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21554 novembre 2024 (03H30) – C’est, comme l’on peut éventuellement y songer sans trop de risques, l’une des rares remarques de bon sens, caractérisée par une certaine stabilité de jugement dans le fol bouillonnement de l’élection du 5 novembre. Cela surprendra certains que l’on puisse accoler, même indirectement, Trump à un caractère de stabilité mais je crois que, dans ce bouillonnement qui engendre en permanence tourbillon crisique, Trump n’est plus un oiseau rare, une exception ni un intrus dans les habitudes du Système. Donc, pas (plus) de surprise.
La remarque concerne l’équipe de campagne, destinée à se prolonger au gouvernement s’il l’emporte, qui s’est formée autour de Trump. C’était une remarque latente dans mon esprit ; elle s’est concrétisée d’une façon décisive à l’occasion d’une vidéo du très-fameux et remarquable sociologue canadien Jordan Paterson (voyez ses vestes incroyables et le style old-dandy rappelant Philippe Noiret !). En fait, Paterson lui-même suggère la perception d’une telle équipe qu’il surnomme les ‘X-Men’ de Trump, à l’occasion paradoxale d’une analyse psychologique qui a des allures d’apologie de la seule ‘woman’ du groupe, Tulsi Gabbard. (Les trois autres sont incontestablement du genre masculin : Elon Musk, Robert Kennedy Jr., Vivek Rawaswamy – avec un bel entourage de communication, dont Tucker Carlson.)
Ces dernières semaines, on a commencé à voir (à revoir) Gabbard proche de Trump, essentiellement depuis son inscription au parti républicain salué par Trump le 22 octobre dernier. A partir de ce moment qui consacrait son entrée au sein du GOP si nécessaire pour les électeurs républicains, elle est devenue extrêmement active, comme on peut le voir sur cette vidéo de samedi soir.
Ainsi le pétillant sociologue Paterson ne cache pas son admiration sincère pour Tulsi Gabbard, après nous avoir livré sa psychoanalyse... Très attaché à la carrière militaire de la lieutenant-colonel Gabbard, qui connaît bien mieux la guerre et ses horreurs que les ‘Harpies’ de guerre que sont Hillary Clinton et Liz Cheney, Paterson fait grand cas des vertus de contrôle acquises au front et qu’elle apporterait au sein de cette “équipe” :
« Elle serait une présence réfléchie dans l'équipe des X-Men de Trump qui pourrait autrement pencher trop vers l'entreprenariat et la révolution, – Calmez-vous, gentlemen ! Prenez le temps de réfléchir !
» Elle a aussi la résilience émotionnelle de ne pas paniquer même sous la pression des événements, de ne pas prétendre que le ciel lui tombe sur la tête et de se précipiter dans tous les sens de manière folle et contreproductive simplement pour faire la démonstration de son travail !
» Cela ne gâche rien non plus qu'elle soit l'incarnation de la grâce et de l'attrait féminins, – Wonder Woman empruntée en effet si nous en avons l’autorisation au monde de DC, – celui des Comic Books et non de la ville en question ! »
Certes, j’ignore quels seront leurs destins à chacun, et à tous si la notion d’“équipe” se perpétue, – et d’abord s’ils seront dans le camp du vainqueur. Mais là n’est pas le propos, comme je l’ai précisé dès l’introduction. Il est plutôt dans cette observation qu’il s’agit là du rassemblement de personnalités extrêmement diverses, ayant des capacités propres incontestables autant que différentes ; personnalités, on peut le penser sans crainte sinon celle de la censure, dont le but affiché, chacune dans son domaine, est de rompre avec le Système qui emprisonne cette civilisation autant que le pays qui joue au simulacre d’une démocratie devenue pathétique sous les projecteurs d’une fausse grandeur complètement vermoulue et incroyablement devenue poussière et rien d’autre...
Note de PhG-Bis : « Voyez ces phrases longues et lourdes, toutes en rajouts inutiles, que ce Système infâme nous oblige à écrire à son propos, simplement pour le décrire ! Pour ça, vivement l’IA à tombeau ouvert, qui s’en chargera, remplaçant notre bêtise chaotique par sa stupidité bien ordonnée pour la plus grande productivité possible, et ainsi consommant décisivement le terme de cette civilisation qui s’est ignominieusement trahie elle-même. »
C’est donc sous cette forme inattendue des ‘X-Men’, ce que je voulais présenter, pardonnez-moi de rappeler ma courte introduction, comme une des “rares remarques de bon sens, caractérisée par une certaine stabilité de jugement dans le fol bouillonnement de l’élection du 5 novembre”.
Étrange qu’elle (cette “stabilité de jugement”) vienne de Trump, aurait-on dit il y a huit ou neuf ans, n’est-ce pas ? Cela ne pouvait venir que du côté de Trump, dit-on aujourd’hui. Comme le temps passe et comme l’on n’est plus sûr de rien... Au reste, il semble qu’au constat d’un candidat plus fatigué que dans les précédentes campagne, – l’âge est là, certes, – on a pu opposer une bien meilleure structuration de l’équipe Trump et un renforcement autant qu’un élargissement de son entourage, avec les personnalités citées ici. Manifestement, et cela est pour son camp la bon côté du constat précédent, Trump est mieux préparé et sans doute moins narcissique et exclusif avec les énormes erreurs qui vont avec. Cette “équipe” de campagne est ainsi destinée, par vertu de continuité et de liberté de créativité, à jouer un rôle dans son administration et la politique qu’elle développera pour affronter la tempête, s’il l’emporte.
Eh ! Ce n’est pas une raison pour croire que, s’il est élu, son équipe ‘X-Men’ subsistera ; nous ne savons d’ailleurs même pas si elle existe telle que Paterson la décrit. Bref, c’était une façon comme une autre de croire que la susdite tempête, où se situe l’œil du cyclone, sait encore cligner de l’œil. Pour le reste, le chaos règne et l’avenir du lendemain, exactement au sens propre, n’est rien moins qu’« a riddle wrapped in a mystery inside an enigma ».