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Humeurs

Article lié : Chronique du 19 courant… L’angoisse-melancholia

jc

  06/10/2022

PhG :

"Observant à la fois les traits de mon caractère, les pensées qui roulent, à mon âge et dans mes activités, je me rendais compte à moi-même de quelque chose qui aurait pu être nommé “nostalgie” pour caractériser l’humeur produisant cette angoisse. (...) Ce sera Melancholia, (...) Melancholia a animé la transmutation de l’humeur, et soudain elle a élevé l’esprit. (...) La mélancolie permet de faire passer l’angoisse de l’aspect dépressif négatif à la puissance de riposte que suscite la nécessité de réaction que certains individus, et que la situation du monde elle-même si ces individus y sont liés, trouvent dans la dépression. Aristote rapporte que l’on cite Hercule (Héraclès), comme doté de cette humeur mélancolique, ce qui paraîtrait singulier pour ce héros qui a, pour rendre service à Atlas, porté le monde le temps qu’il fallait (avant de le refiler à nouveau à Atlas)… (...) Effectivement, Aristote parle, à propos d’Hercule, de “mélancolie”, qui vient de la bile noire (selon la théorie des quatre humeurs d’Hippocrate, – le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire) : «Pourquoi tous les hommes qui se sont illustrés en philosophie, en politique, en poésie, dans les arts, étaient-ils bilieux, et bilieux à ce point de souffrir de maladies qui viennent de la bile noire, ainsi on cite Hercule parmi les héros ? Il semble qu'en effet Hercule avait ce tempérament.".

Mon gourou Thom termine ainsi la préface du livre "La dynamique qualitative en psychanalyse de Michèle Porte (1) :

"La recherche des localisations organiques et fonctionnelles des symptômes me semble la voie la plus directe pour comprendre la structure des figures de régulation. Mais tant qu'on n'aura pas mis sur pied une catégorisation du métabolisme permettant une discrimination plus fine que le simple gradient : anabolisme-catabolisme, il sera difficile de définir des coordonnées valables sur l'espace des activités métaboliques. Sera-t-il possible de donner une caractérisation à la fois chimique et comportementale de ces coordonnées ? Peut-être la vieille théorie des tempéraments, présentement si négligée, pourrait nous apporter là quelque lumière : dans l' optique de la distinction cerveau-prédateur, cerveau-proie introduite dans la sémiophysique (p. 131-134), on aura entre tempéraments hippocratiques et comportements de ces cerveaux la correspondance suivante :

Tempérament sanguin : favorise l'identité ego-prédateur :
Tempérament nerveux : défavorise l'identité ego-prédateur ;
Tempérament bilieux : favorise l'identité ego-proie ;
Tempérament lymphatique défavorise l'identité ego-proie. ".

Deux autres citations sur l'opposition cerveau prédateur/cerveau proie :

1. « On devrait avoir en principe deux systèmes nerveux distincts : l’un prédateur, chargé d’attirer et de capturer les proies ; l’autre proie fictive, chargée d’éviter ou de repousser les prédateurs éventuels. Ces deux systèmes existent sûrement chez tout animal : à côté de l’âme appétive il y a l’âme sensible. Mais la grande découverte des vertébrés est d’avoir créé un cerveau-proie tout au long du corps, le long de l’axe céphalo-caudal, la moelle épinière. Le cerveau-prédateur, lui, solidaire de la bouche, est localisé dans le crâne. Le vertébré a pris le risque de renoncer à cette ligne Maginot, l’exosquelette, il l’a remplacé par une carapace de douleur virtuelle.  » (Esquisse d’une sémiophysique, chap. 5).

2. « Notre modèle offre d’intéressantes perspectives sur le psychisme et sur le mécanisme lui-même de la connaissance. En effet, de notre point de vue, notre vie psychique n’est rien d’autre qu’une suite de catastrophes entre attracteurs de la dynamique constituée des états stationnaires de nos neurones. La dynamique intrinsèque de notre pensée n’est donc pas fondamentalement différente de la dynamique agissant sur le monde. On s’expliquer ainsi que des structures simulatrices des forces extérieures puissent par couplage se constituer à l’intérieur même de notre esprit, ce qui est précisément le fait de la connaissance. ».


1 : https://excerpts.numilog.com/books/9782130457718.pdf

Par fatigue, je vous l'inflige

Article lié : L'hypersonique madame Truss

Didier Favre

  04/10/2022

La première fois que je l'ai lue, j'ai trouvé drôle de lire la blague suivante :

"Chaque fois que je trouve le fond du puit de la connerie, j'y trouve quelqu'un occupé à le creuser plus profondément."

Je commence à me fatiguer des occasions de l'appliquer au point que je la partage avec vous.

Il faut dire qu'avec Madame Truss nous entrons vraiment dans l'hypersonique. Elle a creusé sa tombe à une vitesse stupéfiante. Elle a pulvérisé le mur du con d'une manière fantastique. Cela aussi est seulement possible à notre époque de la diversité spontanément obligatoire. Une femme a franchi le mur du con en tant que premier ministre de son pays.

Ces humains inhumains qui sont aux manettes

Article lié : Étrange et effrayante narrative nucléaire

jc

  04/10/2022

Je reprends ici sur le mode psychologique à deux balles ce que j'ai écrit récemment sur le mode métaphysique (également à deux balles) (1), et j'essaye de montrer pourquoi les chefs ont une tendance naturelle à l'apathie-qui est une forme de psychopathie- (pour moi l'interprétation négative actuelle de psychopathie est une nette dérive de son sens étymologique quasi tautologique puisque le pathos -c'est-à-dire l'affect- est d'origine psychique).

J'oppose ici l'apathie -a privatif-  à l'empathie. Cette dernière se décline positivement en sympathie (le chat a de la sympathie pour la souris) ou négativement en antipathie (la souris à de l'antipathie pour le chat), mais chat et souris ont de l'empathie l'un pour l'autre en ce sens qu'ils doivent tous les deux se mettre dans la peau de l'autre afin de prévoir ses réactions à fin de capture (le cas du chat) ou d'évitement (le cas de la souris).

Se mettre dans la peau de l'autre c'est reconnaître que l'on désire -ou que l'on craint- l'autre plus que soi-même : en s'empathisant le sujet s'assujetit à l'objet (sens étymologique du sujet).

Mais un chef a une tendance naturelle à ne pas vouloir être assujetti à ses sujets, ce qui le conduit à refuser toute empathie, donc à être apathique.

Un chef a tendance à ne supporter l'idée de n'être assujetti que par lui-même. Mais comme cette idée entraîne vers de vertigineux abîmes, le chef a un tendance naturelle à refuser de la regarder en face, c'est-à-dire à la nier en refusant de faire l'effort de se connaître lui-même, et donc à se mentir à lui-même.

Ainsi naît cette "autoirité satanique" de "petits chefs", d'humains inhumains (Macron) , de zombis (Biden), de cadavres ambulants (miss Truss), de psychopathes-misanthropes (Bill Gates), j'en passe et des meilleurs.

Comment éradiquer cette "autorité satanique" ? Je ne vois qu'une seule voie : en restaurant une "autorité divine" à laquelle sera soumis le pouvoir temporel. Ce qui renvoie à mon commentaire métaphysique.

Thom : "L'intelligence est la capacité de s'identifier à autre chose, à autrui.".

Pour Thom ces gens qui nous dirigent sont donc des imbéciles. Il précise sa position ci-dessous, position que j'interprète en disant que ces "dirigeants" considèrent leurs sujets comme les physiciens modernes (post-galiléens) considèrent la matière, c'est-à-dire comme des imbéciles:

"Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d'expérimentateurs à sa source dans l'attitude analytico-réductionniste ; or pour découvrir la bonne stratégie il faut s'identifier à l'un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte "entrer dans sa peau". Il s'agit là presque d'une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu'on a préalablement cassé de manière irréversible ?
Toute la science moderne est ainsi basée sur le postulat de l'imbécilité des choses.".

Pour moi la vérité de situation sort de la cour de récréation d'école primaire :

"C'est celui qui le dit qui y est !".

1: Article "Sur les traces d'Alexandre le grand".

Le pape et la foule

Denis Monod-Broca

  03/10/2022

Bagarre, duel, combat, guerre… le contexte peut changer ; rivalité mimétique, montée aux extrêmes, escalade, surenchère, spirale… le nom peut changer ; le mécanisme diabolique à l’œuvre, lui, est toujours le même, depuis que le monde est monde, dont les deux protagonistes sont à la fois les acteurs et les jouets, ici aujourd’hui la Russie et l’Occident. Le pape « supplie » Vladimir Poutine d’arrêter « la spirale de violence et de mort » en Ukraine. En prenant cette position il s’associe à toutes les voix occidentales, innombrables, unanimes, qui voient en Poutine le seul et unique responsable de la guerre, le seul et unique responsable de la poursuite de la « spirale » de la guerre, et donc la seule personne à même d’y mettre un terme. Le pape s’associe ainsi à la foule accusatrice. Ne devrait-il pas, lui le successeur de Saint Pierre, tout au contraire, s’extraire de cette foule injuste et redire « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre » ? Il est vrai que Saint Pierre s’était renié, que lui aussi, pris par l’hostilité unanime ambiante, il s’était associé à la foule. C’est à désespérer. Nous, si orgueilleusement progressistes, n’avons-nous donc fait aucun progrès ? Mais si le pape lui-même… À quoi bon perpétuer le message si on n’ose plus l’entendre ? Qu’est la bonne nouvelle devenue ?

L'évanescence de William Jones

Article lié : « You Lost Russia, Stupid... »

Christian Merlinki

  02/10/2022

Une révolution de couleur bleue en Occident, générée et gérée par lui-même, sous les acclamations russes. 
L'Occident est un scorpion noir perdu ne sachant plus où aller avant de se piquer.

gloubi glouba

Article lié : « Thank you », Sikorski

Odile Bernard Schroder

  01/10/2022

Defixiones

Article lié : « Thank you », Sikorski

Christian Merlinki

  01/10/2022

Et si c'était les néo-cons allemands pour servir l'agenda du Great Reset de Klaus Schwab ?

Mathématiques sacrées ?. 1

Article lié : L’homme de l’aube

jc

  30/09/2022

Pour Thom les mathématiques sont la conquête du continu par le discret, donc de la géométrie par l'arithmétique. Selon la célèbre formule d'Aristote : "Premier selon l'être,  dernier selon la génération, ce serait alors l'Arihmétique qui  serait dernière selon la génération et la première selon l'être. Et ce seraient les pythagoriciens qui auraient donc le dernier mot :" Tout est Nombre". 

Quoiqu'il en soit la remise en selle de la Tradition réveille la position déterministe. On pourra audiovisionner à ce sujet la conférence de Thom intitulée "Hasard, déterminisme et innovation" donnée à Figueras en 1985.

Mathématiques sacrées ?

Article lié : L’homme de l’aube

jc

  30/09/2022

Je commence par accoler à la citation de Jea-Fra çois Mattei celle du lacanien Charles Melman (L'homme sans gravité) :

"La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".

Je suis de ceux qui pensent que la stabilité d'une société exige une certaine forme de sacré. Thom ne dit pas, je crois, autre chose lorsqu'il écrit dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" :

 "Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique.",

ce à quoi il s'attache dans l'article.

La restauration d'une autorité spirituelle -inévitable selon moi- est la révolution qui nous attend (et Guénon a écrit  " Autorité spirituelle et pouvoir temporel" à ce propos).

Je ne suis (du verbe suivre) pas Guénon à propos de son titre "Le règne de la quantité et les signes des temps" car ce n'est nullement à la quantité qu'il s'oppose, mais seulement à la quantité profane qui est la matière imbécile des physiciens modernes et au nombre profane (n minuscule) dont les ordinateurs actuels inondent le monde. Aussi je préfère pour mon compte le modifier en "Le règne de la quantité profane et les signes sacrés des temps", ce qui me permet d'épargner les Nombres (N majuscule) sacrés de la Tradition (ce que fait d'ailleurs Guénon).

Au chapitre II Guénon distingue la quantité discrète et la quantité continue, celle que privilégie le géomètre platonicien Thom, ce qui lui permet de donner une unité "plotinienne" au monde (le continu étant indéchirable !) et d'écrire :

"Selon beaucoup de philosophies Dieu est géomètre ; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu.".

Quelle est, selon Thom, la tâche "sacrée" du géomètre ? Elle est herméneutique, car elle consiste à interpréter les ombres 2D que le prisonnier voit sur le fond de la caverne de Platon pour les relever en une forme 3D (ou 4D ou 5D, etc.) don't les projections 2D coïncident avec celles que l'on voit sur les murs de la caverne.

Pour Pythagore "Tout est Nombre (N majuscule)". Quelle est -selon moi et j'espère pas que- la tâche de l'arithméticien ? Elle est également herméneutique, car elle consiste à relever en un unique nombre entier les n nombres entiers modulo p1, p2,... pn tous premiers, problème résolu sous le nom du théorème des restes chinois (ainsi, par exemple, si n=3 et si les 3 nombres sont nuls pour p1=2, p2=3 et p3=5, alors les nombres cherchés sont les multiples de 30).

Je suis de ceux qui pensent que l'harmonie du monde est intimement liée aux Nombres (N majuscule) et donc à une Arithmétique sacrée, celle que, justement, étudiaient les pythagoriciens avec leur théorie musicale, que l'on retrouve dans les proportions 4,3,2,1 d'un manvantara : 2/1 (octave), 3/2  (tierce ?), 4/3 (quinte ?).

Un cœur humain standard au repos bat la seconde avec 1/3 de systole et 2/3 de diastole (diastole à l'octave de la systole) : il y a une catastrophe par seconde. Les poumons se mettent au diapason du cœur (expiration à l'octave de l'inspiration) mais plus lentement, et il y a des instants déterminés par le théorème des restes chinois où les deux catastrophes coïncident. Si l'on croit à l'harmonie du monde -mon cas-  alors on doit s'attendre à des instants où se cumulent de grands nombres de catastrophes (pas nécessairement maléfiques comme le montrent les exemples du cœur et des poumons).

La durée d'un manvantara est de 64.800 ans et 64.800 = 2^5.3^4.5^2, donc les seuls Nombres "sacrés" qui y apparaissent sont 2, 3, 4 et 5…

 

La prosilience

Article lié : L’homme de l’aube

Trentesaux Mathieu

  29/09/2022

Avant la crise, on se prépare.
 

Guénon et Heidegger

Article lié : L’homme de l’aube

mumen

  29/09/2022

Jean-François Mattei a beaucoup écrit sur Heidegger. Dans "L'ordre du monde" ou dans "Heidegger et Hölderlin. Le Quadriparti", il ne cesse de rechercher le système interdit, celui que Guénon a nié tout en le proclamant, les deux fois farouchement et à vie, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Le point commun vital de ces deux là, Guénon et Heidegger, est qu'ils ont tenu jusqu'au bout la parole donnée au système philosophique, cette parole extorquée que l'on acquiesse sans un mot en passant sous le porche de l'université, parole qui soutient sans retour qu'il n'existe pas de système philosophique. Ils n'ont pu faire mordre la poussière à cette inflexible doxa, non sans s'être brisés ce mur, indéboulonnable depuis lors qu'Héraclite a été vaincu et enterré. Ils s'en servent, de ce système, ils le voient et ils le veulent, mais ils sont forcés de le taire selon la Vérité décidant tout pour cette époque aux sources millénaires : "ce dont on ne parle pas n'existe pas".
 

S'il n'y avait que lui

Article lié : L’homme de l’aube

mumen

  29/09/2022

Il faut une méditation à contre-courant pour regagner ce qu'une mémoire tient pour nous, de toute antiquité, en réserve”. Martin Heidegger.

Je finirai par être entendu.

Ripostes possibles.

Article lié : De l’eau salée dans le gaz

Jack V.

  29/09/2022

Si le système de distribution du gaz russe est très exposé au terrorisme d'état, il en est de même des câbles sous-marins qui relient les USA au reste du monde et en priorité à l'Europe et à l'Asie.

Coupez chacun de ces liens en plusieurs endroits et vous verrez les USA perdre bien plus que ce qu'ils ont gagné. L'océan mondial n'est pas une "terre américaine".

Les Russes auraient tort de se priver de cette vengeance facile à mettre en oeuvre sans gros moyens d'autant plus que d'autres câbles sous-marins ont déjà été coupés "par erreur" dans le passé. 

Après, on peut songer à liquider quelques satellites vitaux.

Inversions

Article lié : Le Temps suspendu

jc

  25/09/2022

Raimondo : "– un univers alternatif dans lequel les lois de la raison et de la logique sont renversées" ;

Quand on tient des principes on les applique avec une logique déductive. Mais tout passe, tout lasse, tout casse, et il arrive un moment où ces principes se désaggrègent.

Il faut alors inverser la logique déductive pour une logique inductive, il faut remonter la pente pas à pas, patiemment, comme les matheux qui font une démonstration par récurrence/induction.

Pape François : "La réalité est supérieure à l'idée";

sacrée (c'est le cas de le dire !) inversion par rapport au traditionnel "Et le Verbe s'est fait chair".

PhG (maistrien…) : "Les hommes y tiennent leur rôles, (...) suivant une trame qui vient d’“en-dehors” d’eux.".

Même François ?

L'espace et le temps selon Guénon

Article lié : Le Temps suspendu

jc

  25/09/2022

C'est certainement sur les chapitres "Caïn et Abel" et "Le temps changé en espace" que je suis le plus souvent revenu dans ma lecture de "Le règne de la quantité...". Sans finalement y comprendre vraiment quelque chose, alors que, visiblement, Guénon comprend- j'espère- ce qu'il écrit (quelque chose qui, d'ailleurs, est pour moi contredite par ses considérations "scientistes" sur l'espace-temps à quatre dimensions) . Et PhG me laisse la même impression lorqu'li parle des mêmes choses (accélération de l'histoire, etc.).

Pour moi temps et espace ne peuvent se muter l'un en l'autre que s'ils sont de même nature, ce qui exige,  selon moi, une représentation radicalement différente de celle que la "science" actuelle nous propose.