Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

La France à défaut de l'Union.

Article lié : Taillé pour la France

Ni ANDO

  28/10/2008

Un article interessant de Fédor Loukianov “Accord Russie-UE: un “Helsinki-2” serait le bienvenu” qui met en avant une dificulté de nature “ontologique” dans les tentatives de rapprochements entre la Fédération de Russie et l’Union Européenne.

“Le modèle qui fut mis à la base de l’APC en vigueur prévoyait “l’européisation” de la Russie, en fait, un rapprochement unilatéral de la Russie des schémas européens, au moyen de l’adoption progressive des normes et des règles de l’UE. Cet objectif était tout à fait net et partagé par les deux parties dans la première moitié des années 1990, mais pour différentes raisons, il n’est plus d’actualité. Dans le contexte d’une Russie renforcée, l’idée “d’harmoniser les législations” ne fonctionne plus, alors que Bruxelles ne reconnaît aucun autre format de relations avec ses proches voisins et partenaires”.

Cette difficulté est peut être temporaire, mais elle explique que l’évolution future des rapports Russie/club UE se fait et fera davantage dans le cadre de rapports bilatéraux (Allemagne et France en particulier) que dans celui de l’institution UE.

http://fr.rian.ru/analysis/20081027/117976055.html

Crise plus psycho que meteo

Article lié : La dynamique de la crise et de l'Histoire déchaînée

Stephane Eybert

  27/10/2008

Précision

Article lié : Complications sans nombre au milieu des ruines en désordre

Bertrand Arnould

  27/10/2008

Je ne suis pas très fort en communication; le lien de l’article cité dans mon post précédent est:
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10674

Pour le Père Iclès

Article lié : Complications sans nombre au milieu des ruines en désordre

Bertrand Arnould

  27/10/2008

Jetez donc un oeil a cet article :Un piège pour la Russie : les néolibéraux étasuniens et les fascistes ukrainiens derrière l’opération « Table rase »
- par Vadim Stolz, Comaguer - 2008-10-24
sur le site : http://www.mondialisation.ca
dans la colonne actualité.
Il y a là la réponse a une partie des questions que vous posez

Obama a-t-il le choix ?

Article lié : Un président de guerre?

Bilbo

  27/10/2008

Une large part du mode de vie américain tient en la force du dollar. Actuellement le dollar résiste assez bien grâce à trois choses :
- c’est la monnaie de la plus puissante armée du monde.
- c’est la monnaie de compte des matières premières et notamment du pétrole.
- c’est la première composante des réserves de devises étrangères.
On peut éventuellement y ajouter le soutien dû au yuan manifestement sous-évalué mais dont les variations face au dollar sont très encadrées.
Sur les second et troisième points, Obama n’aura aucune prise. Le second point a même une date butoir : en 2011 émergera la nouvelle monnaie commune de 5 pays du Golfe. Cette nouvelle monnaie impactera fortement sur le troisième point.
Dès lors il ne reste plus à Obama que le premier point pour permettre aux USA de continuer à emprunter le plus lontemps possible dans leur propre monnaie.
L’armée ruine le pays, mais sans elle le dollar s’effondrerait et la désindustrialisation massive qu’a subie le pays depuis près de 30 ans aurait des conséquences catastrophiques.
Obama a-t-il donc le choix ?

Ne pas vendre les plumes de l'aigle...

Article lié : Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Père Iclès

  26/10/2008

Est-ce que derrière l’Amérique de Bush qui répète ses erreurs sans en tirer de leçon il y en a une autre plus tordue, plus secrète, moins lisible qui serait à l’oeuvre, de façon efficace, dans l’ombre de la première dont elle a prévu, voire organisé le déclin ?

D’où venait l’idée de diffuser les photos d’Abou Ghraib ? Qui est derrière tous les couacs de la politique étrangère US depuis 2001 ( exemple, les missiles “égarés” de Barksdale) ? Qui met des bâtons dans les roues du système US ?

On pourra me retorquer que le système est assez idiot pour s’en mettre lui-même, virtualisme oblige, mais ça ne me satisferait pas… La crise bancaire, je veux bien qu’elle soit le résultat d’une gabegie basée sur la soif de profit et le chacun pour soi, il n’empêche qu’elle ne pouvait pas ne pas être prévue, donc attendue. Qui en a accepté la survenue et qui compte en profiter ? Qui en sortira plus puissant et qui sera affaibli ?

Il serait intéressant de comprendre les buts d’un Soros en Georgie (mais pas seulement), ceux d’un Brzezinski dans l’élection US sans les faire passer pour des vieillards séniles attachés de façon nostalgique à un passé impérial à jamais révolu et impuissants à changer la course d’un système sur lequel ils n’auraient aucune prise.

La situation ne me semble pas aussi limpide qu’il y paraît à première vue.

Quid de l'avenir d'Israel sans USA forts ?

Article lié : Alerte rouge à propos du “coming crash” du Pentagone

Alain Vité

  26/10/2008

Ca a peu de rapport avec le sujet de l’article, mais la question me revient régulièrement à l’esprit et donc je la pose quand même.

Au fur et à mesure du déclin de la puissance US, leur protection d’Israel sera fragilisée.

Nombre de Musulmans, islamistes ou non et avec ou sans leur nation, ont de profonds griefs contre Israel, que ce soit de longue tradition antisémite, par écoeurement devant le sort des Palestiniens ou autre.

Du reste, humilier les Palestiniens affaiblis avec une telle constance au bord de l’inhumanité, relève pour moi de l’inconscience (gardons les considérations morales de charité ou autre pour la sphère privée) : de nombreux Musulmans du monde entier, pas seulement ceux des voisins d’Israël qui sont souvent déjà hostiles, n’attendent que l’occasion de venger les Palestiniens, de porter atteinte à ce petit frère des USA, d’attaquer le Sionisme, tout ça à la fois ou autre. Sans parler d’éventuels ennemis non musulmans.

A quoi s’ajoute l’affaiblissement politique d’Israël, qui s’il dure ne fera qu’inciter leurs ennemis à des interventions plus dures et plus tôt.

Qu’Israël possède la bombe atomique est une protection précieuse, mais n’empêchera pas les troubles et les attaques sous des formes diverses et inventives, de la part d’adversaires d’autant plus déterminés que les USA seront moins en mesure d’intervenir.

Surtout qu’à tort ou à raison, cet affaiblissement US apparaît aux yeux des islamistes comme l’éclatant succès de leur stratégie, et “une invitation à reproduire l’exploit”.

Ca n’augure rien de bon pour cette région du monde, déjà bien troublée, et où les intérêts internationaux sont nombreux et complexes.

Et donc je me demande comment vous voyez ça, Ô Grand Sachem à la vue perçante.

Lorsque j’étais adolescent, ma mère se demandait si Israël n’avait pas “secrètement envie de se faire écraser, à force de tout faire pour que ça leur arrive un jour”, ce qui me semble relever d’un freudisme approximatif, mais révéle néanmoins le de longue date le malaise de l’attitude israëlienne.

En regardant le monde plutôt avec les outils que vous exposez au fil de vos articles, je soupçonne en fait la politique palestinienne d’Israël d’être analogue à la politique militariste des US, un moyen de pallier des faiblesses structurelles de la société et de la politique (je ne connais la structure ni de la politique ni de la société israëlienne)

Ce qui m’éveille des questions subsidiaires : est-ce le prévisible travers électoraliste (peut-être même plutôt clientéliste) de démocraties qui ont pris de la puissance trop vite et suite à des faits de guerre ? celui des “peuples élus” ? la dérive normale d’un pays pollué par l’américanisme à force d’être soutenu par lui ? un cumul de tout ça ? rien de tout ça ?

J’aimerais beaucoup que vous puissiez donner des éléments de réponse, tant sur la possible évolution de la région autour d’Israël que sur les éventuels convergences de causes ou de système entre les dérives israëliennes et celles US.

Si vous ne le faites pas, je bouderai -au moins par principe, et puis ça fait longtemps que ça ne m’est pas arrivé- mais quoi qu’il en soit je vous remercie pour l’éclairage incomparable que vous apportez sur le monde.

Nous sommes un de ces jours où ma situation financière dramatique (la crise n’a rien à y voir même si elle n’enjolive pas les perspectives) m’encombre, j’aimerais participer à votre dedefensathon avec mieux que des mots…

Dichotomie des automatismes .(du nationalisme de la 5iéme colonne et celui des droits civils..)

Article lié : La dynamique de la crise et de l'Histoire déchaînée

Exocet

  26/10/2008

On oublie trop la différence entre un homme et le son de sa voix sur l’écran et la vie réelle*. http://fr.rian.ru/analysis/20081024/117934107.html Retouche du réel avec du réel* ( la social fabrique et son éthno centrisme inferno….) http://fr.rian.ru/analysis/20081022/117886921.html

A 100% d'accord avec notre cher PG

Article lié : La dynamique de la crise et de l'Histoire déchaînée

Jean-Paul Baquiast

  25/10/2008

Je partage à 100% les diagnostics de DDE sur le rôle actuel de la France, celui de Jouyet et, par dessus le tout, celui de Sarkozy. Dans le désert actuel, c’est décidément l’homme de la situation. Pourvu que cela dure.
Si vous me permettez de me citer voyez http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=158&r_id=

Jeux de roles

Article lié : Ecoutez-le, vous les maîtres du monde…

Stephane Eybert

  24/10/2008

Greenspan le money master qui joue le role du money dumber

Regardons l’histoire:

http://video.google.com/videoplay?docid=-515319560256183936&ei=X0MCSbTANZbC2gKKhNC_BQ&q=the+money+masters

How The Failing Ultraliberal Ideology Becomes A Fading Of Western Hegemony

Article lié : Obama déjà triomphant, plus que jamais confronté à l’“hypothèse Gorbatchev”

Nicolas Stassen

  24/10/2008

Droits de l’homme

Ziegler: “La crise est une occasion formidable”
Gérald Papy

Mis en ligne le 24/10/2008
- - - - - - - - - - -

Jean Ziegler, du Conseil des droits de l’homme de l’Onu, décrète la fin du néolibéralisme triomphant.
Il cite Morales et la Bolivie en exemples de réveil du Sud.


Jean-Luc Flémal

Entretien

L’ancien rapporteur de l’Onu pour le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, publie “La Haine de l’Occident” (*). Aujourd’hui membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme, il a un regard très percutant sur la crise actuelle.

La reconnaissance des dommages de l’esclavagisme et de la colonisation et des réparations sont-elles un préalable à l’établissement de saines relations entre le Nord et le Sud ?

Le Sud l’exige. C’est très mystérieux ; ce n’est que maintenant que resurgit cette mémoire blessée, cette récupération de l’identité qui se traduit ensuite par la double revendication, réparation et repentance. Un parallélisme peut être fait avec la Shoah. Pendant longtemps, elle a été renvoyée au silence. Et ce n’est que trente ans après qu’elle s’est installée dans la conscience collective comme un fait irréfutable, créateur de revendications. Une chose semblable est en train de se passer avec les peuples du Sud.

Il y a deux haines. La haine pathologique représentée par al Qaeda, le salafisme, qui est à combattre. Mais elle est née de la même souffrance que la haine raisonnée. Sartre dit dans “La Critique de la raison dialectique”: “Pour aimer les hommes, il faut détester fortement ce qui les opprime.” C’est la mémoire des blessures de ceux qui ont souffert et en même temps, c’est la haine du système capitaliste meurtrier que l’Occident a imposé à la planète. Les Blancs sont aujourd’hui 13 pc de la population mondiale ; ils sont très minoritaires. Depuis 500 ans, par des systèmes toujours différents mais qui s’aggravent dans le mépris et l’exploitation, ils règnent sur la planète.

Pour vous, l’ordre économique actuel est le produit des systèmes d’oppression antérieurs ?

Oui, de la conquête, de l’esclavage, du colonialisme. Edgar Morin, qui n’est pas un trotskiste frénétique, a déclaré que “la domination de l’Occident est la pire de l’histoire humaine dans sa durée et son extension”. Cet ordre du monde a une double caractéristique: il est meurtrier et absurde. Meurtrier: selon les chiffres de la FAO, toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim ; 100000 personnes meurent de faim ou de ses suites par jour et 923millions de personnes sont gravement et en permanence sous-alimentés. Absurde: ceci se passe sur une planète où l’agriculture actuelle pourrait nourrir sans problème (2700 calories par individu par jour) 12milliards d’êtres humains. Il n’y a aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim aujourd’hui est assassiné.

La crise financière actuelle peut-elle dès lors être salutaire ?

Elle est créatrice de souffrances. Il y a 10000 familles par jour aux Etats-Unis qui sont expulsées de leur logement. La récession commence ; le chômage va augmenter à Bruxelles, à Paris ou à Genève. Il ne faut pas minimiser la souffrance, réelle, en Occident.

Mais c’est une occasion formidable. Le néolibéralisme, cette théorie obscurantiste, a dominé le monde pendant vingt ans, depuis que l’Union soviétique a explosé en août1991. Il disait: “Le marché est totalement autonome, s’autorégule” ; “Les lois économiques sont des lois naturelles” ; “Le chômage de masse augmente, c’est le marché” ; “Il y a une délocalisation des industries vers les pays périphériques, c’est le marché” ; “On n’y peut rien”. Cette théorie était totalement triomphante, légitimatrice de cet ordre meurtrier du monde ; aujourd’hui, elle s’écroule. Les malfaiteurs eux-mêmes font appel à l’Etat. Et comme on vit tout de même en démocratie en Occident, ce rejet peut provoquer une prise de conscience du mensonge néo-libéral.

La réaction d’un dirigeant comme Nicolas Sarkozy vise-t-elle à changer le système ou à l’accommoder pour assurer sa survie ?

Elle ne vise pas à changer le système. Nicolas Sarkozy est un mercenaire. Face à la mémoire blessée du Sud, il répond en justifiant le colonialisme dans son discours de Dakar. “Le colonialisme avait de bons côtés ; on a fait des écoles, des routes asphaltées” Les Africains répondent: “Et les 85000 morts à Madagascar? Et le travail forcé? Quand les agents de Léopold II sont arrivés au Congo, il y a avait 20millions d’habitants dans l’immense bassin congolais, seize ans plus tard, il y en avait dix millions” Tout cela est justifié par Nicolas Sarkozy par son refus de la nostalgie. Le 12octobre, à l’Elysée, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel président la réunion des membres de l’Eurogroupe. Après trois heures et demie de débats, ils disent: “Nous avons libéré 1700 milliards d’euros pour le crédit interbancaire en Europe et pour permettre aux banques d’augmenter le plancher de leurs capitaux propres de 3 à 5 pc.” Si une femme au Darfour apprenait cela alors que les rations distribuées par les Nations unies dans les camps de réfugiés sont 700 calories en-dessous du minimum vital pour des raisons budgétaires Dans cette crise, il y a quelque chose de totalement choquant.

Les émeutes de la faim observées ces derniers mois dans de nombreux pays sont-elles annonciatrices d’une vaste révolte sociale du Sud ?

Je crois. Ce sont des signes avant-coureurs de ce réveil du Sud, appuyé sur une mémoire récupérée, une identité reconstituée et un refus radical de l’ordre du monde.

Dans votre livre, vous détaillez la situation du Nigeria, comme exemple de collusion entre Occidentaux et dirigeants corrompus, et, a contrario, celle de la Bolivie. L’exemple bolivien démontre-t-il que la solution doit venir du Sud ?

Totalement. En Bolivie, pour la première fois depuis 500 ans en Amérique du Sud, à travers des élections libres, un Indien accède au pouvoir le 1erjanvier 2006. En six mois, il rétablit la souveraineté énergétique. Il rétablit le contrôle bolivien sur les champs pétroliers, gaziers et sur les mines. La Bolivie était le deuxième pays le plus pauvre d’Amérique latine derrière Haïti alors qu’elle est propriétaire, après le Venezuela, des plus grandes ressources pétrolières. En 2005, l’Etat bolivien touchait sur les revenus pétroliers 5 pc et les sociétés pétrolières étrangères 95 pc ; aujourd’hui, ces dernières touchent 18 pc et l’Etat bolivien 82 pc. Dans deux ans, les caisses seront remplies de milliards de dollars qui seront immédiatement transformés en hôpitaux, en routes, en infrastructures, en programmes contre la malnutrition C’est extraordinaire. Et les sociétés pétrolières sont restées en tant que sociétés de service. Les Norvégiens ont beaucoup conseillé Evo Morales et ont calculé qu’en leur laissant 18 pc, ils resteraient parce que c’est encore très très rentable

(*) “La Haine de l’Occident”, éd. Albin Michel, Paris, 2008, 298 pp., 21€

http://www.lalibre.be/actu/monde/article/455070/ziegler-la-crise-est-une-occasion-formidable.html

UE : controverse sur le «gouvernement économique»

Article lié : On ne prend plus de gants

Dedef

  24/10/2008

Sarkozy doit quand même agacer beaucoup de monde!

Pierre Avril, notre envoyé spécial à Strasbourg
21/10/2008 |

http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/22/01003-20081022ARTFIG00071-ue-controverse-sur-le-gouvernement-economique-.php

«Nous avons un certain nombre de groupes européens dont la valeur est le tiers de ce qu’elle était il y a six mois», a indiqué mardi Nicolas Sarkozy, devant le Parlement européen à Strasbourg,

«Dogme de la concurrence»

Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a émis des réserves vis-à-vis des propositions françaises. «Je ne suis pas, par principe, contre les fonds souverains», a expliqué le numéro un de l’exécutif communautaire, même s’il s’est déclaré «sensible» aux arguments du président français. Bruxelles craint un regain de protectionnisme de l’Europe vis-à-vis des autres grandes puissances économiques. D’ailleurs, la récente tentative de l’UE de réglementer les investissements en Europe du géant gazier russe Gazprom a plutôt fait un flop. D’autres États, comme la Grande-Bretagne, voient dans cette initiative une tentative franco-française de multiplier les aides d’État à l’industrie, au risque de fausser la concurrence. Mardi, Berlin paraissait sur la même longueur d’ondes. «La proposition française visant à protéger l’industrie européenne grâce à des participations étatiques contredit tous les principes d’une politique économique couronnée de succès», a déclaré le ministre de l’Économie, Michael Glos dans une interview aujourd’hui au Frankfurter Allgemeine Zeitung . «Les interventions étatiques dans le secteur de la banque et de l’assurance sont une exception indispensable, afin d’empêcher l’effondrement des circuits financiers. Aussi l’Allemagne reste-t-elle ouverte aux capitaux du monde entier», a-t-il ajouté. La doctrine allemande reste toutefois fragile. Dans le passé, la Deutsche Bank, entreprise emblématique outre-Rhin, avait étudié l’opportunité de faire entrer à son capital un fonds chinois avant, finalement, de décliner cette offre. Néanmoins, Berlin a durci sa législation nationale relative aux fonds souverains. En réponse à ces critiques, Nicolas Sarkozy a mis en cause «le dogme de la concurrence» et invité l’Europe à faire preuve de «jeunesse d’esprit».

Cette proposition est-elle serieuse? et est-elle acceptable par les autres membres?

Article lié : On ne prend plus de gants

CMLFdA

  23/10/2008

Nicolas Sarkozy veut diriger la zone euro jusqu’en 2010
LE MONDE | 22.10.08 |
Strasbourg, Paris, Bruxelles

D’une pierre deux coups. Nicolas Sarkozy veut profiter de la crise financière pour imposer sa vision économique de l’Europe et continuer à présider l’Union européenne (UE) au niveau de la zone euro, au moins pour une année supplémentaire. Le président français a amorcé cette offensive au Parlement européen, mardi 21 octobre. Elle a été confirmée au Monde par plusieurs conseillers de l’Elysée.

L’ambition de M. Sarkozy part d’un diagnostic partagé : les crises géorgienne et financière ont montré que l’Europe avait besoin d’une présidence forte pour exister : faute de quoi, il aurait été impossible de négocier avec Moscou sur la crise géorgienne ou de concocter un plan européen de sauvetage des banques. Le traité de Lisbonne n’étant pas entré en vigueur à cause du non irlandais, l’Europe ne disposera pas, comme prévu, d’un président stable du Conseil, élu pour deux ans et demi. L’Union va continuer d’être dirigée au hasard des présidences semestrielles. Le 1er janvier 2009, elle se retrouvera dans les mains des eurosceptiques tchèques Vaclav Klaus et Mirek Topolanek, dans un pays en pleine crise gouvernementale, puis des Suédois, hors de l’euro.

Pour aggraver le tout, la Commission sera en fin de mandat, avant les élections européennes de juin 2009. Les circonstances seront peu propices à l’action. Le chef de l’Etat ne veut pas l’envisager : “Je ne laisserai pas revenir sur une Europe volontariste”, a-t-il insisté devant la presse.

M. Sarkozy a annoncé une feuille de route en décembre pour résoudre le problème de la présidence tournante. Faute de ratification irlandaise, il sera impossible d’agir au niveau des Vingt-Sept. Mais il est possible de contourner les Tchèques, puis les Suédois, en se réunissant au niveau des seize dirigeants de la zone euro, comme ce fut le cas dimanche 12 octobre, avant le Conseil européen.

M. Sarkozy a esquissé sa proposition devant le Parlement européen en expliquant que “la seule réunion des ministres des finances n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise”. Les chefs d’Etat et de gouvernement étaient les seuls, selon lui, à pouvoir décider du plan de sauvetage des banques de 1 800 milliards d’euros, qui a constitué “un tournant dans cette crise”. La réunion périodique de cette instance constituerait un “gouvernement économique clairement identifié de la zone euro”.

RÉTICENCES DE L’ALLEMAGNE

L’Eurogroupe n’a aucune existence juridique et peut donc se doter d’une présidence sans traité institutionnel. La solution la plus audacieuse pour diriger ce forum consisterait à procéder à une élection. La seconde, plus simple, serait de décider que la France continue d’exercer la présidence au niveau de la zone euro, jusqu’à ce que la présidence de l’Union revienne à un pays ayant la monnaie unique, ce qui sera le cas le 1er janvier 2010, avec l’Espagne. Cette deuxième thèse semble naturelle au secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui rappelle que les Belges ont dirigé un an l’Eurogroupe, en 2001, suppléant la présidence suédoise qui n’est pas dans l’euro. De même, les Grecs avaient remplacé en 2002 les Danois.

Le président ne serait autre que Nicolas Sarkozy, qui inviterait le premier ministre britannique, pour que la City, première place financière d’Europe, soit à bord. “Si l’on fait une élection, il faut un chef d’Etat leader et pas un chef d’Etat suiveur”, assure un conseiller de M. Sarkozy. Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, premier ministre et ministre des finances luxembourgeois, qui préside l’Eurogroupe au niveau des ministres des finances, M. Sarkozy a répondu : “Bien sûr, pourquoi pas ? Il faudra qu’on l’élise.”

Derrière des mots aimables, le président français ne veut pas de M. Juncker, dont il estime qu’il a fait preuve de peu d’initiative dans la crise financière, et dont il a critiqué le pays pour son opacité financière. Outre l’Eurogroupe, M. Sarkozy voudrait utiliser un argument analogue pour présider l’Union pour la Méditerranée jusqu’à ce que vienne le tour de l’Espagne : Suède et République tchèque ne sont pas riverains de la Méditerranée.

M. Sarkozy n’a pas prévenu Angela Merkel avant son discours. Il attend sa réaction. Il faudrait que la chancelière accepte des réunions au plus haut niveau de la zone euro, alors que l’Allemagne a toujours été réticente à un gouvernement économique. Et qu’elle dise oui à une présidence Sarkozy.

Cécile Chambraud, Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard
Pour Jean-Pierre Jouyet, “la question ne se pose pas”
La question de l’éventuelle présidence de la zone euro n’est pas à l’ordre du jour, a indiqué mercredi le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, en réaction aux informations du Monde. “La question ne se pose pas”, a déclaré M. Jouyet à l’AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg. Selon lui, les pays de la zone euro doivent d’abord décider s’ils veulent renouveler les réunions au sommet de la zone euro, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, comme celle du 12 octobre à Paris. “S’il souhaitent ensuite donner une incarnation politique” à ce forum, sous la forme d’un président de la zone euro, “il leur appartiendra d’en décider”, a-t-il ajouté. – (Avec AFP.)

Que pensez vous de cet article et de la proposition qu'il met en avant? est-ce serieux? est-ce possible? est-ce acceptable par les 26 autres membres d

Article lié : L'Europe et son avenir incertain

CMLFdA

  23/10/2008

Nicolas Sarkozy veut diriger la zone euro jusqu’en 2010
LE MONDE | 22.10.08 | 10h26
Strasbourg, Paris, Bruxelles

D’une pierre deux coups. Nicolas Sarkozy veut profiter de la crise financière pour imposer sa vision économique de l’Europe et continuer à présider l’Union européenne (UE) au niveau de la zone euro, au moins pour une année supplémentaire. Le président français a amorcé cette offensive au Parlement européen, mardi 21 octobre. Elle a été confirmée au Monde par plusieurs conseillers de l’Elysée.

L’ambition de M. Sarkozy part d’un diagnostic partagé : les crises géorgienne et financière ont montré que l’Europe avait besoin d’une présidence forte pour exister : faute de quoi, il aurait été impossible de négocier avec Moscou sur la crise géorgienne ou de concocter un plan européen de sauvetage des banques. Le traité de Lisbonne n’étant pas entré en vigueur à cause du non irlandais, l’Europe ne disposera pas, comme prévu, d’un président stable du Conseil, élu pour deux ans et demi. L’Union va continuer d’être dirigée au hasard des présidences semestrielles. Le 1er janvier 2009, elle se retrouvera dans les mains des eurosceptiques tchèques Vaclav Klaus et Mirek Topolanek, dans un pays en pleine crise gouvernementale, puis des Suédois, hors de l’euro.

Pour aggraver le tout, la Commission sera en fin de mandat, avant les élections européennes de juin 2009. Les circonstances seront peu propices à l’action. Le chef de l’Etat ne veut pas l’envisager : “Je ne laisserai pas revenir sur une Europe volontariste”, a-t-il insisté devant la presse.

M. Sarkozy a annoncé une feuille de route en décembre pour résoudre le problème de la présidence tournante. Faute de ratification irlandaise, il sera impossible d’agir au niveau des Vingt-Sept. Mais il est possible de contourner les Tchèques, puis les Suédois, en se réunissant au niveau des seize dirigeants de la zone euro, comme ce fut le cas dimanche 12 octobre, avant le Conseil européen.

M. Sarkozy a esquissé sa proposition devant le Parlement européen en expliquant que “la seule réunion des ministres des finances n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise”. Les chefs d’Etat et de gouvernement étaient les seuls, selon lui, à pouvoir décider du plan de sauvetage des banques de 1 800 milliards d’euros, qui a constitué “un tournant dans cette crise”. La réunion périodique de cette instance constituerait un “gouvernement économique clairement identifié de la zone euro”.

RÉTICENCES DE L’ALLEMAGNE

L’Eurogroupe n’a aucune existence juridique et peut donc se doter d’une présidence sans traité institutionnel. La solution la plus audacieuse pour diriger ce forum consisterait à procéder à une élection. La seconde, plus simple, serait de décider que la France continue d’exercer la présidence au niveau de la zone euro, jusqu’à ce que la présidence de l’Union revienne à un pays ayant la monnaie unique, ce qui sera le cas le 1er janvier 2010, avec l’Espagne. Cette deuxième thèse semble naturelle au secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui rappelle que les Belges ont dirigé un an l’Eurogroupe, en 2001, suppléant la présidence suédoise qui n’est pas dans l’euro. De même, les Grecs avaient remplacé en 2002 les Danois.

Le président ne serait autre que Nicolas Sarkozy, qui inviterait le premier ministre britannique, pour que la City, première place financière d’Europe, soit à bord. “Si l’on fait une élection, il faut un chef d’Etat leader et pas un chef d’Etat suiveur”, assure un conseiller de M. Sarkozy. Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, premier ministre et ministre des finances luxembourgeois, qui préside l’Eurogroupe au niveau des ministres des finances, M. Sarkozy a répondu : “Bien sûr, pourquoi pas ? Il faudra qu’on l’élise.”

Derrière des mots aimables, le président français ne veut pas de M. Juncker, dont il estime qu’il a fait preuve de peu d’initiative dans la crise financière, et dont il a critiqué le pays pour son opacité financière. Outre l’Eurogroupe, M. Sarkozy voudrait utiliser un argument analogue pour présider l’Union pour la Méditerranée jusqu’à ce que vienne le tour de l’Espagne : Suède et République tchèque ne sont pas riverains de la Méditerranée.

M. Sarkozy n’a pas prévenu Angela Merkel avant son discours. Il attend sa réaction. Il faudrait que la chancelière accepte des réunions au plus haut niveau de la zone euro, alors que l’Allemagne a toujours été réticente à un gouvernement économique. Et qu’elle dise oui à une présidence Sarkozy.

Cécile Chambraud, Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard
Pour Jean-Pierre Jouyet, “la question ne se pose pas”
La question de l’éventuelle présidence de la zone euro n’est pas à l’ordre du jour, a indiqué mercredi le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, en réaction aux informations du Monde. “La question ne se pose pas”, a déclaré M. Jouyet à l’AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg. Selon lui, les pays de la zone euro doivent d’abord décider s’ils veulent renouveler les réunions au sommet de la zone euro, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, comme celle du 12 octobre à Paris. “S’il souhaitent ensuite donner une incarnation politique” à ce forum, sous la forme d’un président de la zone euro, “il leur appartiendra d’en décider”, a-t-il ajouté. – (Avec AFP.)

Nouvelle dépression

Article lié : «Les gens sont vraiment terrifiés»

Ilker de Paris

  23/10/2008

Nous sommes en Europe plus protégés qu’aux Etats-Unis où les gens sont, pour le coup, plus aux prises avec la réalité, ainsi une dégradation économique est plus rapidement perçue.

Personnellement, le grand changement aux Etats-Unis n’est pas vraiment le retour d’un sentiment de peur mais la naissance d’un sentiment de désespoir qui est le produit du sentiment de n’être plus en phase avec la réalité, de n’avoir plus raison, de n’être plus libre, plus souverain ou maître (de son propre destin comme celui des autres, ce qu’on appelle l’hégémonie), le désespoir c’est l’impossibilité d’agir.

Les Etats-Unis sont le pays, au moins en croyance, de la liberté, d’une promesse d’avenir meilleure, de la positivité, du progrès qui à leur tour reposent sur les puissances économique, technologique qui valident cette croyance, or, avec l’effondrement systémique que l’on vit, l’horizon s’obscurcit parce que les bases de la capacité d’action sont sapées, ainsi lorsque la légèreté est remplacée par la lourdeur, le nouveau par la routine,  le succès par l’échec, la liberté devient fatalité et le sentiment de désespoir se développe.

De plus avec un Président comme Bush qui au lieu de se sacrifier, qui permettrait de créer une rupture avec la l’échec, le fiasco vécus, continue d’affirmer avec un air béat qu’il avait raison, qu’il représente je ne sais quel Axe, il devient alors difficile de “s’en sortir” pour les Américains. Ce président qui ne cesse de parler de “liberté” a réussi ce tour de force d’enfermer la société américaine : c’est ce qui arrive lorsque la parole n’est pas en phase avec la réalité, et que vous chez Dedefensa dénoncez, je crois, comme “virtualisme”.

Cette situation est peut-être analogue avec celle de 1929 avec la “grande dépression”, que nous vivons actuellement avec beaucoup plus de force, car le système libérateur est devenu liberticide, ainsi un nouveau départ américain imposerait une mise en cause du système néolibéral qui a échoué, pour être remplacé par quoi ? En tout cas, Obama, qui dans sa campagne parle de “changement” ce qui est significatif, est plus apte à apporter des réponses, que McCain qui n’a pas compris la gravité, ni pris la mesure de la crise que vivent les Etats-Unis.