Craquements souterrains…

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Craquements souterrains…

21 février 2012 – Il y a peu (le 18 février 2012), nous parlions de la situation intérieure aux USA, – de “nullification”, de la loi NDAA, de “loi martiale” et d’“état de siège”, du droit souverain des États (de l’Union) et ainsi de suite. Nous insistions sur cet aspect à la fois du légalisme obligatoire de toute évolution de la situation aux USA, d’une part, de l’extraordinaire complexité de la situation juridique et constitutionnelle aux USA d’autre part. Nous en déduisions la remarque que, par la force des choses, certains mouvement essentiels aux USA se font d’une manière subreptice, souterraine un peu à la manière tectonique, conduisant à l’apparition souvent soudaine, imprévue et inattendue, de ces mouvements achevés surgissant comme un diable de sa boite…

«Cette situation est parmi les raisons qui nous font penser que, dans le cadre de la crise haute qui est en train de s’installer, les évènements les plus importants et les plus déstabilisants évoluent et se préparent souterrainement pour éclater, par surprise, dans des occurrences absolument inattendues et imprévisibles.»

Sans avoir aussi précisément les idées exposées ci-dessus à l’esprit, notamment parce que non encore informé du processus des États à l’encontre de la NDAA, nous écrivions un peu dans le même sens, dans notre rubrique Perspective de dde.crisis du 10 février 2012, un commentaire plus général allant dans ce sens. Nous le liions à Ron Paul, parce que nous jugeons évidemment que c’est la seule personnalité politique occupant une place de choix dans l’activité du système de la communication qui, actuellement, peut polariser l’émergence d’un sentiment souterrain de la façon que nous le décrivons plus haut. Nous avons cette considération qui fait qu’un homme politique, aujourd’hui, est un acteur passif et obligé (un acteur “maistrien”, certes), mais d’une utilité variable qui peut aller jusqu’à être décisive, de courants métahistoriques qui dépassent et ordonnent ce que nous jugeons être les évènements politiques ; selon cette approche, peu nous importent les analyses, “fines” ou “obsédées”, c’est selon et c’est souvent la même chose, du programme interprété et de l’idéologie supposée de la personne, qui ne sont alors et en général qu’autant de procès d’intention qui lui sont faits concernant le sexe des anges pour son cas particulier. C’est dire l’intérêt complètement accessoire que nous portons au programme de Ron Paul et à ses engagements idéologiques, du point de vue de l’effet politique dans le cadre métahistorique que nous traçons ; restent les intentions opérationnelles générales et la fermeté du caractère, le comportement du personnage qui les confirment, qui font de Ron Paul, sur le théâtre des USA, l’unique “homme politique” à s’opposer aux principales tendances de dissolution du monde qui animent aujourd’hui ce que nous désignons comme le “bloc américaniste-occidentaliste” (bloc BAO). (Nous parlons, pour Ron Paul et ses “intentions opérationnelles générales”, de son attaque contre la politique extérieure expansionniste de l’américanisme, contre la Federal Reserve et le système qu’elle coordonne, contre les attaques portées contre le statut des “libertés civiques” aux USA…) Sur le point plus précis que nous abordons et qui est mentionné dans ses “intentions opérationnelles générales”, nous observons qu’effectivement Ron Paul ne cesse de frapper de plus en plus fort sur le clou de la dénonciation de l’évolution vers une structure autoritaire et policière du régime américaniste… Il est le seul, absolument le seul parmi ses pairs dans la campagne présidentielle, à le faire.

(Ron Paul nomme cela “l’évolution vers un système fasciste”, et c’est bien rendre compte de l’esprit de la chose, avec la réserve que nous faisons pour notre part quant à l’étiquette idéologique de fascisme, qui est ici un débat hors du sujet. Voir encore, ce 18 février 2012, sur ABC.News (AP), par exemple : «Republican presidential candidate Ron Paul warned the U.S. is “slipping into a fascist system” dominated by government and businesses as he held a fiery rally Saturday night upstaging established Republican Party banquets a short distance away.»)

Disons, à propos de l’actualité de Ron Paul, et pour renforcer l’hypothèse, que nous ne cessons d’être frappés par le contraste formidable entre ses résultats électoraux (les primaires) assez moyens pour l’instant, et bien entendu chargés de chausses trappes et fraudes diverses semées par la structure officielle de son parti, et l’extraordinaire popularité qu’il continue à manifester devant les foules extrêmement nombreuses qu’il rassemble à des réunions, dans toutes les parties des Etats-Unis. (Complet contraste avec ses concurrents, dont Romney précisément, qui se trouvent parfois devant des salles à demie vides.) On peut par exemple visionner les vidéos de Ron Paul à Vancouver (État de Washington) le 16 février 2012, ou à Moscow, dans l’État de l’Idaho, le 17 février 2012… Chaque fois, l’affluence est largement supérieure à ce qui est prévu, et les salles réservées ne suffisent pas à les accueillir.

Voici l’extrait de dde.crisis

«L’expression The United States of Fear est employée par Tom Engelhardt dans une récente chronique (le 8 février 2012), pour décrire l’état psychologique où la politique du gouvernement fédéral, sous la constante pression du Système, plonge la population. Il s’agit essentiellement d’une pression psychologique, mais largement substantivée par des mesures de contraintes et de pressions policières de plus en plus radicales. Les USA sont en train de devenir une sorte de “démocratie autoritaire”, ou “dictatoriale collective”, représentative du Système avec une augmentation exponentielle de l’emploi de la force, de l’arbitraire, de la répression, etc. L’archétype de cette situation est la loi budgétaire du Pentagone NDAA, signée le 31 décembre 2011, qui comprend une disposition instituant une sorte de “loi martiale“ permanente aux USA... («This is a giant step – this should be the biggest news going on right now – literally legalizing martial law», dit le député républicain Paul ; «These provisions raise serious questions as to who we are as a society and what our Constitution seeks to protect», selon le sénateur démocrate Udall.)

»La généalogie de cette “loi”, qui est en réalité un simple article de la loi budgétaire annuelle du Pentagone, est singulièrement mystérieuse, Obama et les sénateurs de la commission des forces armées s’en renvoyant la responsabilité. Ainsi la loi NDAA légalise-t-elle une évolution arbitraire et policière catastrophique aux USA, et figure-t-elle comme un symbole d’une évolution structurelle que nombre d’Américains perçoivent inconsciemment avec une anxiété croissante. C’est dans ce contexte, pensons-nous, qu’il faut comprendre la popularité de Ron Paul, qui pourrait s’étendre, voire exploser dans les mois qui viennent, au-delà des partis et au-delà de son propre programme, parce qu’il est le seul candidat à dénoncer cette orientation.

»C’est en effet dans un contexte beaucoup plus large que la seule course à la présidence qu’il faut comprendre l’évolution de la situation. Ron Paul dit ouvertement, depuis de nombreux mois, que le Système va imposer un régime de loi martiale permanente, ce que le régime a fait effectivement le 31 décembre 2011. Le cheminement de cette loi, extrêmement mystérieux, ne correspond pas à un projet “humain” précis (complot, évolution fasciste, etc.) mais à une évolution de type-Système. On a pu voir, ces derniers mois, une très forte accentuation des méthodes répressives, avec une augmentation considérables des arrestations dans le cas de mouvements politiques contestataires. Plus de 6.000 personnes ont été arrêtées dans le cadre des mouvements Occupy. Depuis le 1er janvier 2012, l’armée peut, elle aussi, procéder à de telles arrestations sur le territoire US, et détenir des citoyens US sans inculpation, sans limitation de durée, sans aucun contrôle juridique.

»Il nous paraît évident que le fondement du mouvement que suscite Ron Paul, fondement encore très dissimulé, très mal réalisé, etc., se trouve dans cette évolution policière qui fait craindre une prise véritable et directe de pouvoir par le Système, et un emprisonnement collectif. Ron Paul est perçu comme le seul homme capable de freiner ce mouvement, sinon de le renverser. En ce sens, sa candidature pourrait devenir révolutionnaire sinon insurrectionnelle.

»C’est dans les deux ou trois prochains mois qu’on pourra juger, certes, si Ron Paul s’affirme effectivement sur la distance des élections primaires, jusqu’à une éventuelle nomination. Mais on pourrait voir, en même temps, sa candidature devenir un enjeu fondamental dans l’affrontement contre un Système qui est en train d’investir complètement le corps social américain, et tous les mécanismes de décision politiques, policiers et militaires. Il s’agit bien entendu d’une façon de percevoir la situation qui dépasse complètement les normes autorisées pour les commentateurs-Système.»

Illégitimité et cercle vicieux

L’hypothèse que nous faisons dans ce contexte est que l’avancement de la transformation du régime américaniste poussé vers l’extrémisme, en un régime autoritaire et policier, est en train de s’accentuer d’une façon remarquable, et que cette tendance a des conséquences cachées importantes. Nous ne pensons nullement, pour caractériser cette dynamique, à une organisation humaine œuvrant dans ce sens, à une entreprise du type complot de l’establishment, etc., mais bien à une tendance naturelle et semble-t-il irrésistible du Système à resserrer partout où il peut son emprise sur une situation dont il sent qu’elle lui échappe dramatiquement. La position de Ron Paul, entre la tentative constante de marginalisation politique à son encontre et sa popularité croissante, est un bon exemple de cette perte de contrôle, – surtout dans le fait que Ron Paul n’ait pas été, jusqu’ici, éliminé d’une façon ou l’autre du devant de la scène politique. (Et nous pensons plus précisément, à côté des hypothèses dramatiques qui viennent à notre sens trop vite à l’esprit, à l’incapacité du Système de machiner son élimination en tant qu’acteur majeur de l’élection présidentielle dans le système de la communication qui en rend compte.)

(L’extravagant récit de l’addition des deux sections 1021 et 1022 de la loi NDAA, déjà évoqué dans l’extrait de dde.crisis, est un signe très convaincant d’un processus dû au Système lui-même. Chacun, les sénateurs auteurs de la loi et Obama, se rejettent la responsabilité de cette loi et expriment des positions nébuleuses et contradictoires vis-à-vis d’elle, tandis que le caractère de cette loi a été extrêmement contestée au Sénat lui-même malgré son vote par le même Sénat, – avant que cette agitation ne laisse la place à l’oubli, sauf dans le chef de Ron Paul. Ces agitations ont eu lieu alors qu’aucune pression médiatique et de communication sérieuse ne s’exerçait sur la direction et contre la loi, pour expliquer un tel comportement ; mais ce comportement, pendant le temps qu’il a duré, a justement contribué, d’une façon si contradictoire dans ces circonstances, à attirer l’attention de l’opposition et de la contestation affirmées et souterraines sur le caractère inique des deux sections de la dite loi. Tout montre ce caractère d’enchaînement mécanique généré par le Système, favorisé par des intérêts divergents du personnel humain du Système et une absence de vision générale des conséquences des sections 1021 et 1022 de la loi. [Voir à nouveau le 18 février 2012, et les circonstances largement documentées par ailleurs, de sources hors-Système, par Russia Today du 29 novembre 2011 et du 12 décembre 2011.])

On ne peut en aucun cas parler, à côté de l’action puissante du Système dans le sens de la répression telle que nous la signalons, d’un étouffement symétrique de la contestation populaire. Au contraire, cette contestation, sous diverses formes, est en constante augmentation depuis le début 2010 (affirmation de Tea Party), depuis la fin de l’été 2011 (début du mouvement Occupy), et se manifeste de toutes les façons, et précisément sous des formes institutionnelles comme on les a vues, prenant de facto une forme antiSystème. Dans ce cadre général, Ron Paul tend de plus en plus à en devenir le point de convergence et de ralliement, on dirait presque de façon objective et presque automatique selon cette même logique antiSystème. Justin Raimondo l’a fort bien compris (voir le 15 février 2012), qui presse Ron Paul de quitter le cadre du parti républicain où il se trouve barré de toute possibilité constitutionnelle d’affirmation pour devenir dans une structure type “troisième parti” ce point de ralliement ; cela est proposé, malgré l’engagement idéologique libertarien de Raimondo, hors de toutes les étiquettes et contre toutes les étiquettes, et par conséquent sans aucune préoccupation pour toutes les délibérations compassées sur le programme du personnage et sur l’idéologie du personnage lui-même. La seule chose qui importe, absolument et à l'exclusion du reste, est le tort qui peut être causé au Système, et l'accélération de sa dissolution par conséquent, – parce que le Système est aujourd'hui le Tout de la perversité installée dans l'organisation du monde.

Le mouvement de contestation est significatif et ne cesse de s’alimenter, malgré une répression extrêmement sévère. Il est l’expression ouverte, la “partie émergée de l’iceberg”, de ce que nous jugeons être un puissant courant souterrain, fondé sur l’inquiétude générale en constante augmentation d’une partie grandissante de la population, à la fois devant les échecs du Système et devant la radicalisation centripète (vers le centre et à partir du centre) des pressions autoritaires et policières. Ces deux tendances (échec du Système et radicalisation centripète de la répression) vont naturellement contre l’instinct même de cette population, y compris selon la narrative traditionnelle du Système qui a toujours insisté sur la vertu d’efficacité de lui-même et sur la protection des libertés individuelles (y compris des États de l’Union pris comme “individualités”) face aux tendances du centre, sous toutes ses formes.

La question implicite que nous posions dans la rubrique Perspective dont nous donnons ci-dessus l’extrait significatif, est celle de savoir si et quand ce courant souterrain va s’exprimer d’une façon offensive, voire structurée, étant admis qu’il pourrait le faire principalement par le biais d’une figure politique disposant du poids psychologique et de la notoriété de communication pour cela. On comprend aussitôt, sollicités par l’évidence puissante des situations, que cette personnalité ne peut être que le pseudo-républicain Ron Paul.

Ce n’est pas faire une prévision que poser cette question, bien entendu, car cette convergence peut très bien ne pas se réaliser dans la séquence actuelle (la campagne présidentielle). Nous disons simplement que cette possibilité existe, et qu’elle est forte aujourd’hui, surtout grâce au personnage qu’est Ron Paul, qui a su totalement, et très naturellement, se détacher de l’establishment tout en restant dans les circuits de la légalité constitutionnelle de l’establishment qui lui permettent de continuer à s’affirmer pour ce qu’il est. Comme on l’a vu, et pour marquer l’exceptionnalité de la situation, c’est justement le fait de rester “dans les circuits de la légalité constitutionnelle de l’establishment” tout en restant “ce qu’il est”, et même en l’étant de plus en plus, qui est remarquable.

L’hypothèse n’est pas ici celle d’une “victoire” de Ron Paul, ni d’une “prise de pouvoir” quelconque de Ron Paul. Nous ne parlons pas en termes d’évènements opérationnels et temporels prévisibles, parce que les évènements, justement, ne sont pas prévisibles. Nous parlons en termes d’évolutions de tendances, de constitution de forces souterraines puissantes, et de leur possible concrétisation opérationnelle, de l'effet extrêmement puissant et collectif, et à caractère transformatif quant aux possibilités d'action, exercé sur les psychologies. Ce qu’il adviendra de l’événement si une “synthèse“ de contestation mouvement souterrain-Ron Paul se fait, est un domaine complètement différent que nous ne prétendons pas une seconde aborder. L’essentiel est bien de suivre les possibilités de choc(s) antiSystème, voire les possibilités de dissolution partielle et dynamique du Système sous la force d’un ou de tel(s) choc(s). Par ailleurs, la structure lâche et déstructurée des USA, leur histoire à cet égard, donnent assez d’arguments pour envisager nombre d’évènements déstructurants et de dissolution du système de l’américanisme sous la violence d’un ou de tel(s) choc(s) éventuel(s).

Le schéma général se présente comme si deux mondes antagonistes évoluaient parallèlement, sans (encore ?) se rencontrer, avec un élément (Ron Paul), ayant un pied dans l’un et un pied dans l’autre. La sous-question à la question ci-dessus est de savoir si Ron Paul saura et voudra, si l’occasion s’en présente, réunir ses deux pieds pour susciter la confrontation entre les deux mondes. On voit mal comment une telle hypothèse pourrait se réaliser d’une manière constitutionnelle classique, ce qui implique que Ron Paul devrait accepter de choisir une voie inconstitutionnelle, ou simplement non-constitutionnelle (la constitution d’un “troisième parti” et une candidature indépendante pouvant être perçues, dans le climat actuel, effectivement comme quelque chose d’inconstititionnel ou de non-constitutionnel, presque quelque chose d’insurrectionnel, dans tous les cas antiSystème). Pour un constitutionnaliste du calibre et de l’intégrité de Paul, c’est une hypothèse osée et audacieuse. D’autre part, les temps que nous vivons sont propices à de telles hypothèses, et l’on peut imaginer des situations perçues conjoncturellement comme anti- ou non-constitutionnelles qui peuvent être considérées comme constitutionnelles dans l’esprit de la chose, parce que s’opposant à des simulacres de constitutionnalité exprimant en fait le contraire. L’illégitimité grotesque du fonctionnement des directions politiques asservies au Système contribue fortement à renforcer cette sorte d’hypothèses. Comme l’observait l’un de nos contributeurs (voir le 16 février 2012), une situation où un homme politique institutionnel sortirait des sentiers battus du processus politique dans des circonstances exceptionnelles (notamment électorales, et cette année précisément) n’est plus désormais une hypothèse absurde, ni même illégitime au sens strict, dans les cadres du Système qui paraissent les plus assurés (la France et les USA étaient cités).

De ce point de vue, la dynamique de surpuissance passant à la dynamique d’autodestruction implique que la puissance du Système peut devenir d’un moment à l’autre, s’il ne l’est déjà, d’une vulnérabilité extrême. L’“illégitimité grotesque” signalée plus haut du processus politique, notamment électoral, est l’un des aspects de cette vulnérabilité. Elle est perçue indirectement, ou souterrainement, mais d’une manière très puissante, et le comportement même des hommes politiques qui en sont l’illustration (les candidats républicains hors-Ron Paul aux USA, par exemple) en est non seulement une illustration, mais un facteur d’accélération exponentiel. Cette vulnérabilité perçue “souterrainement” ne peut pas ne pas rencontrer, et renforcer à mesure, le courant de contestation puissant, et lui-même souterrain dans sa plus grande puissance potentielle, que nous avons signalé. Ce schéma circulaire de la perception de la vulnérabilité par illégitimité du Système revient à Ron Paul qui en est l’un des détonateurs conjoncturels originels, pour le renforcer dans son rôle. La mécanique de l’évolution autodestructrice du Système nourrissant son auxiliaire antiSystème est en grande vitesse de croisière, dans le mode redoutable du cercle vicieux (au sens double dans ce cas) qui ramène toujours le vice originel à sa source première, et l’accusation fondamentale à celui qui a endossé le rôle d’accusateur public.

Ainsi en est-il pour l’une, pas la moins intéressante, des nombreuses possibilités d’évènements extraordinaires de cette étrange année 2012…