jc
03/11/2025
J'ai déjà écrit ici que Douguine ferait mieux de "suivre" Thom plutôt que Edgar Morin et Ilya Prigogine. De quoi s'agit-il ?
Il s'agit au fond de l'opposition discret/continu dont Thom dit qu'elle domine toute la pensée. Pour les "discrétistes" le temps est une succession d'instants alors que pour les "continuistes" le temps s'écoule continûment : d'un côté un temps chaotique qui obéit au principe d'incertitude de l'interprétation de Copenhague dont le leader est le danois Niels Bohr (1), de l'autre Einstein (et Thom, entre autres) qui pensent que cette incertitude n'est que le cache-sexe de la méconnaissance de variables cachées qu'il appartient aux physiciens de faire progressivement apparaître.
En apparence Trump semble être un typique "discrétiste", pour qui le temps est une succession de "Big Now" sans aucune corrélation entre eux. Qu'en est-il au fond ?
J'ai déjà écrit plusieurs fois ici que Trump est un pragmatique, ajoutant aussitôt une citation thomienne : "Le pragmatisme n'est guère que la forme conceptualisée d'un certain retour à l'animalité.", concluant alors que Trump est un animal politique. Suivant PhG, je rajoute que je vois Trump comme l'a décrit Mickael Moore : un cocktail Molotov vivant qui sème le chaos comme le petit poucet sème des petits cailloux.
Dans ces moments où certains -dont je fais partie- sent venir un changement de paradigme sociétal, Thom prêche pour un changement de paradigme scientifique "à la Samuel Kuhn" où c'est le continu qui précède ontologiquement le discret.
Pour moi la déquantification de la mécanique quantique est à venir… :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Hall_quantique_fractionnaire
https://www.ens.psl.eu/actualites/les-anyons-revelent-leurs-proprietes-quantiques-exotiques
(1) ΔE.Δt > h/2π
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