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1806Le très-inclassable et très-suspect (selon les consignes-Système) Israël Shamir a accueilli avec un enthousiasme considérable la victoire de Trump, avec le tire de son texte sur UNZ.com de « Félicitations, les gars ! ». C’est dire, il croirait presque, à nouveau, à la démocratie : « La victoire de Trump est un grand triomphe de la démocratie, le suivant après le Brexit. Deux fois en une seule année, les peuple d’Angleterre et d’Amérique ont montré qu’ils pouvaient réaliser ce qu’ils veulent, même si les élites globalisées des banques et des médias se dressent contre eux. »
Sa rapide analyse du résultat américain est surtout intéressante pour nous dans la partie où il analyse la positions des juifs en général, et particulièrement en Israël, et des Russes en général également. Juif lui-même (mais soupçonné par la vigilance-Système de ne pas vraiment l’être), vivant aussi bien en Russie qu’en Israël, Shamir est donc particulièrement intéressé par les attitudes et les positions de ces deux groupes. Voici donc ce qu’il en dit, dans la dernière partie de sin texte :
« What about the Jews? I’ll surprise you: despite many dark hints to the contrary, Israelis were happy with Trump’s victory. The US citizens living in Israel voted for Trump. Religious Jews (in Israel and in the US) voted for Trump. There was a hysterical scream in the Jewish liberal camp, among the gay parade Jews, or among financial Jews, but this is a small though voluble part of Jewish population.
» Indeed Hillary propaganda warriors claimed that all the Jews support Clinton and are afraid of Trump. But not every Jewish woman is called Janet Yellen; not every Jewish man is George Soros (who is very unpopular in Israel) or the CEO of Goldman Sachs, Lloyd Blankfein. Conservative and observant Jews did not like the push against gender normalcy that seems to be the favorite topic for Clinton camp.
» Trump’s idea of a border wall is already a success in Israel: such a wall has been built between Israel and Egypt’s Sinai. Before the wall was built, tens of thousands of African job-seekers flooded Israel; since the wall has been completed about one hundred plucky persons made it. The liberals in Israel demanded to provide full rights to the refugees from Eritrea and Sudan, who were housed in the poor Jewish neighborhoods. There was a lot of aggravation, and the wall solved it all.
» In short, the claim for “all the Jews” has been as false as the claim for “all the women”. One can expect that the Jews will produce a new community leadership instead of the old one that had been tainted with hatred to working class whites and to the Christian church. It is possible: Jews are very flexible, and they usually know the difference between what they want and what they can get.
» The Palestinians I meet these days in Jerusalem, Bethlehem and Ramallah do not regret the Fall of the House of Clinton. They have gotten nothing from the Democratic Presidents. They were obedient to AIPAC and quick to veto every pro-Palestinian resolution. Is there a possible solution for the Palestinian-Israeli conflict? Yes, this is called One State Solution. Let Israel absorb all Palestinian territories and populations, give them equal rights, as the Americans did to their minorities. Provided the equal rights campaign in the US had been very popular with American Jews, surely they will love to repeat it in Israel, too.
» Palestinian Christians, a big native community, are especially happy with defeat of Clinton who was partial to radical Muslims of the Middle East. They hope the US and Russia will help to rebuild the community and will protect them from the extreme Zionists and Wahhabis’ rage.
» The Russians are flabbergasted with Trump’s victory. Yes, many of them hoped and prayed for Trump, but practically all Russians I know of were damn sure that Clinton would win despite the popular vote. After being manipulated for years, the Russians had lost their belief in democratic process. They were certain that the banks, the Pentagon, the Supreme Court and the media will force Clinton’s election through. My friends in the Russian pro-Kremlin media did not believe that in the US, people’s will may prevail over the Masters of Discourse. Ye of small faith, I told them, everything can happen if we want it. Now they learned that not everything is “sxvacheno” (agreed and decided in advance). »
On ajoutera, pour compléter cet aspect du domaine exploré ici parmi les conséquences et effets de l’élection de Trump, cette nouvelle venu des USA, de l’équipe Trump précisément qui a très fortement relativisé la position de Trump sur le traité signé avec l’Iran. Jusqu’alors, les déclarations de Trump laissait entendre qu’il voulait dénoncer ce traité, – choses par ailleurs difficile puisqu’il s’agit d’un traité engageant plusieurs parties qui ont un devoir de solidarité dans leurs signature ; cette intention qu’on lui prêtait impliquait la très forte possibilité d’une réouverture des conditions d’un affrontement avec l’Iran. L’intervention que souligne ici Jason Ditz, d’Antiwar.com, met les choses dans une toute autre perspective : il n’est pas question pour Trump de dénoncer le traité, mais de le “réexaminer“ et d’envisager des modifications mineures qui, dans tous les cas, ne peuvent remettre en cause le traité.
« Key Trump foreign policy adviser Walid Phares today offered clarification on the president-elect’s plans for the P5+1 nuclear deal with Iran, confirming that he intends to “review” the deal, but has no intention of trying to unilaterally rip it up.
» Trump’s election has sparked a flurry of speculation about things he might do, and one of the major ones has been non-stop speculation that the P5+1 deal is effectively dead, even though a lot of international officials were quick to point out that the multi-lateral agreement isn’t something a US president could just destroy on a whim. »
• Ces divers éléments nous conduisent à l’hypothèse à peine effleurée dans notre texte du 10 novembre, et résumé par ce membre de phrase : « [I]l faut aussi que Trump abandonne sa stupide dialectique agressive contre l’Iran, et cela peut aussi passer par un accord à trois (Washington-Moscou-Teheran) sinon à quatre, avec Israël en plus, puisque Israël-Netanyahou aime beaucoup-passionnément Trump et Poutine conjointement. » C’est-à-dire que les sentiments rapportés par Shamir et l’éventuel sentiment d’une nouvelle politique US avec rapprochement de la Russie peuvent agir d’une façon intéressante sur la sécurité de la région, Israël et Iran compris. Dans les nombreux contacts entre la Russie et Israël depuis que la Russie se trouve en Syrie, divers motifs de litige ont été envisagés. Sur la question de l’Iran et les craintes obsessionnelles sinon paranoïaques des Israéliens, il y a déjà eu des bruits selon lesquels les Russes s’engageaient à la fois à user de leur influence et de leur puissance militaire pour apparaître comme une garantie contre une agression majeure de type nucléaire, comme pourraient avoir les Iraniens et les Israéliens, notamment selon les affirmations souvent fantasmées des Israéliens à l'encontre de l'Iran. Une entente Russie-USA dans la région pourrait conduire à une sorte d’entente tacite, sinon explicite, d’une sorte de parapluie stratégique interdisant l’usage du nucléaire et protégeant de l’usage du nucléaire les principaux acteurs intéressés et parties prenantes. Cette approche pourrait constituer un substitut à l’idée de “zone dénucléarisée” qui n’a jusqu’ici jamais eu le moindre commencement de réalisation.
(Un autre élément pour cette évolution concerne évidemment une volonté de pacification de la Syrie, dont on voit les premiers signes spontanés sur le terrain, selon Alexander Mercouris qui signale le 12 novembre sur TheDuran.com un effet extrêmement anémiant de la victoire de Trump sur le moral des forces d’al Qaïda, qui abandonne du terrain à Alep, tandis que la campagne médiatique du bloc-BAO contre les bombardements russes semble s’arrêter selon l’opportunité du temps plus que selon les événements.)
• En réalité, si l’on envisage de telles hypothèses en écartant tous les ombreux motifs de rancœurs, d’hostilité, etc., c’est parce que l’élection de Trump s’est faite dans un climat, rejoignant certaines attitudes russes fondamentales, et qui commence à se retrouver en Israël même, et de même qu'il commence à gagner d’autres zones et conflits de la région. Il s’agit de la réalisation que les grands enjeux évoluent de plus en plus vers les aspects sociétaux, culturels, etc., même s’ils s’expriment encore par la violence, et portent sur des affrontements tels que globalisme déstructurant contre souverainisme principiel. Dans ce champ, il est évident qu’il faut revoir l’attitude d’Israël, qui devrait considérablement évoluer dans ses relations avec les pays de la région, autant qu’avec les puissances extérieures. On a encore signalé récemment, sans chercher à impliquer telle ou telle personnalité, combien Israël était de plus en plus touché par les menaces de “chaos-nouveau”, comme nous nommons le phénomène, qui sont bien entendu la conséquences des mouvements de pression de surpuissance de la globalisation. Les pays qu’on a désignés dans cette courte analyses sont tous d’une façon ou d’une autre, préoccupés par des tensions similaires et qui ont les mêmes sources, et l’élection de Trump n’en est pas le moindre signe.
Notre conviction à cet égard et pour revenir au sujet central qui a introduit cette réflexion, est sans aucun doute que Trump jouit de la popularité qu’il a en Israël et en Russie parce qu’il est perçu effectivement et quoi qu'il en soit et qu'il en veuille, comme représentant d’un mouvement structurant en complète rupture avec le désordre et le chaos qui ont résulté de la politique US, opérationnalisation exclusive de la globalisation, de ces deux dernières décennies. Il ne s’agit certes que d’une conviction, mais il nous semble que s’il y a réellement déblocage des situations de conflits endémiques qu’on observe depuis plusieurs années, les effets seront considérables et orientés vers des champs tout à fait nouveaux dans les préoccupations des dirigeants.
Mis en ligne le 13 novembre 2016 à 10H48