Dedef
20/01/2009
(article de l’hebdomadaire financier américain Barron’s) | JDF HEBDO | 03.01.2009 | Journal des Finances n° 6318 Barron’s
Il y a dix ans de cela, les soupçons de James Hedges .
En 1997, il a rencontré Bernard Madoff à New York.
Barron’s : Vous avez naguère décliné une possibilité d’investissement dans le fonds de Bernie Madoff. Qu’est-ce qui vous posait problème ?
Jim Hedges : Je suis allé rencontrer Madoff en 1997, et j’ai passé deux heures avec lui dans ses bureaux. Il a eu un comportement avec moi à des années-lumière du rapport traditionnel et des genres d’accès que j’avais eus jusqu’à présent aux managers de fonds. On m’a dit qu’il était rare pour lui de s’entretenir avec quiconque pendant une telle durée de temps, et qu’il était perturbé par cette procédure. Pendant tout l’entretien il a adopté un ton froid et laconique, et n’a fourni aucune information spontanément. Il fallait lui tirer les vers du nez pour obtenir une réponse à la moindre question. Pendant tout l’entretien il est resté distrait, à regarder les gens dans la salle de marché par les vitres de son bureau.
Notez bien que j’étais venu pour faire un investissement potentiel de plusieurs milliards de dollars pour le compte de familles et d’institutions haut placées, en tant que représentant d’une clientèle d’un renom exceptionnel. S’il y avait quelqu’un devant qui déballer ce qu’il avait dans le ventre, c’était moi et pas un autre. Ce que tout ça m’a montré, c’est qu’il s’agissait d’une escroquerie, point final. Ça m’a fait une impression marquante. Année après année, j’ai averti de nombreuses personnes : « Fuyez Madoff comme la peste ! »
Qu’est-ce qui vous a déplu dans l’entretien initial?
Nous avons un questionnaire de due diligence [Ndlr : vérification préalable] dont nous nous servons comme modèle pour tout investissement. Il est important : environ 40 pages de facteurs sur lesquels nous devons être rassurés. Ce questionnaire couvre la stratégie de trading mise en oeuvre par la direction, le back-office, le mécanisme d’évaluation pour le portefeuille, les modes de rémunération du manager, le système de contre-pouvoir, les questions de gouvernance, et toute une série d’autres facteurs. Avec Madoff, nous avions à peine dépassé la page 1 que les sonnettes d’alarme se sont déclenchées. Concernant la stratégie elle-même, quand je lui ai demandé de m’expliquer sa stratégie d’investissement, quelque chose ne collait pas. Sa stratégie ressemblait à celle de Long Term Capital Management (un fonds spéculatif qui n’existe plus), où l’on dit qu’on va accumuler les gains, dans le monde entier, par le biais d’opportunités d’arbitrage. Son idée selon laquelle il allait obtenir du marché des gains gratuits, sans risque en principal, ne tenait pas debout. L’un des aspects les importants quand on investit dans un fonds est d’avoir des attentes réalistes. Le client et le manager du fonds s’en tiennent aux mêmes attentes. En voyant le taux de rendement qui était proposé, je me suis tout de suite dit que sa régularité et sa prévisibilité le rendaient trop beau pour être vrai. Je n’ai vu aucune corrélation entre la stratégie et la façon dont il distribuait les rendements. J’ai eu la sensation que les rendements semblaient, pour utiliser une expression inventée par moi-même et d’autres, « faits à la chaîne ». Que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, un rendement caractérisé par une telle prévisibilité et par si peu d’écart ne correspond pas à la réalité.
Quels ont été pour vous les autres sujets d’inquiétude?
Je me souviens parfaitement d’avoir fait de grands gestes pendant la réunion, avant de dire - pour vous donner un chiffre approximatif, il y avait dans les 50 à 75 traders derrière sa vitre, dans la salle de marché : « Alors qu’est-ce qu’ils font ces gars-là ? » Parce qu’avant d’investir avec qui que ce soit on veut rencontrer le chef, le sous-chef, voir qui prépare le plat. J’ai essuyé un refus pour cette demande.
« Nous ne permettons jamais aux investisseurs de rencontrer nos équipes » : voilà ce que Madoff m’a dit. J’ai poursuivi : « Parlons de l’évaluation du portefeuille. Qui détient les titres ? »
Il m’a répondu : « C’est nous qui détenons les titres. » Il n’y avait pas de conservateur global, pas de courtier de premier ordre. Ca ne se passe jamais comme ça dans un vrai fonds.
Je lui expliqué que nous avions l’habitude de regarder trois à cinq ans d’états financiers audités pour les fonds.
Il m’a répondu : « On ne fournira pas d’audit. » J’étais là comme représentant d’une famille de milliardaires, alors m’entendre dire que je ne pourrais pas avoir accès à un élément qu’il était absolument correct et approprié de demander, je n’en croyais pas mes oreilles.
Et là, nous en arrivons à une question qui représente pour moi une énorme alerte rouge. On m’avait fait état d’une rumeur, à l’époque, selon laquelle il y avait 15 milliards de dollars d’actifs gérés chez Madoff. Ces actifs ont toujours été un sujet drapé d’un épais mystère. Quand j’ai posé des questions concernant ces actifs et que je me suis ouvertement fait éconduire, on était en train de quitter le domaine des alertes rouges pour entrer dans celui où on se dit : « Ce type-là a quelque chose à cacher. »
Comment est-ce possible que des consultants en fonds spéculatifs réputés, tels que Tremont Capital, aient pu soutenir des investissements dans le fonds de Madoff avec tous ces signaux d’alarme ? A quoi pensaient donc Tremont et tous les autres ?
J’étais loin d’être le seul à tirer les conclusions auxquelles je suis arrivé au sujet de Madoff. Madoff représente l’escroquerie qui s’est révélée au grand jour, avec toutefois beaucoup de partenaires complices. Ce genre de dispositif nécessite de telles attitudes. Je pense que les vérifications préalables menées à son sujet par les investisseurs étaient défaillantes, ou bien on leur a menti, à moins qu’aucune vérification n’ait été conduite, mise de côté peut-être au profit d’une relation avec un initié.
Franck du Faubourg
20/01/2009
Ces dernières années de montée en puissance d’inégalités flagrantes ne sont pas restées sans effet sur nombre de gens qui ont pu gouter au confort de “faire partie de la classe Moyenne”, et qui ont acquis un certain savoir - tout au moins à l’idée qu’ils étaient capables de réfléchir dans le cadre du Système (placer ses économies en bourse, investir ds l’immobilier, voter pour un programme qui ne les lèsent pas trops, etc..)..et qui sont désormais confrontés à son effondrement en cours.
L’information alternative- par l’internet- permet aussi de s’ouvrir à des analyses et faits inaccessibles en d’autres temps.
Il parait que les américains prennent désormais plus leur infos sur le net qu’avec les moyens traditionnels tels que journaux , radios, télé..
Les grands “Bailouts” des majors de Wall Street ne sont pas passés facilement aux USA, et ailleurs , en France, en UK, ou en Allemagne, les décisions de panique ont été prises sans aucun débat,ni concertation digne de ce nom.. En fait, il n’y a toujours pas de mesures sérieuses sur l’impact que ces aides quelque peu iniques du contribuable vers le pouvoir financier, ont eu sur le public…
Un certain malaise est perceptible, comme on peut le noter par exemple avec un Sarko faisant les gros yeux à répétition devant les banques..
Car la pilule est dure à faire passer!
Il est probable que la Crise avançant, et les besoins des banques grossissant (l’insolvabilité du Système est totale, en l’état), il sera de plus en plus difficile de faire passer ces Bail-outs aux yeux des populations aux abois..
En Grèce, la situation est tragique depuis bientot 2 mois vis à vis du discrédit profond que la population nourrit envers la classe politique, mais rien ne transpire dans les infos françaises..
S’il y a Peur aux USA, c’est certainement un sentiment que peuvent nourrir les Elites locales, dont l’équipe Obama..
Un Warren Buffet est probablement trop coupé de l’amérique profonde pour prendre la mesure de la frustration qui monte..
Ce week-end, Fortune fait sa une en déclarant qu ‘il faut mettre Wall St en prison! Ses journalistes sont sans doute mieux “au contact"qu’un Buffet!
L’optimisme est très fragile; il vaudrait mieux parler d’espoir - fugace! - car il semble que la réalité est en train de prendre le dessus:
- l’évidence de la gravité de la situation est chaque jour plus pressante, et aucune “sortie n’est en vue”,mème à moyen terme..
- le mirage Obama est déja pas mal abimé par la connaissance qu’on a des membres de son équipe.
- les scandales “à la Madoff” vont probablement se multiplier, et il deviendra de plus en plus difficile de masquer cela par des soutiens financiers répétés .
Alors on s’interrogera sur la réalité du Pouvoir; des Bob Chapman (theinternationalforecaster.com) des Peter Schiff, des Roubini, des Ron Paul, des Lindsey Williams (voir ces videos: http://www.youtube.com/watch?v=CApz4VGc31g) seront de plus en plus lus, et vus. Et le pouvoir politique sera de plus en plus affaibli par le manque d’impact sur la vie quotidienne…
“L’insurrection qui vient”, finalement?
Bertrand Arnould
20/01/2009
Norman Finkelstein ; Pourquoi israel ne veut pas la paix sur les frontières de 1967
Très instructif!
Bertrand Arnould
20/01/2009
J’ai lu cet article, il y a quelques jours, mais je ne me souviens plus par quel lien, il est très éclairant.
Quant a la puissance d’influence d’israel sur nos gouvernements, en dehors de leur corruption et lâcheté naturelle, prenez l’intervention de Dedef, du 19 01 sur ce forum, il vous explique bien le “comment cela se fait”
Martin Gaël
19/01/2009
A propos de l’Etat d’Israel se laissant bouffé par les mafias, il faut lire Programmer le désastre et la stratégie du choc. l’un est de michel warschawski et l’autre de naomi klein.
On comprend mieux ce qu’il se passe actuellement là bas.
Dedef
19/01/2009
Un peu long mais bien documenté sur la pratique US/Israel, l’AIPAC, etc.
C’est plus que du lobbying : cela va jusqu’au contrôle individuel des élus, avec des moyens et des méthodes plus proches de ceux d’un service de renseignement que de ceux du lobbying.
Je ne vois pas comment les gens concernés pourraient modifier leurs votes, meme s’ils haîssent probablement leurs maîtres.
Et le blowback pourrait bien être une vague d’antisemitisme aux USA.
Bilbo
19/01/2009
Bonjour,
c’est toujours un plaisir de lire vos différentes analyses. Leur niveau général est rare et elles sont toujours instructives. Cependant j’éprouve toujours une pointe de déception quant à la diversité de vos sujets. Il me semble que vous êtes trop focalisé sur les USA.
Je pense que votre lectorat traditionnel a une assez bonne idée désormais des sombres perspectives américaines. De ce fait, lorsque vous parlez des USA, votre apport peut être assimilé à une expertise, à une dissection minutieuse d’un sujet donné.
Or dans un contexte de crise systémique, ce même lectorat peut être à la recherche d’analyses plus diversifiées, notamment sur les enjeux asiatiques et africains. Les sujets d’inquiétude sont nombreux actuellement; les risques de bouleversements géopolitiques et économiques font foison…
Peut-être faut-il chercher là une raison de la baisse des dons ? Une espèce de lassitude quant à un pays dont on pourrait prochainement parler au passé. A l’ouest rien de nouveau…
J’ai bien conscience de la difficulté matérielle et des moyens supplémentaires qu’il vous faudrait pour réussir à diversifier votre ligne éditoriale tout en maintenant votre niveau actuel, mais la pérennité de Dedefensa passe peut-être par là.
Cordialement.
Bilbo.
Arthur Borges
19/01/2009
Il arrivera le jour où le Phosphorocauste aura fini par éclipser l’Holocauste.
Stephane Eybert
19/01/2009
Le reve Americain est une chose avant tout Europeene et aussi dans une moindre mesure Asiatique.
Ces deux mondes ne se distinguent pas particulierement par leur amour pour la couleur noire.
Que l’on songe a la bourgeoisie francaise, a la famille royale d’angleterre, aux chinois ou aux japonais..
Or l’imagianire de ce reve est un homme blanc et une femme blanche.
Que va t’il devenir, ce reve americain lorsque la direction americaniste n’offrira plus cette blancheur..?
Comment sera recue la future culture americaine..?
Quel effet cela pourra t’il avoir sur un alignement atlantiste..?
Kiara
18/01/2009
Voici un article de Norman Finkelstein, politilogue américain, fils de juifs survivants du gettho de varsovie. Il explique de facon précise la raison de cette attaque israélienne sur gaza.
Il développe la thèse selon laquelle Israël ne veut aucune paix avec les palestiniens en mettant en évidence les raisons des différentes guerres israélo-arabe et palestinienne:
“1) le besoin pour Israël de restaurer sa « force de dissuasion », (2) la menace que représente une nouvelle « offensive de paix » palestinienne”.
Cet article est édifiant et je vous le conseille réellement. cependant, veuillez excuser ma naiveté et mon idéalisme, mais est-ce réellement possible de voir autant de mépris et de racisme dans la politique israélienne sans qu’aucun pays, qu’il soit dans le monde arabe ou dans le monde occidental, ne les dénonce?
Israël dispose-t-il vraiment d’une diaspora aussi puissante pour faire taire tous nos gouvernements et faire accepter l’inacceptable?
Merci pour vos articles qui apportent une perspective différente des autres analyses.
Franck du Faubourg
17/01/2009
Ces interrogations semblent ètre sincères, et méritent une tentative de réponse:
Tout d’abord: tirs de roquettes et tunnels sous le mur Sud de Gaza sont des faits, mais avant tout des conséquences de certaines causes..
Imagineons une population d’un million et demi d’individus coincée sur 362Km2 entre 3 murs , et la mer, sous controle d’une flotte militaire “hostile”, étant soumise à divers et perpétuels tracas, contrôles policiers, séparée d’une autre partie du “pays” par des frontières sous controle permanents d’une police étrangère, tatillonne et souvent brutale..
Imagineons que cette population aie à subir un quasi blocus depuis 18 mois, que des membres de leur gouvernement légitimement élu soient considérés comme “terroristes” donc bon à flinguer à volonté, ce qui arrive de temps à autre (en nov 2008 notamment) et vous en arrriverez à ètre surpris qu’ils ne soient pas plus véhéments, qu’il n’y ait pas plus de “Qassam” lancés!
Pour ce qui est des tunnels sous le mur: Pour commencer leur existence est le signe d’une forme évidente de blocus, d’interdiction de sortie du territoire… Ces tunnels passent sous un mur (étanche, de plusieurs mètres de haut) , faut-il le rappeler?
Ceci pour les Qassams et les tunnels..du jour.
Mais le discours officiel,cette dialectique qui consiste à vouloir “traiter” ce problème à résoudre par des bombardements massifs sur une population coincée entre 4 murs (d’abord qu’ils arrètent, ensuite on parlera) n’apporte aucune réponse possible..
On s’interroge plus encore en apprenant que cette opération israélienne était prévue depuis juin 2008..
Pour ce qui est des informateurs israéliens, espions ou autres , il ne fait aucun doute qu’ils doit y en avoir un bon paquet, que ce soit à Gaza mème, ou en Egypte! Ce n’est pas un hasard si le domicile de tel ou tel ministre ou personnalité du Hamas a été bombardé en premier lieu. Y en a t’il du Hamas en Israel? sans doute, mais apparemment ceux-çi ne disposent pas de missiles adéquats! (En raisonnant militairement…)
Alors on tache de comprendre le pourquoi de cette politique, avant tout israélienne, et quelles en sont les conséquences, en essayant de se mettre à la place des stratèges..des chefs politiques ou militaires
En essayant bien sûr de ne pas laisser notre jugement ètre aveuglé par nos émotions, ce que tout un chacun ne manque pas d’avoir, quel que soit le bord.
Pour essayer de comprendre, dedefensa est bien, très bien..
Ensuite, lire les papiers d’un Avnery http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/1231625457, ou d’un Chevènement http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2502
par exemple ..
Règle d’Or, en ces temps de passion partisane:
- dès qu’il s’agit d’Israel, faire sauter tout amalgame entre la politique de ce et les “populations juives du monde” .
- se concentrer sur “le Grand Jeu” la géo-politique.
Bonnes réflexions!
Exocet
17/01/2009
Stéphane Reposo
17/01/2009
Voilà un article ancien, qui vaut ce qu’il vaut, qui répondra a vos questions d’ordre technique.
Il concerne une précédente offensive sur Gaza de moindre échèle, réalisée l’année dernière. Preuve que l’histoire se répète admirablement.
Opération “Hiver Chaud” de février 2008:
http://17germinal.blogspot.com/2008/03/lhiver-ft-chaud-gaza-lt-sera-brullant.html
jean pierre SIMON
17/01/2009
Les deux arguments avancés pour expliquer la guerre israelienne sont : les tir de roquettes , les tunnels par lesquels transitent les armes.
Je n’y connais rien , j’attends vos doctes explications :
Peut on arreter ou devier une roquette une fois tirée.
Quel temps s’ecoule entre le tir dune roquette et son explosion , Quel est la vitesse d ‘une roquette ? a quel hauteur monte elle ?
Avec des drones est il facile de la detecter des le point de depart?
Ne suffit il pas (tout es tres relatif) de bombarder une zone de 3m sur ??? le long de la frontiere avec l’egypte pour detruire les tunnels , voir de placer des observateurs de l’ONU du coté egyptien pour controler le transit dans les tunnels . Il suffirait de prevenir avant qu’on bombarde et il y aurait 0 victimes .
L’egypte a t’elle les moyens de bloquer la contrebande d’armes . J’entendais l’autre jour un officiel égyptien qui disait que les accords de paix avec israel ne leur permettait pas de deployer plus d’une centaine de soldats a la frontiere Gazaoui .
S’il faut vraiment eliminer le hamas , ne peut on les cibler plus precisement , les services secrets israeliens auraient ils les capacites de les apprehender ?
As t’on repondu a toutes ces questions avant de tuer ces 355 enfans qui n’y pouvaient ....
Jean-Paul Baquiast
17/01/2009
J’aimerais bien que le concept d’Air dominance soit en déroute, comme l’écrit Ddefensa, mais je ne suis pas certain que ce soit le cas. Tant que les USA demeureront une superpuissance politique, ils auront besoin d’assurer leur bases économiques (accès au pétrole, aux matières premières, aux espaces géographiques stratégiques ) par la maîtrise militaire de l’air (et du spatial). Même en situation de crise économique aigue, ils n’abandonneront pas leur Air and Spatial Dominance. De même, un organisme qui perd ses forces réserve son oxygène au coeur et au cerveau.
Il serait donc plus que jamais nécessaire que Etats, dont l’Europe, qui ne voudraient pas rester sous l’ombre de la domination américaine, se dotent de ressources propres dans ces domaines. Pour l’Europe, il faudrait renoncer à soumettre les industries aérospatiales et d’armement à la domination technique et intellectuelle exercée par le Pentagone via l’Otan et les achats d’armes imposés. Personne ne semble l’avoir encore compris. Tant pis pour le Rafale, Galiléo et autres programmes moribonds.
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