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Article : USA2020, élection sous confinement

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Barrière de Weismann

jc

  26/06/2020

(À propos du dernier paragraphe)

La barrière de Weismann est le dogme central du néo-darwinisme: pas d'action possible des cellules somatiques sur les cellules germinales. Il semble que l'élite-Système actuelle ait adopté la version sociologique de ce dogme (central du néo-spencérisme?): pas d'action possible du peuple sur l'élite. (Je n'ai pu m'empêcher de lire ce dernier paragraphe sans penser à Jacques Attali¹, pour moi archétype.)

Thom:
- "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, conclusion);
- "... on ne pourra que s'étonner -dans un futur pas tellement lointain- de l'étonnant dogmatisme avec lequel on a repoussé toute possibilité d'action du soma sur le germen, tout mécanisme "lamarckien"." (ES, 1988, p.127).

¹: "... leur raison est si puissante et leur intelligence si superbe…"

Biden, un autre

David Cayla

  26/06/2020

Je reprends cette phrase qui me semble très éclairante de la situation chez les démocrates, que vous posez sous la forme d'une question, presqu'en passant "Mais peut-être a-t-on peur un peu partout, sauf chez les lunatiques (Trump) et les incontinents (Biden), d’envisager la présidence d’un pays d’un tel poids et d’une telle puissance en cours de dissolution, alors qu’on n’est pas sûr de soi-même et de son passé ?"

Et si nous étions bien là, effectivement, au coeur de "l'énigme" de la candidature Biden ? J'ai évoqué Thérésa May dans mon titre car elle aussi faisait figure de personnalité choisie par défaut pour occuper le poste de premier ministre comme les grands caciques du parti conservateur s'étaient tous fait porter pâle, personne n'ayant la moindre envie d'occuper un poste où il n'y avait que des coups à prendre, de tous les côtés. On a beaucoup glosé sur son inconsistance, son incapacité à envisager une quelconque stratégie, ses échecs annoncés et répétés, mais beaucoup moins sur le fait qu'au fond, tous les autres lui avaient cédé la place non pas tant avec empressement qu'avec soulagement.

Aussi, est-ce qu'un "candidat" comme Biden, un homme en fin de course, gâteux, ne serait pas "l'homme" de la situation, vu son incapacité à percevoir la moindre bribe du monde dans lequel il "vit" ? D'ailleurs, "on" nous avait annoncé des colistières de poids comme Hillary Clinton ou Michelle Obama (et pourquoi pas ?), mais la place demeure étrangement vide. Je veux bien que l'une ou l'autre jouent à se faire prier, mais en principe, surtout avec un candidat à la présience comme Bide, il est "couru d'avance" que son colistier sera forcément amené à prendre sa place, et plutôt rapidement que tardivement. Aussi, nous devrions assister à une course à la co-investiture qui serait la réelle course à la présidence, mais non. Comme s'il n'y avait strictement aucune urgence à briguer cette place, comme si c'était soudainement devenu une fonction totalement accessoire alors que des vice-présidents ont plusieurs fois été amenés à occuper la présidence, quand d'autres, moins "visibles", sont connus pour avoir assuré un rôle de garde-chiourme auprès d'un président "susceptible d'errements".

Dans de telles conditions, il ne serait plus forcément étonnant que les démocrates n'aient strictement aucun programme, avec pour seul mot d'ordre "Eliminons Trump !".  Et d'ailleurs, pourquoi pas, si Trump est encore et toujours perçu non pas tant comme celui qui aura fait chuter l'Amérique que celui qui aura précipité cette chute dont les caciques démocrates étaient bien conscients, mais dont ils auraient espéré qu'elle soit repoussé le plus longtemps possible, le temps d'un mandat présidentiel, par exemple. A cet égard, on pourrait se rappeler à quel point ses responsabilités avaient vieilli le président Obama à la fin de son deuxième mandat.

Un dernier point pour conclure. Je ne sais pas s'ils sont réellement dans le plus complet déni, car après tout, quand on est dans le déni, on est dans l'incompréhension de ce qui pourrait contrarier notre vision du monde, cela n'existe tout simplement pas. Alors pourquoi s'en énerver ? Là, au contraire, je dirais qu'ils se murent dans une chape de silence, tant la peur qu'un réel qu'ils savent désespérant puisse entrer en résonance avec ce qu'ils en ont déjà perçu, et dont ils auraient pris acte en ne se bousculant surtout pas pour la présidence ni même la vice-présidence.

Erreur de latin

Christian DARLOT

  29/06/2020

Trump étant du sexe mâle (et le faisant savoir), le gérondif doit être accordé au masculin "Delendus est Trumpus".
De même, le Système étant neutre, il faut écrire "Delendum est Systemum". Le mot "système" étant d'origine grecque, un Romain eût écrit : "Delendum est Systemon".
Bonne soirée, !  "Sit tibi nox egregia !"