Le mur de Berlin et la grande fissure

Les Carnets de Nicolas Bonnal

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Le mur de Berlin et la grande fissure

Le lugubre anniversaire de la chute du mur frappe tout le monde ; mais le mal progresse et rien ne s’oppose plus à sa marche, le Vatican ayant accepté l’édification d’un Moloch sur son territoire romain. Le satanisme devient la culture officielle de cette société et on brûle nos cathédrales dans un bâillement.

N’en déplaise aux idiots utiles de la droite, nous pouvions descendre beaucoup plus bas que le communisme honni. Les pays de l’ex-Europe de l’Est sont par exemple infiniment moins dégénérés que les nôtres ; le communisme avait préservé dans le formol certains traits traditionnels que nous jetions aux orties du temps de Giscard, des bronzés et des bidasses – sans oublier les valseuses. De même la Chine est moins pourrie que l’affreuse Inde de Modi.

L’infra-capitalisme actuel mâtiné de nazisme sociétal applique le plan Morgenthau à l’Allemagne tout en remplaçant sa population et en éviscérant les restes de christianisme. Mais on ne peut pas faire un dessein à ceux qui ne comprendront que le jour où les missiles russes commenceront à nous exploser dessus avec la complicité de l’OTAN. Si ce n’est pas cela qui nous guette, ce sera la vision de Lucien Cerise :

« Le Nouvel Ordre mondial, c’est quand l’argent décide de tout, car il est devenu à l’origine de tout, après avoir détruit le monde donné. D’un monde donné, on passe à un monde produit par le sommet de la pyramide du Capital, qui devient alors le sommet de la pyramide de la Création. Le propriétaire du Capital devient divin, il est le producteur démiurgique du monde. »

Et Lucien d’ajouter pour les distraits (lisez l’entretien avec Alain de Benoist) :

« En fait, on ne cherche pas à promouvoir un type d’homme. Ce qui est visé, c’est la fin de l’humain, donc le post-humain, le transhumain, etc. Le flou identitaire vient de ce que les différences sont attaquées au bénéfice d’un mélangisme généralisé, sorte d’hyper-métissage kabbalistique qui dépasse de loin les races et les cultures. Plus aucune différence ne doit subsister, comme le stipule la théorie du genre pour les sexes, et encore au-delà l’anti-spécisme et le véganisme, qui dénient une différence substantielle entre l’humain et les autres espèces pour nous préparer au métissage entre humains et animaux, les « chimères » génétiques qui sortiront bientôt des laboratoires. »

En attendant ? Christian Darlot explique dans lesakerfrancophone.fr :

« Bien entendu, les épargnants des pays d’Europe seront plumés à chaque éclatement de bulle, comme ils le sont régulièrement depuis des décennies. Et puisque l’activité économique languira, ils finiront par se lasser. Mais plutôt que de changer de politique – ce qui nécessiterait des efforts intellectuels et de la volonté collective -, ils émigreront. Ils y sont préparés mentalement par tous les médias qui exaltent les pays de langue anglaise et dénigrent les autres. Ainsi, des capitaux et des personnes qualifiées seront transférés d’un bord à l’autre de l’Atlantique pour renforcer MAGA, tandis qu’une masse de population inemployable et inassimilable continuera à être acheminée en Europe. »

Darlot ajoute presque guilleret sur la numérologue et magicienne noire Lagarde :

« La Christinette annonce que rien d’efficace ne sera fait pour lutter contre la concurrence déloyale. En y mettant à peine les formes, elle dit que les ouvriers de Michelin peuvent crever la gueule ouverte, comme tant d’autres avant et après eux. Il s’agit de continuer à concentrer la richesse vers les profits et les hauts salaires tertiaires (et de plus en plus parasitaires). Au passage, cela achèvera la désindustrialisation de l’Europe et la tiers-mondisation des sociétés européennes, les seules au monde ayant des traditions de lutte sociale efficace. »

Cette reine Christine nous fera boire tous les calices.

On va citer Guénon et son écrit si important, extrait du Règne de la Quantité, celui sur la désintégration de la grande muraille, bourgeoise, matérialiste ou communiste :

« Quelque loin qu’ait pu être poussée la « solidification » du monde sensible, elle ne peut jamais être telle que celui-ci soit réellement un « système clos » comme le croient les matérialistes ; elle a d’ailleurs des limites imposées par la nature même des choses, et plus elle approche de ces limites, plus l’état qu’elle représente est instable ; en fait, comme nous l’avons vu, le point correspondant à ce maximum de « solidité » est déjà dépassé, et cette apparence de « système clos » ne peut maintenant que devenir de plus en plus illusoire et inadéquate à la réalité. Aussi avons-nous parlé de « fissures » par lesquelles s’introduisent déjà et s’introduiront de plus en plus certaines forces destructives ; suivant le symbolisme traditionnel, ces « fissures » se produisent dans la « Grande Muraille » qui entoure ce monde et le protège contre l’intrusion des influences maléfiques du domaine subtil inférieur. »

La chute du mur et la fin du communisme en Chine, depuis muée en camp de travail pour le capital US (Paul Craig Roberts) précipitent la venue de Gog et Magog, comme le montre la désintégration accélérée et comme folle du christianisme en occident.

« …le monde se trouve donc livré sans défense à toutes les attaques de ses ennemis, et d’autant plus que, du fait même de la mentalité actuelle, il ignore complètement les dangers dont il est menacé…

Dans la tradition islamique, ces « fissures » sont celles par lesquelles pénétreront, aux approches de la fin du cycle, les hordes dévastatrices de Gog et Magog, qui font d’ailleurs des efforts incessants pour envahir notre monde… »

Le bon vieux temps solidifié était moins à craindre :

« Il vint ensuite une époque où, par suite de l’excessive « solidification » du monde, ces mêmes « fissures » furent beaucoup moins à redouter, du moins temporairement ; cette époque correspond à la première partie des temps modernes, c’est-à-dire à ce qu’on peut définir comme la période spécialement mécaniste et matérialiste, où le « système clos » dont nous avons parlé était le plus près d’être réalisé, autant du moins que la chose est possible en fait. »

Tout a changé de face depuis que sur ces bords…

« Maintenant, c’est-à-dire en ce qui concerne la période que nous pouvons désigner comme la seconde partie des temps modernes, et qui est déjà commencée, les conditions, par rapport à celles de toutes les époques antérieures, sont assurément bien changées : non seulement les « fissures » peuvent de nouveau se produire de plus en plus largement, et présenter un caractère bien plus grave que jamais en raison du chemin descendant qui a été parcouru dans l’intervalle, mais les possibilités de réparation ne sont plus les mêmes qu’autrefois ; en effet, l’action des centres spirituels s’est fermée de plus en plus, parce que les influences supérieures qu’ils transmettent normalement à notre monde ne peuvent plus se manifester à l’extérieur, étant arrêtées par cette « coquille » impénétrable dont nous parlions tout à l’heure ; où donc, dans un semblable état de l’ensemble humain et cosmique tout à la fois, pourrait-on bien trouver une défense tant soit peu efficace contre les « hordes de Gog et Magog » ? »

L’inspiré souligne notre inertie (repensez au miracle filmé de Don Siegel dont j’ai parlé ici, l’invasion des profanateurs… de sépultures/culture) :

« …ce que nous venons de dire ne représente en quelque sorte que le côté négatif des difficultés croissantes que rencontre toute opposition à l’intrusion de ces influences maléfiques, et l’on peut y joindre aussi cette espèce d’inertie qui est due à l’ignorance générale de ces choses et aux « survivances » de la mentalité matérialiste et de l’attitude correspondante, ce qui peut persister d’autant plus longtemps que cette attitude est devenue pour ainsi dire instinctive chez les modernes et s’est comme incorporée à leur nature même. »

Et Guénon se faisait peu d’illusions sur les « tradis » qui seraient balayés et délayés comme le reste par nos hordes :

« Bien entendu, bon nombre de « spiritualistes » et même de « traditionalistes », ou de ceux qui s’intitulent ainsi, sont, en fait tout aussi matérialistes que les autres sous ce rapport… (Chapitre XXVIII, Les étapes de l’action anti-traditionnelle) ».

Guénon évoque ensuite la dissolution finale :

« Après avoir fermé le monde corporel aussi complètement que possible, il fallait, tout en ne permettant le rétablissement d’aucune communication avec les domaines supérieurs, le rouvrir par le bas, afin d’y faire pénétrer les forces dissolvantes et destructives du domaine subtil inférieur ; c’est donc le « déchaînement » de ces forces, pourrait-on dire, et leur mise en œuvre pour achever la déviation de notre monde et le mener effectivement vers la dissolution finale, qui constituent cette seconde partie ou cette seconde phase dont nous venons de parler. »

Ensuite, dans la Chapitre XXXV (La confusion du psychique et du spirituel) il évoque la montée de cette spiritualité à rebours dont Bergoglio se fait le champion depuis son arrivée sur ordre US au pouvoir :

« C’est là, en effet, prendre littéralement la spiritualité « à rebours », lui substituer ce qui en est véritablement l’inverse, puisqu’il conduit inévitablement à sa perte définitive, et c’est en quoi consiste le « satanisme » proprement dit ; qu’il soit du reste conscient ou inconscient suivant les cas, cela change assez peu les résultats ; et il ne faut pas oublier que le « satanisme inconscient » de certains, plus nombreux que jamais à notre époque de désordre étendu à tous les domaines, n’est véritablement, au fond, qu’un instrument au service du « satanisme conscient » des représentants de la « contre-initiation ».

Certains attendent une belle sortie, une bonne venue. Mais comme Guénon n’est pas là pour nous rassurer, il ajoute (Chapitre XXXVII – La duperie des « prophéties ») :

« On ne saurait croire, par exemple, combien de gens ont été déséquilibrés gravement, et parfois irrémédiablement, par les nombreuses prédictions où il est question du « Grand Pape » et du « Grand Monarque » et qui contiennent pourtant quelques traces de certaines vérités, mais étrangement déformées par les « miroirs » du psychisme inférieur, et, par surcroît, rapetissées à la mesure de la mentalité des « voyants » qui les ont en quelque sorte « matérialisées » et plus ou moins étroitement « localisées » pour les faire rentrer dans le cadre de leurs idées préconçues. »

Au point où nous en sommes, on verrait bien un petit Jésus venir conforter Bergoglio dans sa célébration de pacha Mama, de Moloch… On imagine aussi une Greta nous diriger avec une pointe de fer – sans oublier leur guerre d’extermination pour liquider les petits blancs et faire place nette (qui, ils ?).

Alors on laissera Christian Darlot conclure :

« Mes chers amis, les années à venir ne seront pas de tout repos sur un mol oreiller de plumes. Si vous ne voulez pas de cet avenir, parlez autour de vous, affrontez les déchirements des bandes de vieux amis, supportez les tensions lors des réunions de famille, mais ne laissez pas votre pays sombrer. Et si vous n’êtes pas patriotes, agissez pour votre famille. »

Et comme je commence à en avoir assez de notre christianisme et de notre occident je chanterai moi la Bhagavad-Gita :

Ce poète antique, modérateur du monde, plus délié que l’atome, soutien de l’Univers, incompréhensible en sa forme, brillant au-dessus des ténèbres avec l’éclat du Soleil : 

10 L’homme qui médite sur cet être, ferme en son cœur au jour de la mort, Uni à lui par l’amour et par l’Union mystique, réunissant entre ses sourcils le souffle vital, se rend vers l’Esprit suprême et céleste (Bhagavad-Gita, VIII-9)...

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