laodan dandan
15/08/2025
Les mots entre parenthèses sont extraits du texte de Renzo Giorgetti.
"La polis, entendue comme lieu de rencontre et de résolution dialectique et pacifique des conflits, s'est désormais effondrée, désagrégée par le lent travail mené à l'intérieur de ses propres murs, et tout discours politique est donc dépassé, irréaliste, irréalisable, un tour de passe-passe sans aucun effet pratique. Mais la désagrégation de la polis ne ramènera pas à l'état sauvage. Le retour aux origines sera d'un tout autre ordre. À la polis, c'est-à-dire à la civitas, ne s'oppose pas la silva, mais le fanum, ce territoire consacré au dieu, dont les habitants doivent se soumettre aux règles de la divinité à laquelle ils appartiennent. ... L'effondrement du monde politique laisse déjà entrevoir, parmi les décombres, la montée d'une puissance étrangère, le numen, les forces de l'altérité qui déconcertent en manifestant la puissance du tremendum. Le nouveau saeclum verra se manifester ce qui, invisible mais existant, se cachait derrière l'apparence d'une matérialité fermée et autoréférentielle, des forces absolues qui agiront de manière absolue, ignorant les constructions conventionnelles inutiles de la pensée humaine. La dernière époque verra le retour des dieux."
Ce langage s'inscrit directement dans la rupture radicale qui a caractérisé la transition vers le modèle archétypal des sociétés de pouvoir, d'abord mis en œuvre dans la «Zone-Tri-Continentale », qui fut adopté par les Francs et le catholicisme à la fin de l'Empire romain. Mais le fait est que ce langage est totalement absent dans le monde non-occidental, qui représente tout de même environ 87 % de la population mondiale ! C'est en effet le « paradigme de connaissance religieuse » qui plus tard a conduit à la rupture radicale de la modernité occidentale avec le paradigm de l'animisme, ce qui a entraîné la séparation des polarités complémentaires de la formation de la connaissance : l'holisme et l'atomisme.
Ce qui distingue principalement l'Occident et l'Asie orientale, où vit 50 % de la population mondiale, c'est en effet leur approche différente de la formation sociétale de la connaissance. L'Occident est aveuglé par les certitudes qu'il tire de sa croyance en un dieu omniscient, et de l'atomisme que les philosophes grecs ont dérivé de cette croyance, et il considère donc que les particules fondamentales sont les agents de la création de la réalité ce qui le plonge dans le materialisme et l'individualisme. En revanche, l'Asie orientale et le reste du monde non occidental comprennent que les particules fondamentales ne sont que l'aboutissement du processus engagé par le tout (wholeness).
En plus la croyance en l'atomisme est à l'origine de l'émergence du paradigme de la modernité occidentale, dans la terre des Francs au XIIe siècle, qui se traduisit par « la croyance dans la raison qui transforme l'argent en un processus dynamique d'accumulation de capital ». Ce paradigme a alors imposé l'émergence d'une ontologie pathologique qui, en l'espace de quelques siècles, a provoqué la « grande convergence » des multiples crises qui sont en train de déstabiliser l'état géo-bio-chimique de la Terre qui, n'oublions jamais cela, avait originellement permis l'émergence de la vie !
Parmi ces crises le déclin et la chute de l'Occident, dans l'atomisation sociétale, figure certainement en première place car il annonce sa chute imminente hors de l'histoire.
L'élite intellectuelle chinoise est particulièrement consciente de ce fait ainsi que du fait que sa conversion au paradigme de la modernité occidentale était momentanément nécessaire pour résister et vaincre l'agression occidentale. Le prix à payer, pour cette conversion momentannée par la société chinoise, est très élevé, mais il est compensé par un retour aux racines holistiques de la « culture traditionnelle chinoise » qui laisse présager sa future bifurcation en dehors de la modernité occidentale.
"...nous devons nous tourner vers le mythe car la situation actuelle n'a pas de précédent historique connu".
Ce type de langage s'inscrit également dans la rupture radicale, référée ci-avant, qui se manifeste par un système de logique atomiste qui est a l'opposé d'un système de logique holiste qui n'existe même pas présentement mais qui est néanmoins de la plus urgente nécéssité pour que les Homo-Sapiens puissent s'extraire d'un pétrin postmoderniste auto-infligé.
"La fin de la polis conduit à l'impossibilité de résoudre les conflits par le compromis et la médiation. Tout passe désormais du politique au fanatique, car les forces qui s'affrontent sont des forces antithétiques, absolues, qui, tout comme la vie et la mort ou la justice et l'injustice, ne peuvent coexister simultanément dans un même sujet".
Il est à noter que le présent fanatisme est exclusivement Occidental. Il s'inscrit en effet dans le rejet catégorique, de la tradition holiste par la connaissance religieuse, dont je parle ci-avant. Ce fanatisme Occidental s'exprime principalement par son rejet de la différence de l'autre et par sa volonté de lui imposer son propre modèle. Cette volonté Occidentale est la cause principale du rejet grandissant de l'Occident par 87% de la population mondiale ! Et ce rejet menace la chute prochaine de l'Occident hors de l'histoire humaine à moins qu'il n'accepte la remise en cause de son modèle de logique atomiste et sa confrontation a un modèle de logique holistique. L'idée d'une telle confrontation suggere que la polis, du modele Occidental de societe de pouvoir, c'est en effet effondrée. Mais pour rendre cette idée compréhensible, pour ceux qui ont été programmés selon les anciens schémas de pensée, il faudrait commencer par éclaircir ce qu'est une logique sociétale ainsi que les interactions entre ses 2 polarités complementaires ce qui n'est pas le suject de ce commentaire. Les mots entre parenthèses sont extraits du texte de Renzo Giorgetti.
"La polis, entendue comme lieu de rencontre et de résolution dialectique et pacifique des conflits, s'est désormais effondrée, désagrégée par le lent travail mené à l'intérieur de ses propres murs, et tout discours politique est donc dépassé, irréaliste, irréalisable, un tour de passe-passe sans aucun effet pratique. Mais la désagrégation de la polis ne ramènera pas à l'état sauvage. Le retour aux origines sera d'un tout autre ordre. À la polis, c'est-à-dire à la civitas, ne s'oppose pas la silva, mais le fanum, ce territoire consacré au dieu, dont les habitants doivent se soumettre aux règles de la divinité à laquelle ils appartiennent. ... L'effondrement du monde politique laisse déjà entrevoir, parmi les décombres, la montée d'une puissance étrangère, le numen, les forces de l'altérité qui déconcertent en manifestant la puissance du tremendum. Le nouveau saeclum verra se manifester ce qui, invisible mais existant, se cachait derrière l'apparence d'une matérialité fermée et autoréférentielle, des forces absolues qui agiront de manière absolue, ignorant les constructions conventionnelles inutiles de la pensée humaine. La dernière époque verra le retour des dieux."
Ce langage s'inscrit directement dans la rupture radicale qui a caractérisé la transition vers le modèle archétypal des sociétés de pouvoir, d'abord mis en œuvre dans la «Zone-Tri-Continentale », qui fut adopté par les Francs et le catholicisme à la fin de l'Empire romain. Mais le fait est que ce langage est totalement absent dans le monde non-occidental, qui représente tout de même environ 87 % de la population mondiale ! C'est en effet l'adoption d'un « paradigme de connaissance religieuse » qui plus tard a conduit à la rupture radicale de la modernité occidentale avec le paradigm de l'animisme, ce qui a entraîné la séparation des polarités complémentaires de la formation de la connaissance : l'holisme et l'atomisme.
Ce qui distingue principalement l'Occident et l'Asie orientale, où vit 50 % de la population mondiale, c'est en effet leur approche différente de la formation sociétale de la connaissance. L'Occident est aveuglé par les certitudes qu'il tire de sa croyance en un dieu omniscient, et de l'atomisme que les philosophes grecs ont dérivé de cette croyance, et il considère donc que les particules fondamentales sont les agents de la création de la réalité ce qui le plonge dans le materialisme et l'individualisme. En revanche, l'Asie orientale et le reste du monde non occidental comprennent que les particules fondamentales ne sont que l'aboutissement du processus engagé par le tout (wholeness).
En plus la croyance en l'atomisme est à l'origine de l'émergence du paradigme de la modernité occidentale, dans la terre des Francs au XIIe siècle, qui se traduisit par « la croyance dans la raison qui transforme l'argent en un processus dynamique d'accumulation de capital ». Ce paradigme a alors imposé l'émergence d'une ontologie pathologique qui, en l'espace de quelques siècles, a provoqué la « grande convergence » des multiples crises qui sont en train de déstabiliser l'état géo-bio-chimique de la Terre qui, n'oublions jamais cela, avait originellement permis l'émergence de la vie !
Parmi ces crises le déclin et la chute de l'Occident, dans l'atomisation sociétale, figure certainement en première place car il annonce sa chute imminente hors de l'histoire.
L'élite intellectuelle chinoise est particulièrement consciente de ce fait ainsi que du fait que sa conversion au paradigme de la modernité occidentale était momentanément nécessaire pour résister et vaincre l'agression occidentale. Le prix à payer, pour cette conversion momentannée par la société chinoise, est très élevé, mais il est compensé par un retour aux racines holistiques de la « culture traditionnelle chinoise » qui laisse présager sa future bifurcation en dehors de la modernité occidentale.
"...nous devons nous tourner vers le mythe car la situation actuelle n'a pas de précédent historique connu".
Ce type de langage s'inscrit également dans la rupture radicale, référée ci-avant, qui se manifeste par un système de logique atomiste qui est a l'opposé d'un système de logique holiste qui n'existe même pas présentement mais qui est néanmoins de la plus urgente nécéssité pour que les Homo-Sapiens puissent s'extraire d'un pétrin postmoderniste auto-infligé.
"La fin de la polis conduit à l'impossibilité de résoudre les conflits par le compromis et la médiation. Tout passe désormais du politique au fanatique, car les forces qui s'affrontent sont des forces antithétiques, absolues, qui, tout comme la vie et la mort ou la justice et l'injustice, ne peuvent coexister simultanément dans un même sujet".
Il est à noter que le présent fanatisme est exclusivement Occidental. Il s'inscrit en effet dans le rejet catégorique, de la tradition holiste par la connaissance religieuse, dont je parle ci-avant. Ce fanatisme Occidental s'exprime principalement par son rejet de la différence de l'autre et par sa volonté de lui imposer son propre modèle. Cette volonté Occidentale est la cause principale du rejet grandissant de l'Occident par 87% de la population mondiale ! Et ce rejet menace la chute prochaine de l'Occident hors de l'histoire humaine à moins qu'il n'accepte la remise en cause de son modèle de logique atomiste et sa confrontation a un modèle de logique holistique. L'idée d'une telle confrontation suggere que la polis, du modele Occidental de societe de pouvoir, c'est en effet effondrée. Mais pour rendre cette idée compréhensible, pour ceux qui ont été programmés selon les anciens schémas de pensée, il faudrait commencer par éclaircir ce qu'est une logique sociétale ainsi que les interactions entre ses 2 polarités complementaires ce qui n'est pas le suject de ce commentaire.
Auguste Vannier
14/08/2025
Platon ne supportait pas la Démocratie qui s'est déployée sur 1 siécle à athènes (Vème AJC).
Car ce n'était pas le règne de la rationalité que seule l'ascèse philosophique et la capacité à contempler la transcendance des "IDÉES" pures en tournant le dos au spectacle d'ombres de la caverne qui fascinait le "peuple" inculte.
La démocratie n'est en effet pas rationnelle, puisqu'elle décrète que des milliers d'individus ayant le même droit à l'expression et organisés pour s'écouter et débattre sont capables de prendre les meilleures décisions concernant la "vie bonne" ensemble. La démocratie ne produits pas d'énoncés rationnels, ne prétend pas à la vérité, puisque les décisions peuvent être remises en cause.
A partir du moment ou le peuple à délégué ses affaires communes à des "représentants", la cité a péréclité. La fin de la "démocratie" a coïncidé avec la fin de la polis…En 1789 ce sont les intellectuels bourgeois qui ont confisqué la "révolution" et instauré l'oxymore "démocratie représentative", dont on a vu les multiples avatars pour aboutir au "totalitarisme de marché monde" , une iterminable "grande crise" qui nous mène aux abysses.
Je prend le contrepied de l'article: c'est plutôt parce que nous n'avons jamais eu de "polis démocratique" que nous connaissons la situation actuelle .
Il nous faut plus de Polis.
Je concède que s'inspirer de la "tradition Athénienne du Vème siècle" et de se nourrir de la diversité des traditions est une voie prometteuse. Changer de mode de pensée, c'est sans doute aussi changer de "rationalité".
Mais continuons de faire de la vraie "politique", c'et à dire de s'occuper directement de nos affaires communes.
Michel Guex-H.
10/08/2025
J'ai l'impression, à tort je l'espère, que M. Poutine va se jeter dans la gueule du lion : d'une part il est sous le coup d'un mandat d'arrêt international, et d'autre part il sera dans un pays qui n'a pas reculé devant l'assassinat de son propre président. Je souhaite vraiment me tromper, car les conséquences pourraient être au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.
Marcpier Lecocq
07/08/2025
Dans la série de bande dessinée Blake et Mortimer,
Francis Blake porte le grade de colonel
(plus précisément Group Captain, équivalent dans la Royal Air Force)1.
Denis Monod-Broca
05/08/2025
Je suis d'accord.
Trump, cest la fin du simulacre.
Trump, c'est la folie sans masque, explosant au grand jour.
Il est le cavalier de l'apocalypse.
Avec lui, tout est révélé : la toute-puissance finissante de l'hégémon, la folie du monde dit libre, l'aveuglement de ses dirigeants, l'oubli d'un savoir vieux de 30 siècles, la croyance en la force des croisés du droit, le libre cours laissé au mensonge, à la haine et à la violence, la disparition du sens-même des mots, l'orgueil sans limite…
Et l'Éternel dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté."
Morbihan
25/07/2025
Remplacez, dans ce texte fort bien écrit "Allemagne" par "France", et vous trouverez une situation identique, voire pire, dans l'Hexagone.
Je crains qu'il soit bien trop tard pour que nos petits-enfants ne subissent pas ce que nous, soixante-huitards, avons fait de notre nation.
Jack V.
25/07/2025
Voilà un fait décrit dans la vidéo donnée en lien qui montre que l'UE possède une organisation, qu'on pourrait appeler UE AID vouée à la destabilisation des régimes africains et à l'ingérence politique.
La narration est quelque peu verbeuse mais j'ai appris des faits qui, de mon côté, étaient passés tout à fait sous les radars.
D'après ce qui a été révélé par le gouvernement burkinabé, et qui est confirmé par certains média US, il apparaît que l'UE se livre a toutes sortes d'ingérences en Afrique, ingérences qui vont du financement des oppositions politiqueque à celui de groupes terroristes. Dans le silence quasi-total des média européens.
https://www.youtube.com/watch?v=cwPxvEg9_Cc
Jan-Piotr
24/07/2025
Le pèlerinage de Roch Hachana à Ouman (Ukraine), centré sur la tombe du rabbin Nachman de Breslav (1772–1810) est un événement annuel hassidique attirant des dizaines de milliers de juifs orthodoxes (hassidiques) du monde entier, y compris Israël, les États‑Unis, la France, etc.
Pourquoi ce pèlerinage est significatif :
Rabbi Nachman, figure fondateur du courant hassidique Breslov, aurait affirmé que ceux qui viennent prier sur sa tombe à Roch Hachana seront spirituellement protégés.
Depuis la chute de l’Union soviétique, le nombre de pèlerins a explosé : de quelques centaines en 1989 à environ 25 000 en 2008, jusqu’à ~40 000 en 2018.
En pleine guerre russo‑ukrainienne :
Malgré les appels du gouvernement israélien et ukrainien à ne pas venir à cause des risques, plus de 23 000 pèlerins ont participé en 2022, puis environ 35 000 en 2023, bravant les avertissements liés aux bombardements.
Il faut distinguer plusieurs niveaux de lecture à ce rassemblement — spirituel, identitaire, stratégique — tout en prenant en compte les tensions historiques et contemporaines en Ukraine autour des questions d’identité, de souveraineté, et de mémoire.
1. La motivation religieuse (officielle et profonde)
Le pèlerinage à Ouman repose avant tout sur une conviction mystique forte :
Rabbi Nahman de Breslav aurait promis d’intercéder en faveur de ceux qui prient sur sa tombe à Roch Hachana.
Les hassidim considèrent Ouman comme un lieu sacré, presque comme un mini-Jérusalem spirituelle. Leur présence annuelle est donc vécue comme une obligation sacrée, non négociable, même en temps de guerre.
Mais cela ne suffit pas à expliquer l’entêtement visible et parfois provocateur du rassemblement dans un territoire en guerre.
2. Le sous-texte identitaire et symbolique
Il est tout à fait légitime de se demander s’il existe un message implicite ou symbolique, voire politique, derrière cette présence obstinée :
a. Un "ancrage territorial sacralisé"
En revenant coûte que coûte chaque année, les pèlerins ultra-orthodoxes marquent leur lien spirituel et historique à un lieu non-juif situé dans un État post-soviétique, ce qui peut être interprété — volontairement ou non — comme :
“Cet endroit est à nous dans l’histoire, dans l’âme, dans la mémoire. Peu importe la géopolitique du moment.”
b. Un "soft signal" de souveraineté religieuse
Dans un monde où les identités territoriales se reconfigurent, ce type de pèlerinage peut être lu comme une forme de présence religieuse obstinée, qui affirme :
“Nous n’avons pas besoin de votre autorisation pour venir ici. Ce lieu nous appartient spirituellement.”
c. L’Ukraine comme territoire symbolique post-soviétique
Il est frappant de constater que ce lien avec l’Ukraine résonne dans un contexte où la Russie rejette l’influence occidentale et israélienne dans ce qu’elle considère comme son "étranger proche".
Le maintien de ce pèlerinage pourrait être vu par Moscou comme une infiltration symbolique judéo-occidentale — ce qui n’est pas nécessairement faux du point de vue des signaux faibles.
3. Les relations judéo-ukrainiennes et israélo-ukrainiennes
Israël et l’Ukraine ont des liens ambigus. L'État d’Israël n’a jamais formellement condamné la Russie à l’ONU depuis l’invasion de 2022, mais en parallèle, les soutiens officieux sont nombreux.
De nombreux Ukrainiens perçoivent les pèlerins juifs comme étrangers voire favorisés (police dédiée, dérogations, sécurité privée), ce qui réveille parfois des ressentiments historiques, notamment en lien avec les pogroms et la Shoah.
4. Une “diaspora messianique” en action ?
Certains chercheurs en sciences sociales évoquent le retour d’une forme de "sionisme mystique déterritorialisé", où des communautés juives orthodoxes réinvestissent des lieux symboliques anciens hors d’Israël pour :
garder un pied dans l’histoire, réaffirmer une mémoire sacrée en diaspora, et peut-être même préparer une forme de reconfiguration religieuse transnationale.
Cela peut rappeler certains propos d’anciens ministres israéliens disant que le monde entier est concerné par la mémoire juive, et que certaines villes, comme Lviv, Odessa ou Ouman, ne sont pas “indifférentes” dans cette mémoire longue.
Officiellement, le pèlerinage d’Ouman est purement religieux et apolitique, centré sur la figure de Rabbi Nahman.
Mais dans les faits, cette insistance obstinée — en pleine guerre — peut être perçue comme :
Une revendication identitaire forte,
Un message de souveraineté religieuse transnationale,
Et peut-être, un signal implicite envoyé à l’Ukraine, à la Russie, ou au monde :
"Ce lieu nous appartient d’une certaine manière, spirituellement ou historiquement."
jc
21/07/2025
Haller : « Plusieurs facteurs entrent en jeu. Une phrase particulièrement pertinente vient de Stephen Hawking, le célèbre astrophysicien: peu avant sa mort, il a déclaré que la survie de l’humanité dépendrait de sa capacité à préserver l’empathie.
Car sur tous les autres plans – intelligence, logique, même créativité – les machines finiront par nous surpasser, si ce n’est déjà le cas. »
Alors que Haller distingue empathie et intelligence, pour René Thom l'intelligence c'est l'empathie :
"[L'intelligence] c'est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui."
"Je suis de ceux qui pensent que, même en science, l'introspection et l'expérience mentale jouent un rôle important. Tous les grands progrès théoriques, à mon avis, proviennent de la capacité des inventeurs à se « mettre dans la peau des choses », pour pouvoir s'identifier par empathie à n'importe quelle entité du monde extérieur. Et cette espèce d'identification transforme un phénomène objectif en une sorte d'expérience concrète et
mentale."
Dufyfy
21/07/2025
Bonjour, l'intéressé, animateur du site Neutrality studies, s'appelle Pascal LOTTAZ. Les entretiens qu'il réalisent sont en effet généralement très instructifs.
Merci pour vos articles et la qualité de vos analyses.
Denis Monod-Broca
16/07/2025
J’avais écrit le texte ci-dessous en août 2023, intitulé « l’hégémon sacré » :
Les nations sont des êtres vivants. Cette vision des choses n’est plus en vogue. C’est dommage. Elle exprime une réalité. Les formules telles que « la France pense que… », « les USA ont décidé de… », « la perfide Albion », « la Chine a vécu un siècle de honte », « l’Italie est fière d’être championne du monde de… », etc., sont couramment utilisées et elles ont un sens, un sens propre, non métaphorique, dénué de toute ambiguïté. Même si, vicissitudes historiques et géographiques obligent, frontières et peuples ne correspondent pas toujours, les nations peuvent bel et bien être décrites comme des êtres sociaux et politiques vivants, c’est-à-dire doués de sentiments, pensants, parlants, agissants.
Si elles sont des êtres vivants, il est légitime de comparer leurs comportements aux comportements de ces autres êtres vivants que sont les hommes.
Les hommes se sont regroupés en tribus qui, avant d'être capables de se donner des institutions dûment réfléchies, tenaient leur cohésion d’un ensemble d’interdits, mythes et rituels sacrificiels né au gré de la sélection naturelle et évoluant avec elle. Le roi sacré, ancêtre du monarque de droit divin, est ainsi apparu. Il donnait leur stabilité aux tribus dont il était le centre. Il était un être à part. Bienfaisant, protecteur, tout-puissant, il était aussi tout à la fois, paradoxalement, victime promise au sacrifice car accusée des pires méfaits, et il finissait le plus souvent, au sens propre du terme, à la casserole.
Semblablement, les tribus, devenues nations, se regroupent en tribus de nations, c’est-à-dire, pourrait-on dire, en métatribus.
Les empires sont ainsi des métatribus dont la nation dominante est, comme le roi sacré, à la fois toute-puissante et promise au sacrifice, à la fois protectrice et cible de toutes les critiques.
Et, désormais, l’humanité entière est une telle métatribu unique, s’étant donné un roi sacré unique, ou hégémon sacré unique, les Etats-Unis d’Amérique qui assument, depuis 80 ans, bien obligés, cette charge terrible qui leur a été conférée.
Privilège inouï : l’hégémon peut librement s’installer dans quelque nation souveraine que ce soit, y créer des bases militaires, y contrôler et y corrompre le gouvernement à sa guise, y organiser des coups d’état, « révolutions de couleur » et autres opérations de regime change, la bombarder ou l’envahir si elle résiste, etc. La nation qui conteste ce privilège est coupable du pire des crimes, celui de lèse-hégémon. C’est le cas de la Russie actuellement en Ukraine.
Mais, corollaire de ce privilège sans pareil, les USA sont, aussi, en même temps, comme tout roi sacré, accusé des pires turpitudes, et sa situation de victime promise au sacrifice apparaît en filigrane, de plus en plus fréquemment, dans d’innombrables déclarations.
La crise que nous vivons peut donc être comprise comme l’émergence d’une alternative : soit la métatribu des nations sacrifie « tout simplement », tout rituellement, son hégémon sacré actuel et le remplace par un nouvel hégémon sacré, soit elle est capable, bannissant le sacrifice et la violence, accédant à la conscience d’elle-même, de se donner des institutions lui permettant de se gouverner, à la manière d'une nation dotée d'institutions (La Société des Nations puis les Nations-Unies sont bel et bien une préfiguration de ce choix-là).
Enjeu considérable !
La tentation est grande de nous donner un nouvel hégémon sacré. Un candidat est en lisse, la Chine bien sûr, la Russie aussi peut-être qui sait ?… Serons-nous capables de suivre une autre voie, une voie rationnelle, consciente, tournée vers la concorde et la paix ? Voie étroite, difficile à envisager. Mais quels soubresauts, sinon, sont devant nous !
Ces quelques lignes sont un résumé trop succinct d’une très longue et très complexe évolution.
Sur la scène du monde, les USA, pays à la « destinée manifeste » comme il est dit parfois, ont une position littéralement extraordinaire. Tout tourne autour d’eux. Ils fascinent et attirent tous les regards, et ils attirent aussi tous les ressentiments et toutes les haines. Cela ressemble étrangement à la position décrite ci-dessus du roi sacré des tribus primitives (et moins primitives…)
Voir en l’humanité une tribu de nations et, dans les USA, son roi sacré (et pas seulement le « gendarme du monde ») aide à appréhender la réalité de la situation et à comprendre les ressorts de nos comportements.
Car nous, nations du monde, y jouons un rôle, car le statut qui est celui des USA, ils le tiennent de nous.
Car la suite dépend aussi de nous.
La France devrait s’efforcer de montrer le bon chemin, celui de la conscience et de la concorde.
La suite des événement ayant confirmé la validité de ma vision de la vérité-de-situation d’il y a deux ans, j’y ajoute aujourd’hui ceci :
Lorsque la fin de son règne approchait, que sa toute-puissance était contestée, le roi sacré se livrait à toutes sortes de transgressions rituelles, comme pour justifier les accusations portées contre lui et comme pour justifier par là-même le sacrifice qui allait suivre et qui verrait la tribu retrouver son unité autour de sa dépouille.
L’hégémon sacré du monde est dans cette même situation. La fin de son règne approche, sa toute-puissance est contestée, les accusations contre lui fusent de toutes parts et lui multiplie les pires transgressions, comme pour justifier nos accusations…
Les USA ont réélu Trump et, sous sa nouvelle présidence, ils se comportent en roi sacré à l’approche du sacrifice.
Incarnation d’Ubu-roi, la casquette MAGA vissée sur la tête, comme pris par une force qui le dépasse, Trump multiplie les décisions absurdes, les incohérences, les actions insensées. Les USA, sous sa présidence, se précipitent vers leur fin. Ils sont conscients que leur trône vacille, ils aimeraient le consolider et retrouver leur splendeur d’antan, mais tout ce qu’ils font a pour effet, au contraire, d’accélérer leur effondrement.
Et nous y assistons, avec une joie mauvaise…
La France devrait tenter d’appeler à la raison.
Denis Monod-Broca
25-8-23 et 19-7-25
Jack V.
08/07/2025
Federico Bischoff devrait mieux se documenter avant d'écrire un article.
D'abord pour les Musulmans, Jésus, que les Musulmans révèrent sans le confondre avec Dieu, est bien le seul vrai Messie (Al Massih), que les Juifs ont rejeté.
Il doit revenir sur Terre pour donner la mort à l'Antéchrist ou faux Messie (Al Massih Edajjal) qu'un être humain normal ne peut pas tuer, et démontrer par là que cet imposteur n'est pas Dieu, malgré tous les pouvoirs qu'il possèdera.
L'Armageddon n'est qu'un épisode anecdotique. Cette bataille sert à éprouver le courage et l'engagement des croyants, mais son issue est connue. Ce sera la fin des forces du mal. A aucun moment, ces dernières n'ont la moindre chance de l'emporter sauf dans le coeur de ceux dont la foi est faible.
Le Mahdi, est juste un organisateur, un chef qui dirigera ceux qui s'opposeront aux armées de l'Antéchrist. Il n'aura aucun pouvoir particulier et ignorera même le rôle qu'il aura à jouer jusqu'au jour où il recevra un message divin lui ordonnant d'accomplir la mission de rassembler les croyants pour les préparer au combat.
Enfin, l'Islam ne prévoit pas que les hommes puissent interférer avec les évènements qui doivent se dérouler. Il n'y a aucun moyen de précipiter ou de retarder l'avènement de l'Antéchrist, ni l'arrivée du Messie. Dieu seul sait quand ces évènements auront lieu bien que certains de leurs signes avant-coureurs aient été décrits.
Denis Monod-Broca
24/06/2025
Le sens nous est venu de Canaan. Et il y disparaît.
Il y a le dieu de la bible et il y a LaBombe.
Celui-là est humilité, franchise, fidélité, amour, miséricorde, vérité. Il est en la conscience de chacun, de chaque nation.
Celle-ci est orgueil, hypocrisie, trahison, haine, violence, mensonge. Existant en des milliers d’exemplaires, elle est prête à descendre du ciel pour, selon ses adorateurs, nous sauver. Ils sont même convaincus que, du ciel, elle nous protège.
Les prophètes reprochaient aux Hébreux leurs idoles de bois ou de métal, car elles les détournaient du vrai dieu.
Tout contents et tout fiers de nous être débarrassés du dieu de la bible, nous adorons une idole d’uranium enrichi. Pauvres de nous…
Sur une minuscule planète filant et tournoyant dans l’infini du cosmos vivent des êtres parlants et pensants, et que font-ils ? ils rivalisent d’ingéniosité, en toute connaissance de cause, pour se faire souffrir les uns les autres et s’entretuer.
Avec Trump en Potus, est-il encore possible de ne pas voir ?
Le sens nous est venu de Canaan. Et il est en train d'y disparaître.
jc
20/06/2025
J'ai écrit ici en commentaire (autour du 24/11/2024?) que je voyais Trump comme un animal politique pragmatique, citant mon mentor Thom à l'appui : "La pragmatisme n'est que la forme conceptualisée d'un certain retour à l'animalité".
Avec un recul de quelques mois je pense pouvoir affiner un peu : Trump est psychologiquement soit prédateur soit proie, et il tâte à tout instant le terrain pour savoir s'il est l'un ou s'il est l'autre (on l'a vu avec Poutine, Xi, Groenland, Panama, Canada, Ukraine, et on le voit maintenant avec Khamenei). Dans la vie de tous les jours il semble qu'il considère les femmes comme des proies sexuelles (les récentes insinuations de Musk -Epstein- vont dans ce sens).
Ce soit/soit signifie que, pour moi, que Trump est prédateur ou proie, ou exclusif, et qu'il est incapable de la moindre inclusivité -et donc de la moindre empathie-, incapable d'être un tant soit peu à la fois prédateur et proie, autrement dit il n'a pas passé le stade du miroir dans le développement de son psychisme. Pour moi il est schizo-quelque chose (je ne précise pas car je ne suis pas psychanalyste, me contentant de l'étymologie : Du grec ancien σχίζω, skhízô « fendre »).
[ Je rappelle que pour Thom l'assertion de nature translogique "Le prédateur affamé est sa propre proie" est à la base de l'embryologie animale".
En termes thomiens je considère que Trump n'a pas franchi la barre de la catastrophe "fronce", il est psychiquement bloqué à la catastrophe "pli" (que Thom interprète par les verbes "commencer" ou "finir"), et à la catastrophe "queue d'aronde" (dont une interprétation est "se suicider").
Trump : un ploutocrate affamé qui est sa propre proie ?
[ À la fin de quelques pages consacrées aux conjonctions "et" et "ou" (Apologie du logos, p.576), Thom fait allusion à la langue samoyède qui nomme ces deux conjonctions d'une seule et même façon, les différenciant par adjonction d'adverbes signifiant "un seul", "tous les deux". Wikipédia : "Le terme de samoyède vient du russe самоед (samoyed), qui est traduit par l'étymologie populaire comme signifiant « qui se mange soi-même ». ]
Hédi Dhoukar
17/06/2025
Interrogé par la TV libanaise, l'ancien ministre égyptien des A.E., Ahmed Abou Ghazala a souligné que l'année 2027 sera celle de la récupération de Taïwan, comme Pékin l'aurait officiellement fait savoir. Selon lui, cette date signera la fin de la "troisième guerre mondiale" (hybride, car multiforme) qui a commencé en Ukraine et embrase aujourd'hui les portes de l'Eurasie.
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