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Article : Secousse cyclique

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La fin de la polis?

Auguste Vannier

  14/08/2025

Platon ne supportait pas la Démocratie qui s'est déployée sur 1 siécle à athènes (Vème AJC).
Car ce n'était pas le règne de la rationalité que seule l'ascèse philosophique et la capacité à contempler la transcendance des "IDÉES" pures en tournant le dos au spectacle d'ombres de la caverne qui fascinait le "peuple" inculte.
La démocratie n'est en effet pas rationnelle, puisqu'elle décrète que des milliers d'individus ayant le même droit à l'expression et organisés pour s'écouter et débattre sont capables de prendre les meilleures décisions concernant la "vie bonne" ensemble. La démocratie ne produits pas d'énoncés rationnels, ne prétend pas à la vérité, puisque les décisions peuvent être remises en cause.
A partir du moment ou le peuple à délégué ses affaires communes à des "représentants", la cité a péréclité. La fin de la "démocratie" a coïncidé avec la fin de la polis…En 1789 ce sont les intellectuels bourgeois qui ont confisqué la "révolution" et instauré l'oxymore  "démocratie représentative", dont on a vu les multiples avatars pour aboutir au "totalitarisme de marché monde" , une iterminable "grande crise" qui nous mène aux abysses.
Je prend le contrepied de l'article: c'est plutôt parce que nous n'avons jamais eu de "polis démocratique" que nous connaissons la situation actuelle .
Il nous faut plus de Polis.
Je concède que s'inspirer de la "tradition Athénienne du Vème siècle" et de se nourrir de la diversité des traditions est une voie prometteuse. Changer de mode de pensée, c'est sans doute aussi changer de "rationalité".
Mais continuons de faire de la vraie "politique", c'et à dire de s'occuper directement de nos affaires communes. 

Le present de l'Occident trouve son origine dans le rejet des traditions par la connaissance religieuse.

laodan dandan

  15/08/2025

Les mots entre parenthèses sont extraits du texte de Renzo Giorgetti.

"La polis, entendue comme lieu de rencontre et de résolution dialectique et pacifique des conflits, s'est désormais effondrée, désagrégée par le lent travail mené à l'intérieur de ses propres murs, et tout discours politique est donc dépassé, irréaliste, irréalisable, un tour de passe-passe sans aucun effet pratique. Mais la désagrégation de la polis ne ramènera pas à l'état sauvage. Le retour aux origines sera d'un tout autre ordre. À la polis, c'est-à-dire à la civitas, ne s'oppose pas la silva, mais le fanum, ce territoire consacré au dieu, dont les habitants doivent se soumettre aux règles de la divinité à laquelle ils appartiennent. ... L'effondrement du monde politique laisse déjà entrevoir, parmi les décombres, la montée d'une puissance étrangère, le numen, les forces de l'altérité qui déconcertent en manifestant la puissance du tremendum. Le nouveau saeclum verra se manifester ce qui, invisible mais existant, se cachait derrière l'apparence d'une matérialité fermée et autoréférentielle, des forces absolues qui agiront de manière absolue, ignorant les constructions conventionnelles inutiles de la pensée humaine. La dernière époque verra le retour des dieux."

Ce langage s'inscrit directement dans la rupture radicale qui a caractérisé la transition vers le modèle archétypal des sociétés de pouvoir, d'abord mis en œuvre dans la «Zone-Tri-Continentale », qui fut adopté par les Francs et le catholicisme à la fin de l'Empire romain. Mais le fait est que ce langage est totalement absent dans le monde non-occidental, qui représente tout de même environ 87 % de la population mondiale ! C'est en effet le « paradigme de connaissance religieuse » qui plus tard a conduit à la rupture radicale de la modernité occidentale avec le paradigm de l'animisme, ce qui a entraîné la séparation des polarités complémentaires de la formation de la connaissance : l'holisme et l'atomisme.

Ce qui distingue principalement l'Occident et l'Asie orientale, où vit 50 % de la population mondiale, c'est en effet leur approche différente de la formation sociétale de la connaissance. L'Occident est aveuglé par les certitudes qu'il tire de sa croyance en un dieu omniscient, et de l'atomisme que les philosophes grecs ont dérivé de cette croyance, et il considère donc que les particules fondamentales sont les agents de la création de la réalité ce qui le plonge dans le materialisme et l'individualisme. En revanche, l'Asie orientale et le reste du monde non occidental comprennent que les particules fondamentales ne sont que l'aboutissement du processus engagé par le tout (wholeness).

En plus la croyance en l'atomisme est à l'origine de l'émergence du paradigme de la modernité occidentale, dans la terre des Francs au XIIe siècle, qui se traduisit par « la croyance dans la raison qui transforme l'argent en un processus dynamique d'accumulation de capital ». Ce paradigme a alors imposé l'émergence d'une ontologie pathologique qui, en l'espace de quelques siècles, a provoqué la « grande convergence » des multiples crises qui sont en train de déstabiliser l'état géo-bio-chimique de la Terre qui, n'oublions jamais cela, avait originellement permis l'émergence de la vie !

Parmi ces crises le déclin et la chute de l'Occident, dans l'atomisation sociétale, figure certainement en première place car il annonce sa chute imminente hors de l'histoire.

L'élite intellectuelle chinoise est particulièrement consciente de ce fait ainsi que du fait que sa conversion au paradigme de la modernité occidentale était momentanément nécessaire pour résister et vaincre l'agression occidentale. Le prix à payer, pour cette conversion momentannée par la société chinoise, est très élevé, mais il est compensé par un retour aux racines holistiques de la « culture traditionnelle chinoise » qui laisse présager sa future bifurcation en dehors de la modernité occidentale.

"...nous devons nous tourner vers le mythe car la situation actuelle n'a pas de précédent historique connu".

Ce type de langage s'inscrit également dans la rupture radicale, référée ci-avant, qui se manifeste par un système de logique atomiste qui est a l'opposé d'un système de logique holiste qui n'existe même pas présentement mais qui est néanmoins de la plus urgente nécéssité pour que les Homo-Sapiens puissent s'extraire d'un pétrin postmoderniste auto-infligé.  

"La fin de la polis conduit à l'impossibilité de résoudre les conflits par le compromis et la médiation. Tout passe désormais du politique au fanatique, car les forces qui s'affrontent sont des forces antithétiques, absolues, qui, tout comme la vie et la mort ou la justice et l'injustice, ne peuvent coexister simultanément dans un même sujet". 

Il est à noter que le présent fanatisme est exclusivement Occidental. Il s'inscrit en effet dans le rejet catégorique, de la tradition holiste par la connaissance religieuse, dont je parle ci-avant. Ce fanatisme Occidental s'exprime principalement par son rejet de la différence de l'autre et par sa volonté de lui imposer son propre modèle. Cette volonté Occidentale est la cause principale du rejet grandissant de l'Occident par 87% de la population mondiale ! Et ce rejet menace la chute prochaine de l'Occident hors de l'histoire humaine à moins qu'il n'accepte la remise en cause de son modèle de logique atomiste et sa confrontation a un modèle de logique holistique. L'idée d'une telle confrontation suggere que la polis, du modele Occidental de societe de pouvoir, c'est en effet effondrée. Mais pour rendre cette idée compréhensible, pour ceux qui ont été programmés selon les anciens schémas de pensée, il faudrait commencer par éclaircir  ce qu'est une logique sociétale ainsi que les interactions entre ses 2 polarités complementaires ce qui n'est pas le suject de ce commentaire. Les mots entre parenthèses sont extraits du texte de Renzo Giorgetti.

"La polis, entendue comme lieu de rencontre et de résolution dialectique et pacifique des conflits, s'est désormais effondrée, désagrégée par le lent travail mené à l'intérieur de ses propres murs, et tout discours politique est donc dépassé, irréaliste, irréalisable, un tour de passe-passe sans aucun effet pratique. Mais la désagrégation de la polis ne ramènera pas à l'état sauvage. Le retour aux origines sera d'un tout autre ordre. À la polis, c'est-à-dire à la civitas, ne s'oppose pas la silva, mais le fanum, ce territoire consacré au dieu, dont les habitants doivent se soumettre aux règles de la divinité à laquelle ils appartiennent. ... L'effondrement du monde politique laisse déjà entrevoir, parmi les décombres, la montée d'une puissance étrangère, le numen, les forces de l'altérité qui déconcertent en manifestant la puissance du tremendum. Le nouveau saeclum verra se manifester ce qui, invisible mais existant, se cachait derrière l'apparence d'une matérialité fermée et autoréférentielle, des forces absolues qui agiront de manière absolue, ignorant les constructions conventionnelles inutiles de la pensée humaine. La dernière époque verra le retour des dieux."

Ce langage s'inscrit directement dans la rupture radicale qui a caractérisé la transition vers le modèle archétypal des sociétés de pouvoir, d'abord mis en œuvre dans la «Zone-Tri-Continentale », qui fut adopté par les Francs et le catholicisme à la fin de l'Empire romain. Mais le fait est que ce langage est totalement absent dans le monde non-occidental, qui représente tout de même environ 87 % de la population mondiale ! C'est en effet l'adoption d'un « paradigme de connaissance religieuse » qui plus tard a conduit à la rupture radicale de la modernité occidentale avec le paradigm de l'animisme, ce qui a entraîné la séparation des polarités complémentaires de la formation de la connaissance : l'holisme et l'atomisme.

Ce qui distingue principalement l'Occident et l'Asie orientale, où vit 50 % de la population mondiale, c'est en effet leur approche différente de la formation sociétale de la connaissance. L'Occident est aveuglé par les certitudes qu'il tire de sa croyance en un dieu omniscient, et de l'atomisme que les philosophes grecs ont dérivé de cette croyance, et il considère donc que les particules fondamentales sont les agents de la création de la réalité ce qui le plonge dans le materialisme et l'individualisme. En revanche, l'Asie orientale et le reste du monde non occidental comprennent que les particules fondamentales ne sont que l'aboutissement du processus engagé par le tout (wholeness).

En plus la croyance en l'atomisme est à l'origine de l'émergence du paradigme de la modernité occidentale, dans la terre des Francs au XIIe siècle, qui se traduisit par « la croyance dans la raison qui transforme l'argent en un processus dynamique d'accumulation de capital ». Ce paradigme a alors imposé l'émergence d'une ontologie pathologique qui, en l'espace de quelques siècles, a provoqué la « grande convergence » des multiples crises qui sont en train de déstabiliser l'état géo-bio-chimique de la Terre qui, n'oublions jamais cela, avait originellement permis l'émergence de la vie !

Parmi ces crises le déclin et la chute de l'Occident, dans l'atomisation sociétale, figure certainement en première place car il annonce sa chute imminente hors de l'histoire.

L'élite intellectuelle chinoise est particulièrement consciente de ce fait ainsi que du fait que sa conversion au paradigme de la modernité occidentale était momentanément nécessaire pour résister et vaincre l'agression occidentale. Le prix à payer, pour cette conversion momentannée par la société chinoise, est très élevé, mais il est compensé par un retour aux racines holistiques de la « culture traditionnelle chinoise » qui laisse présager sa future bifurcation en dehors de la modernité occidentale.

"...nous devons nous tourner vers le mythe car la situation actuelle n'a pas de précédent historique connu".

Ce type de langage s'inscrit également dans la rupture radicale, référée ci-avant, qui se manifeste par un système de logique atomiste qui est a l'opposé d'un système de logique holiste qui n'existe même pas présentement mais qui est néanmoins de la plus urgente nécéssité pour que les Homo-Sapiens puissent s'extraire d'un pétrin postmoderniste auto-infligé.  

"La fin de la polis conduit à l'impossibilité de résoudre les conflits par le compromis et la médiation. Tout passe désormais du politique au fanatique, car les forces qui s'affrontent sont des forces antithétiques, absolues, qui, tout comme la vie et la mort ou la justice et l'injustice, ne peuvent coexister simultanément dans un même sujet". 

Il est à noter que le présent fanatisme est exclusivement Occidental. Il s'inscrit en effet dans le rejet catégorique, de la tradition holiste par la connaissance religieuse, dont je parle ci-avant. Ce fanatisme Occidental s'exprime principalement par son rejet de la différence de l'autre et par sa volonté de lui imposer son propre modèle. Cette volonté Occidentale est la cause principale du rejet grandissant de l'Occident par 87% de la population mondiale ! Et ce rejet menace la chute prochaine de l'Occident hors de l'histoire humaine à moins qu'il n'accepte la remise en cause de son modèle de logique atomiste et sa confrontation a un modèle de logique holistique. L'idée d'une telle confrontation suggere que la polis, du modele Occidental de societe de pouvoir, c'est en effet effondrée. Mais pour rendre cette idée compréhensible, pour ceux qui ont été programmés selon les anciens schémas de pensée, il faudrait commencer par éclaircir  ce qu'est une logique sociétale ainsi que les interactions entre ses 2 polarités complementaires ce qui n'est pas le suject de ce commentaire.