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Voilà la grande surprise post-Anchorage : le 3ème Age neocon applaudit Trump à tout rompre... Puisque Hillary Clinton, indestructible ‘Reine du Chaos’ désormais plutôt rangée des voitures, fait une sortie remarquée (texte original sur ‘Modernity News’) dans un podcast du réseau « Raging Moderates » sur tweeterX, où elle félicite Trump et le recommande pour le Prix Nobel de la Paix :
« Ailleurs dans le podcast, Hillary Clinton a commenté la rencontre de Trump avec Vladimir Poutine d’Anchorage : “Honnêtement, s’il pouvait mettre fin à cette terrible guerre, s’il pouvait y mettre fin sans contraindre l’Ukraine à céder son territoire à l’agresseur, s’il pouvait réellement tenir tête à Poutine – ce que nous n’avons pas encore vu, mais c’est peut-être l’occasion –, si le président Trump en était l’artisan, je le proposerais pour le prix Nobel de la paix.” “Parce que mon objectif ici est de ne pas permettre la capitulation face à Poutine”, a ajouté Clinton. »
Clinton dit bien d’autres choses qui, pour faire bref, constituent un satisfecit considérable donné à l’administration Trump et à sa politique. On comprendra qu’il s’agit d’une orientation bien inattendue pour Hillary Clinton, l’une des grandes et héroïques meneuses de l’aile neocon du parti démocrate.
Clinton est très satisfaite du fait que Trump ait réussi à faire augmenter par eux-mêmes la prise en charge de la contribution des pays européens à l’OTAN. Bien entendu, elle mentionne l’Ukraine qu’il faut sans la moindre hésitation sauver des griffes de Poutine qui reste « un adversaire, non un ennemi qui veut détruire les Etats-Unis », – mais l’essentiel très-américaniste est “savoir qui passe à la caisse” ! Que cela ait été obtenu grâce à l’hystérique paranoïa des pays européens en faveur de Zelenski et son financements d’armements militaires (américanistes) et de corruption interne (américaniste) est notablement secondaire dans la logique de la situation politique interne de l’américanisme.
« Les événements de ces derniers mois m’ont vraiment encouragée. L’engagement pris par les États membres de l’OTAN d’accroître leurs dépenses de défense est une excellente nouvelle, tout comme la volonté des pays européens de soutenir l’Ukraine. » [...]
« La décision des États membres de l'OTAN d'augmenter leurs dépenses de défense est un objectif que les administrations précédentes ont certainement recherché mais toujours en vain. »
Le raisonnement est impeccable : on sauvegarde les croyances essentielles des neocon et autres broutilles mais on en vient pour l’essentiel à tenir une place honorable au côté du sénateur Graham, autre toupie neocon qui aimerait bien être réélu sénateur de la caroline du Sud avec l’aide du très-grand président des États-Unis qu’est le président Trump, l’homme d’Anchorage :
« En annexe et pour passer un bon week-end du 15 août, on écoutera l’excellent sénateur Graham, – l’un des chefs-comploteurs de la fin du monde et promoteur de la concorde mondiale des choses (sans compter ses communications avec Dieu ordonnant aux USA d’armer Israël), – dérouler une gracieuse courbe de type colombe pas trop effarouchée, reconnaissant que s’il faut découper en tranches la Russes, c’est tout de même “une très bonne chose que Trump rencontre Poutine en Alaska et entretienne de bonnes relations avec lui”. »
Quoi qu’il en soit et quelque vilaine pensée que vous ayez, écoutez éclater la joie d’Hillary, comme un ‘Deo Gratias’ de Bach ou de Vivaldi :
« “Je trouve formidable que ces engagements [de l’OTAN] soient tenus”, a déclaré Hillary. “Formidable” [‘great’] est un choix de mot intéressant. »
Maintenant, voyons les hypothèses qui nous proposent une/des explication(s) sur ce gracieux mouvement rentrant de l’impitoyable Hillary qui ne voyait que des “Deplorables” chez les électeurs du Trump 0.1 de 2016 :
• Embrassez celui que vs ne pouvez étouffer. Poutine est d’une puissance irrésistible, alors on cède et on fait de Trump un super-grand homme d’avoir tenu le Russe et sa redoutable puissance à bonne distance, malgré les embrassades et les serments d’amitié éternelle. Du coup, Trump est défini comme un formidable tacticien et un faiseur de deal sans exemple puisqu’il arrive à faire payer les Européens en faillite.
• La situation intérieure US en générale, et déjà pour les élections à mi-mandat (novembre 2026). Il est reconnu qu’est considérable l’exaspération de la population pour le fric ukrainien avec les comptes en banque zélenkistes et l’aide à l’étranger en général, surtout quand on continue à arroser Israël, même si Dieu le veut (Graham). Les élections ne sont pas loin et les démocrates voient un développement de cette grogne même chez eux. Cela pourrait compromettre gravement leur avance sur les républicains pour investir le Congrès... Alors, on met un peu de vin dans son eau saumâtre.
• Projet sans aucun doute le plus important, et de loin de notre point de vue, sur les variations d’Hillary : se séparer de la bande à Obama et des inculpations possibles suite au Russiagate. Clinton sait que Tulsi Gabbard, la Directrice nationale du Renseignement (DNI), a contre elle une rancune absolument furieuse et tout autant justifiée (Gabbard avait porté plainte) après que Clinton l'ait accusée d'être une espionne russe. C’est une accusation difficilement pardonnable par une femme (Gabbard) qui est lieutenant-colonelle dans l’US Army et la Garde Nationale et qui conserve un certain sens de l’honneur et de la fidélité au drapeau.
Cirer les pompe de Trump semble à cette maître-tacticienne de la vertu sur commande qu’est Clinton un bon moyen de modérer la fureur de la DNI Tulsi Gabbard que Trump ne ménage pas à l’occasion bien qu’elle soit la plus intelligente, la plus loyale et la plus qualifiée des “bonnes personnes” de sa clique. Cela vaut d’autant plus que Clinton, comme on dit, coche toutes les cases, jusqu’à l’utilisation de son titre prestigieux de secrétaire d’État pour obtenir des subventions de donateurs privés pour la Fondation Clinton, grande essoreuse à brasser le fric gris-sale pour le faire sortir “plus blanc que blanc”. On ajoute bien entendu ses engagements idéologiques, les assassinats les plus cruels et les plus dégueulasses qu’elle a personnellement ordonnés (voyez Kadhafi : « We cane, we saw, he died »).
Le cas Clinton est d’une puante lourdeur titanesque, que ce soit idéologiquement autant que sur le champ infini pour les Clinton de la corruption ; sans doute la personne la plus infâme d’un Système dont la spécialité est le production en série de l’infamie. Comme Obama, mais bien plus qu’Obama, Clinton risque la prison, – alors, hein, bye bye Obama, viva Trump !
Pendant ce temps, Bill vieillit paisiblement, mais parfois éveillé brusquement par le souvenir des virées pédophiles d’Epstein et la terreur que lui procure sa femme lorsqu’elle s’irrite contre lui et sa masculinité de plus en plus molle qui suscite les ricanements féminins. Donc, triomphe du super-féminisme avec le souvenir de sa cohorte de ‘harpies’.
Tout cela vaut bien une petite virée à Anchorage-Canossa et une servilité de circonstance jusqu’au léchage de bottes pour être bien chaussée pour le Prix Nobel de la Paix, bref pour le quasi-plus grand président qu’ait commis les USA. Le diable, en organisant son armée postmoderne de neocon, a notablement manqué de jugeotte. Cela n’étonnera personne, dans tous les cas pas René Guénon :
« On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature... »
Mis en ligne le 17 août 2025 à 09H40