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Article : Une hypothèse inattendue concernant Assange

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Trump a besoin d'Assange en vie

Bernard Dubrunfaut

  28/02/2020

C'est grace à D.Trump qu'Assange est toujours en vie, aucun temoin à charge des Clinton n'a survécu assez longtemps .

L’affrontement en cours entre Trump et le DeepState

mumen

  29/02/2020

Comment persister à peindre Trump avec une certaine distance un brin manichéiste et publier ce genre d’écrits-là ? Comment persister à le dépeindre forcément stupide ou arriéré – quand ne le comprend pas –, alors même que l’on ne peut que constater l’hurlante et immuable, la dangereuse et pourtant exaltante vérité de situation dans laquelle il baigne chaque jour depuis qu'il est POTUS ?

« l’affrontement en cours entre Trump et le DeepState » n'est pas un constat que l'on peut écrire une fois et ignorer au prochain article : c’est LA composante initiale et centrale du règne de Trump et rien ne montre que ce soit du pur marketing.

Nous regardons un immense joueur de poker, un sacré manipulateur qui a intégré le potentiel messianique de sa situation, sur un sacré champ de bataille à la Mordor ; un joueur qui n’abat pas ses cartes, enfin on n’en est pas vraiment certain, mais qui lance tous azimuts des signaux cinglants et contradictoires ; il ne triche pas, il n’y a pas de règle sinon survivre. Il joue asymétrique en diable, ce devrait pourtant être clair, c’est la seule voie imaginable pour lui, elle lui ressemble : la provocation et l’outrance, la ruse et l’instinct, etc., semblent chercher à déstructurer l’adversaire, adoptant ses manies et travers pour les amplifier et les exposer sans la moindre équivoque au monde, pervertissant la perversion médiatique pour parvenir à ses fins. Son poker de l’homme ivre est incontrôlable parce qu’il est incompréhensible et imprévisible. Plus il s’affirme et plus il peut créer de la réalité, à l’instar de ses ennemis, mais parfaitement dissolvante celle-là. Ce n’est pas un simple d’esprit, loin s’en faut, c’est même sans doute pour le moins un très grand psychologue et un très grand résilient : qui pourrait survivre au milieu de cet océan déchaîné de tension mortelle ? Peut-on seulement se l’imaginer ? Sanders aurait-t-il seulement le dixième de cette force insouciante inouïe, qui lui permettrait en cas d’élection de ne pas se faire mâchouiller et reformatter vite-fait ? Les américains ne s’y tromperont pas, j’imagine.

Je ne dis pas, je ne pense pas : « Ce type est un héros », car je ne peux pas présumer de ses intentions. Je dis : « Il se pourrait que ce type soit un héros, ça expliquerait assez bien les choses et rendrait Trump presque compréhensible à défaut d’être prévisible, car à chaque fois qu’il dit ou fait quelque chose dans un but explicite, c’est finalement le contraire qui se passe ». L'exigence de la raison ne permet toujours pas d'évacuer une telle hypothèse, et ça c’est une certitude, au même titre que le sont le très haut QI de Trump et sa prodigieuse force de caractère. Ce qui n’est pas plausible du tout c’est qu’il soit stupide.

A ce jour ce type est injugeable : il est possible, selon un axe de réflexion fort parmi d’autres qui me semblent moins faciles à rendre crédibles, qu’il ne fasse encore qu’essayer de placer ses pions et savonnettes, ses feux et contre-feux dans une partie homérique dont plus personne ne peut raisonnablement réfuter ni l’existence ni la dimension mondiale. Assange, Saraqib et coronavirus sont des épicentres révélateurs parmi d’innombrables autres, de cette guerre en cours, la plus grande de toutes. Nombreux sont ceux, de tous bords, qui relèvent le style trumpien de la révélation cynique, évidemment maladroite, mais finalement éclairante. Seule l’explication change : il le fait exprès, c’est le sauveur/il le fait sans savoir, parce qu’il est bête. Il y a au moins une conduite médiane pour la pensée : il n’est pas bête, sa conduite peut sembler systématique, il faut réfléchir à tout.