élargi « dont j’aimerais qu’il ait lieu au mois de novembre », a annoncé Nicolas Sarkozy au terme de deux jours de discussions.
Le président en exercice du Conseil de l’Union européenne rencontrera samedi, avec le président de la Commission José Manuel Barroso, le président américain George W. Bush pour commencer à préparer « un ordre du jour ambitieux » et les « premières conclusions de ce sommet, qui pourrait être prolongé par « un travail de fonds pour aboutir en plusieurs étapes ». « L’Europe se battra pour que ce sommet se traduise par des décisions concrètes et pas seulement par des principes », a-t-il dit.
Le président français veut mettre à l’ordre du jour des questions aussi diverses que les paradis fiscaux, la surveillance des institutions financières, l’action des fonds spéculatifs à risque, le rôle du FMI, des agences de notation ou encore la question de la rémunération des opérateurs. Les dirigeants européens ont fait assaut de propositions diverses et Paris a promis de travailler à élaborer « un front commun » de l’ensemble de l’Union.
Dans l’immédiat, l’Europe va mettre en place un mécanisme « informel » destiné à coordonner les actions prises par les gouvernements en cas d’urgence. Les organes de surveillances financiers de chaque pays se réuniront également une fois par mois.
« Soutenir la croissance et l’emploi »
Au-delà du secteur financier, les dirigeants européens ont affiché, selon la déclaration finale, « leur détermination à prendre les mesures nécessaires pour soutenir la croissance et l’emploi » et pour « préserver la compétitivité internationale de l’industrie européenne ». « On voit bien la crise économique qui est là », a justifié le président français.
Pour lui, « les pays qui se sont dotés de la même banque centrale, de la même monnaie doivent essayer de coordonner leur politique économique » de la même façon qu’ils se sont entendus, après de douloureuses hésitations, sur une réponse commune à la crise financière. Pour le chancelier allemand Alfred Gusenbauer, il faudrait que les Européens s’entendent sur une « boîte à outils » dans laquelle chaque Etat pourrait puiser des mesures nationales.
Mais il n’y a pas d’unanimité sur cette question, a reconnu le président Sarkozy. « Je ne sais pas si un programme de soutien à la conjoncture serait une bonne réponse », a notamment déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Le conseil a toutefois confirmé que l’application des règles européennes en matière de déficits publics et d’aides au secteur privé serait souple. La France prépare « des initiatives » sur l’aide à l’industrie avant la fin de l’année, a ajouté M. Sarkozy, citant notamment le secteur automobile.
C’est surtout sur les efforts demandés aux Européens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que la négociation a été délicate, l’Italie et plusieurs Etats de l’est de l’Europe jugeant les objectifs qui leur ont été fixés trop lourds. Silvio Berlusconi ayant menacé d’opposer son veto, « j’ai mis dans la balance tout le poids de la France », a souligné le président français, qui avait fait du pacte une de ses priorités.
Les principes du paquet climat-énergie (réduction de 20 % des émissions, économies d’énergie et augmentation des énergies renouvelables) ont été confirmés et l’ensemble du texte devrait être adopté en décembre, « à charge pour le président Barroso et moi-même de trouver des solutions pour les pays qui ont manifesté leur inquiétude », a expliqué Nicolas Sarkozy. « Un travail immense reste à faire encore », a traduit M. Barroso.
Ce sera aussi le cas pour surmonter le non irlandais au traité de Lisbonne. La question a été évoquée en séance, mais renvoyée elle aussi en décembre, selon une formulation qui tient un peu de la « langue de bois », a reconnu Nicolas Sarkozy. La perspective de devoir renouveler le Parlement européen et la Commission selon les règles actuellement en vigueur -et que le nouveau traité doit modifier profondément pour les adapter au fonctionnement à 27 pays- semble se préciser.
Le conseil n’a pas non plus décidé de rouvrir les négociations sur l’accord d’association et de partenariat entre l’Union et la Russie, préférant repousser cette décision de quelques semaines avant de se décider. Les Vingt-Sept ont en revanche adopté à l’unanimité le pacte sur l’asile et l’immigration déjà négocié par les ministres.
(ap)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/l-europe-fait-bloc-pour-2008-10-16-650550.shtml
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Un sommet européen capital… pour le capital
PHILIPPE REGNIER
mercredi 15 octobre 2008, 06:42
LA CRISE est au menu du sommet européen d’automne, ces mercredi et jeudi à Bruxelles. En filigrane, l’avenir du système financier.
AP
C’est un sommet européen capital… pour le capitalisme, donc pour tous les Européens, qui s’ouvre à Bruxelles. Convoqués ces mercredi et jeudi pour leur traditionnelle réunion d’automne, les chefs d’Etat ou de gouvernement des vingt-sept pays membres de l’Union européenne (UE) se retrouvent alors que la crise du système financier mondial fait rage. Depuis lundi, l’incendie semble contenu. Mais le feu couve-t-il toujours ? Si oui, comment l’éteindre définitivement ? Et quel rôle pour l’Europe ? Quel « cadre plus solide pour l’avenir » ?, comme le dit le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Voilà, en filigrane, les enjeux majeurs des profonds débats qui animeront (déchireront ?) les dirigeants des Vingt-Sept, aux côtés des représentants de la Commission et du Parlement européens – en fin de mandat, donc en quête… de réélection.
Une proposition illustre bien les tensions sous-jacentes. L’Europe doit-elle confier au Français Jacques de Larosière – ex-directeur du Fonds monétaire international aujourd’hui accusé d’avoir laissé filer les déséquilibres financiers mondiaux, ex-gouverneur de la Banque de France au moment du naufrage du Crédit Lyonnais, puis ex-conseiller de BNP Paribas repreneur de Fortis Belgique – la présidence d’un « groupe de Sages » chargé de progresser vers une surveillance paneuropéenne des entreprises financières ? Deux tiers des actifs des 8.000 banques de l’UE sont détenus par 44 mastodontes transnationaux encouragés par l’Europe mais restent soumis à la loupe d’organes nationaux…
« C’est un homme très respecté dans ce domaine et les réactions (à cette désignation par le président de la Commission avec l’appui de la présidence française, NDLR) ont été excellentes », a répondu mardi José Manuel Barroso, interrogé sur le sujet lors d’une conférence de presse « présommet ». M. de Larosière sera entouré d’« un groupe d’experts indépendants », a précisé le président de la Commission.
Il n’empêche : plusieurs Etats membres qui soutiennent la création de ce « groupe de Sages » pour renforcer la régulation et la supervision, dont la Belgique, ne veulent pas laisser cet aréopage exclusivement entre les mains de la Commission. « Pour arriver à des résultats opérationnels rapidement », espère un diplomate. Autrement dit, pour ne pas « encommissionner » le projet d’un « gendarme européen » travaillant de concert avec les organes de supervision nationaux, comme la Banque centrale européenne avec les Banques nationales.
Ce n’est pas fait : l’Allemagne est « très nationaliste » en la matière, remarque le même diplomate. Et le Royaume-Uni reste jaloux des prérogatives de la puissante City.
On le voit : la « re-régulation » du capitalisme spéculatif par l’autorité publique, aujourd’hui affichée comme un objectif par les politiques de tous bords, masque un fameux bras de fer entre centres de pouvoir, et d’argent. Dans ces conditions, un accord sur deux autres réformes évoquées par le président de l’exécutif reste hypothétique : des règles pour encadrer les fonds spéculatifs et un dispositif pour éviter les « incitants néfastes » dans la rémunération des dirigeants d’entreprises.
L’urgence, dit le président de la Commission, c’est la gestion de crise ; pas des « analyses politiques et idéologiques ». A « plus long terme », juge cependant Barroso, il s’impose de renforcer la régulation des marchés financiers « là où c’est nécessaire ». Et possible, estime le président qui se qualifie de « fédérateur », « réformateur du centre », et réfute la « caricature du néolibéral » qui lui est parfois accolée. Possible ? « Si les plus grands Etats membres ne veulent pas de régulation, serait-il sage de venir avec une proposition qui a zéro chance d’être acceptée ?, demande-t-il.
Dans un commentaire aussi perfide qu’exceptionnel diffusé vendredi, l’ex-vice-président belge de la Commission européenne Etienne Davignon, aujourd’hui président de l’influent cercle de réflexion Les Amis de l’Europe, jugeait pour sa part que « le souci de certains (des) membres (de la Commission européenne) désireux de se faire reconduire dans leur fonction, de conserver le soutien des Etats membres, ne devrait pas porter préjudice au leadership que la Commission se doit d’assumer pour résoudre cette crise financière ». La (ou les) cible n’était pas nommément désignée. Mais Davignon en appelle surtout au leadership du président de la Commission, dont la reconduction pour un second mandat à l’automne 2009 dépend fortement de l’aval des grands Etats membres…
A la veille du sommet, l’heure est toutefois à l’optimisme. « Jusqu’il y a quelques semaines, certains Etats membres (NDLR : l’Allemagne, en première ligne, le Royaume-Uni) étaient opposés à une approche coordonnée » de l’Europe face à la crise, observe Barroso. Depuis dimanche et l’inédit sommet des chefs d’Etat de l’eurozone, l’UE dispose d’une « boîte à outils », comme l’a qualifiée la chancelière allemande Merkel, pour sauver « l’économie réelle » : garantie des dépôts des épargnants, relance des prêts interbancaires et nationalisations si nécessaire. Soit un plan aligné sur celui de Gordon Brown pour le Royaume-Uni et doté de près de 2.000 milliards de fonds théoriquement mobilisables. « Je suis certain que (mercredi), ce sera une position commune à Vingt-Sept, se réjouit Barroso. Dans cette affaire, jouer cavalier seul serait une erreur fatale. »

http://www.lesoir.be/actualite/monde/union-europeenne-un-sommet-2008-10-15-649724.shtml

Et pendant ce temps la en Irak:

Article lié : Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

Dedef

  17/10/2008

The Dead SOFA

The Status of Force Agreement (SOFA) the U.S. negotiates with Iraq seems to be dead.

http://www.moonofalabama.org/2008/10/the-dead-sofa.html