L’hyper-cauchemar plus du tout climatisé

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L’hyper-cauchemar plus du tout climatisé

Après avoir chaque fois rappelé que l’orientation politique du site est très éloignée de la nôtre si l’on peut penser que nous en avons une (d’“orientation politique”), nous avons l’habitude de reconnaître l’excellente qualité documentaire et analytique de nos chers trotskistes de WSWS.org. Ce sera le cas encore une fois, avec deux textes qui, à notre estime, se complètent parfaitement entre eux deux, en même temps qu’ils renvoient au texte d’Orlov de ce jour, parce que dans tous ces cas il s’agit de la mise en cause de l’individualisme comme quasi-essence de l’Amérique célébrée dans l’atmosphère religieuse courante, – le “Dieu-dollar” servant d’hostie et Jeff Bezos servant la messe que nous psalmodient les officiers du culte, gens de la CIA et du FBI...

Les deux textes prennent sous des angles différents la situation américaniste, l’une d’une façon très personnelle en s’attachant au “personnage économique” qu’est Jeff Bezos. C’est un “zillionnaire” typique de ce temps si étrange caractérisé par la fascination pour la besogne horrible de la déconstruction et de l’entropisation du monde. (La remarque sur la fascination vaut pour Bezos autant que pour “le temps si étrange”.) Le fondateur et propriétaire d’Amazon est assez justement qualifiée comme “l’homme le plus riche de l’histoire moderne” sans autre forme de classement tant sa fortune dépend complètement du rythme, des conditions, des caractéristiques de notre civilisation devenue contre-civilisation, de notre Système effectivement totalement individualiste par sa recherche de déstructuration et dissolution complètes de tout ce qui pourrait avoir un sens par la recherche d’une association d’harmonie, d’ordre et de forme ; qui accroit prodigieusement les inégalités, qui récompense l’appât du gain par tous les moyens de la rentabilisation du facteur humain par paupérisation galopante et abaissement accéléré dans l’humiliation et l’inculture, par l’instinct de l’inhumanité dans “les affaires”, par la puissance dévorante du machinisme “intelligent” et de la réduction du monde à l’économie, etc. Sa société, Amazon, est un modèle s’adaptant parfaitement par son organisation à ce que le Système cherche à produire en fait d’entropisation des conditions psychologiques et sociales.

Le deuxième texte est une nomenclature sous forme d’inventaire de ce qu’est réellement l’Amérique aujourd’hui. Si l’on ne doute pas que l’auteur de ce travail est sans  aucun doute un adversaire farouche du système de l’américanisme, du capitalisme, etc., on ne doute pas également de la véracité des faits économiques, sociaux, militaires, politiques, etc., qu’il énumère et qui conduisent à avoir des USA la perception qui importe : Le cauchemar climatisé d’Henry Miller, qui concernait d’abord l’embrigadement des esprits, l’uniformisation des comportements, cet espèce d’univers policier recouvert d’une communication de narrative en forme de conte d’une fée médiocre en constant développement, est devenu un hyper-cauchemar ; d’une part, hyper-cauchemar avec l’aspect économique de l’inégalité et de la modernisation effrénée des conditions de déshumanisation ; d’autre part, hyper-cauchemar qui n’est “même plus climatisé” tant les conditions économiques sont objectivement en cours d’effondrement accéléré.

Du temps de Miller, il fallait des caractères aussi fins et affirmés que celui de  l’écrivain pour percevoir la vérité catastrophique de l’Amérique qui trompait encore son monde. Aujourd’hui, il suffit d’additionner les faits et chiffres de la catastrophe accomplie de l’Amérique pour comprendre qu'elle détruit le monde en se détruisant ; faits et chiffres que le système de la communication ne peut plus dissimuler même si les services de la narrative-Système s’emploient à leur faire le moins de publicité possible.

Miller écrivit son livre en 1941 après avoir passé plusieurs mois à faire un tour des USA qu’il avait quittés depuis plusieurs années pour son long séjour parisien. Son éditeur le convainquit d’attendre la fin de la guerre pour le publier (cela fut fait en 1945) car il estimait que Miller risquait gros, même de la part des autorités par divers artifices légaux qui aurait pu menacer sa liberté, en publiant un tel livre, dans l’Amérique de la Deuxième Guerre mondiale. A cette époque précise des années de guerre, où l’on internait 100 000 Américains d’origine japonaise simplement parce qu’ils étaient d’origine japonaise, le patriotisme impératif exigeait de ne pas mettre en cause, en aucune façon, le “modèle américain”, l’American Dream qui constituait l’arme la plus puissante de la guerre de la communication où triomphait l’Amérique, et qui lui permettrait d’établir son empire d’influence sur le monde, dès que cette puissance se serait mise en ordre de bataille pour prendre en main les destinées du monde, “opérationnellement”à partir de 1948.

Aujourd’hui, cette sorte de censure quasiment formellen’existe plus (par nécessité économique de faire circuler la production et l’argent, que tout facteur de censure formelle entrave)... Même si toutes les organisations-Système luttent avec une férocité inouïe contre la propagation de telles vérités, même si des pressions et des actes illégaux, des diffamations, du lynch de communication, voire des liquidations illégales, etc., ont lieu quotidiennement dans le bataille de l’antiSystème contre le Système, sur le fond, y compris dans le domaine factuel, le Système épuisé et envertigé  par le développement de sa surpuissance-autodestruction n’a plus la capacité de dissimuler sans parler de détruire les signes multiples de la situation épouvantable dans laquelle il a plongé l’Amérique. Même une entité telle qu’Amazon, monstre totalement né du Système et objectivement défenderesse du Système, contribue à la propagation d’une littérature antiSystème qui, sans cela, ne connaîtrait aucune diffusion, – nous en savons quelque chose... (Encore une fois entrent en jeu notre définition de l’antiSystème et de son extrême souplesse et le caractère Janus du système de la communication.) Certes, il faut chercher sans relâche, explorer, enquêter, tremper son jugement dans l’expérience pour l’ouvrir aux évidences, c’est-à-dire ressentir le besoin de rechercher des vérités-de-situations pour appuyer et préciser son jugement, pour renforcer l’intuition irrésistible de l’effondrement du Système et travailler en conséquence.

Les textes qu’on trouve ci-dessous y contribuent en nous donnant quelques éléments du caractère diabolique, tant de l’Amérique elle-même que des hommes qui y triomphent. Le texte sur Bezos est du 19 juillet 2018, le texte sur “our democracy” du 20 juillet, tous deux bien entendu mis en ligne sur WSWS.org.

dedefensa.org

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Jeff Bezos, l’homme le plus riche de l’histoire moderne

La valeur nette du PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a dépassé les 150 milliards de dollars, soit 129 milliards d’euros lundi, faisant de lui la personne la plus riche de l’histoire du monde moderne.

L’ampleur d’une telle somme est difficile à comprendre. Son sens réel émerge lorsqu’il est juxtaposé à la position sociale des 500 000 travailleurs d’Amazon.

* Jeff Bezos a gagné 43 milliards d’euros en 2018. Les 219 millions d’euros qu’il a gagné chaque jour de l’année correspondent aux salaires annuels de plus de 10 000 travailleurs d’Amazon aux États-Unis.

* Le montant que Bezos a gagné par seconde en 2018, soit 2533 euros, est supérieur au salaire annuel d’un travailleur d’Amazon en Inde, soit 2404 euros.

* En cinq jours de 2018, Bezos a gagné autant d’argent que le revenu combiné de tous les travailleurs des centres d’expédition d’Amazon dans le monde en 2017.

* Si la richesse de Bezos était divisée également parmi les employés d’Amazon, chacun recevrait un chèque de 258 000 euros.

* Dans le temps qu’il faut pour un lecteur moyen de lire ces cinq points, Jeff Bezos aura fait 60.000 euros de plus, à savoir : sept fois le revenu annuel moyen mondial de 8.600 euros.

L’existence de telles fortunes expose le caractère oligarchique de la société américaine et mondiale. Sous le capitalisme, Bezos et des milliardaires comme lui dominent les partis politiques, choisissent qui est élu à une fonction publique, déterminent les politiques des gouvernements du monde et dictent « l’opinion publique » par leur contrôle sur les institutions académiques et les médias. Ici aussi, Bezos est un exemple parfait. Il a acheté le Washington Posten 2013 pour 250 millions de dollars – moins que ce qu’il gagne aujourd’hui en un jour.

Derrière la grande richesse, il y a de grands crimes sociaux. Bezos a gagné ses milliards par l’exploitation impitoyable de la main-d’œuvre d’Amazon, qui a plus que doublé depuis 2015, lorsque la richesse de Bezos était de 51 milliards d’euros. Amazon a embauché environ 300 000 nouveaux travailleurs depuis 2015, permettant à Bezos d’empocher la plus-value de main-d’œuvre d’une véritable armée d’exploités.

Amazon a gagné un avantage concurrentiel en introduisant des méthodes du 21ᵉ siècle pour presser chaque goutte de sueur de ses travailleurs, qui portent des dispositifs de surveillance qui mesurent leur dur travail et sont obligés de marcher ou courir jusqu’à 22,5 km par jour. Les blessures sont courantes, et les décès et les suicides se produisent aussi régulièrement. Le Conseil national pour la sécurité au travail a cité Amazon parmi les lieux de travail les plus dangereux aux États-Unis.

Amazon est profondément impliquée dans les crimes du gouvernement américain, à la fois dans ses guerres impérialistes à l’étranger et dans son attaque digne de la Gestapo sur les droits démocratiques dans son pays.

La société héberge les serveurs Web de l’armée américaine et de la CIA et vend son service de cloud à Palantir, une société d’analyse de données qui fournit des logiciels utilisés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE – Agence des contrôles douaniers et d’immigration) pour mener des raids et détenir des immigrants. En mai, l’ACLU a rapporté qu’Amazon vend également le logiciel de reconnaissance faciale orwellien aux services de police et au département de la Sécurité intérieure (DHS).

L’opposition à ce géant de l’entreprise est en train d’émerger, y compris au sein de l’entreprise elle-même.

En juin, un nombre indéterminé d’employés d’Amazon a publié une lettre demandant à l’entreprise d’arrêter son implication dans la déportation de masse et la surveillance policière. « Ce sera un autre outil puissant pour l’état de surveillance, et il servira finalement à nuire aux plus marginalisés », indique la lettre, citant le rôle d’IBM qui a fourni à Hitler l’infrastructure utilisée pour assassiner des millions de personnes dans des camps de concentration.

Cette année a également vu le développement d’une série de grèves dans les installations d’Amazon dans le monde entier. En Espagne, en Pologne et en Allemagne, la colère des travailleurs sur les bas salaires, le travail temporaire permanent et les conditions de travail brutales sont presque universels, obligeant les syndicats à appeler des grèves de protestation limitées pour coïncider avec la « journée Prime » – un solde d’une période de 36 heures, du 16 au 17 juillet.

L’objectif des syndicats d’appeler les grèves de protestation pendant la journée « Prime » est l’exact opposé des aspirations des travailleurs qui y participent.

En Espagne, le syndicat a maintenu la grève à un seul centre d’expédition. En Allemagne, la majorité des travailleurs ont choisi de ne pas participer à une grève d’une journée organisée par le syndicat, Verdi, sachant que Verdi appelle régulièrement des grèves isolées qui n’auront pas d’effet sur les profits des entreprises. En Pologne, le syndicat n’a appelé à un ralentissement partiel du travail que pour bloquer une grève réelle plus importante.

Alors que les travailleurs veulent fermer les chaînes d’approvisionnement d’Amazon et réaliser des augmentations massives des salaires et des améliorations significatives des conditions de travail, les syndicats ont admis qu’ils organisent les grèves comme des manifestations limitées qui n’auront aucun effet sur les chaînes d’approvisionnement d’Amazon.

Tandis que les travailleurs aspirent à s’unir dans une lutte internationale commune avec leurs collègues au-delà des frontières nationales, les syndicats, par nature, maintiennent les travailleurs liés à « leurs propres » États-nations et gouvernements.

Chez Amazon et dans tous les lieux de travail dans le monde, les syndicats constituent un obstacle et non un canal pour le développement de la lutte des classes. Leurs dirigeants, à la fois en termes de fonction politique et de composition sociale, sont hostiles aux membres de la classe ouvrière dont les cotisations paient leurs salaires. Les syndicats, à travers la répression incessante de la lutte de classe à Amazon et ailleurs, sont responsables de rendre possible la fortune de Jeff Bezos.

Dans leurs luttes contre les sociétés transnationales, les travailleurs doivent se débarrasser des chaînes syndicales et construire de nouvelles organisations d’usine à la base.

Ces comités d’usine doivent se battre pour établir des lignes de communication entre les travailleurs dans différents lieux de travail, et non pour isoler les travailleurs dans chaque usine. Ces comités doivent être fondés sur le principe que les intérêts des travailleurs et des capitalistes sont incompatibles, et non sur la « coopération » entre les travailleurs et la direction. Ils doivent favoriser le plus haut degré de discussion démocratique, de planification et de débat au sein les travailleurs eux-mêmes. Ils doivent être basés sur la compréhension que la classe ouvrière est une force sociale internationale et que les travailleurs sont impuissants lorsqu’ils sont divisés en fonction de la nationalité.

La suppression de la lutte de classe a produit des niveaux sans précédent d’inégalité sociale. Aux États-Unis, trois personnes possèdent la même richesse que la moitié la plus pauvre de la population – 160 millions de personnes. Dans le monde entier, les cinq personnes les plus riches possèdent autant que les plus pauvres : 3,6 milliards de personnes. En dehors des 5 à 10 pour cent des plus riches de la population mondiale, les masses sont confrontées à des difficultés économiques qui ne varient que dans les degrés d’extrémité.

L’existence de tels niveaux extrêmes d’inégalité soulève le besoin urgent d’une révolution socialiste. La société ne peut pas se permettre le système capitaliste. Les milliards de dollars qui se trouvent dans les coffres des grandes sociétés et dans les fonds fiduciaires des « super » riches doivent être expropriés et dépensés dans des programmes internationaux pour fournir eau, nourriture, éducation, culture, logement et infrastructure aux quatre coins du monde.

L’intégration internationale de l’économie mondiale qui, sous le capitalisme, sert de source de conflit, de guerre et de concurrence deviendra, sous le socialisme, un mécanisme de distribution des ressources de chaque région du monde selon sa capacité à chaque région selon les besoins de ses populations. Amazon, avec son réseau logistique complexe couvrant tous les continents et des dizaines de pays, sera transformé en un service public d’expédition de médicaments, de matériaux de construction, de nourriture et de secours aux sinistrés à travers le monde.

Ni Bezos ni la classe capitaliste ne céderont leurs richesses sans combat. La classe ouvrière doit se préparer aux prochaines batailles de classe en rejoignant la lutte pour le socialisme.

Eric London

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Qu'estt-ce que c'est que “notre démocratie” ?

Au cœur de l’hystérie anti-russe menée par le Parti démocrate, se trouve l’affirmation selon laquelle la Russie et son président, Vladimir Poutine, menacent « notre démocratie ».

Quels sont les indicateurs de « notre démocratie » que le maître conspirateur du Kremlin a tant œuvré à saper ?

Les inégalités et l’oligarchie

* Les deux Américains les plus riches, Jeff Bezos et Bill Gates, possèdent presque la même richesse que la moitié la plus pauvre de la population américaine.

* Les 5 % les plus riches de la population possèdent 67 % de la richesse. Les 60 % les plus pauvres de la population possèdent 1 % de la richesse.

* Les Américains les plus riches vivent en moyenne 20 ans de plus que les Américains les plus pauvres. Soixante-dix pour cent des Américains ont moins de 1 000 dollars d’économies.

* Les banques ont saisi plus de 7 millions de logements depuis 2004.

* Il y a 554 000 sans-abri chaque nuit.

* Les populations autochtones, premières habitantes du pays, restent la partie la plus pauvre et la plus exploitée de la population.

* Dans une grande partie de 10 États, les femmes doivent parcourir plus de 160 kilomètres pour accéder à l’IVG, dont le droit est menacé par la majorité la plus à droite de la Cour suprême depuis un siècle.

Répression policière et incarcération de masse

* Trois pour cent des adultes américains – 6,8 millions de personnes – sont soit en prison soit en liberté conditionnelle ou surveillée.

* Il y a 1,2 million de policiers aux États-Unis – un chiffre presque égal à la population de l’État du New Hampshire.

* La police a tué 15 000 personnes depuis 2000.

* Il y a actuellement 55 000 enfants en détention.

* Un tiers des États ont une forme de prison pour dettes, où les pauvres sont incarcérés pour défaut de paiement des amendes ou des dettes.

Les coûts de la « guerre contre le terrorisme »

* Les États-Unis ont tué plus d’un million de personnes dans les guerres en cours en Irak et en Afghanistan.

* Les agences de renseignement ont menti à la population au sujet des « armes de destruction massive » en Irak.

* Les États-Unis ont opéré un réseau de « sites noirs » – chambres de torture – de la CIA à travers le monde et continuent à détenir des dizaines de personnes au camp de détention de la baie de Guantánamo.

* Le gouvernement Obama a affirmé le droit d’assassiner les citoyens américains sans respecter de procédure légalement définie quand il a assassiné Anwar Al-Awlaki avec une frappe par drone en 2011.

* Les États-Unis ont dépensé près de 6000 milliards de dollars en guerres en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis 2001.

Le complexe militaro-industriel

* Les dépenses militaires représentent plus de la moitié des dépenses discrétionnaires, soit 10 fois plus que les dépenses fédérales en matière de logement et neuf fois plus que les dépenses pour éducation.

* Le ministère de la défense, avec un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars, est le plus grand employeur du pays, avec 2,1 millions d’employés, et l’armée américaine a des soldats d’active déployés dans 150 pays.

Les élections et le contrôle ministériel du gouvernement

* Les sociétés ont dépensé environ 3 milliards de dollars en lobbying auprès du gouvernement rien qu’en 2017.

* Six milliards de dollars ont été dépensés pour influencer les élections de 2016 dont la majeure partie provient des grandes entreprises et des riches qui ont le droit de donner des montants illimités suite à la décision de la Cour suprême en 2010 dans l’affaire Citizens United c. FEC.

* Les restrictions du droit de vote empêchent les autres partis que les partis démocrate et républicain de contester la domination de ces deux partis.

* Trente-trois États ont mis en œuvre des lois d’identification des électeurs, qui, selon des études, empêchent jusqu’à 6 % de la population de voter.

L’attaque contre les immigrés

* La Marine américaine prévoit de construire des camps de concentration pour détenir 120 000 immigrants.

* 5,4 millions d’immigrants ont été expulsés depuis 2001, et 1 million de personnes sont actuellement menacées d’expulsion aux États-Unis.

* Plus de 2900 enfants immigrés restent séparés de leurs parents et ont été détenus pendant des semaines.

* L’abus sexuel, physique et psychologique des immigrés en détention est très répandu.

* L’emprisonnement et l’expulsion des immigrants représentent un secteur économique qui génère un milliard de dollars par an pour les sociétés américaines.

* Le gouvernement a construit une armée de 20 000 agents de l’immigration et des douanes (ICE) et 45 600 agents des douanes et de la protection des frontières pour expulser et détenir les immigrants.

* Les immigrants n’ont pas droit à un avocat et beaucoup ne comparaissent jamais devant un juge.

La censure et la surveillance de l’État

* Cinq sociétés de médias possèdent 90 % des médias du pays.

* En décembre 2017, la Commission fédérale des communications a décidé d’abolir la neutralité du Net, donnant aux entreprises et au gouvernement le droit de censurer et de contrôler l’accès à Internet.

* L’Agence de sécurité nationale (NASA) a recueilli 534 millions d’enregistrements d’appels téléphoniques et de messages texte de fournisseurs de télécommunications américains en 2017, soit trois fois plus qu’en 2016.

* Google et Facebook censurent les sites Web socialistes, anti-guerre et progressistes en manipulant des algorithmes et en dégradant les résultats de recherche afin de limiter l’audience potentielle des opinions opposées.

* Le gouvernement a porté plainte, poursuivi ou cherché à faire extrader des lanceurs d’alerte comme Chelsea Manning, Edward Snowden et Julian Assange pour avoir révélé les détails des crimes de guerre américains et de la surveillance de masse.

 

Voilà la réalité de « notre démocratie », et M. Poutine, quoi qu’il ait pu faire d’autre, ne peut être blâmé pour aucune des conditions énumérées ci-dessus. Les racines de cette dégénérescence résident dans le système capitaliste et la croissance sans précédent des inégalés sociales.

Les intenses luttes politiques entre les factions de la classe dirigeante au sujet de « l’ingérence de la Russie dans notre démocratie » confirment qu’il n’y a pas de base sociale pour les droits démocratiques au sein de la classe dirigeante. Leur abandon des formes démocratiques de gouvernement constitue un grand danger pour la classe ouvrière. La seule façon de défendre les droits démocratiques est de lutter contre la guerre impérialiste, les inégalités et le capitalisme.

Eric London

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