• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
L’Occident toujours plus toqué choisit ses bonnes causes et délaisse les autres ; comme dit le peu estimé Chomsky, il y a les victimes qui ne comptent pas et celles qui comptent beaucoup. Ce qui compte aussi, disait un jour mon lecteur David, c’est d’orienter la bonne volonté humanitaire vers des causes débiles (ou carrément criminelles): et là cela marche comme sur des roulettes, surtout en France.
C’est ce que Bloy appelle dans sa fameuse Lettre à André R. la « sentimentalité démoniaque ».
Chesterton parlera à la même époque des idées chrétiennes devenues folles. Mais sans vouloir faire de l’antichristianisme primaire, on se demande à quelle époque la sentimentalité chrétienne n’a pas été folle (car on n’a pas attendu Bergoglio…): quand elle laissait rentrer les barbares dans les cités romaines (Cf. Augustin à Hippone) ? Quand elle persécutait juifs et hérétiques (Jacques Ellul remercie l’Inquisition d’avoir limité les génocides…), quand on s’entretuait entre cathos et protestants, ou qu’on lançait des croisades qui s’achevaient par l’extermination des populations de cités entières (50.000 morts à Jérusalem en 1099, c’était longtemps avant Gaza…) ? Le bloc bourgeois de Frédéric Lordon ayant béni de son soutien le massacre de Gaza, il me semble en effet que la sentimentalité humanitaire des uns (ou des Huns) a toujours été fâcheusement mal orientée et… de mauvaise foi.
(Suite)
Livre légendaire, que je n’avais jamais lu. Mon lecteur Paul qui est ukrainien, admirateur de Parvulesco, ingénieur qui vit en Amérique, spécialiste de la recherche des livres sur le web, n’a rien trouvé. Je l’ai acheté car un éditeur a cru bon de le publier, avec d’ailleurs une très bonne préface de Catherine Cusset. On cite cette plume courageuse (qui vit aussi en Amérique, car qui n’y vit pas ?) :
«La première fois que je suis entrée dans un magasin Gap et que j'ai vu les rangées de tee-shirts sans forme aux couleurs criardes, je n'aurais pu imaginer que trente ans plus tard Gap débarquerait en France. Ni Starbucks, ni les fast-foods, ni les chocolate cookies et les cupcakes. Nous avions l'élégance française, les cafés français, la pâtisserie française, quel besoin y avait-il de ces gâteaux insipides et de ces chaînes où le café n'avait d'autre goût que celui du sucre ? Nous qui avions les plus jolis vêtements d'enfants, pourquoi suivons-nous maintenant la mode américaine ? Le confort américain s'est imposé. Comme se sont imposés les rituels d’Halloween et de la Saint-Valentin qui ont pris la place de nos propres carnavals. Et le club de gym au coin de la rue, remplaçant la promenade matinale ou dominicale…»
C’est cela qu’il faut comprendre : la matrice comme le blob (navet de jeunesse de Steve McQueen) progresse et avale toujours plus. Le livre de Duhamel (auteur cent fois inférieur à Céline, Evola ou Bernanos, mais qu’importe ?) n’est pas un opus sur l’antiaméricanisme (voyez Philippe Roger pour ça), c’est le livre sur le monde futur déjà en place depuis un siècle alors (voyez mes textes sur Poe et surtout Baudelaire), monde futur américain qui va bouffer l’humanité et contre lequel personne ne pourra rien, ni Dieu, ni saint ni héros. L’Amérique est une malédiction cosmique. C’est le pays de la vingt-cinquième heure. Trop tard pour Dieu, les machins sont là.
On commence par le cinéma, car ce sont les pages les plus célèbres de ce livre qui fut un succès extraordinaire de librairie (150 éditions) avant d’être maudit par Satan.
(Suite)
On n’a pas assez relié le développement des vaccins avec la disparition des génies artistiques et littéraires en occident : à partir des années 1880, si pullulent les intellectuels, avocats ou médecins, les génies se raréfient au niveau de naissances, ensuite ils disparaissent. Qui a succédé à Broch, Musil, Strauss, Ravel, Céline, Bernanos, Bartok ou Ives ? La disparition de la grande culture pressentie par Zweig dans les années trente est une donnée du monde d’après 1945. On entre dans l’ère du « citoyen superflu » dont parle déjà Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra, citoyen tellement superflu qu’il se laisse emprisonner, conditionner, numériser et exterminer sans réagir. La culture devient du savoir congelé (Debord) ou de la pensée et de la musique jetable. La poésie a disparu : tout ce qui importe c’est de jouir et survivre. La panique Covid et le code QR n’ont pas d’autre cause.
Le déclin de la spiritualité accompagna aussi la modernité et ses vaccins (voyez ce pape et ces cathos) ; et c’est là que je vais reprendre Rudolf Steiner et ses conférences de 1917. Steiner est un grand esprit qui n’est pas ma tasse de thé, pas plus que Lévi-Strauss. Je les cite ici parce qu’ils ont raison ou ouvrent une vraie question sur un certain point de la monstruosité moderne. Quod verum est meum est, comme dit Sénèque à Lucilius (lui oui est un de mes maîtres).
Steiner voit donc le vide spirituel arriver avec son cortège de démons :
(Suite)
Le wokisme triomphe partout en occident et le siècle 2.0 sera celui de l’annihilation du mâle blanc hétéro que tout le monde hait. On ne le pleurera d’ailleurs pas ici. C’est trop tard !
Dans mes deux recueils Littérature et conspiration et Chroniques sur la Fin De l’Histoire j’avais tenté de dater les débuts du monde moderne. Je suis tombé d’accord avec Guénon (Crise du Monde moderne) pour jeter la coulpe au siècle de Louis XIV. Mais Taine ou Tolstoï ont dénoncé aussi la Renaissance (et même Hugo, dans Notre-Dame de Paris, voyez ses prodigieuses réflexions sur la fin de l’architecture remplacée par l’imprimerie).
Bien avant le bourgeois louis-philippard d’Audiard on a le bourgeois moliéresque, celui qui fait dire à George Dandin : – Tu l’as voulu, George Dandin, tu l’as voulu…
Le bourgeois de Molière est souvent un idiot malmené par sa femme. Lui s’occupe de son pot et de son rot. Sa femme savante est déjà woke et hostile à la chair sous toutes ses formes : elle ne se rêve que gnostique et spirituelle. Elle est déjà en mode Reset. Elle hait l’homme qui la craint.
Ce bourgeois est un produit créé artificiellement ; Fukuyama parle d’un produit fabriqué à l’époque de Hobbes sans doute pour s’accommoder d’une société matérialiste, athée, et d’un pouvoir digne du Léviathan. Taine dans ses Fables de La Fontaine a parlé aussi d’un produit bourgeois qui se développe avec les monarchies fortes. Et Marx comprend dans son Dix-Huit Brumaire que le bourgeois s’accommode d’un Etat fort parce qu’il transforme ses enfants en fonctionnaires et en retraités, tout en tapant sur les ouvriers : de Louis-Napoléon à Macron cela n’a guère changé.
(Suite)
Macron est indéboulonnable, il le sait et s’en vante, pleurniche Philippot ; peut-être qu’il sera réélu, peut-être qu’il se maintiendra au pouvoir en 2027 à la manière de Zelenski-Gambetta, pendant que son électorat crève sans se plaindre aux urgences des hôpitaux dans toute la France (ne me faites pas le coup qu’il a été élu avec 1% des voix grâce à des logiciels, OK ?).
La question reste : qu’est-ce qui a rendu ce coup d’Etat maison possible ? On commence par la théorie du complot, du complot des élites et des bureaucrates, etc.
(Suite)
Le texte publié par Philippe Grasset sur les extra-terrestres reprend un thème littéraire et cinématographique. On a vu avec Castaneda l’importance des « prédateurs » qui se sont emparés de la terre et nous sucent comme des bonbons. Ils se nourrissent de notre énergie psychique (disons que tout cela est une métaphore littéraire, OK ?). Le vaccin planétaire, le Reset, les guerres, la digitalisation de toute réalité, toutes les abominations technologiques, écologiques et territoriales nous ont fait basculer dans une ultra-réalité cauchemardesque basée sur la terreur, la pénurie, la connexion neuronale et l’hypnose. Un ami a consacré un texte passionnant sur les liens de la grippe et de l’électricité, de la guerre de 14 et de la grippe soi-disant espagnole. J’ai expliqué dans un texte souvent repris que la crétinisation est venue avec la technologie, le premier à l’avoir senti et décrit fut Villiers de l’Ile-Adam (Contes cruels).
Lovecraft admirait Maupassant. Nous aussi : Maupassant dans le Horla décrit cette intrusion extraterrestre avec un bateau marchand (ah, la mondialisation, ah, les exportations, ah, les belles usines…) qui remonte la Seine. Mais il décrit aussi TOUJOURS DANS LE HORLA la crétinisation du peuple parisien par le patriotisme (Céline fera pareil, mais c’est frappant ici car c’est avant les désastres de la Grande Guerre). Et cela donne ces lignes sans pareilles et jamais lues comme toujours (ah, l’école…) :
« 14 juillet. – Fête de la République. Je me suis promené par les rues. Les pétards et les drapeaux m’amusaient comme un enfant. C’est pourtant fort bête d’être joyeux, à date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit : « Amuse-toi. » Il s’amuse. On lui dit : « Va te battre avec le voisin. » Il va se battre. On lui dit : « Vote pour l’Empereur. » Il vote pour l’Empereur. Puis, on lui dit : « Vote pour la République. » Et il vote pour la République. »
Le peuple technophile et moderne est bête-manipulé mais ses élites sont fanatiques-dangereuses. Maupassant :
(Suite)
Dernière écrivaine néo-classique nourrie de lait ancien, Yourcenar méprise le monde moderne occidental alors qu’elle avait tout pour plaire pourtant : homosexuelle, païenne, écrivaine, écologiste, végétarienne, rebelle ayant fui le monde, etc. Pourtant son Hadrien qui tapait si bien sur le judaïsme n’allait pas dans le bon sens (d’ailleurs je la trouve bien oubliée), montrait déjà que quelque chose se tramait dans sa tête contre le monde moderne, comme le Coup de grâce ou les splendides contes orientaux, recueil de jeunesse ou presque. Mise à la mode un temps par Giscard et d’Ormesson pour de méprisables motifs politiques (une académicienne, une), cette grande figure discrète allait tirer à boulets rouges contre notre moderne occident dans son recueil d’Entretiens avec Mathieu Galey intitulé les Yeux ouverts. Ce journaliste à la mode y faisait preuve d’une inintelligence à toute épreuve : on dirait qu’il y a des siècles que le froncé est bête et intolérant comme ça, les yeux grand fermés. La faute à Molière et à ses Trissotin, à Montesquieu et à ses Persans ?
J’ai glané les citations qui suivent sur plusieurs sites ; voilà ce que ça donne :
« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. »
Le régime comme elle dit a fortement progressé depuis, et son troupeau de victimes aussi. Elle ajoute comme si elle était un dissident soviétique, un Soljenitsyne à Harvard ou un Zinoviev :
(Suite)
De plus en plus de policiers et de gendarmes démissionnent. La débâcle française effectuée – comme prévu par de Gaulle – sur ordre des américains a transformé ces corps précieux en farces de l’ordre, un ordre inique et oligarchique – et parfois même satanique. Une fois de plus un génie littéraire romantique avait tout prévu, Alfred de Vigny, que nous avions évoqué (Servitude et grandeur militaire) lors de la lettre des généraux qui avait fait grand bruit.
Un rappel :
«Dans Servitude et grandeur militaire, texte magique que je mets au niveau de la conclusion des mémoires d’outre-tombe, on peut lire ceci sur nos militaires ennuyés après les épopées napoléoniennes (on en reparle) :
Leur couronne est une couronne d’épines, et parmi ses pointes je ne pense pas qu’il en soit de plus douloureuse que celle de l’obéissance passive. »
Vigny qui est jeune officier, comprend aussi que les militaires seront toujours un peu ringards, un peu en retard :
…la vie ou du caractère militaire, qui, l’un et l’autre, je ne saurais trop le redire, sont en retard sur l’esprit général et la marche de la Nation, et sont, par conséquent, toujours empreints d’une certaine puérilité. »
Les militaires sont résignés (toujours ?) :
« Ce n’est pas sans dessein que j’ai essayé de tourner les regards de l’Armée vers cette GRANDEUR PASSIVE, qui repose toute dans l’abnégation et la résignation.»
Vigny rappelle le devenir-fonctionnaire du froncé et le destin glorieux des militaires d’antan. Comme B. de Jouvenel il sait que l’instinct de liberté est lié aux aristocraties. Il souligne comme Tocqueville ou Dostoïevski que la grande France est morte sous Louis XIV :
(Sujet)
Je continue comme un gourmet son bouquin, bouchée par bouchée. Voyons d’abord les sanctions qui ont si bien réussi à la Russie et si promptement accéléré la déculottée européenne. D’abord Todd rappelle que l’occident (le monde « anglo-saxon » avec ses dominions européens en capilotade) ce n’est pas grand-chose, ni militairement, ni économiquement (les PNB sont invraisemblablement truqués…), ni démographiquement :
« L’Occident des sanctions ne représente que 12 % de la population mondiale. Les Brics comptent donc l’Inde, désormais le pays le plus peuplé, la Chine, deuxième pays le plus peuplé, tous deux situés sur le continent le plus peuplé, l’Asie. Le Brésil, quant à lui, est le pays le plus peuplé et le plus puissant d’Amérique latine : il a longtemps été un allié des États-Unis avant de devenir son principal opposant sur le continent américain, le Mexique ayant suivi une trajectoire inverse puisque, depuis l’accord de l’Alena, d’opposant principal il est devenu un satellite industriel. Enfin, l’Afrique du Sud est, de loin, le pays le plus puissant de l’Afrique subsaharienne. »
Plus grave, Le Monde le reconnaît. Et Todd qui lit tout, même Le Monde (quel courage tout de même : met-il un masque ?), remarque que le quotidien de la pensée inique et unique reconnaît qu’une flotte fantôme transporte le pétrole russe au nez et à la barbe de la séculaire et légendaire piraterie anglo-saxonne (voyez sur Médiapart.com mon texte sur Keynes qui en parle très bien de Sir Francis Drake et du reste) :
« Jamais la Russie n’aurait aussi bien résisté aux sanctions si le Reste du monde, sommé par les États-Unis et leur camp de choisir, n’était au fond convenu d’aider la Russie. L’Occident a découvert qu’on ne l’aime pas. Une terrible blessure narcissique. Un éditorial du Monde du 6 août 2023, intitulé «L’efficacité des sanctions mise en question », nous l’a fait sentir :
« La « flotte fantôme » qui transporte clandestinement le pétrole russe […] représente entre 10 % et 20 % de la capacité totale de transport mondiale. Elle permet donc de passer outre à ces sanctions, y compris par le truchement de pays-clés particulièrement courtisés par les Occidentaux, à commencer par l’Inde. L’étanchéité du dispositif est même compromise dans les deux sens, puisque la Russie parvient toujours à se procurer par ailleurs des composants électroniques indispensables pour une industrie d’armement particulièrement sollicitée par une guerre de haute intensité. Les sanctions se heurtent là à la politique : l’endiguement impliquerait de durcir le ton vis-à-vis de pays tiers, comme le Kazakhstan, au moment où les Occidentaux espèrent les détacher de l’orbite russe. »
(Suite)
La cérémonie d’ouverture des JO a rappelé au monde à quel point la culture en occident (et surtout en France où elle est étatisée) est un conditionnant et un produit toxique. Douguine a justement rappelé que l’occident c’est le diable. Son instrument c’est la culture, depuis des siècles.
Cet essai se veut un rappel pour certains, une piste à suivre pour d’autres. Mais à l’heure où l’électeur-téléspectateur est conditionné comme jamais, il nous semble important de rappeler comment nous en sommes arrivés là.
Sun Tsé écrit :
« Un habile général ne se trouve jamais réduit à de telles extrémités : sans donner de batailles, il sait soumettre l’ennemi ; sans répandre une goutte de sang, sans tirer l’épée, il fait tomber les villes ; sans franchir la frontière, il conquiert les royaumes… »
Alexandre Soljenitsyne avait fini par reconnaître qu’en Union Soviétique « on donnait une culture classique au peuple ». Et en occident ? Ne lui donne-t-on pas au contraire une inculture classique, au peuple ou à la plèbe qui le remplace ?
La culture de masse est née dans les années 1920 aux USA. Elle se fait maintenant à coup de cinéma puéril en 3D, de livres d’ésotérisme déments, de jeux vidéo sadiques, de soap opéras pour sourdes-muettes, de drugstores bourrés de sucreries et de best-sellers sélectionnés par le NYT et tous ses relais. Comme disait Adorno :
(Suite)
La vingt-cinquième heure ? C’est selon Virgil Gheorghiu « le moment où toute tentative de sauvetage devient inutile. Même la venue d’un messie ne résoudrait rien ».
JO, surveillance, confinements-vaccins, reset-écologie….
Nous y sommes car nous avons devant nous une conspiration avec des moyens techniques et financiers formidables, une conspiration formée exclusivement de victimes et de bourreaux volontaires. On a vu les bras croisés le cauchemar s’asseoir depuis la mondialisation des années 90 et la lutte contre le terrorisme (2001), puis progresser en 2020-21 à une vitesse prodigieuse, cauchemar que rien n’interrompt en ces temps de pleine apostasie catholique. La dégoûtante involution du Vatican s’est faite dans la totale indifférence du troupeau de nos bourgeois-diplômés-cathos, et on comprend ce qui pouvait motiver Drumont, Léon Bloy ou Bernanos contre une telle engeance de bien-pensants. Un pour cent ou un pour mille de résistants ? Le reste s’est assis masqué et a applaudi.
La situation est pire que sous le nazisme ou le communisme, car à cette époque elle était localisée. Il y a des Thomas Mann, il y a des Soljenitsyne pour témoigner, pour tonner contre, comme dit Flaubert. Là, la situation techno-nazie de Schwab-Gates-Leyen sera globale. La crise du virus a déclenché une solution totalitaire planétaire et des expédients ubiquitaires - signe de l’Antéchrist, dit Mgr Gaume. Certes c’est surtout l’occident la cible, et cette vieille race blanche toujours plus gâteuse, que je mettais en garde il y a dix ans (Lettre ouverte) ou trente (La Nuit du lemming). Mais c’est le propre des Cassandre de n’être jamais crues ou des Laocoon d’être étouffés par les serpents. Lisez dans Virgile l’entrée du cheval dans la cité de Troie pour comprendre. Après la mort de Laocoon le peuple troyen enjoué abat les murs et laisse entrer la machine pleine de guerriers. Allez, un peu de latin :
Diuidimus muros et moenia pandimus urbis.
(Suite)
« Ce sont partout les mêmes mots, les mêmes phrases qui reviennent à l’oreille, et ces mots, ces phrases sont toutes faites depuis vingt ans. La Presse a habitué le public à prendre chaque jour sa pâtée d’idées toute formulées.»
La France vit une période de prostration de l’esprit public absolument insensé : 50% des jeunes froncés sont prêts à partir en guerre (à pied ou à cheval ?) contre la Russie, et cette nouvelle ne perturbe qu’une infime minorité de dubitatifs, les mêmes que perturbe l’entropie de cette république décrépite, haineuse et ruinée. Les élections européennes semblaient annoncer un triomphe des nouveaux soumis du RN et un retour en farce du parti socialiste. Les solutions sont pires que le problème, comme dirait Paul Watzlawick, auquel nous reviendront un jour.
Mais cette prostration est-elle si récente ?
Avant d’écrire ses extraordinaires Entretiens de Machiavel et Montesquieu, notre poète maudit Maurice Joly rédige une superbe brochure nommée la Question brûlante. On est en 1861, au commencement de la fin de l’empire autoritaire ; Joly dénonce vingt ans avant Edouard Drumont ou le tout le monde maintenant l’atonie française :
« Certes, si l’Empereur ne possède pas le cœur de la France, elle peut se flatter du moins de n’avoir jamais vécu sous une main plus ferme, sous une inspiration plus haute, sous un esprit plus profond, sous une pensée plus indépendante. Cependant ce prince, dont le libre arbitre est si puissant, a senti le besoin de faire appel à l’opinion publique, de départager les voix qui l’avaient élu comme pour en connaître la valeur et la force réelle, la force intelligente. D’où vient qu’il ne trouve rien autour de lui que des voix depuis longtemps asservies, et que lui-même, sans doute, il ne compte pas ? D’où vient que l’opinion ne se rallie pas, ne se manifeste pas, ne fait explosion nulle part ? Osons le dire : C’est qu’il n’y a pas d’opinion, c’est qu’il n’y a que des individus, c’est qu’il n’y a que des intérêts ; c’est que tous les ressorts de la France sont, non pas brisés, Dieu me garde de dire un tel mot, mais si profondément détendus, qu’il n’y a plus nulle part ni action ni pensée. Le mal est profond, il est terrible, il est pire que l’agitation peut-être, car l’agitation, c’est la vie du moins ; l’atonie, c’est le commencement de la mort. »
(Suite)
Relisons Todd et son extraordinaire, dense et variée Défaite de l’occident (j’écrirais accident, trop guénonien que je suis…). Plutôt que de décadence, mot trop ressassé depuis Spengler et sans signification maintenant, je préfère parler de dématérialisation : la puissance soi-disant économique et militaire des USA ne peut rien contre la Russie (ou les Houthis). C’est que tout disparaît. Todd :
« Pourtant, on le verra, le système américain, même s’il a réussi à soumettre l’Europe, souffre spontanément du même mal qu’elle : la disparition d’une culture nationale partagée par la masse et les classes dirigeantes. »
L’effondrement culturel et religieux (non au sens guénonien, traditionnel, mais quantitatif occidental) précipite une inefficacité tragi-comique (de Leslie Nielsen à Joe Biden – voyez l’amiral-président Benson de la série Hot Shots aussi) dont PhG s’est fait l’ardent-hilarant commentateur :
« L’implosion, par étapes, de la culture WASP – blanche, anglo-saxonne et protestante – depuis les années 1960 a créé un empire privé de centre et de projet, un organisme essentiellement militaire dirigé par un groupe sans culture (au sens anthropologique) qui n’a plus comme valeurs fondamentales que la puissance et la violence. Ce groupe est généralement désigné par l’expression « néocons ». Il est assez étroit mais se meut dans une classe supérieure atomisée, anomique, et il a une grande capacité de nuisance géopolitique et historique. »
(Suite)
Le couple franco-allemand est brinquebalant mais terriblement totalitaire et belliqueux. Rien ne l’arrêtera dans sa volonté de faire souffrir ses propres populations (les « peuples » ayant disparu) ou de guerroyer pour « l’occident », notion nazie utilisée par l’écrivain fasciste et ridiculement russophobe Lucien Rebatet dans ses Décombres.
Voyons alors d’où peut lui venir une telle volonté de nuire et de détruire à ce couple maudit.
Je citerai le général, lui laissant la responsabilité de ses paroles ! Sur la fin si théâtrale d’Hitler, voici ce qu’il écrivait, en 1959, de son grand style enflammé, si proche de celui de son modèle Chateaubriand :
« C’est le suicide, non la trahison, qui mettait fin à l’entreprise d’Hitler. Lui-même l’avait incarnée. Il la terminait lui-même. Pour n’être point enchaîné, Prométhée se jetait au gouffre. Cet homme, parti de rien, s’était offert à l’Allemagne au moment où elle éprouvait le désir d’un amant nouveau. Lasse de l’empereur tombé, des généraux vaincus, des politiciens dérisoires, elle s’était donnée au passant inconnu qui représentait l’aventure, promettait la domination, et dont la voix passionnée remuait ses instincts secrets… L’Allemagne, séduite au plus profond d’elle-même, suivit son Führer d’un élan. Jusqu’à la fin, elle lui fut soumise, le servant de plus d’efforts qu’aucun peuple, jamais, n’en offrit à aucun chef ».
(Suite)
Mon éditeur Philippe Randa m’a demandé un texte introducteur à la réédition de mon livre sur Donald Trump, candidat du chaos (2016, Dualpha) : le voici.
L’assassinat manqué de Trump, qui succède à celui du président slovaque Fico, contient une dimension magique et presque occulte. On se croirait à Dallas (ô trente-troisième parallèle !) et on retrouve avec grand plaisir ces bons attentats US qui ont fait de la superpuissance mimétique de René Girard une espèce de Bête De l’Apocalypse, de puissance apocalyptique comme je l’ai nommée dans un de mes recueils, capable de fasciner et de fanatiser toujours plus ses fans progressistes, qui déjà frappaient Dostoïevski. La matrice US remplace d’ailleurs peu à peu la puissance matérielle du vieux monstre fatigué – et en devient plus redoutable encore. Pas très capable de pulvériser physiquement Chine ou Russie, elle délaisse le corps et va droit à l’âme (Tocqueville), surtout européenne…
Ici Trump martyr renforce les difficultés du clan Biden encore soutenu par les mondialistes. La tentative bizarre d’assassinat revêt déjà une dimension mystérieuse renforcée par des millions de commentaires instantanés et vite oubliés que nous fournit le web. De ce point de vue cet assassinat raté évoque comme la première présidence de Trump le titre de Shakespeare : beaucoup de bruit pour rien. Il a fallu virer Kennedy méchamment pour poursuivre la guerre du Vietnam et pour parachever la mainmise du Deep State sur cette pauvre Amérique, toujours plus victime de sa ploutocratie et du bellicisme que dénonçait même un Sartre. Mais le Trump fut mollement chassé du pouvoir, comme un Nixon, avec les moyens du bord : l’éternelle triche électorale que l’on découvre enfin en France et ailleurs, et le soutien indéfectible des médias contrôlés ; dès lors sommes-nous enfin devant les vérités ultimes, la résistance derrière un héros ou la mort de tout dans la bouilloire mondialiste des sorcières de Shakespeare ?
(Suite)
On va reparler de la liquidation de la France sous et depuis De Gaulle. On va insister sur la culture cette fois. Comment la France, qui incarnait aux yeux du monde la culture et la civilisation a pu tomber aussi bas, depuis notamment les années 60 et 70 ? On est arrivés à cette époque à la Défense, la tour Montparnasse, les voies sur berge, etc. Debord en avait bien parlé dans son Panégyrique et m’avait fait découvrir Louis Chevalier son Assassinat de Paris avec entre autres son périphérique. Tout cela s’est passé sans que personne d’audible ne réagisse ou presque. Mais j’ai envie cette fois d’évoquer la culture qui était le point fort de la France sous la troisième république encore. Sous cette république on avait encore un peu de prestige, de charisme. La Quatrième maintint quelque chose puis le branle-bas vers le grand effondrement commença.
Et c’est Éric Zemmour qui nous a montré la voie dans sa très bonne et factuelle Mélancolie française que l’on pourrait ainsi définir : une fois qu’on a dépassé le stade de l’inépuisable mythologie française (Vercingétorix-Clovis-Jeanne-Richelieu-Louis-Napoléon-Général-etc.), que reste-t-il de concret ? Dans le même genre curatif il faut redécouvrir le livre d’entretiens de René Girard sur Clausewitz, qui dénonce le désastre napoléonien sur le long terme (Marx n’avait pas suffi…).
On commence par un rappel des extraordinaires Entretiens de Michel Debré : « une impulsion a été donnée pour permettre à Malraux de créer des maisons de la culture, moyennant quoi toutes les maisons de la culture, ou à peu près, sont des foyers d’agitation révolutionnaire (Entretiens, p. 145) ».
(Suite)
Les distraits de la contestation médiatique voyaient se produire un réveil. Réveil, il y a eu, mais ce n’est pas celui qu’on croit : c’est celui des droits de l’homme, de la conscience universelle, du non au fascisme... C’est une vieille tradition qui remonte aux sinistres-sic années mitterrandiennes déjà. Mais il y a un plus : le peuple nouveau.
Macron s’est félicité d’avoir fait apparaître un peuple nouveau en France ; en effet il a été réélu confortablement face à une opposition totalement contrôlée (« d’extrême-droite » ou « d’extrême-gauche ») et malgré toute une série d’exploits que je ne vais pas rappeler ici, de la dette à Notre-Dame en passant par les gilets jaunes, les confinements, le million d’amendes, la désagrégation intérieure du pays (bien vu le stade de France), les masques, les vaccins forcés, les journées portes ouvertes aux migrants (365 par an), l’annihilation de l’hexagone comme puissance ou la montée eschatologique de la stupidité, reconnue même par une presse subventionnée à 100%. De même on va vers le Grand Reset, les privations, le camp numérique, les rationnements (quand ce n’est fait), le vaccin six fois par an, la privation d’eau pour cause de changement climatique et certainement pas de sécheresse, et tout le monde s’en fout ou presque : comme dit Sénèque à son ami Lucilius, NE SIS MISER ANTE TEMPUS. Pas d’affolement, mon loulou.
Il s’est donc passé quelque chose ; et on se croirait dans un film hollywoodien où le héros revenu chez lui se rend compte que tout le monde a changé ou a été remplacé. Sur ce problème lisez le livre de ma femme sur Philip K. Dick et le Grand Reset – et de Dick directement le recueil The Father-Thing. Tetyana recommande aussi le Pendu dans le square. J’ai plusieurs fois évoqué l’invasion des profanateurs de sépulture de Don Siegel ; il s’agissait de dénoncer ces gens qui du fait de la télévision et la société de consommation devenaient des « légumes ».
(Suite)
Donc on y revient. Pour protéger le clan notable-affairiste-mondialiste-écologiste-antiraciste qui s’est mis en place avec Giscard et Mitterrand, il faut pester contre la peste brune et diaboliser la gauche encore rebelle. Avec ce peuple cela marche toujours comme sur des roulettes. J’en ai parlé avec Cochin maintes fois de cette reprogrammation des Français depuis 1789. Mais après tout elle vient de plus loin cette reprogrammation, et peut-être que McLuhan a raison : elle vient de l’imprimerie elle-même liée au mythe de Faust : un siècle après déjà on a Tartufe, on a Orgon, Don Juan (un vrai DJ celui-là), on a les femmes savantes (on y reviendra à celles-là), on a les précieux, on a les experts et les sots savants, on a les médecins bidon et les malades imaginaires : donc Taine (ami de Nietzsche, un des plus grands français de l’histoire) et l’excellent et négligé Francis Fukuyama (on n’a pas plus lu son livre que celui sur le choc des civilisations) ont raison et on a créé l’électeur de Macron, de Mélenchon et du Figaro au dix-septième siècle. Et cet électeur lutte aussi sur télécommande (plus que sur commande maintenant) contre la peste brune. On se doute que je me fous du reniement national et de son évangile sioniste : ce n’est vraiment plus le problème ici. Le problème c’est ce bourgeois qui avale tout, même la merde (dixit Léon Bloy, quelque part dans son Exégèse).
Peut-être que le plus fort (le style de McLuhan est si attristant…) c’est encore Guénon sur cette histoire. Dans Orient et Occident il comprit qu’en occident on est hypnotisé et fanatisé et dominé par les mots : revoyez un excellent épisode de Columbo qui traite brillamment du sujet, où le méchant est joué par le Merlin d’Excalibur, qui programme ses dobermans comme des soldats pour tuer au verbe de Rosebud…
Guénon entre les deux guerres mondiales européennes (c’est un continent de fous, on le voit encore, et sans doute plus fou et plus dégénéré que les USA maintenant) constate que l’on entre en guerre comme les dobermans – sur mot d’ordre (combien de croisades pour un Djihad ?) :
« …si l’on veut prendre les mêmes mots dans un sens absolu, ils ne correspondent plus à aucune réalité, et c’est justement alors qu’ils représentent ces idées nouvelles qui n’ont cours que moins de deux siècles, et dans le seul Occident. Certes, « le Progrès » et « la Civilisation », avec des majuscules, cela peut faire un excellent effet dans certaines phrases aussi creuses que déclamatoires, très propres à impressionner la foule pour qui la parole sert moins à exprimer la pensée qu’à suppléer à son absence ; à ce titre, cela joue un rôle des plus importants dans l’arsenal de formules dont les « dirigeants » contemporains se servent pour accomplir la singulière œuvre de suggestion collective sans laquelle la mentalité spécifiquement moderne ne saurait subsister bien longtemps. »
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Le coup d’Etat bruxellois s’est donc passé de façon cool, sans fioritures. Tout le monde l’a accepté, le fameux rebelle Orban y compris. Meyssan s’est encore trompé et on n’aura pas Draghi. On aura Ursula la hyène, avec ses vaccins, ses moustiques-Gates, ses insectes-petits-plats, sa guerre, son budget militaire à 500 milliards remixé à mille (et dire qu’on se croyait ruinés !), on aura la guerre à mort contre la Russie tôt ou tard car tout super-Etat se bâtit sur la guerre comme l’explique Donald Sutherland à Costner dans JFK, et avant lui Tocqueville ou Jouvenel (voyez mes textes ici). 27 chefs d’Etat ont voté pour une impératrice-teutonique qu’on nous assurait dotée de casseroles. La femme avenir de l’homme donnera la guerre et les insectes dans l’assiette, une prochaine combine avec les monstres pharmaceutiques américains et de beaux confinements. Mais tout le monde est content.
C’est mon ami Le Vigan qui a évoqué Big Mother. En effet elle se substitue à l’Antéchrist tyrannique la bonne femme et elle n’a pas fini de nous faire suer sous la forme Thénardier ou la forme sorcière. On les a voulues au pouvoir (Nietzsche parlait de crétins mâles), on va être servis. Et pour une pauvre et sublime Zakharova, que de rombières.
Relisons-nous alors car rien n’est nouveau sous le sommeil surtout en occident, ce côté de l’obscurité comme dit Guénon. Car il va falloir le juger lui et son bilan cet occident.
Il y a quelques années j’écrivais ici-même inspiré par Chesterton :
« Autoritaire et humanitaire, Angela Merkel incarne le péril féministe ; voyez L’Express qui évoqua dans une manchette débile ces femmes qui sauvent le monde. En réalité si nous avions eu Hillary Clinton au pouvoir, nous aurions déjà la guerre mondiale. Merkel incarne l’esprit de la nursery décrit en 1921 par Chesterton lors de son voyage en Amérique. Pour Chesterton la féministe (la fasciste ou la bolchéviste au féminin) considère le citoyen comme un enfant, pas comme un citoyen :
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Il faut gouverner au centre et il faut diaboliser le reste, le rejeter dans les limbes. On en revient comme toujours aux années Giscard, ce vrai inspirateur de Macron, bien plus que l’autre initié Mitterrand.
Comme a dit un crétin à l’indéboulonnable Ruth K. : « Il y a deux partis diaboliques dans cette élection ».
Les deux satanistes qu’il faudrait exterminer – que l’on exterminerait comme des non-vaccinés dans un monde meilleur- ce sont les extrêmes, c’est-à-dire la droite et la gauche, ou pour mieux dire la vraie droite et la vraie gauche (comme disait notre ami Shamir en 2016 quand on espérait un choc entre Trump et Sanders). Ce qui est gentil, ce qui est bon, ce qui est catho-crétin-démocrate et petit vieux, libéral-social-mondial à la sauce Draghi, et UDF au bon vieux sens du terme, c’est Macron, Sunak, Biden, Leyen et tout le reste. Scholz sera remplacé par la catho CDU qui sera encore plus centriste que lui : plus de guerre, plus d’insectes, plus de contrôle numérique, plus de racisme antirusse ou chinois, plus de tout cela, et plus d’obéissance au parapluie US. Car on n’en sort pas de ce centre qui est un cercle dantesque de l’enfer métapolitique occidental. Je crois qu’on en parlait déjà aux heureux temps de la Révolution : le marais on disait. Hitler aussi était le centriste du NSDAP entre les féodaux, les nationalistes et les Strasser : on a vu où ça mène le centre. Un coup à gauche (URSS), un coup à droite (France-occident). D’ailleurs l’idole des jeunes Poutine est aussi un centriste dénoncé comme tel par Paul Craig Roberts : avec ses ronds-de-jambes il nous mène rondement à la troisième guerre mondiale. Chez lui c’est German Graf qui triomphe, pas le simulacre Douguine. Et les leaders des Brics ? Des centristes aussi : Modi, Lula, les émirats, ils adorent eux aussi écouter l’ONU, les labos, les GAFAM, le FMI…
Dans le journal Haaretz présumé de gauche (en fait c’est centre-gauche comme Libé ou Le Monde, ou le Guardian UK acheté par Fink et les fonds de pension US et bien calmé depuis) on lisait ces jours-ci :
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