DedefGM
19/07/2008
Je recommande les 2 premiers. Ils sont délicieux.
exemple: “Sen. Jim Bunning, R-Ky., was among the scandalized minority. When he picked up his newspaper earlier this week, he said, he thought he had “woken up in France.” The horror.”
Les 3 premiers se demenent pour expliquer qu’il y a nationalisation, sans nationaliser, tout en nationalisant. Et au passage que le montant concerné varie entre 5 milliards, 50 milliards, 300 milliards, ou on ne sait plus combien.
l’été va être intéressant.
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When Fannie and Freddie Hit the Fan
Fannie and Freddie are part of a complex, spontaneously evolving, and partially disguised system of government support for homeownership.
Sat. Jul. 19, 2008 by Clive Crook http://www.nationaljournal.com/njmagazine/wn_20080719_2202.php
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A Primer on Fannie and Freddie
Why the demise of the mortgage giants is unthinkable, even to critics.
Sat. Jul. 19, 2008 by John Maggs http://www.nationaljournal.com/njmagazine/ad_20080719_3238.php
Dette comptable totale: 1600 Billions ; aide pévue par le tresor: 300 Billions
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The Saga of Fannie and Freddie Watch out for the moral hazards.
July 15, 2008,
By Larry Kudlow http://article.nationalreview.com/print/?q=MDBlMmQxMjBkMDUzZDczNzE3Y2RjYmZiYzlkODNjYTQ=
Too big to fail was the verdict in the U.S. Treasury decision to backstop mortgage lenders Fannie Mae and Freddie Mac. But is the taxpayer risk of moral hazard still as big as ever?
Investors trashed shares of these government-sponsored enterprises last week, knocking them down almost 50 percent on a wave of bankruptcy rumors. Former St. Louis Fed president Bill Poole argued that technically, the two are already in bankruptcy, while fears spread they couldnt even raise overnight money to finance their operations.
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In memoriam IndyMac Bank (1985 - 2008)
Par Paul Jorion, 12 juillet 2008 http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2136
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DedefGM
19/07/2008
Rien de tel que les journaux americains conservateurs ou sionistes pour se tenir au courant de ce qui ne va pas bien.
Et dans l’ensemble, ça va de plus en plus mal.
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Navy’s Fighter Jet Shortage May Be Worse Than Expected
Fri. Jul 18, 2008 http://www.nationaljournal.com/congressdaily/cdp_20080718_8845.php
The Navy has uncovered problems with plans to extend the life of its F/A-18 Hornets that could exacerbate efforts to mitigate a shortage of strike fighter aircraft that is expected to vex the service until 2025. Preliminary results from a continuing Navy review have found that keeping the A- through D-model Hornets flying longer will “require additional inspections, modifications and a longer time out of service,” a Navy spokesman said Thursday. To minimize the size of the shortfall, the Navy has hoped to eke 10,000 flight hours out of each of its Hornets instead of the 8,000 hours under an earlier plan.
Senior Navy officials have said the strike fighter shortfall will peak in 2017 at 69 aircraft and continue, in smaller numbers, until the service completes procurement of Lockheed Martin’s F-35C Joint Strike Fighters in 2025. But those figures were based on getting 10,000 flight hours out of the Hornets and also keeping the JSF program on schedule. “Our estimate of the strike fighter gap assumed we could proceed with the SLEP [service-life extension program on the Hornets] as planned,” the spokesman said. “The scope and extent of the effect on the shortfall will take approximately four to six months to determine.”
The Navy originally planned to fly the Hornets, which are produced by Boeing Co., for just 6,000 flight hours, before extending that to 8,000 hours in 2006. But the early results from the review also found “hot spots” in the current fleet that could force the Navy to conduct inspections and further modify the aircraft to keep them flying for just 8,000 hours. “Additional study is required to determine whether or not these fatigue hot spots are unique or systemic,” the spokesman said. The Navy has 636 Hornets, half of which have flown more than 6,000 hours.
The looming fighter shortage, according to a May 27 Congressional Research Service report, “could lead to a reduction in the number of strike-fighter squadrons available for service, a reduction in the number of strike fighters in each squadron, or both.” To address the shortfall, Boeing has pushed for a third multiyear contract for newer F/A-18E/F Super Hornets to begin in FY10 and last through FY13. A multiyear agreement, Boeing officials have said, would allow the Navy to sign a long-term contract for a fixed price, providing stability for Boeing and reduced prices for the Navy. The Navy already plans to buy 89 Super Hornets through the traditional procurement process after the current multiyear contract expires. But Boeing has given the Navy an unsolicited offer for 170 aircraft at $49.9 million apiece, which the company estimates is a 7 percent to 10 percent discount per aircraft. Boeing has worked closely with the Navy during its assessment of the Hornet fleet, a company spokesman said. “At this point, there are significant issues discovered during the analysis that will need to be addressed,” he added. “The exact path forward to address those issues is still being worked.”
The House-passed FY09 defense authorization bill requires the Navy to study the possibility of a third multiyear contract for Super Hornets. It also allows the service to use $100 million in its Super Hornet budgets for “cost reduction initiatives” that would be critical to obtaining congressional authorization of a multiyear agreement next year. In its report on the authorization measure, the Senate Armed Services Committee expressed concerns about the fighter shortfall and said the Navy should explore all options to mitigate it, including another multiyear procurement for Super Hornets.
by Megan Scully
Périclès
19/07/2008
En réponse à l’article ” Un million de terroristes, et moi, et moi, et moi ”, je dirais qu’il y a une observation à faire sur une des premières caractéristiques du “modèle US” qui a disparu avec la prospérité et la confiance en soi qu’affichait la société US : le “melting pot” a été intentionnellement mis hors-service, du moins pour un temps.
Ce symbole de la réussite à l’américaine avait pourtant subi sans dommages notables des menaces plus tangibles et permanentes que le fantomatique terrorisme global.
Lors de la Prohibition, des guerres de gangs avaient ravagé certaines villes des US, faisant un grand nombre de victimes, terrorisant la population. Mitraillages, exécutions de commerçants peu coopératifs, attentats à la bombe étaient monnaie courante. Les responsables ? Des immigrés siciliens et italiens mal intégrés au rêve américain et qui se bâtissaient le leur à coup de rafales de mitraillettes Thompson et de bombes.
A l’époque, le gouvernement fédéral après s’être mis en tête d’éradiquer ce fléau en employant la manière forte (c’est là que le FBI a pris de l’importance) finit par renoncer à la Prohibition, ce qui régla en partie le problème (et fit apparaître celui du trafic de drogues, qui perdure et s’est internationalisé), et malgré les soupçons de complicité qui pesaient sur tous les citoyens US dont la langue maternelle était l’italien, à aucun moment il ne mit en place le fichage généralisé, ni la surveillance continuelle des membres de cette communauté malgré l’importance de ce qui la différenciait d’un point de vue culturel du wasp moyen…
Le melting pot devait être vendu au reste du monde et il fonctionna donc malgré tout. Ces gangsters d’origine italienne s’intégrèrent à la société US.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Il est clair que les musulmans des US ne représentent pas, y compris les éventuels véritables terroristes qui pourraient s’y cacher, un pouvoir de nuisance potentiel aussi important que celui qu’avait représenté la Cosa Nostra avec ses milliers de membres armés jusqu’aux dents et ouvertement organisés en gangs, de plus, ils sont assez peu nombreux.
La surveillance dont ils font l’objet montre que c’est le système lui-même qui doute de ses capacités à les accueillir, de même qu’il reste peu perméable aux latinos, jamaïcains, mexicains et même que pour une raison qui demeure obscure, il refuse de les intégrer (on aura noté que certains des “fichés” musulmans harcelés à tort par les services US sont des gens sans histoires qui gagnent correctement leur vie de la façon la plus honnète).
Le système US semble gêné par la lecture qui pourrait être faite de cette anomalie, qui touche aux fondements de la démocratie US et tente de s’en justifier en avançant comme explication de ce “traitement de faveur” fait à ces musulmans le fait que leur valeurs religieuses sont inconciliable avec celles de l’Amérique (eux c’est différent, et c’est ouvertement dit : “ils ne sont pas chrétiens” ), ce qui rend l’exception admissible et permet au système de franchir une ligne rouge qu’il ne s’était pas permis de franchir avec aucune autre communauté, excepté la communauté japonaise (non-chrétienne, elle aussi, ce qui arrange bien les choses) et seulement au cours de la seconde guerre mondiale.
Ceci me fait penser que peut-être le vrai objectif est justement la “vulgarisation” de la pratique du fichage à grande échelle (on en a eu des retombées “mimétiques” récemment en France, et ce n’est sans doute pas le fruit du hasard), la Guerre à la Terreur n’étant qu’une contorsion dont un des buts est la confusion entre la situation des musulmans, première communauté prétexte à ce fichage, et celle des citoyens US d’origine japonaise durant la seconde guerre mondiale.
On se souviendra que les premiers à avoir tenté de lancer les US dans une guerre contre l’islamisme dans laquelle ils s’étaient impliqués ouvertement sur le plan diplomatique et médiatique en Algérie, et dans laquelle ils se plaignaient d’être bien isolés, vu la complicité qui régnait entre les anglosaxons et leurs amis islamistes d’alors, furent les français.
Quand cette guerre à l’Islam (telle que l’ont nommée, de façon simplificatrice, certains commentateurs extrémistes US) fut bien amorcée, ils ont repris leurs billes, et joué le “bon flic”, ayant fourgué leur bébé à d’autres.
Ceci n’est pas sans rappeler l’épisode vietnamien, dans lequel on vit les US hériter d’une guerre où les français avaient dû capituler faute d’avoir pu aligner des forces suffisantes.
Si cette théorie des vases communicants entre les US et la France est fondée, le but du fichage dans les deux pays est sans doute le même, il est le fruit d’une action concertée et n’a sans doute rien à voir avec le terrorisme réel mais relève peut-être d’une tentative de “remodelage de la Démocratie” (le concept, pas ses nombreuses mises en pratique) en vue de l’adapter à un monde prévu pour devenir uni-polaire et furieusement ultralibéral.
En lisant les analyses, parfois et à juste titre, fort cruelles de ce site, j’imagine que les concepteurs de ce ” méga coup tordu”, s’ils existent, ne doivent pas en mener large face à la désagrégation des délicats rouages de la machine de guerre et de propagande US, leur outil de travail.
René M.
18/07/2008
«The American way of life is threatened [ ] We have no choice: either to change the way we live, which is unacceptable; or to change the way that they live. And we chose the latter.»
« Le mode de vie Américain est menacé [ ] Nous n’avons pas le choix : soit nous changons la manière dont nous vivons, CE QUI EST INNACEPTABLE ; ou nous changons la manière dont EUX vivent. Et nous choisissons le dernier..»
Déja admirez la façon de s’exprimer de la pensée Rumsfeldienne ” Nous n’avons pas le choix… “Mais nous choisissons le dernier. ” Fortiche de choisir, sans avoir le choix ?
à moins que cela veuille dire que le choix est déjà fait depuis quelque tempsdéjà
c’est à dire que prononcé le 27 septembre 2001 ce discours ne porte-t-il pas en lui un beau ” mobile ” pour expliquer un - Inside Job - 16 jours plus tôt . Une conspiration, un complot (un chat, c’est un chat, nommons le donc )
Ben oui quoi… puisque notre American way of life is threatened et que C’EST INNACEPTABLE il nous faut donc nous mobiliser , et pour nous mobiliser il faut que nous ayons peur, sans quoi nous ne nous remuerions pas le popotin .
Puisque le gâteau des énergies fossiles , des matières premières, des ressources en tout genre est limité, il n’y en aura donc pas pour tout le monde , et comme il n’est pas question que nous changions de façon de vivre ! Alors Guerre à la Terreur… c’est à dire tout simplement à ceux qui ne vivent pas comme nous, ou qui pourraient nous contester une part du gâteau.
La géopolitique c’est simple si on veut bien voir!
Réflexion à relier aussi à l’autre article du jour “Un million de terroristes, et moi, et moi, et moi ” ou l’on voit qu’un Businessman créateur d’entreprise peut rester (entre autre) attaché cinq heures sur une chaise au lieu d’aller prendre son avion ou quitter l’aeroport parce que ... Comprenez Mr Rahman “Our American way of life is threatened , it is unacceptable.. We have no choice ”
Et comme disait Thomas Jefferson ” Quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité provisoire ne mérite ni lune ni lautre et perdra les deux .”
Tatanka
18/07/2008
L’Administration US, c’est Matrix, une Matrice dans laquelle les robots sont des humains…
AL Gore en Morpheus..?
Mais où est Neo..?!
Francis
18/07/2008
Ne serait ce pas la première fois que l’humanité réussit à prévoir quelque chose d’important ?
Ne serait il pas prudent de mettre en cause notre jugement tellement arrogant.
Il est plus historique et donc vraisemblable que nous nous achevions (dans la gloire des Nations) à coup de baillonettes dans le ventre : pour des ressources vitales devenues mortelles, les voiles des gonzesses ou autre prétention divine.
La fin de l’humanité n’est pas la fin de la vie, simplement la guérison de la terre, sa délivrance.
Bush est Socrate “born again” qui accouche la finalité de la civilisation occidentale.
Mais relativisons, l’eschatologie en temps que fin du monde est aussi prétentieuse que la fin des temps prévue par des cafards au nettoyage du placard.
Et enfin binarisons médiatiquement : la nature du cafard peut elle changer et donc son comportement ?
L’étude des cafards est déprimante.
souad
18/07/2008
The american dream, you have to sleep to bellieve it!
Flupke
18/07/2008
Je n’hésite pas à paraître pour un esprit chagrin et je maintiens
pour ma part la vision d’un personnage de l’esbrouffe et même si cet excellent article met bien en évidence les contradictions de l’homme politique , de nombreux autres aspects révèlent une dimension surfaite . L’Upm n’est pas la réussite diplomatque
que l’on veut nous faire croire . Le spectacle d’une réunion de famille est une chose la réalité est tout autre .
Prière de lire les dernières paroles de Mr Sarkozy de Bosca Nagy
sur le non des Irlandais au traité de Lisbonne : Les Irlandais doivent revoter , admirable , on efface et on recommence , quel mépris pour le peuple Irlandais et si on revotait l’élection du Président de la République , pourquoi pas au fait .
Et l’Europe ? Un foutoir avec un rapport édifiant sur la corruption dans certains pays de l’Est , sans oublier le sud dce l’Italie .
Oui on est vraiment dans une période de déboussolés .
dedefGM
18/07/2008
The Kissinger-Steinmeier Debate:
The New World Order and Transatlantic Relations
In Berlin, on July 4, Henry Kissinger and German Foreign Minister Steinmeier presented key elements of their respective foreign policy agendas. The emerging new realism in America, which will be the hallmark of the next administration, and the policy views of the other major actors in world politics are certainly not congruent. Finding a compromise will be a truly tough job.
by Michael Liebig
Letter from the Rhine July 9, 2008 lien: http://www.solon-line.de/the-kissinger-steinmeier-debate.html
Vaut vraiment d’être lu en entier
DedefGM
18/07/2008
In memoriam IndyMac Bank (1985 - 2008)
Par Paul Jorion, 12 juillet 2008
Si vous avez accès à un exemplaire de mon livre Investing in a Post-Enron World, publié en 2003 par McGraw-Hill, vous verrez que jy cite à trois reprises Mike Perry qui était jusquà hier P-DG de IndyMac Bank. Les trois citations contiennent des extraits dun entretien quil mavait accordé. Jétais allé le voir parce que javais un grand respect pour la manière dont il menait son affaire.
IndyMac Bank qui, en volume, était le 9e organisme de crédit hypothécaire aux États-Unis a été saisi hier. La Federal Deposit Insurance Corporation qui garantit les dépôts bancaires à hauteur de 100 000 dollars est intervenue et a pris possession de la banque au nom du gouvernement américain. IndyMac rouvrira lundi sous le nom de IndyMac Federal Bank mais la firme sera en liquidation judiciaire. Lopération de remboursement des clients coûtera à la FDIC 4 à 8 milliards de dollars soit 7,5 à 15 % de ses réserves. Si le renflouement du numéro 9 du prêt au logement mobilise 15 % des ressources dont dispose le gouvernement américain dans ce domaine, un rapide calcul vous confirmera que ce genre dopérations ne pourra pas se renouveler très souvent.
Si jétais allé voir Mike Perry à lépoque où jécrivais mon livre, cest que javais travaillé directement sous ses ordres peu de temps auparavant. En 2001, il avait décidé dintroduire la norme « Six Sigma » à IndyMac, une norme industrielle - intéressante dailleurs, jaurai sûrement loccasion dy revenir - centrée sur une minimisation de lerreur, et il avait fait du recrutement de la première équipe lobjet dun concours au sein de toute lentreprise : les dix premiers en feraient partie et se verraient décharger de toute autre responsabilité.
Les dix finalistes devaient présenter un projet devant la direction. Mike mavait interrompu à un moment pour faire taire quelques bavards dans le fond de la salle. Il avait dit « Hé les gars ! Il faut écouter : il y a quelquun qui parle ici qui comprend vraiment notre business ! ». Ça mavait fait très plaisir. A partir de ce jour-là, jai travaillé directement pour lui. Il mappelait au téléphone et me disait « Paul, je voudrais que tu fasses la chose suivante ».
Un jour, jai été viré. Je nai jamais raconté cela, parce que je nai pas lhabitude de cracher dans la soupe. Maintenant, cela na plus aucune importance. Mon patron immédiat ma appelé. Il était accompagné dune représentante de la DRH. Je les ai suivis dans un petit bureau où ils mont dit que jétais licencié. Je ne les ai pas crus, jai dit : « Je suis sur un projet pour Mike, on y travaille depuis plusieurs mois et on le termine demain : ça na pas de sens ! » Ils mont dit : « Si, tu es licencié ». Jai répondu : « Je ne vous crois pas ! », jai dit : « Pour quelle raison ? » Silence. Ils sont allés chercher un collègue que jaimais bien, ils lui ont expliqué la situation. Il a dit : « Je vais appeler Richard ! » Richard, était le numéro 2 dIndyMac. Il est revenu, il a demandé aux deux autres de sortir et il ma confirmé la nouvelle : « Paul, cest vrai ! ». Jai dit « Bon ! » et je suis parti.
Je ne comprenais pas : le projet sur lequel je travaillais était un enfant chéri de Mike : il voulait savoir combien de consommateurs remplissaient le formulaire de demande de prêt, combien étaient agréés, combien fournissaient les documents requis, combien voyaient leur requête acceptée ; il voulait comprendre la déperdition entre chaque stade du processus et aussi voir le temps que prenait chaque étape. Je lui avais fait cela : en dynamique, remis à jour tous les soirs. Il voulait que linformation soit accessible sur lIntranet de la compagnie. Nous étions prêts : le lancement aurait dû avoir lieu le lendemain du jour où jai été viré.
Rentré à la maison, jétais abasourdi. Honnêtement, ça ma pris quelques jours pour que la petite lampe sallume dans la bulle au-dessus de ma tête. Soudain ça a fait clic : je me suis souvenu dune conversation la veille de mon licenciement : mon patron immédiat mavait appelé et mavait demandé : « Le truc que tu prépares pour lIntranet, est-ce que ça pourra être vu des membres de Conseil de Direction ? ». Je me suis informé et je lai rappelé, jai dit : « Oui, sans problème : il y a une hiérarchie daccès mais eux ont évidemment le droit de tout voir ».
Dans les derniers jours, je ne moccupais plus de regarder ce que crachait notre nouveau système : je vérifiais simplement que la mécanique était bien huilée. Là jai soudain compris, je me suis dit : il y a quelque chose que les membres de Conseil de Direction allaient voir et quon na pas voulu quils voient, et je suis allé éplucher les chiffres pour essayer de trouver où le bât blessait.
Je lai découvert assez vite en examinant mes rames de print-outs. IndyMac était très fier que les demandes de prêt que la firme accordait proviennent de sources multiples : rassemblés par de petites compagnies, par des firmes dont le crédit immobilier était une activité annexe, par des courtiers indépendants, etc. Mike répétait : « Aucune de nos sources ne représente plus de 5 % de notre financement du crédit au logement ! » Or ce nétait pas vrai : UN DE NOS CORRESPONDANTS REPRÉSENTAIT PRÈS DU QUART. ET IL ÉTAIT LÀ, GRAS ET SOLITAIRE : les autres étaient effectivement tout petits à côté de lui, très loin derrière en termes de chiffre daffaires.
Le nom de ce gros correspondant ne me disait rien : un nom sans visibilité aucune. Jai gouguelé à mort et lune des deux mentions que jai trouvées était dans lun de ces documents qui ne se trouvent sur lInternet que par accident : une liste de transactions entre firmes. Et il y avait une adresse, à lautre bout de Los Angeles. Nous nous y sommes rendus. Rien. Nous avons pris lascenseur et nous nous sommes mis à fouiner dans les étages. et NOUS AVONS TROUVÉ UNE PORTE OÙ SE TROUVAIENT DEUX PLAQUES DE CUIVRE : lune portait le nom de ma compagnie mystère et lautre était celui dun établissement financier très connu, qui se trouvait alors au centre de lactualité pour une énorme affaire de pots-de-vin.
Est-ce que Mike savait ? Mon instinct me dit que non. En même temps, ce serait étonnant : une firme qui représentait près du quart des financements ? Cétait peut-être dailleurs lui la source de la question qui mavait été adressée : « Est-ce que les membres du Conseil de Direction pourront voir ces chiffres ? » Mais quand il avait une question à me poser, il nhésitait jamais à le faire lui-même. Il nest pas rare quil y ait dans les sociétés, des magouilles à des niveaux intermédiaires, quon cache soigneusement à la direction. Jen ai vu. Mais il est vrai aussi que les P-DG en savent en général bien davantage sur ce qui se passe chez eux quils ne laffirment en public.
Alors, Mike Perry ? Je ne sais pas. De toute façon jaimais bien la manière dont il dirigeait sa firme. Je lui ai envoyé un petit mot hier soir pour le lui dire. Je lui ai dit : « Ce nest pas toi ! Cest le vent debout ! » Allez savoir ! En tout cas il nétait pas lun des pires.
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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment Limplosion. La finance contre léconomie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
Ce texte est un « article presslib » (*)
Référence : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2136
DedefGM
17/07/2008
Press Releases
French Prime Minister Fillon Addresses AJC Annual Dinner
http://www.ajc.org/site/apps/nlnet/content2.aspx?c=ijITI2PHKoG&b=849241&ct=5321757
May 1, 2008 Washington French Prime Minister Francois Fillon, addressing the American Jewish Committees Annual Dinner, declared Iran must not acquire nuclear weapons, and called for a firm, united front against the Middle East nation to prevent it from crossing the nuclear threshold.
Iran is a great nation governed by unsettling people, said Fillon. Their statements about Israel bear witness to their hostility and Israel shows its moral strength in not responding to these verbal provocations.
Before an audience of more than 1,500, including foreign dignitaries, members of Congress, Jewish leaders from around the world and AJC members representing communities across the U.S., the French Prime Minister spoke of his admiration for Israel, our ally, our friend, on the eve of the Jewish states 60th anniversary as well as the closeness of American-French ties. It was the first visit of a French prime minister to Washington in ten years.
Fillon was emphatically clear on French policy towards Iran. Our strategy is straightforward. Either dialogue or growing isolation diplomatic isolation, economic isolation, financial isolation.
We want to avoid being confronted one day with a choice between the Iranian bomb and the bombing of Iran, said Fillon.
The common approach of the U.S. and France to Iran is reflective of the shared interests of the two nations. More than ever, disorder in the world calls for a solid alliance between our two nations, said Fillon.
The French Prime Minister, declaring his countrys commitment to Israel, said, Israel has a right to security; security is essential. Fillon condemned the continuing Hamas rocket attacks on Israeli civilians, and urged the release of kidnapped Israeli solider Gilad Shalit.
Together with the United States, France supports Israel in its arduous journey toward a just and lasting peace, he said.
Speaking optimistically about achieving an Israeli-Palestinian peace agreement by the end of the year, Fillon said, Despite the tensions, disappointment and fear, the Israelis and the Palestinians must find the courage to reach a historic compromise.
Fillon said the Palestinian Authority must shoulder its responsibilities and reform its security services. France and Europe are prepared to provide assistance, including, when circumstances permit, taking part in an international force to support the Palestinian security services.
He also said France, after it assumes in July the six-month presidency of the European Union, must take advantage of our presidency to reinforce the role and presence of Europe in the region.
History teaches that peace is sometimes harder to wage than war itself, said Fillon. I remember what John Kennedy said Let us never negotiate out of fear, but let us never fear to negotiate.
Turning to the Jewish community in France, the prime minister said, Our Jewish fellow citizens have given so much to France for so many centuries that any sign of hostility towards them is an affront to our entire national community.
Emphasizing that French government policy is zero tolerance for acts of anti-Semitism, Fillon reported, that as a result of law enforcement actions, anti-Semitic incidents in France have declined by 50 percent since 2004.
AJC has a longstanding relationship with France, and is represented in Paris by Valerie Hoffenberg.
DedefGM
17/07/2008
INTERNATIONAL (may 8, 2007)
http://www.ajn.com.au/news/news.asp?pgID=3162
Sarkozy’s Jewish roots
France’s new president, Nicolas Sarkozy, lost 57 members of his family to the Nazis and comes from a long line of Jewish and Zionist leaders and heroes, writes RAANAN ELIAZ.
etc…
EJPRESS
Raanan Eliaz is a former Director at the Israeli National Security Council and the Hudson Institute, Washington D.C. He is currently a PhD candidate at the Catholic University of Leuven, Belgium, and a consultant on European-Israeli Affairs.
DedefGM
17/07/2008
Largeur.com JEUDI 26 JUIN 2008
http://largeur.com/printArt.asp?artID=2633
PAR GERARD DELALOYE
L’Iran sera bombardé
Les Israélo-américains sont décidés à frapper l’Iran. Début juin, une répétition générale a eu lieu en Méditerranée. La guerre aura-t-elle lieu avant ou après les élections étasuniennes?
En écrivant ces lignes, je participe en toute conscience à une vaste opération d’intoxication de l’opinion mondiale visant à la préparer au bombardement de l’Iran et à l’élargissement de la guerre menée par les Etats-Unis au Proche-Orient. Mais comment faire autrement?
L’information, parfois, se cache derrière la propagande. Le New York Times a dévoilé la semaine dernière une répétition générale de l’attaque contre l’Iran organisée en Méditerranée par les Israéliens en collaboration avec l’armée grecque, membre de l’OTAN. Nom de code: Glorious Spartan 08. Ils ont pris leur temps pour s’exercer.
Pendant vingt jours, du 28 mai au 18 juin, cent chasseurs F-15 et F-16 soutenus par une dizaine d’hélicoptères CH-53E Sea Stallion (étalon des mers!), un AWAC (boeing équipé pour la guerre électronique) et deux avions citernes se sont acharnés sur des cibles situées sur l’île de Crète, en simulant toutes les cas de figure possibles.
La Crète est à 1500 km des bases de Tsahal. Comme les futures cibles iraniennes. Le Pentagone a laissé filtrer son contentement: tout est prêt. A quand le feu vert?
Le jour même de la fin de l’opération, le ministre israélien de la défense, Ehud Barak, de passage à Paris, faisait la une du quotidien Le Monde en déclarant «l’Iran est un défi pour le monde». Manifestement, le chef des travaillistes ne croit pas aux négociations en cours avec Téhéran. Pas plus que le président Bush qui ne cache pas son envie de terminer son mandat sur un formidable feu d’artifice final. La réalité est en passe de rattraper la fiction du Docteur Folamour.
On sait depuis qu’Israël existe que son gouvernement ne peut rien décider sans l’aval de Washington qui porte son existence politique, économique et militaire à bout de bras. Or ce qui s’est passé à la Knesset mercredi 25 juin me paraît annoncer une option guerrière pour cette année-même.
Empêtré dans diverses procédures l’accusant d’être corrompu jusqu’à la moelle, le premier ministre Ehud Olmert a en effet sauvé son poste de justesse. Une motion de la droite, le Likoud de Benjamin Netanyahu, devait faire tomber son gouvernement «centriste» et provoquer de nouvelles élections. Lundi encore, les travaillistes d’Ehud Barak soutenaient Netanyahu. Avant de changer d’avis et d’écarter ainsi les élections anticipées. Une guerre en pleine campagne électorale? Vous n’y pensez pas!
L’affaire iranienne témoigne une fois de plus de la dégénérescence des relations internationales. Dans nos sociétés hautement médiatisées, la recherche d’un casus belli devient de plus en plus difficile et les menteries officielles ne résistent ni aux enquêtes ni aux fuites.
Après les armes de destructions massives irakiennes, voici donc la prétendue course à la bombe iranienne. Nous sommes censés avaler ces bobards, même si des gens qui en principe connaissent le dossier disent le contraire.
Qui? La CIA soi-même en décembre dernier mettait les «experts» en crise en claironnant que Téhéran avait abandonné son programme nucléaire militaire en 2003 déjà.
Qui d’autre? Le directeur général de l’AIEA, Mohamed El Baradeï qui, au lendemain des manuvres Glorious Spatan 08 mettait en garde les grandes puissances contre une intervention militaire, menaçant de démissionner si elle était lancée: «Je ne pense pas que ce que je vois aujourd’hui en Iran soit un danger actuel, grave et pressant.»
Il paraît de prime abord inconcevable que Bush et ses amis soient capables d’augmenter le bourbier proche-oriental en faisant entrer l’Iran dans la guerre pour de basses raisons de campagne électorale étasunienne, pour remettre en selle McCain et barrer la route à Obama. Et pourtant!
Et pourtant l’option semble d’autant plus irrésistible qu’en maintenant les républicains au pouvoir, elle aurait aussi l’avantage de décupler le business des industries militaires. Et d’augmenter encore un peu plus le prix du pétrole en faisant baisser l’offre face à une demande en augmentation vertigineuse.
On oublie trop que les Bush père et fils, baignant jusqu’au cou dans le pétrole, comptent parmi les plus grands bénéficiaires de la hausse de l’or noir. N’ont-ils pas déjà déclenché deux guerres pour se remplir les poches?
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Ilker
17/07/2008
Il existe en effet un conformisme dans les toutes les sphères politiques des pays occidentaux. A quoi se conforment t-ils ? Pour ma part, à une sorte d’occidentalisme (qui est de l’hégémonie) moralement “angélisé” ou “angéliquement” moralisé et qui se destine à “évangélisé” le monde - gare aux réfractaires, la parole, comme les bombes, viennent de haut.
Comme tout conformisme politique, il est dangereux, c’est par exemple lui qui a cautionné la mensongère et criminelle agression des Etats-Unis sur l’Irak. L’administration Bush affirmait, pour justifier sa politique (main mise sur le pétrole etc), que l’Irak de Saddam avait des ADM, menaçait le “monde libre”, que ce même Irak hébergeait Al-Qaida, qu’il était à classer dans l’Axe du Mal, et les politiques et les médias suivaient ou pire jouaient un rôle actif dans la politique de Bush. Le philosophe Jacques Derrida disait à ce propos lors d’une interview :
“Mais il y a évidemment et je suppose que vous allez en parler dans votre commission denquête lénorme problème des médias, du contrôle des médias, de la puissance médiatique qui a accompagné de façon déterminante toute cette histoire, du 11 septembre à linvasion de lIrak, linvasion de lIrak étant dailleurs à mon avis programmée bien avant le 11 septembre.”
http://www.brusselstribunal.org/pdf/Derrida_FR.pdf
Ainsi, dans l’optique de maintenir une hégémonie, par peur de la perdre ou la volonté de la perpétuer, cause purement égoïste, on suit une politique, qui ne pouvant dire son nom, use d’un argumentaire moral et altruiste comme prétexte (Axe du Bien, protéger le “monde libre” etc), s’en tenir à ce prétexte, comme étant la réalité, c’est là que le conformisme prend forme.
On a bien vu que le combat soit disant moral était un prétexte, car le million d’Irakiens morts, et les 4 millions déplacés, après l’invasion, n’ont pas remis en cause la politique de l’administration Bush - sauf dans le sens où c’est un gouffre financier. S’il y avait vraiment une sensibilité humaniste, on aurait dit stop à ce carnage depuis longtemps.
En définitif, les arguments moraux à une politique hégémonique peuvent être infiniment grossiers, lorsque le monde politique, médiatique les suit, par conformisme voulu ou subi, ils deviennent valables aux yeux des populations ce qui est un autre conformisme par ignorance alors.
Le “Discours de la servitude volontaire” d’Étienne de La Boétie est d’un éclairage très intéressant sur ce sujet :
“Pour acquérir le bien quil souhaite, lhomme hardi ne redoute aucun danger, lhomme avisé nest rebuté par aucune peine. Seuls les lâches et les engourdis ne savent ni endurer le mal, ni recouvrer le bien quils se bornent à convoiter. Lénergie dy prétendre leur est ravie par leur propre lâcheté ; il ne leur reste que le désir naturel de le posséder. Ce désir, cette volonté commune aux sages et aux imprudents, aux courageux et aux couards, leur fait souhaiter toutes les choses dont la possession les rendrait heureux et contents. il en est une seule que les hommes, je ne sais pourquoi, nont pas la force de désirer : cest la liberté, bien si grand et si doux ! Dès quelle est perdue, tous les maux sensuivent, et sans elle tous les autres biens, corrompus par la servitude, perdent entièrement leur goût et leur saveur. La liberté, les hommes la dédaignent uniquement, semble-t-il, parce que sils la désiraient, ils lauraient ; comme sils refusaient de faire cette précieuse acquisition parce quelle est trop aisée.
Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien nest plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur quon vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de lennemi, de celui-là même que vous avez fait ce quil est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître na pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que na le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce quil a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. Doù tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce nest de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, sil ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, sil nétait dintelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous nétiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour quil les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin quil puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour quil en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour quil les mène à la guerre, à la boucherie, quil les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin quil puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin quil soit plus fort, et quil vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant dindignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de lébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.”
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