DC
24/10/2007
De toute façon , cette Europe qu’on nous propose sera basée sur un mensonge, puisque sa constitution
aurait été acceptée démocratiquement, ce qui est faux. France et Pays-Bas exceptés, aucun peuple de l’UE n’a été consulté par référendum. Dès lors,
pourquoi ne pas choisir un président emblématique
pour cette caricature de fédération démocratique.
L’UE pourrait alors être nommée la “Mensongère Alliance”.
Dominique Larchey-Wendling
24/10/2007
Un autre article de Slate qui discute plus en détails de la directive NSPD-51 et de ses annexes secrètes.
http://www.slate.com/id/2176185
Pas rassurant du tout.
miquet
23/10/2007
Les Etats-Unis prêts à remettre à plus tard l’activation de l’ABM en Europe (chef du Pentagone)
MOSCOU, 23 octobre - RIA Novosti. Les Etats-Unis sont prêts à conditionner l’activation de leur bouclier antimissile en Europe à une “preuve définitive” de la menace iranienne, rapporte mardi l’agence Associated Press, se référant à une déclaration du secrétaire américain à la Défense Robert Gates actuellement en visite à Prague.
“Nous conditionnerons l’activation de ces sites en Pologne et en République tchèque à une preuve définitive de la menace, comme des tests iraniens de missiles”, a dit le chef du Pentagone à l’issue de sa rencontre mardi avec le premier ministre tchèque Mirek Topolanek, toujours selon Associated Press.
“Nous n’avons pas encore mis au point ces propositions, mais nous allons continuer les négociations pour les achever, nous allons développer et construire les sites (ABM), mais nous ne les mettrons en service qu’une fois la menace iranienne avérée”, a ajouté le secrétaire américain à la Défense.
Peu avant cette rencontre du premier ministre tchèque et du chef du Pentagone, le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères Tomas Pojar a douté que Washington et Prague puissent achever les négociations sur le déploiement sur le territoire tchèque d’éléments du système de défense antimissile (ABM) américain d’ici de la fin de l’année en cours, comme cela avait été prévu auparavant. Selon le chef adjoint de la diplomatie tchèque, cela pourrait demander encore plusieurs mois.
Quoi qu’il en soit, Tomas Pojar a souligné que Prague n’entendait pas accélérer le processus de concertation d’un accord sur le déploiement d’éléments du bouclier antimissile américain sur le territoire tchèque et a supposé que le gouvernement du pays se heurterait à de graves difficultés lors du futur examen de la décision sur l’ABM au parlement.
Néanmoins, le diplomate a fait remarquer qu’il n’entendait pas tenir compte des résultats des sondages d’opinion qui montrent que la plupart des habitants de la République tchèque sont hostiles au déploiement de l’ABM dans le pays.
Les Etats-Unis envisagent de déployer certains éléments de leur bouclier antimissile sur le territoire de la Pologne et de la République tchèque. Le coût de la mise en place de la composante européenne du système de défense antimissile dans les cinq années à venir est évalué à 1,6 milliard de dollars. A l’avenir, ce système pourra être élargi par des éléments basés en mer et déployés dans l’Espace.
Les Américains entendent déployer dix missiles antimissiles sur le territoire de la Pologne et installer un radar ABM sur le territoire de la République tchèque. Le premier de ces dix intercepteurs américains peut être mis en service en Europe déjà d’ici 2011, et le déploiement des dix missiles peut être achevé d’ici 2013.
Dominique Larchey-Wendling
23/10/2007
Le mimétisme avec les USA pousse-t-il nos dirigeants à choisir comme leader un criminel de guerre ? Regardez Kouchner interloqué par cette question de la journaliste d’Al Jazeera ...
Francis
22/10/2007
En France, on est vraiment les rois du commerce !”, commente, ironique, un homme d’affaires. “Nous étions face à un pays, le Maroc, qui voulait acheter des avions de combat français ; nous-mêmes nous n’attendions que cela. Résultat, faute d’avions, on va finir par vendre une Frégate et, en plus, on va s’en glorifier…” Cette réaction résume le fiasco industriel et politique que représente le nouvel échec à l’exportation de l’avion Rafale (après les déconvenues en Corée du Sud, aux Pays-Bas et à Singapour), que les autorités marocaines ont abandonné au profit du F-16 américain, de Lockheed Martin.
... L’histoire de l’échec de l’avion français sur un marché qui lui était a priori acquis pourrait faire figure de cas d’école pour illustrer un dysfonctionnement d’Etat.
Attention l’article devient rapidement “payant” :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-969663,0.html
Francis
22/10/2007
Depuis 1913, date de création de la FED (Banque centrale US), le dollar a perdu plus de 90% de sa valeur, la “hausse” de l’euro est une farce prétentieuse.
Le PIB US représentait plus de 50% du PIB mondial en 1950, actuellement il n’en représente même plus 15%.
Une logorrhée de mots comme féodalisme, capitalisme, communisme et dieu sait quoi embrouille nos consciences historiques ... ces civilisations passent avec leurs hiéroglyphes bégayants: les archéologues en ajouteront bientôt une couche.
Ainsi l"American Century” est une fumisterie, le Phénix renaît de ses cendres ... ce rêve est une mise en abîme au reflet du “Reich de 1000 ans” et autres empires romains. (La “mise en abîme” est une technique optique où deux miroirs se renvoient l’image en une perspective infinie).
L’empire US parcourt son destin, il organise l’inévitable solde de fin de saison :
(*) extrait : “Alors que les salaires américains n’ont pas grimpé depuis 30 ans, en Asie, ils augmentent de 10% par an environ. Les Asiatiques gagnent de l’argent… et s’enrichissent. Par la même occasion, ils accumulent d’énormes quantités de dollars. Bon nombre de ces dollars terminent dans d’immenses fonds de private equity appartenant aux gouvernements. (...) Actuellement, ses fonds possèdent 2 000 milliards de dollars. Cette somme devrait grimper à 17 000 milliards en 2010—assez pour acheter toutes les sociétés cotées en Bourse aux Etats-Unis…
Que feront-ils ? Ils essaieront d’échanger leurs dollars contre quelque chose de solide, tant qu’ils le peuvent encore. Des entreprises. Des terrains. De l’or. Tout ce qu’ils peuvent avoir.
Ce qu’ils vont faire, c’est utiliser leurs dollars papier pour acheter des actifs les plus précieux des Etats-Unis.
Les dollars sont bien entendu sans valeur, à la base. Les USA peuvent en créer autant qu’ils le veulent, pour un coût négligeable. Mais les entreprises… les usines… les terres… les ressources—elles, par contre, ont une vraie valeur. Lorsque les étrangers les achètent, la richesse même des Américains—et leur indépendance—sont réduites.
Mais faut-il s’en étonner ? “L’emprunteur est l’esclave du prêteur”, dit la Bible. Bienvenue en captivité. ”
(*) Dollar, dettes et immobilier : les Etats-Unis à la merci de la Chine, Bill Bonner, http://www.la-chronique-agora.com/articles/20071022-353.html
Jean Vinatier
22/10/2007
Tim Cross et Vergennes
Le long article du journaliste Heidi Kingstone (Sunday Times) autour de la catastrophique campagne militaire de 2003 en Mésopotamie redonne un coup de projecteur salutaire.
Qui sait, maintenant, létendue de ce désastre, hélas, annonciateur dautres ? Outre largent englouti par les USA (500 milliards de dollars), plus un budget de fonctionnement pour le Pentagone qui monte annuellement à 650 milliards de dollars, chiffres rappelés par Philippe Grasset (http://www.dedefensa.org ), cest le récit du général britannique Tim Cross rapporté dans larticle qui donne le coup de grâce à cette folie et pose des questions dramatiques.
Cet officier général coordonnait la préparation de linvasion de la Mésopotamie aux côtés des Américains au début de lannée 2003. Il rapporte la sous-estimation non seulement de lopération militaire, mais des moyens à consacrer pour laprès conflit, et aussi les conséquences géopolitiques régionales. Tony Blair informé passa outre. Tim Cross ne démissionna pas. Il dit, alors, à quelques journalistes, ses craintes. Craintes, maintenant, confirmées au centuple.
Folie, vanité ? La communication boutant lintelligence, la réflexion, la stratégie, la tactique hors le bon sens ! Voilà en lespace de quatre années et à laube de la cinquième le résultat sanguinaire de la société anglo-saxonne prise au grand jour dans une guerre sans frontière, à la poursuite dun ennemi insaisissable ou invisible, commise au détriment du droit international des nations.
Un des premiers points dramatiques nest-il pas ce mépris pour le droit, la légalité ? Pensons, un instant que lONU et la plupart des organisations internationales sont issues des cerveaux anglo-saxons en 1944/1945 ! Rappelons que ce nouveau monde a généré un droit international, le leur ! Et cest précisément celui-ci que deux pouvoirs happés par des religiosités jettent aux orties avant de se déchaîner contre la France qui vint leur redire ce quils étouffaient.
Jacques Chirac et Villepin se plaçaient dun coup sur les pas de Louis XVI et de son ministre le comte de Vergennes. Au lendemain du premier partage de la Pologne, ce dernier écrivait au monarque de 20 ans, sa conception des affaires étrangères le 8 décembre 1774 «Le mépris absolu des principes de justice et de tolérance qui caractérise la conduite et les entreprises de quelques-unes des puissances contemporaines, doit être un sujet puissant de réflexions sérieuses et même de mesures de prévoyance pour ceux des Etats qui se dirigent par des maximes plus saines, ne placent pas sur une même ligne le juste et linjuste [
] Si la force est un droit, si la convenance est un titre, quelle sera désormais la sûreté des Etats ? Si une possession immémoriale, si des traités solennels qui ont fixé les limites respectives ne servent de frein à lambition, comment se garantir contre la surprise et linvasion, si le brigandage politique se perpétue, la paix ne sera plus quune carrière ouverte à linfidélité et à la trahison [
]Dans cette défection générale des vrais principes, quel parti pourrait prendre la France ? »
La réponse fut donnée et toute lassemblée des nations unies applaudit debout !
La société anglo-saxonne se donne le coup de dague en plein cur en accusant le « rest of the world » de sa propre blessure !
Laveu du général Tim Cross a le mérite de dire tranquillement les écueils sur lesquels la planète est. Ne voyons-nous pas le tragique de cette fuite en avant ? La Turquie via les Kurdes, la Palestine, la Perse, lAfghanistan, le Pakistan sont des coups de massue contre les peuples ensanglantés. Craignons de voir dautres instances internationales telle lOTAN exiger de nos citoyens de devenir des supplétifs ? Le désordre du monde grandit. Les peuples pâtissent. Le moment grave tient justement dans ce délitement universel des valeurs, des principes, du bon sens.
Les observations du général Tim Cross ont un poids supplémentaire parce quelles émanent dun soldat lequel obéit à des engagements, à des serments. Et lofficier quil est appréhende le poids croissant des mercenaires (p.e Blackwaters) répartis sur tous les continents. Des généraux américains tirent aussi la sonnette dalarme.
Le droit international et linstitution militaire saffaissant simultanément au cours dune guerre hors la légalité, cest toute lEurope et les Etats-Unis qui vacillent.
©copyright Jean Vinatier 2007
Stephane
22/10/2007
Effectivement, comme Rene M, j’ai ressenti votre article sur le COG (Continuaity Of Government) comme une gentille petite douceur a notre encontre, nous lecteurs impatients et exigeants de DeDefensa. C’est qu’on vous aime!
Et qui parle tres bien de COG..? Toujours ce bon vieux Webster Griffin Tarpley dans son ouvrage majeur “911 Synthetic Terrorism”, disponible aussi en francais aux editions Demi Lune sous le titre “La terreur fabriquee”.
Stephane
FB
22/10/2007
Bien sur qu’il y a complot!
Et ce n’est pas parce que ça se passe sur une base de l’USAF, ou au Pentagone, voire à la Maison Blanche qu’il ne s’agit plus d’un complot!
En principe, en démocratie, l’exécutif est prévu pour d’une part ètre sous controle (balance of powers en anglais), et d’autre part est censé ne pas ètre au mains des mèmes personnes. D’ou les durées limitées des mandats, non renouvellement, etc..
Dans les faits - et c’est malheureusement vrai dans la majorité des “démocraties”, des groupes de pouvoir - au moins les partis politiques- s’arrangent pour transférer le pouvoir à des membres de leur groupe. On va dire que ça fait partie du jeu..
Les vrais problèmes commencent quand l’exécutif prends le dessus sur les contre-pouvoirs institutionnels .
Oui, c’est souvent le cas..
Le pompon, c’est quand une méthode de gouvernement s’appuie - et légitimise le secret systématique comme méthode .
La directive 51 qu’à signée Bush récemment est à cet égard presque caricaturale!
C’est très anglo-saxon, comme méthode; le Chatham House, les réunions Bildelberg, du CFR, etc..
(Bon; allons comploter avec un copain à la préfecture pour qu’il me fasse sauter ces PV!..)
FB
22/10/2007
Piquante, la comparaison d’Armand!
On a envie de prolonger sur le thème du” COG, Rumsfeld et 911 ..”
Le mot “COG à la française” n’est pas très adéquat, c’est vrai, mais la question qu’on peut se poser porte sur celle de la puissance des “MSM"français (ou EU?) qui parlent ou agissent comme un seul homme, qui ont toutes les apparences d’un outil au service de certains pouvoirs politiques ou économiques et dont le discours -non: le mot d’ordre- est péremptoire: (non exhaustif)
- Obligatoirement oui à une Europe soi-disant fédérale ( mais ds les propositions non démocratique, élitiste, et de structure quasi néo -soviétique)
- Soutien quasi total - dans les faits- à des personnalités politiques soutenant ces thèses très “corporate EU”, par exemple un Sarko qui semble avoir fait allégeance depuis un moment aux teneur de ces pouvoirs dits MSM
- ..et plus généralement alignement sur un catalogue de valeurs ‘politiquement correctes” et “directives” souvent choquantes et vaguement ubuesques formant un ensemble très proche du virtualisme sauce américaniste..
Alors c’est quoi; “complot” fabien,corporate, ou américaniste?
Soulignons que mème Bayrou ne s’opposait pas fondamentalement à cela!...à la différence d’un Ron Paul qui va beaucoup plus loin et qui s’attaque au coeur du problème: la gestion de la monnaie!
Un mot tt de mème pour dénoncer le scandale du “traité simplifié” approuvé par “les 27” et poussé par Sarko.
Bon exemple de virtualisme “démocratique”
JM
21/10/2007
Je tenais à ajouter cet élément pour lequel je n’avais pas encore trouvé de source lors de mon envoi: la banque russe VTB semble aujourd’hui vouloir se retirer du capital d’ EADS (http://www.lefigaro.fr/actubourse/20070904.WWW000000374_un_actionnaire_prend_ses_distances_avec_eads.html).
Cela infirme un peu plus l’hypothèse de l’alliance Germano-Russe.
Armand
21/10/2007
donc, si l’on comprend bien, ils nous copient !
- Ségolène = Hillary, le piège tendu par les MSM
- Sarko = Giuliani, le monsieur “tolérance zéro”
- Bayrou = Ron PAUL, le hors système, sauf que PAUL lui n’a jamais changé, Bayrou, lui, a juste choisi un positionnement marketing
Armand
21/10/2007
un intéressant article ici :
http://www.financialsense.com/fsu/editorials/dollardaze/2007/1020.html
La situation actuelle rappelant 1929 par bien des aspects, la question de la responsabilité de la FED re-posée par Ron PAUL resurgit.
S’il avance trop vers le succès, se suicidera-t-il d’une rafale de M16 dans le dos ? ... lire le chapitre “The Great Depression” et ce qu’il advint du congressman Louis McFadden.
Gael Fraiteur
21/10/2007
Etonnant que vous n’ayez pas commente l’affaire du satellite espion écrasé au Pérou ou du ‘suicide’ de Riechers.
http://eldib.wordpress.com/2007/10/20/top-us-air-force-official-suicided/
“So concerned with the American military calling their own War Leaders out of control, President Putin, currently on an official state visit to Iran, has ordered Russias Strategic Nuclear Bombers on full alert and ordered them to begin World-Wide exercises for the rest of the month of October.”
On a connu des meilleurs jours!
ZedroS
21/10/2007
Petit article des Echos :
Sauf miracle auquel plus personne ne croit en France, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas de son déplacement au Maroc la semaine prochaine auréolé de la première référence à l’exportation de l’avion de chasse produit par Dassault. Le gouvernement français sait depuis juillet que la partie est perdue.
Une claque pour Dassault…
Une partie déjà perdue.
Depuis juillet, le Rafale a perdu la partie marocaine face au F16 américain. Et ni l’hypertechnologie ni la parité euro-dollar ne sont en cause. C’est un pur gâchis franco-français phénoménal, une défaite emblématique des carences de l’organisation politico-administrative à l’export. Jamais ce contrat n’aurait dû échapper à la France. « On est passé si près du but », commente, dégoûté, un responsable du ministère de la Défense, qui dénonce « une incurie générale ».
Tout a réellement commencé début 2006 quand le roi Mohammed VI fait part à Jacques Chirac de sa volonté d’acheter 25 avions de chasse français. Le contexte régional vient de changer : le voisin algérien a acheté à Moscou des Mig et des Sukhoï dernier cri. En face, Rabat n’aligne que des vieux Mirage F1, en cours de modernisation, et des F5 américains à bout de souffle. Il faut d’urgence montrer ses muscles. Et comme les armées marocaine et française sont historiquement très liées, c’est tout naturellement que le roi se tourne vers l’Elysée.
Chez Dassault, on ne peut rêver mieux : pas d’appel d’offres et un choix acté au plus haut niveau du palais. En coordination avec les services du ministère de la Défense, l’avionneur présente à l’armée de l’air marocaine les deux options possibles : des Mirage 2000 prélevés en France qu’on modernise, à l’image de ce qui est fait avec le Brésil, ou des Rafale. Le roi tranche pour les avions de dernière génération.
A l’été 2006, Dassault remet une première offre ferme portant sur 18 Rafale pour 1,8 milliard d’euros. Tout se présente bien. Jusqu’au premier couac. Prudents, les Marocains sondent la Délégation générale de l’armement (DGA) pour connaître les prix des Rafale vendus à l’armée de l’air française. « Habituellement, on s’arrange pour répondre sans répondre à ce genre de sollicitation », explique un bon connaisseur de l’institution. Rabat obtient pourtant (sur instructions de la Défense, selon nos informations) le prix français… qui s’avère significativement inférieur à celui proposé aux Marocains par Dassault. Fureur de l’avionneur et du client. « C’est sûr, ça a contribué au plantage et on a payé l’absence de décision sur la stratégie commerciale »,
Les discussions se poursuivent néanmoins. Fin décembre, la facture grimpe à 2,6 milliards d’euros en y ajoutant la maintenance et les équipements. Chaque partie lâchant du lest, elle se stabilise finalement à 2,1 milliards. Reste à savoir comment les Marocains vont payer. Et là, deuxième plantage. Depuis des mois, à Paris, on s’illusionne sur une manne des Saoudiens, grands pourvoyeurs du Trésor marocain. La piste n’a jamais existé. La preuve : en mars 2007, Rabat transmet à Paris une demande de financement.
Succession de réunions
Bercy étudie le dossier et émet un avis négatif. Trop risqué. La Défense pousse, en revanche. Les réunions se succèdent à haut niveau. Mais, à l’approche des élections, Matignon, en accord avec l’Elysée, ne tranche pas. Ce qui revient à dire non… à Mohammed VI. Le nouveau gouvernement s’installe, découvre le dossier, mais l’aborde « de manière abstraite et avec des préjugés », explique-t-on de bonnes sources… Nicolas Sarkozy tranche finalement à la mi-juillet : O-K pour un financement à 100 %, et les 15 % d’acompte habituellement versés en cash dans ce genre d’affaire seront financés sur crédit bancaire. Le solde le sera également par crédit, mais avec garantie de la Coface pour compte de l’Etat. Mais il est alors trop tard, les Marocains ne répondent plus. Car, entre-temps, Washington s’est engouffré dans la brèche de l’indécision française.
« Tout s’est joué en juillet quand le principe du deal avec les Américains a été acquis », confirme une source proche des négociations. La proposition américaine : 24 F16 neufs de Lokheed Martin, pour 2,1 milliards de dollars, le tout appuyé (monnayé ?) par l’engagement de Washington à soutenir la position de Rabat sur le Sahara occidental. A l’appui de cette offre, les Américains versent opportunément un don de 700 millions de dollars au Maroc via l’organisation Millennium Challenge Corporation, une agence gouvernementale d’aide aux jeunes démocraties. Mais le pire, c’est qu’à Paris ce n’est pas une surprise, car la DGSE est parfaitement au courant des menées américaines depuis… mars !
L’offensive américaine
C’est à cette époque, en effet, qu’une première offre non sollicitée est faite à Rabat, à base de F16 d’occasion. Le roi en est informé. Fidèle à sa parole, il fait tout pour l’écarter, et reconfirme à Jacques Chirac son souhait d’acquérir des avions français. Deuxième offensive commerciale quelques semaines plus tard. Cette fois-ci, l’accueil est plus positif : l’offre est prise en considération, mais ne convient pas. Tenaces, les Américains s’accrochent et repartent à l’assaut en mai. Ils ne décrocheront plus, profitant alors à plein de la non-décision de Paris, avant et après la présidentielle, sur la demande de financement des Marocains…
Le palais fait connaître sa décision début septembre. Dans la foulée, l’ambassadeur français au Maroc est rappelé à Paris pour voir comment rattraper le coup pour la venue de Nicolas Sarkozy. Soutenu par les industriels français, le Salon aéronautique du Maroc, que le président devait inaugurer, est repoussé de trois mois… Cette affaire illustre « l’incapacité de l’administration à comprendre les enjeux et à y répondre le plus vite possible », résume un haut fonctionnaire. Tout était en place pour « tuer le match » avant l’élection présidentielle - et Jacques Chirac avait sans doute la possibilité de le faire - ou juste après. Et pour ajouter au gâchis général, Paris n’a pas su arbitrer entre les différents contrats d’armement en cours de négociation avec le Maroc (troisième plantage).
commentaire perso : belle brochette d’idiots !
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