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Plongée de la civilisation dans un trou noir

Article lié : 9/11 en Irak

René M

  12/09/2007

Ma vision des choses de ce jour diffère légèrement.

Le 9/11 la Démocratie Américaine s’est en quelque sorte “suicidée” par la plongée dans le trou noir que vous évoquez et nous a entraîné (l’occident ,et la civilisation qui s’en réclame) dans ce grand plongeon, puisque nous avons intériorisés, au moins pour la plus grande partie des opinions individuelles les idées qu’il fallait que ces opinions intériorisent, qu’elles ACCEPTENT ces idées

Petite digression si le suicide à eu lieu ce jour là elle était malade depuis longtemps cette Démocratie (1929 la grande dépression, est une étape marquante de la crise larvée quasi permanente déjà du système ) Malade sous les coups de boutoirs des passions égoïstes des appétits et de la corruption.
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< Quelles leçons les hommes auraient-ils à tirer d’actes sans plan, sans but, produits spontanément par des passions effrénées? >

>

Sans plan ! Non .Plans fous ! Oui certainement.

laQue les scélérats qui ont déclenché cette folie ce jour là soientt entrainés aujourd’hui et depuis dans le tourbillon des événements produits par leurs passions déchaînées Oui .

Quelles leçons que les hommes auraient-ils à tirer de la catastrophe que ces plans fous ont produit.

Plusieurs de leçons ,et d’abord celle que les scélérats n’accomplissent leur plan fous que par ce que nous les laissons faire ! parce que nous nous laissons abuser par leur mensonges ,entrainés enchaînés ,complices ne serait ce que par les habitudes de consommations par lesquelles nous sommes conditionnés.
Du pétrole pour nos voitures,c’est vita  

Article lié : Contre la tentation de “la lassitude historique d’être soi-même”

Misanthrope modéré

  11/09/2007

Pour laisser un peu de côté la vie politique et parler de la ligne des médias - reflétant le conformisme du monde actuel, selon M. Grasset - l’édito du Monde du 11 seprembre 2007 ressemble sérieusement à une “prise de distance” avec l’atlantisme qui n’est plus si loin du lâchage. Bon, ils ne sont pas encore sur la ligne de DeDefensa (ce serait quand même le comble, et pourtant on retrouverait presque certains accents, notamment dans le titre, “Vanité de la puissance”). La conclusion de l’article, présentée en termes plus accommodants pour l’Amérique, évoque l’embarras des élites conformistes européennes, nostalgiques de l’Amérique d’“avant”, et qui n’aiment pas les choix devant lesquels les place à présent ce pays, notamment sur l’Iran.

Je cite les passages les plus caractéristiques :

> le premier évoque l’échec de la révolution dans les affaires militaires, souligné par DeDefensa : “La révolution technologique dans les affaires militaires ne paraît pas plus adaptée à cette situation que les gros bataillons.”

> Le second expose l’alternative que redoutent les Européens a priori bien disposés envers l’Amérique (les atlantistes modérés) : “En attendant, [Bush] place les autres démocraties occidentales et ses alliés dans une position des plus inconfortables, partagés entre la désapprobation d’une politique dangereuse et les pétitions d’amitié pour un grand peuple qui se trompe”. L’édito fait visiblement référence au problème iranien. Amusant, quand même, le reproche d’être “placé dans une position inconfortable”. :-)

On notera que, malgré le nécessaire hommage (“grand peuple”), l’édito mouille le peuple américain dans la politique de Bush (“grand peuple qui se trompe”), alors que ce type de journaux salue en général dès qu’il le peut “le retour de l’Amérique qu’on aime” et qu’après tout, la cote de popularité actuelle du président américain aurait pu suggérer une dichotomie entre “le peuple” et “le gouvernement” des Etats-Unis…

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Le texte lui-même :

Vanité de la puissance

Voilà six ans, les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center à New York et contre le Pentagone à Washington faisaient éclater la contradiction entre la toute-puissance et la vulnérabilité américaines. Pour la première fois depuis la guerre avec la Grande-Bretagne, en 1812, les Etats-Unis étaient agressés sur leur sol. Ils ont réagi en “hyperpuissance”, cherchant à entraîner derrière eux leurs alliés et, au-delà, toute la communauté internationale dans une guerre totale contre le terrorisme.

Ils ont réussi à former cette “coalition des volontaires” pour combattre en Afghanistan les talibans, qui avaient accueilli et soutenu Ben Laden. Ils ont échoué à reconstituer cette alliance quand ils ont voulu chasser Saddam Hussein du pouvoir par la force. La solidarité quasi spontanée dont ils avaient été l’objet, au lendemain du 11 septembre 2001, s’est muée au mieux en méfiance, au pire en hostilité. Jamais la cote de popularité des Etats-Unis, et de leur président, n’a été aussi faible sur tous les continents.

En multipliant les contrôles et en n’hésitant pas à limiter les libertés individuelles (surtout celles des étrangers sur leur sol), les Américains ont pu jusqu’à maintenant se mettre à l’abri de nouveaux attentats d’Al-Qaida. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont devenus plus imperméables à de telles attaques que les autres démocraties. Six ans après le 11 septembre 2001, ils sont à peine moins vulnérables et ils ne sont plus tout-puissants. Si les Etats-Unis restent le pays le plus fort militairement, leur puissance se heurte sur le terrain, en Afghanistan comme en Irak, aux dures réalités de la guerre de guérilla. La révolution technologique dans les affaires militaires ne paraît pas plus adaptée à cette situation que les gros bataillons.

Sur le plan politique, le bilan de ces six dernières années n’est pas plus brillant. L’idée utopique de démocratisation du Grand Moyen-Orient s’est enlisée dans les sables de la Mésopotamie. En revanche, l’“axe du mal” s’est renforcé avec l’Iran d’Ahmadinejad. Celui-ci cherche à tirer profit de l’impopularité des Américains - et des Occidentaux en général -, qu’il juge partout sur la défensive, de l’Afghanistan à la Palestine. Persuadé que George W. Bush, pris dans le bourbier irakien, ne peut se lancer dans un autre conflit, il continue son programme nucléaire sans prêter attention aux avertissements et aux sanctions.

Le président américain est convaincu que les difficultés présentes ne sont que des péripéties, comparées au jugement de l’Histoire, qui lui rendra justice. En attendant, il place les autres démocraties occidentales et ses alliés dans une position des plus inconfortables, partagés entre la désapprobation d’une politique dangereuse et les pétitions d’amitié pour un grand peuple qui se trompe.

(http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-953724,0.html)

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A mettre en parallèle avec cet édito, un article de Mme Bacharan “rêvant à” (implorant ?) un New Deal international, pour “un nouvel atlantisme”.

http://www.lefigaro.fr/debats/20070911.FIG000000068_six_ans_apres_le_septembre_osons_rever_un_new_deal_international.html

Un New Deal international, qu’est-ce que c’est ? Le New Deal première version était “national”. Pour sortir de la crise nationale de 1929, il a été décidé de changer de cap, de mener une politique plus redistributrice, keynésienne.

De quoi s’agirait-il, transposé au plan international ? Bacharan évoque les “demi-soldes” du camp anti-Américain (jihadiste) qu’il serait possible d’“acheter”. Le “New Deal” fait référence à une solution “sociale” de la crise. On prend davantage aux riches pour donner aux pauvres. Mme Bacharan laisse-t-elle donc entendre que “les causes du terrorisme” sont pour partie sociales, et que l’Amérique doit transférer plus d’argent au reste du monde pour ne pas être prise à partie ?

Cette “demande” ou “suggestion” d’un New Deal arrive un peu tard parce que lorsque les vilains étatistes ringards européens avaient respectueusement demandé cela à l’Amérique, cette dernière les avait renvoyés dans leur buts. Maintenant, Mme Bacharan suggère une “réponse sociale” aux griefs du reste du monde puisque, laisse-t-elle entendre, l’Amérique n’a plus le choix. Mais pourquoi n’a-t-elle plus le choix ? A cause des méchants terroristes totalitaires qui réussissent là où les Européens polis auront échoué : diminuer la pussance de l’Amérique, gagner le bras de fer contre elle.

Mais les forces non occidentales ne seront peut-être pas prêtes comme les Européens à un compromis raisonnable avec l’Amérique. Après tout, ils savent que lorsque celle-ci n’est pas obligé de bouger d’un iota, elle ne le fait pas. Maintenant qu’elle (ou du moins les pro-Américains raisonnables) implore un compromis (un armistice ?), pourquoi les anti-Américains non-occidentaux laisseraient-ils ainsi les Américains botter en touche ?

J’irais plus loin, et c’est plus embêtant pour nous, Européens. Les forces antiaméricaines non-occidentales (djihadistes, mais aussi Russes, Chinois) savent qu’elles ne doivent rien aux Européens, s’agissant d’avoir fait plier l’Amérique. Ces derniers ont au mieux “mis en garde l’Amérique”, mais ils n’ont consenti aucun sacrifice sérieux (pas même les fameux altermondialistes), ont encore moins versé leur sang comme les insurgés/terroristes en Irak.

Les forces non-occidentales ne créditeront donc pas forcément les Européens de leur “distanciation” vis-à-vis de l’Amérique. Si l’Amérique ne réussit pas l’aggionarmento envisagé par Mme Bacharan, hypothèse qui semblera le plus vraisemblable aux lecteurs de DeDefensa, l’Europe devra donc prendre garde également au ressentiment des “anti-occidentaux”, qui ne voudraient pas se limiter à être “anti-Américains”.

Cordialement.

la préface de l'édition 2004 de "Après l'empire" d'E.Todd

Article lié :

Armand

  11/09/2007

Chapitre 9 verset 11

Article lié :

Stéphane

  11/09/2007

Une fois de plus, le Ô combien bien pensant Defense Industry Daily nous invite a consulter des réfutations de la théorie du complot, comme un pasteur nous conseillerait quelques passages des saintes écritures.

http://www.defenseindustrydaily.com/911-in-2007-03770/

11 septembre

Article lié :

jaureguiberry

  11/09/2007

psychologie dubya : encore un indice de santé éclatante

Article lié :

bituur esztreym

  11/09/2007

autre petite pièce à verser au dossier de l’état d’esprit de GW :

Côté langage, mentionnons celui, modérément châtié, du président Bush.
Il répondait au vice-premier ministre australien qui lui demandait comment c’était passé son récent voyage en Irak.
Du feu de Dieu, a répondu le président.
- “We’re kicking ass”

http://clesnes.blog.lemonde.fr/2007/09/10/kicking-ass/
http://politicalticker.blogs.cnn.com/2007/09/07/bush-on-iraq-were-kicking-ass/

décidément inentamable…

bien vu mortimer

Article lié :

python

  10/09/2007

la question “à qui profite” et son développement sont très bons, l’apothéose étant la démonstration que le système s’est calqué au grand jour sur le mode mafieux. Au grand jour depuis peu mais présent depuis combien : 80 ou 90 ans? plus? sans concurrence à présent, la preuve il est au grand jour et vous voyez, personne encore n’a rien vu… comment ne pas avoir envie d’en profiter un max.

c’est sûr et certain que bourbier ou pas les irakiens vont payer cher le lèse-majesté mais c’est sûr et certain que le suivisme de 30% des militaires c’est suffisant pour aller cogner l’iranien par surprise, demain. Car c’est ainsi dans la mafia, monsieur, c’est le code et vous allez l’apprendre aussi.

La version du 11/9 n’a jamais été le moins du monde vraisemblable, pourtant autour de moi tous les jours on en croise qui jamais ne se sont autorisés à se demander si ça tenait debout. Encore plus nombreux parmi nos élites, et la sueprise ennuyée est sincère.
Là où il faut reconnaître que ça cloche, c’est se dire : nos services secrets, nos beaux militaires, nos élites, celles des pays d’à côté, de plus loin, bon, eux ils n’ont pas gobé c’est sûr. Et le monde s’organise en sourdine pour éviter la pandémie de peste. Mais est-ce que c’est vrai? est-ce qu’ils ont peur de la claque ou peur pour leurs sous? où bien sont-ils tellement tellement plus cons que les peuples profonds

ex-chancellor Gerhard Schroeder has urged EU powers to stop backing Poland on trade and to counter US missile shield plans

Article lié :

Eric Rossi

  10/09/2007

Ex-German chancellor warns EU on Russia summit
10.09.2007 - 09:26 CET | By Philippa Runner
German ex-chancellor Gerhard Schroeder has urged EU powers to stop backing Poland on trade and to counter US missile shield plans, or risk another unfriendly summit with Russia next month.

Speaking to press at a book-launch in Moscow on Saturday (8 September), he described Poland’s outstanding veto on a new EU-Russia treaty as “narrow-minded nationalism” and called the US missile scheme “politically dangerous.”

“For the good of Europe it’s sometimes necessary to forget about the interests of individual [member] states,” he said. Poland imposed the veto in late 2006 in reaction to a Russian ban on Polish meat exports.

“It is Germany’s responsibility…to persuade the United States to abandon these plans,” he added, on Washington’s push to build two rocket and radar bases in Poland and the Czech republic by 2012.

Russian first deputy prime minister Dmitry Medvedev - also attending the book-launch - echoed the statement, saying it addresses “real worries” that Germany is no longer a “bridge” in east-west relations.

Mr Schroeder led Germany from 1998 to 2005, becoming a personal friend of Russian president Vladimir Putin and later taking a job in the Kremlin’s giant energy corporation, Gazprom.

At the last EU-Russia summit in May, current German chancellor Angela Merkel and the European Commission voiced solidarity with Poland and criticised Russia on human rights.

The next summit, to be held in Mafra, Portugal on 26 October, comes amid other complications such as Moscow’s opposition to Kosovo independence, the Litvinenko spy row and aggressive posturing by the Russian air force.

EU top diplomat Javier Solana at a European foreign ministers’ gathering in Portugal this weekend linked the tensions to the upcoming Russian parliamentary and presidential elections.

“We are in an electoral period in Russia so we don’t expect that the next summit will be a revolutionary summit,” he said, AFP reports.

But Swedish foreign minister Carl Bildt hinted at deeper problems, saying “Everybody agrees that at the moment we don’t have a strategic relationship with Russia.”

Non, il faut ici plus de finesse

Article lié : Les jumeaux commencent à faire peur: sont-ils des “Bush européens”?

Lecteur

  10/09/2007

A mon avis, vous êtes dans l’erreur en ne voyant pas ce qui se joue ici.
La Pologne est en train de poser LA question : quelles bases éthiques pour le projet européen ?
Si la seule base, c’est de répéter ; pas de peine de mort, pas de peine de mort. Alors qu’elle est abolie dans tous les pays de l’UE, sauf pour les enfants dans le ventre de leur mère et que certains pensent l’introduire pour les vieillards, c’est de la propagande mensongère de cabris amoraux.
Au même moment, le pape Benoît XVI vient de lancer un appel vigoureux à Vienne à l’Europe pour qu’elle entende ceci. Ce n’est ni accidentel, ni anecdotique. Cela pose au fond la question, qui, à mon avis, demain ou après demain fera tomber l’UE comme est tombée l’URSS.

VISITE APOSTOLIQUE EN AUTRICHE

RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS ET LE CORPS DIPLOMATIQUE

DISCOURS DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI Source http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2007/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20070907_hofburg-wien_fr.html

Vienne, Hofburg,
Vendredi 7 septembre 2007

Monsieur le Président fédéral,
Monsieur le Chancelier fédéral,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement fédéral,
Mesdames et Messieurs les Députés du Parlement national et les Membres du Sénat fédéral,
Mesdames et Messieurs les Présidents régionaux,
Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs !

Introduction

C’est pour moi une grande joie et un honneur de vivre aujourd’hui cette rencontre avec vous, Monsieur le Président fédéral, avec les Membres du Gouvernement fédéral, et avec les Représentants de la vie politique et publique de la République d’Autriche. Cette rencontre au Palais de la Hofburg est le reflet des bonnes relations, empreintes d’une confiance mutuelle, entre votre Pays et le Saint-Siège, dont vous avez parlé, Monsieur le Président. Je m’en réjouis vivement.

Les relations entre le Saint-Siège et l’Autriche s’inscrivent dans le vaste ensemble des relations diplomatiques dont la ville de Vienne constitue un important carrefour, parce que c’est ici que plusieurs organisations internationales ont aussi leur siège. Je me réjouis de la présence de nombreux Représentants diplomatiques, que je salue respectueusement. Je vous remercie, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, pour votre engagement non seulement au service des pays que vous représentez et de leurs intérêts mais aussi au service de la cause commune de la paix et de l’entente entre les peuples .

C’est ma première visite, comme Évêque de Rome et comme Pasteur suprême de l’Église catholique universelle, dans ce pays que je connais cependant depuis longtemps et par de nombreuses visites précédentes. C’est – permettez-moi de le dire – véritablement une joie pour moi de me trouver ici. J’y compte de nombreux amis et, en tant que voisin Bavarois, le mode de vie et les traditions autrichiennes me sont familiers. Mon grand Prédécesseur le Pape Jean-Paul II, d’heureuse mémoire, a visité l’Autriche à trois reprises. Chaque fois, il a été reçu par la population de ce pays avec une grande cordialité, ses paroles ont été écoutées avec attention et ses voyages apostoliques ont laissé leurs traces.

...” Europe

La « maison Europe », comme nous aimons appeler la communauté de ce continent, sera pour tous un lieu agréable à habiter seulement si elle est construite sur une solide base culturelle et morale de valeurs communes que nous tirons de notre histoire et de nos traditions. L’Europe ne peut pas et ne doit pas renier ses racines chrétiennes. Elles sont une composante dynamique de notre civilisation pour avancer dans le troisième millénaire. Le christianisme a profondément modelé ce continent : en rendent témoignage, dans tous les pays et particulièrement en Autriche, non seulement les nombreuses églises et les importants monastères. Mais la foi se manifeste surtout dans les innombrables personnes qu’elle a portées, au cours de l’histoire jusqu’à aujourd’hui, à une vie d’espérance, d’amour et de miséricorde. Mariazell, le grand Sanctuaire national autrichien, est en même temps un lieu de rencontre pour plusieurs peuples européens. C’est un de ces lieux dans lesquels les hommes ont puisé et puisent toujours « la force d’en haut », pour vivre une vie droite.

Ces jours-ci, le témoignage de foi chrétienne au centre de l’Europe s’exprime aussi dans le « Troisième Rassemblement œcuménique européen » qui se tient à Sibiu (en Roumanie), avec pour thème : « La lumière du Christ brille pour tous. Espoir de renouvellement et d’unité en Europe » . Bien entendu, on se souvient également du « Katholikentag » d’Europe centrale qui, en 2004, sur le thème « Le Christ – espérance de l’Europe », a rassemblé tant de croyants à Mariazell !

On parle souvent aujourd’hui du modèle de vie européen. On entend par là un ordre social qui conjugue efficacité économique avec justice sociale, pluralité politique avec tolérance, libéralité et ouverture, mais qui signifie aussi maintien des valeurs qui donnent à ce continent sa position particulière. Ce modèle, face aux impératifs de l’économie moderne, se trouve placé devant un grand défi. La mondialisation, souvent citée, ne peut être arrêtée, mais la politique a le devoir urgent et la grande responsabilité de lui donner des règlements et des limites capables d’éviter qu’elle ne se réalise aux dépens des pays les plus pauvres et des personnes pauvres dans les pays riches et au détriment des générations futures.

L’Europe, nous le savons, a certainement vécu et souffert aussi de terribles erreurs. Que l’on pense aux rétrécissements idéologiques de la philosophie, de la science et aussi de la foi, à l’abus de religion et de raison à des fins impérialistes, à la dégradation de l’homme par un matérialisme théorique et pratique, et enfin à la dégénérescence de la tolérance en une indifférence privée de références à des valeurs permanentes. Cependant, l’une des caractéristiques de l’Europe est la capacité d’autocritique qui, dans le vaste panorama des cultures mondiales, la distingue et la qualifie.

La vie

C’est en Europe qu’a été formulé, pour la première fois, le concept des droits humains. Le droit humain fondamental, le présupposé pour tous les autres droits, est le droit à la vie elle-même. Ceci vaut pour la vie, de la conception à sa fin naturelle. En conséquence, l’avortement ne peut être un droit humain – il est son contraire. C’est une « profonde blessure sociale », comme le soulignait sans se lasser notre confrère défunt, le Cardinal Franz König.

En disant cela, je n’exprime pas un intérêt spécifiquement ecclésial. Je voudrais plutôt me faire l’avocat d’une demande profondément humaine et le porte-parole des enfants qui vont naître et qui n’ont pas de voix. Le faisant, je ne ferme pas les yeux devant les problèmes et les conflits de nombreuses femmes et je me rends compte que la crédibilité de notre discours dépend aussi de ce que l’Église elle-même fait pour venir en aide aux femmes en difficulté.

J’en appelle dans ce contexte aux responsables de la politique, afin qu’ils ne permettent pas que les enfants soient considérés comme des cas de maladie ni que la qualification d’injustice attribuée par votre système juridique à l’avortement soit de fait abolie. Je le dis par souci profond des valeurs humaines. Mais ceci n’est qu’un aspect de ce qui nous préoccupe. L’autre aspect est de faire tout notre possible pour rendre les pays européens de nouveau plus ouverts à l’accueil des enfants. Je vous en prie, encouragez les jeunes qui, par le mariage fondent de nouvelles familles, à devenir mères et pères! Vous ferez ainsi du bien, non seulement à eux-mêmes, mais aussi à la société tout entière. Je vous encourage fermement dans vos efforts politiques pour favoriser des conditions qui permettent aux jeunes couples d’élever des enfants. Tout ceci, cependant, ne servira à rien, si nous ne réussissons pas à créer de nouveau dans nos pays un climat de joie et de confiance en la vie, dans lequel les enfants ne sont pas perçus comme un poids, mais comme un don pour tous.

Le débat sur ce qu’on appelle « l’aide active à mourir » constitue aussi pour moi une vive préoccupation. Il est à craindre qu’un jour puisse être exercée une pression non déclarée ou même explicite sur les personnes gravement malades ou âgées pour qu’elles demandent la mort ou pour qu’elles se la donnent elles-mêmes. La réponse juste à la souffrance en fin de vie est une attention pleine d’amour, l’accompagnement vers la mort – en particulier aussi avec l’aide de la médecine palliative – et non une « aide active à mourir ». Pour soutenir un accompagnement humain vers la mort il faudrait mettre en place des réformes structurelles dans tous les domaines du système sanitaire et social, ainsi que des structures d’assistance palliative. Ensuite, il faudrait prendre aussi des mesures concrètes: dans l’accompagnement psychologique et pastoral des personnes gravement malades et des mourants, de leurs parents, des médecins et du personnel soignant. Dans ce domaine, le « Hospizbewegung » fait des choses remarquables. Toutes ces tâches, cependant, ne peuvent leur être déléguées à eux seuls. Beaucoup d’autres personnes doivent être prêtes ou être encouragées à se rendre disponibles, sans regarder au temps ni à la dépense pour se consacrer à l’assistance pleine d’amour aux personnes gravement malades et aux mourants.”

Oui, Misanthrope modéré

Article lié : Contre la tentation de “la lassitude historique d’être soi-même”

Lecteur

  10/09/2007

La question suspicieuse de Ben Ahmed est particulièrement nauséabonde et tout à fait contraire aux plus hautes valeurs de la civilisation occidentale chrétienne : chaque personne est une personne, un idividu libre et les liens de la chair et du sang ne sont d’aucun intérêt quand on parle de quelqu’un.
Quand bien même, ce monsieur serait le fild de Hitler, ce serait ses idées et non celles de son père que nous commenterions.

A qui profite le terrorisme ∫

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mortimer

  10/09/2007

“La guerre menée par le terrorisme islamiste, telle qu’elle est présentée par les responsables gouvernementaux, par les médias, par les forces de polices et par les terroristes eux-mêmes contre leurs adversaires déclarés, est tout à fait invraisemblable.

L’exaltation idéologique peut conduire à toutes sortes de crimes, et l’héroïsme individuel comme les assassinats en série appartiennent à toutes les sociétés humaines. Ces sortes de passions ont contribué depuis toujours à construire l’histoire de l’humanité à travers ses guerres, ses révolutions, ses contre-révolutions. On ne peut donc être surpris qu’un mitrailleur, un kamikaze ou un martyre commettent des actes dont les résultats politiques seront exactement opposés à ceux qu’ils prétendent rechercher, car ces individus ne sont pas ceux qui négocient sur le marché des armes, organisent des complots, effectuent minutieusement des opérations secrètes sans se faire connaître ni appréhendés avant l’heure du crime.

Quoiqu’elle veuille s’en donner l’allure, l’action terroriste ne choisit pas au hasard ses périodes d’activités, ni selon son bon plaisir ses victimes. On constate inévitablement une strate périphérique de petits terroristes islamistes, dont il est toujours aisé de manipuler la foi ou le désir de vengeance, et qui est, momentanément, tolérée comme un vivier dans lequel on peut toujours pécher à la commande quelques coupables à montrer sur un plateau : mais la « force de frappe » déterminante des interventions centrales ne peut-être composée que de professionnels ; ce que confirme chaque détails de leur style.

L’incompétence proclamée de la police et des services de renseignements, leurs mea-culpa récurrent, les raisons invoquées de leurs échecs, fondées sur l’insuffisance dramatique de crédits ou de coordination, ne devraient convaincre personne : la tâche la première et la plus évidente d’un service de renseignements est de faire savoir qu’il n’existe pas ou, du moins, qu’il est très incompétent, et qu’il n’y a pas lieu de tenir compte de son existence tout à fait secondaire. Pourtant, ces services sont mieux équipés techniquement aujourd’hui qu’ils ne l’ont jamais été.

Tout individu notoirement ennemi de l’organisation sociale ou politique de son pays, et, d’avantage encore, tout groupe d’individus contraint de se déclarer dans cette catégorie est connu de plusieurs services de renseignements. De tels groupes sont constamment sous surveillance. Leurs communications internes et externes sont connues. Ils sont rapidement infiltrés par un ou plusieurs agents, parfois au plus haut niveau de décision, et dans ce cas aisément manipulable. Cette sorte de surveillance implique que n’importe quel attentat terroriste ait été pour le moins permis par les services chargés de la surveillance du groupe qui le revendique, parfois encore facilité ou aidé techniquement lorsque son exécution exige des moyens hors d’atteinte des terroristes, ou même franchement décidé et organisé par ces services eux-mêmes. Une telle complaisance est ici tout à fait logique, eu égard aux effets politiques et aux réactions prévisibles de ces attentats criminels.

Le siècle dernier, l’histoire du terrorisme a démontré qu’il s’agit toujours, pour une faction politique, de manipuler des groupes terroristes en vue de provoquer un revirement avantageux de l’opinion publique dont le but peut être de renforcer des dispositifs policiers pour contrer une agitation sociale, présente ou prévisible, ou de déclancher une opération militaire offensive, et son cortège d’intérêts économiques, à laquelle s’oppose la majorité de la nation.

Allemagne 1933 : Hitler

Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier d’Allemagne et chef du pouvoir exécutif. Pourtant, deux adversaire potentiels sont encore devant lui : le Reichstag, qui vote les lois, arrête le budget et décide la guerre, ainsi que le parti communiste allemand, qui, dans le marasme économique de l’époque, pouvait se relever inopinément et constituer un dangereux concurrent. Le 22 février, Goering, alors président du Reichstag attribue aux SD (Sicherheitsdienst : Service de renseignements de sûreté) des fonctions de police auxiliaire. Le 23, la police perquisitionne au siège du parti communiste et y « découvre » un plan d’insurrection armée avec prises d’otages, multiples attentats et empoisonnements collectifs. Le 27 février, un militant gauchiste s’introduit sans difficultés dans le Reichstag et, avec quelques allumettes, y provoque un incendie. Le feu s’étend si rapidement que le bâtiment est détruit. Tous les experts, techniciens et pompiers, ont témoigné qu’un tel incendie ne pouvait être l’œuvre d’un seul homme. Bien après la guerre, d’anciens nazis confirmeront le rôle des SD dans cet attentat. Dès le lendemain de l’incendie, plusieurs milliers d’élu et de militants communistes sont arrêtés, l’état d’urgence décrété, le parti communiste interdit. Quinze jours plus tard les nazis remportent les élections au Reichstag, Hitler obtient les pleins pouvoirs et, dès juillet 1933, interdit tous les autres partis.

Italie 1970 : les Brigades rouge

Au cours des années septante, l’Italie était au bord d’une révolution sociale. Grèves, occupations d’usines, sabotage de la production, remise en question de l’organisation sociale et de l’Etat lui-même ne semblaient plus pouvoir être jugulé par les méthodes habituelle de la propagande et de la force policière. C’est alors que des attentats terroristes, destinés à provoquer de nombreuses victimes, et attribués à un groupe « révolutionnaire », les Brigades Rouges, sont venu bouleverser l’opinion publique italienne. L’émotion populaire permit au gouvernement de prendre diverses mesures législatives et policières : des libertés furent supprimées sans résistance, et de nombreuses personnes, parmi les plus actives du mouvement révolutionnaire, furent arrêtées : l’agitation sociale était enfin maîtrisée. Aujourd’hui, les tribunaux eux-mêmes reconnaissent que la CIA était impliquée, de même que les services secrets italiens, et que l’Etat était derrière ces actes terroristes.

USA 1995 : Timothy Mc Veigh

Le 19 avril 1995, un vétéran de la première guerre du Golfe, Timothy Mc Veigh, lance contre un bâtiment du FBI, à Oklahoma City, un camion chargé d’engrais et d’essence. Le bâtiment s’effondre et fait cent soixante-huit victimes. Au cours de l’instruction, Mc Veigh a déclaré avoir été scandalisé par l’assaut donné par le FBI, deux ans plus tôt, à une secte d’adventiste à Wacco, dans le Texas. Assaut au cours duquel périrent plus de quatre-vingt membres de la secte, dont vingt-sept enfants. Révolté par ce crime, Mc Veigh était donc parti en guerre, seul, contre le FBI. Et au terme de son procès, largement médiatisé, il a été exécuté, seul, par une injection mortelle, devant les caméras américaines.
Après l’attentat, 58 % des Américains se sont trouvés d’accord pour renoncer à certaine de leur liberté afin de faire barrage au terrorisme. Et dans l’effervescence populaire entretenue par les médias, le président Clinton du signer le consternant antiterrorism Act autorisant la police à commettre de multiples infractions à la constitution américaine.
Au vu des ravages causés par l’attentat, Samuel Cohen, le père de la bombe à neutrons, avait affirmé : « Il est absolument impossible, et contre les lois de la physique, qu’un simple camion remplis d’engrais et d’essence fassent s’effondrer ce bâtiment. » Deux experts du Pentagone étaient même venu préciser que cette destruction avait été « provoquée par cinq bombes distinctes », et avaient conclu que le rôle de Mc Veigh dans cet attentat était celui de « l’idiot de service ».

Au cours de son procès, Mc Veigh a reconnu avoir été approché par des membres d’un « groupe de force spéciales impliquées dans des activités criminelles ». Le FBI ne les a ni retrouvé, ni recherchés. Mais dans cette affaire, la police fédérale a dissimulé tant d’information à la justice qu’au cours de l’enquête, l’ancien sénateur Danforth a menacé le directeur du FBI d’un mandat de perquisition, mandat qu’il n’a pu malheureusement obtenir. L’écrivain Gore Vidal affirme, dans son livre La fin de la liberté : vers un nouveau totalitarisme, sans hésiter : « Il existe des preuves accablantes qu’il y a eu un complot impliquant des milices et des agents infiltrés du gouvernement afin de faire signer à Clinton l’antiterrorism Act ».

USA : 11/9

La situation mondiale exige l’ouverture continuelle de nouveaux marchés et demande à trouver l’énergie nécessaire pour faire fonctionner la production industrielle en croissance constante. Les immenses réserve des pays arabes, et la possibilité des se les approprier, d’acheminer cette énergie à travers des zones contrôlées, font désormais l’objet de conflits entre les USA, décidés à asseoir leur hégémonie, et les autres pays d’Europe et d’Asie. S’emparer de telles réserves aux dépends du reste du monde exige une suprématie militaire absolue et d’abord une augmentation considérable du budget de la défense. Mesures que la population américaine n’était, il y a quelques années encore, aucunement disposée à entériner. Le 11 janvier 2001, la commission Rumsfeld évoquait qu’un « nouveau Pearl Harbour constituera l’évènement qui tirera la nation de sa léthargie et poussera le gouvernement américain à l’action.»

Les services de renseignements américains, qui prétendaient tout ignorer de l’attentat du 11 septembre, étaient si bien averti dans les heures qui ont suivi, qu’ils pouvaient nommer les responsables, diffuser des comptes rendus de communications téléphonique, des numéros de carte de crédit, et même retrouver inopinément le passeport intact d’un des pilotes terroristes dans les ruines fumantes des deux tours, permettant ainsi de l’identifier ainsi que ses présumés complices. La version des autorités américaines, aggravée plutôt qu’améliorée par cent retouches successives, et que tous les commentateurs se sont fait un devoir d’admettre en public, n’a pas été un seul instant croyable. Son intention n’était d’ailleurs pas d’être crue, mais d’être la seule en vitrine.

Le pouvoir est devenu si mystérieux qu’après cet attentat, on a pu se demander qui commandait vraiment aux Etats-Unis, la plus forte puissance du monde dit démocratique. Et donc, par extension, on peut se demander également qui peut bien commander le monde démocratique ?

Démocratie : Etat et Mafia

La société qui s’annonce démocratique semble être admise partout comme étant la réalisation d’une perfection fragile. De sorte qu’elle ne doit plus être exposée à des attaques, puisqu’elle est fragile ; et du reste n’est plus attaquable, puisque parfaite comme jamais société ne fut. Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi : le terrorisme. L’histoire du terrorisme est écrite par l’Etat, elle est donc éducative. Les populations ne peuvent certes pas savoir qui se cache derrière le terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’Etat : ils ne sont jamais en rivalité. La théorie vérifie avec efficacité ce que toutes les rumeurs de la vie pratique avaient trop facilement montré. La Mafia n’est pas étrangère dans ce monde ; elle y est parfaitement chez elle, elle règne en fait comme le parfait modèle de toutes les entreprises commerciales avancées.

La Mafia est apparue en Sicile au début du XIXe siècle, avec l’essor du capitalisme moderne. Pour imposer son pouvoir, elle a du convaincre brutalement les populations d’accepter sa protection et son gouvernement occulte en échange de leur soumission, c’est-à-dire un système d’imposition directe et indirecte (sur toutes les transactions commerciales) lui permettant de financer son fonctionnement et son expansion. Pour cela, elle a organisé et exécuté systématiquement des attentats terroristes contre les individus et les entreprises qui refusaient sa tutelle et sa justice. C’était donc la même officine qui organisait la protection contre les attentats et les attentats pour organiser sa protection. Le recours à une autre justice que la sienne était sévèrement réprimé, de même que toute révélation intempestive sur son fonctionnement et ses opérations.

Malgré ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas la Mafia qui a subvertit l’Etat moderne, mais ce sont les Etats qui ont concocté et utilisé les méthodes de la Mafia. Tout Etat moderne contraint de défendre son existence contre des populations qui mettent en doute sa légitimité est amené à utiliser à leur encontre les méthodes les plus éprouvées de la Mafia, et à leur imposer ce choix : terrorisme ou protection de l’Etat.

Mais il n’y a rien de nouveau à tout cela. Thucydide écrivait déjà, 400 ans avant Jésus-Christ, dans “La guerre du Péloponnèse” : « Qui plus est, ceux qui y prenaient la parole étaient du complot et les discours qu’ils prononçaient avaient été soumis au préalable à l’examen de leurs amis. Aucune opposition ne se manifestait parmi le reste des citoyens, qu’effrayait le nombre des conjurés. Lorsque que quelqu’un essayait malgré tout des les contredire, on trouvait aussitôt un moyen commode des les faire mourir. Les meurtriers n’étaient pas recherchés et aucune poursuite n’était engagée contre ceux qu’on soupçonnait. Le peuple ne réagissait pas et les gens étaient tellement terrorisés qu’ils s’estimaient heureux, même en restant muet, d’échapper aux violences. Croyant les conjurés bien plus nombreux qu’ils n’étaient, ils avaient le sentiment d’une impuissance complète. La ville était trop grande et ils ne se connaissaient pas assez les uns les autres, pour qu’il leur fût possible de découvrir ce qu’il en était vraiment. Dans ces conditions, si indigné qu’on fût, on ne pouvait confier ses griefs à personne. On devait donc renoncer à engager une action contre les coupables, car il eût fallut pour cela s’adresser soit à un inconnu, soit à une personne de connaissance en qui on n’avait pas confiance. Dans le parti démocratique, les relations personnelles étaient partout empreintes de méfiance, et l’on se demandait toujours si celui auquel on avait à faire n’était pas de connivence avec les conjuré ».

Aujourd’hui, les manipulations générales en faveur de l’ordre établi sont devenues si denses qu’elles s’étalent presque au grand jour. Pourtant, les véritables influences restent cachée, et les intentions ultimes ne peuvent qu’être assez difficilement soupçonnée, presque jamais comprises.

Notre monde démocratique qui, jusqu’il y a peu, allait de succès en succès, et s’était persuadé qu’il était aimé, a du renoncer depuis lors à ces rêves ; il n’est aujourd’hui plus que l’arme idéologique de l’impérialisme économique occidental.”

Source: mecanopolis.wordpress.com

La Belgique et sa lassitude du monde

Article lié : La Belgique et sa lassitude du monde

Thierry Vareilles

  10/09/2007

Interessant à vous lire mais j’aimerais desormais vous lire d’un point de vue analyse geo-strategique sur l’evolution possible du territoire belge.
Si l’on part du postulat qu’un jour ou l’autre la Flandre deviendrait dans un premier temps une Flandre autonome au sein de la confederation belge puis la République flamande(2009?2011?)
quid de Bruxelles? l’U.E actuelle a t’elle vocation et même l’envie ou les moyens de gerer une ville entiere de presque 1 million d’habitants?J’en doute
Quid de la defense de l’usage de la langue française sur place et dans sa banlieue ?
Quid d’une nouvelle Dantzig coupé par moins d’un kilomêtre au niveau de la forêt de Soignes de sa soeur wallonne?
Quid de solutions pour la région Wallonie?
Independance?Association avec la France?Eclat-ement de la zone wallonne ,l’une partie lorgnant vers l’Allemagne, d’autres vers le Luxembourg, le reste vers la France?
Je sais:vous êtes sur ce dossier emotionnellement impliqué et “non neutre” car Français de naissance mais belge de coeur depuis le temps.Donc partagé entre deux fidelités.
A suivre et vous lire
Très cordialement.

Debats

Article lié : Histoire de l’histoire américaniste

Blasson Guy

  10/09/2007

Une table autour de laquelle on discute dans des conditions égalitaires et confortables n’a encore jamais trouvé d’équivalent.

Votre travail est fantastique et constitue la référence d’internet.

Guy

Histoire de l'américanisme.

Article lié : Histoire de l’histoire américaniste

Blasson Guy

  10/09/2007

Cher Monsieur,
Je pense que les lois sur la prohibition d’alcool ont également eut un effet profond sur le faux sentiment de liberté des EU au sein de sa population.

Dans une situation moralement difficile,il n’y avait pas d’échapatoire sinon celle d’entrer dans l’illégalité.
Il est notoire de constater que c’est à partir de l’abragation des lois de prohibition de 1933 que le new deal a pu etre mis en oeuvre.

Cordialement.
Guy

Méli-mélo de réflexions sur le même thème.

Article lié : Réflexions et commentaires pour un lecteur l’autre (II)

Daniel Dejasse

  09/09/2007

Bonsoir,

De ce qui a été dit ressort la difficulté de lancer un appel de fonds sur internet. Si dedefensa s’y essaie pratiquement seul la démarche heurte doublement les habitudes des internautes, d’abord parce que, à l’exception des sites pornographiques, la gratuité est habituelle, ensuite parce les lecteurs de dedefensa, spécifiquement, ont depuis toujours l’habitude de visiter le site sans qu’il soit question d’argent. Lorsque soudain cela change des pensées du genre: “Monsieur Grasset affirme ne pas savoir comment d’autres font pour offrir gratuitement des sites de qualité mais c’est pourtant ce que lui-même a fait pendant des années…” sont inévitables; mais si les mœurs venaient à changer sur la toile et si les appels de fonds devenaient fréquents les choses ne deviendraient pas plus faciles pour autant puisqu’il faudrait inévitablement opérer un choix parmi une pléthore de sites demandeurs.

Pourtant, si l’accès à dedefensa.org devenait payant je ne suis pas certain que les rentrées d’argent seraient supérieures à ce qu’elles sont par dons volontaires, surtout si l’appel est répété plusieurs fois par an. En effet la mise en place d’un accès payant entraînerait une diminution dramatique du lectorat, ce qui n’est pas un détail sans importance pour un rédacteur dont une motivation essentielle est l’idéalisme, la foi comme l’a dit Mr Fabrice Z.

Dans l’éventualité d’un accès payant j’ignore quel serait mon choix. Cela dépendrait du montant exigé j’imagine. Ce qui est certain par contre c’est que, comme les autres “happy few”, je ressentirais comme une injustice de devoir encore payer pour consulter le site alors que j’ai déjà effectué des versements volontaires.

A propos de Mr Fabrice Z., je ne peux le suivre lorsqu’il avance que la lecture de dedefensa.org permet d’économiser l’abonnement à d’autres publications. Le caractère spécialisé des sujets traités par notre site préféré ainsi que son point de vue particulier ne permettent pas de se dispenser d’autres lectures. On ne coupe pas son steak avec un bistouri.

Je terminerai en émettant l’idée que l’efficacité probable en termes de rentrées financières des explications données avec courtoisie par Monsieur Grasset est due, outre bien sûr qu’elles répondent à des questions que les lecteurs se posent, à ce qu’elles permettent aux lecteurs de se sentir plus proches de la rédaction, de faire partie d’un groupe en quelque sorte, la gande famille des lecteurs de dedefensa, ce qui incite bien sûr à s’investir et à mettre un peu de sa poche.

Bien cordialement.