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Mais si tout est perdu, pourquoi l'OTAN reste-t-elle engagée en Afghanistan ∫

Article lié : La guerre d'Afghanistan emprisonne le futur président

Dominique Larchey-Wendling

  29/07/2008

La réponse crue/directe/candide de “l’expert” Gérard Chalian :

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L’OTAN est en Afghanistan parce que cela permet d’être présents à l’est et à l’ouest de l’Iran, et aux portes de l’Asie centrale.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3216,50-1075405,0.html

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Ah bon ? Nous (l’Occident/OTAN) ne sommes pas là-bas pour sauver les femmes afghanes et pourchasser OBL ? Il n’a pas bien appris sa leçon ce monsieur ...

L’Iran est la cible depuis le début, au même titre que l’Irak.

Steinbeck revisité

Article lié :

miquet

  29/07/2008

La chronique Agora. 29 juillet 2008

(...)

Le déficit budgétaire américain prévu pour l’an prochain (d’octobre 2008 à septembre 2009) pourrait atteindre le niveau record de -490 milliards de dollars contre une estimation initiale de -410 milliards de dollars (une projection remontant à février).

Entre temps, la Maison-Blanche a eu le temps de faire mouliner ses ordinateurs. Il n’était pas nécessaire d’avoir à sa disposition des capacités de calcul très considérables pour estimer que les recettes fiscales en provenance des entreprises de type établissements de crédit, compagnies d’assurance ou monoliners risquaient de s’effondrer au cours des 12 ou 18 prochains mois.

Les piliers de l’industrie financière ont vu, au mieux, leurs profits divisés par deux depuis août 2007, voire complètement disparaître avec la crise des subprimes. Selon le Fonds monétaire international, elle pourrait même contaminer le reste de l’économie—comme si ce n’était déjà pas le cas.

Le FMI souligne ses craintes au sujet des “pertes futures de certaines grandes banques commerciales”. La récente faillite d’IndyMac risque d’alourdir la note, ainsi que celles datant de ce dernier week-end et qui affectent deux banques régionales, la First Heritage Bank de Newport Beach, basée en Californie, et la First National Bank of Nevada, basée dans l’état éponyme.

Permettez-nous de vous délivrer la liste—mettons le tiercé de tête—des prochains candidats au placement sous protection de la loi “chapitre 11” sur les faillites, ou la liquidation pure et simple. Nous plaçons sur la plus haute marche de notre podium la Colorado Federal Savings Bank puis l’Eastern Savings Bank (établie dans le Maryland) et ensuite la First Priority Bank (basée en Floride).

Pour ceux qui ne s’intéressent qu’au Quinté+, nous ajoutons, ex-aequo, la Security Pacific Bank (de Los Angeles, Californie) puis la Magnet Bank—qui s’attire surtout… des ennuis—de Salt Lake City (Utah). Vous observerez que l’écrasante majorité de ces établissements opère dans des zones où le secteur immobilier traverse sa pire crise depuis 1929, avec des chutes de prix qui peuvent localement dépasser les 50%.

Comme nous l’avons déjà expliqué, passé un certain seuil de taux de vacance des logements, une rue se vide de ses habitants en quelques mois tandis que les squatters et les marginaux investissent certaines maisons et vandalisent les autres. Les biens immobiliers frappés par ce processus ne tardent plus à ne valoir que ce que vaut le terrain.

Vous n’aurez pas tout perdu si vous êtes banquier en Californie ou en Floride… mais que vaut une dizaine d’acres de désert desservis par une route poussiéreuse dans l’Utah, le Colorado ou le Nevada ? Qu’est-ce que valent des terrains battus par les vents du Nord dans une triste banlieue industrielle de l’Illinois ou de l’Ohio où les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants ont fermé la moitié des usines en 18 mois ?

Avec un taux de chômage de 30% à proximité de ce qu’il convient d’appeler de nouvelles friches industrielles et des taux de délinquance records, les mises aux enchères ne débouchent sur rien. Les rares acheteurs—qui doivent parier sur un rebond de l’immobilier d’ici l’an 2030—seront bien inspirés de ne pas aller vérifier sur place l’état de leur propriété, de peur d’être agressés ou de se voir “confisquer” leur véhicule par une des bandes ultraviolentes qui règnent sur ces quartiers nouvellement déshérités.

Cela doit vous apparaître très éloigné de la vision traditionnelle du rêve américain ; peut-être même pensez vous que nous avons de mauvaises lectures—d’inspiration démocrate, lorsqu’il s’agit de dénoncer la misère engendrée par l’inégalitarisme du système américain à la mode ultraconservatrice—et que nous nous ingénions à noircir le tableau.

Mais nous disposons de récits extrêmement précis et d’une actualité brûlante, provenant d’ingénieurs ou de dirigeants français mutés outre-Atlantique pour y gérer des filiales de grands groupes industriels hexagonaux sur la côte Est. Ils sont stupéfaits par la pauvreté et l’insécurité régnant dans la plupart des villes frappées par le chômage de masse. Les gens y vivent de petits boulots qui les excluent des statistiques officielles et ils disposent souvent de moins de 400 $ par mois pour s’en sortir.

Un quartier en déshérence, même dans les environs de Chicago ou de Philadelphie, cela ressemble parfois à la Nouvelle-Orléans après le pompage des eaux du lac Champlain : maisons incendiées et infrastructures urbaines saccagées, plus aucun commerce à des dizaines de kilomètres à la ronde, aucune compagnie de transport public ne s’y aventure, pas plus que les éboueurs ou la compagnie qui gère le réseau électrique… et l’ambiance n’est plus très loin de ressembler à celle qui précède une guerre civile.

Une relecture des Raisins de la Colère nous projette 65 ans en avant, c’est-à-dire dans l’Amérique de 2008 : étonnez-vous après cela que les banques locales, puis à son tour Wall Street, prennent peur ! Et si, comme notre compère le lièvre, l’Amérique revenait à son point départ, celui qui inspira John Steinbeck ?

Philippe Béchade,
Paris

Turkish Judges Debating About The Fate Of Democracy

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stassen

  29/07/2008

L’heure des juges en Turquie

Par Jean-Michel Demetz et Nükte V. Ortaq, mis à jour le 29/07/2008 à 12:14 - publié le 29/07/2008

Un parti au pouvoir peut-il être interdit? Le pays est-il menacé par des réseaux paramilitaires? L’affrontement politique entre laïcistes et musulmans a envahi les prétoires.
Qui veut déstabiliser l’Etat turc ? C’est la question que doivent trancher les magistrats dans la double bataille judiciaire qui se livre ces temps-ci dans la république fondée par Kemal Atatürk.

Le premier procès met en cause l’actuel gouvernement musulman-conservateur (AKP), accusé par le président de la Cour de cassation, de faire glisser la république laïque vers un Etat islamique. Le second, déclenché par un procureur, vise une organisation clandestine avec des ramifications dans les milieux militaires qui aurait eu pour but de répandre la terreur dans le pays afin de renverser le gouvernement et l’ordre démocratique. Pas moins de 86 accusés, dont 47 en détention provisoire, comparaîtront à partir du 20 octobre sous l’inculpation d’avoir dirigé ou participé à une organisation terroriste.

Les kémalistes accusent les autorités d’avoir fait de cette dernière affaire - appelée le cas Ergenekon - une riposte au procès intenté par le procureur général de la Cour de cassation demandant la fermeture de l’AKP et l’interdiction d’activités politiques, cinq ans durant, pour 71 de ses membres dont le président de la République Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. La Cour suprême a ouvert, le lundi 28 juillet, ce procès basé sur un dossier d’accusation de 162 pages et devait rendre rapidement son verdict.
Un double attentat a fait seize morts, dimanche 27 juillet, au coeur d’Istanbul.

Jamais, depuis vingt ans, la tension n’a été aussi forte dans le pays. Et ce, alors que plane la menace terroriste comme l’a rappelé le sanglant double attentat d?Istanbul (seize morts), le dimanche 27 juillet. Les partis politiques attisent l’actuelle polarisation. Chef de l’opposition parlementaire, le secrétaire général du CHP (la formation historique des kémalistes) Deniz Baykal s’est ainsi déclaré en faveur de la fermeture de l’AKP et autoproclamé l’avocat des accusés du procès Ergenekon. Aussitôt, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a riposté en se déclarant quant à lui « procureur », au nom du peuple, dans le dossier Ergenekon…

Le véritable procureur de cette affaire, Zekeriya Öz, se montre toutefois bien plus discret. Escorté par 15 gardes du corps, il a vu sa vie et sa carrière basculer, il y a un peu plus d’un an, lors de la découverte d’une caisse de grenades, dans la petite maison d’un officier à la retraite, dans la banlieue d’Istanbul. En remontant la piste de ces explosifs, il a fait saisir un autre arsenal clandestin aux mains d’un autre officier retraité. Outre les armes, le magistrat a découvert une série de documents révélant l’existence d’une organisation clandestine « Ergenekon », regroupant universitaires, ex-militaires, journalistes et dirigeants de petits partis politiques et d’associations. Selon le procureur, Ergenekon se serait bâti sur les vestiges d’une organisation paramilitaire clandestine mise en place par l’Otan dans les années 1950 pour lutter contre la menace communiste. A en croire les éléments recueillis par le procureur, Ergenekon serait à l’orgine d’une grande partie des actes de provocation violente et des assassinats non élucidés, ces vingt dernières années.

Parmi les inculpés, figure l’ex-commandant de la Gendarmerie, le général Veli Küçük, mis en détention provisoire en juin dernier. Dans les années 1990, l’état-major avait refusé une demande d’enquête le concernant sur son éventuelle participation aux meurtres d’intellectuels et de nationalistes kurdes. Après avoir pris sa retraite, Küçük défilait souvent en première ligne des manifestations nationalistes et participait aux provocations lors de procès de libéraux inculpés pour atteinte à l’« identité turque. » Il était l’individu le plus redouté par le journaliste Hrant Dink, assassiné en janvier 2007.

Les méthodes spectaculaires du procureur Oz, tout comme les personnes visées - les dirigeants du quotidien kémaliste Cumhuriyet Ilhan Selçuk et Mustafa Balbay - ont parfois fait grincer les dents et renforcé les soupçons des sceptiques, qui voient, dans cette affaire, une tentative d’intimidation des opposants les plus virulents à l’AKP. Spécialiste de l’islam politique, le journaliste Rusen Cakir, tout en insistant sur l’importance de ce procès, répète ainsi que, pour être valide, l’instruction doit se faire dans le respect des principes universels du droit. Or, souligne-t-il, l’acte d’accusation compile des pièces importantes et de simples racontars. Le cas de Kuddusi Okkir, un prévenu atteint d’un cancer, privé des soins nécessaires en prison et rendu aux siens quelques jours avant sa mort, a aussi marqué les esprits.

Fondé il y a moins d’un an, le quotidien Taraf, dont le nom signifie « Parti pris/Partisan », a été l’un des principaux acteurs de cette période mouvementée. Le journal a publié systématiquement les fuites obtenues sur le déroulement de l’enquête. « Nous sommes partisans des libertés et de la démocratie, revendique l’une des dirigeantes du journal, Yasemin Congar. Dans ce moment de tension, de nouvelles alliances voient le jour. Notamment entre les musulmans et les libéraux qui ne sont pas laïcistes. »
Dans un tel contexte, les magistrats peuvent-ils travailler sereinement ? Pour Fuat Keyman, professeur de relations internationales à l’Université Kos d’Istanbul, « la politisation extrême de la justice turque est un fait avéré. » Selon lui, l’acte d’accusation réuni par le procureur général de la Cour de Cassation le prouve : l’AKP, au pouvoir depuis six ans, y est accusé d’être le foyer d’activités réactionnaires visant à l’instauration de la charia en Turquie, mais les documents censés prouver cette thèse sont inconsistants.

Quelle serait la réponse des autorités si l’AKP venait à être fermé et Erdogan interdit de politique pour une période donnée? La plupart des analystes pronostiquent la tenue d’élections anticipées, qui devraient être largement remportées par la formation appelée à prendre la relève du parti banni. L’opinion continue, en effet, à soutenir le courant musulman-conservateur, crédité pour son réformisme et son pragmatisme. S’ils étaient remis en selle, les hommes de l’AKP rebaptisée et renouvelée devraient résister aux tentations revanchardes et se concentrer sur les efforts de démocratisation et de renforcement du pouvoir civil. Car la croissance exige la stabilité. Et, sans ces progrès, la route vers l’Union Européenne - le rêve d’une génération - sera barrée.

La Cour et les partis

Quarante-sept ans après sa création, la Cour constitutionnelle turque s’apprêterait, en début de semaine, à prendre la décision la plus critique de son histoire en répondant à la demande d’interdiction de l’AKP. Ses 11 membres prennent leurs décisions à la majorité qualifiée. En droit, la cour peut interdire un parti ou se contenter de supprimer les aides publiques. Le rapporteur de la Cour a noté dans son rapport que les éléments présentés par le procureur rentraient dans le cadre de la liberté d’expression et n’étaient pas des appels à la violence. Il a donc indiqué que la fermeture était injustifiée. Mais les membres de la Cour ne suivent pas toujours ses recommandations.

Depuis 1983, 34 partis, pour la plupart kurdes, socialistes ou islamistes ont été fermés par la cour. Huit d’entre eux ont porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme. Cette juridiction a condamné la Turquie pour toutes ces décisions, sauf celle concernant le parti islamiste Refah, dont le secrétaire général Erbakan avait émis des menaces publiques. Récemment, la Cour a refusé la fermeture du parti kurde Hakpar. La Cour doit également se prononcer sur l’interdiction du parti kurde DTP, dont 20 députés siègent à l’Assemblée. Quatre formations sont aujourd’hui représentées dans l’hémicycle.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-heure-des-juges-en-turquie_540903.html?p=3

psychologie d'une communauté internationale et indices boursiers

Article lié : Bourbiers pour un “camé”

CdC

  29/07/2008

à ceci:
‘Les Européens, – qui ont eux-mêmes leurs travers divers plus ou moins inspirés de l’américanisme mais n’ont pas ce bellicisme exacerbé comme état de leur psychologie’
il est au moins une raison, la dernière guerre mondialisée depuis le sol européen a laissé quelques traces. Elle les a conduit à modifier leur politique de domination des zones hors leur territoire ‘national’ qu’ils contrôlent économiquement et même militairement de façon notable dans plusieurs pays d’Afrique.

La question reste posée de définir l’entité Europe de mêm que l’entité USA, fondues dans un agrégat qui se nomme (se pronom réfléchi) la ‘communauté internationale.
Les UsA ont abandonné toutes les fonctions régaliennes accolées habituellement comme attribution à une Nation ou un État, et les nations européennes dont le Royaume Uni puis la France entreprennent le même déshabillage fonctionnel.
Ajoutons à cela les tailles critiques de certaines multinationales qui ont inspiré ‘la globalisation’ et effectivement, nous ne savons plus de qui est le Président de la ‘France’, du CAC40 comme aiment à le dire avec un peu de justesse le peu d’opposants qu’a suscité la récente élection d’un fils d’émigré à la tête de Total, pardon de la France.

Article lié : Bourbiers pour un “camé”

Hashem Sherif

  29/07/2008

Vous écrivez:

Les Européens ont à s’arranger d’une psychologie américaniste malade, avec les conséquences multiples qu’on sait: irrationalité, enfermement et cloisonnement de l’analyse engendrant notamment une impuissance opérationnelle générale à travers les conditions absurdes qu’imposent les conceptions occidentales (américanistes) (....)  Les Européens, – qui ont eux-mêmes leurs travers divers plus ou moins inspirés de l’américanisme mais n’ont pas ce bellicisme exacerbé comme état de leur psychologie, –etc., etc.

La question qui se pose désormais est de savoir si Sarkoland est toujours en Europe.

Twin Bomb Strike Istanbul Neighborhood, Killing 17

Article lié :

stassen

  28/07/2008

Turquie

Deux bombes à Istanbul: au moins 17 morts
BELGA

Mis en ligne le 28/07/2008

Interrogé par les journalistes sur cette hypothèse, M. Güler a estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer.
Deux bombes ont explosé dimanche soir à Istanbul, faisant au moins 17 morts et 154 blessés, un attentat qui survient alors que la Turquie traverse une période de tension, entre une enquête sur un gang putschiste et la possible interdiction du parti au pouvoir.

Un quotidien turc affirme lundi que la police a interpellé trois adolescents en relation avec les deux attentats. Selon “Milliyet”, les trois adolescents âgés de 16 et 17 ans ont été interpellés dans le sous-sol d’un appartement situé près du lieu des explosions. Les trois jeunes gens ont été arrêtés sur renseignements du voisinage.

Un blessé a succombé à ses blessures à l’hôpital ce qui porte le bilan des attentats à 17 morts, a déclaré le ministre de la Santé Recep Akdag, cité par l’agence Anatolie, à Istanbul. Le bilan des attaques pourrait s’aggraver car sept personnes sont très grièvement blessées, a-t-il souligné, ajoutant que des enfants se trouvent parmi les morts. 154 blessés ont été recencés dans différents hôpitaux de la première métropole du pays. L’attentat s’est produit sur une avenue commerçante du quartier de Güngören, sur la rive européenne d’Istanbul.

“Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’une attaque terroriste”, a déclaré aux journalistes le gouverneur d’Istanbul Muammer Güler, cité par Anatolie. “Il y a eu deux explosifs (...) Tous deux étaient disposés dans des poubelles. Ils ont explosé avec 10 à 12 minutes d’intervalle. Après la première explosion, les gens se sont bien sûr rassemblés et c’est alors qu’est survenue la deuxième explosion, qui a fait des morts”, a expliqué M. Güler. Selon les déclarations de témoins recueillies par les médias, la seconde déflagration était beaucoup plus forte que la première, étayant la thèse d’un piège destiné à faire autant de victimes que possible.

“Après la première explosion, les gens se sont rassemblés. Il y avait une vraie foule. Cinq à dix minutes plus tard il y a eu la deuxième. Elles était beaucoup plus forte que la première. L’immeuble où je me trouvais a été secoué. Il y avait des blessés jusqu’à 40 mètres” de l’épicentre de la déflagration, a déclaré Alaattin Hatayoglu, président d’une association, à Anatolie.

De nombreuses équipes d’ambulanciers et de pompiers ont été dépêchées sur les lieux et un périmètre de sécurité a été établi par la police, qui a également procédé à des contrôles de colis suspects dans les alentours. Sur les images diffusées par la chaîne de télévision NTV, on pouvait assister à des scènes de panique, des personnes ensanglantées et désorientées courant en tous sens au milieu de bris de verre. NTV a affirmé que la police privilégiait la piste des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Interrogé par les journalistes sur cette hypothèse, M. Güler a cependant estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer. Pour la presse cependant il ne fait aucun doute que ces attaques sanglantes sont l’affaire du PKK affaibli par des offensives de l’armée turque en Turquie et dans le nord de l’Irak, où des centaines de rebelles se sont réfugiés. “Massacre de civils du PKK”, titrait lundi le grand journal Hürriyet.

Plusieurs attentats survenus à Istanbul ont été attribués dans le passé au PKK, qui se bat depuis 1984 pour l’indépendance du Sud-Est anatolien, à la population à majorité kurde. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 37.000 morts. Des groupes armés islamistes et d’extrême-gauche sont également actifs à Istanbul. Le double attentat survient alors que la Turquie traverse une période de tension. Vendredi, un tribunal d’Istanbul a décidé de juger le réseau nationaliste Ergenekon, accusé d’avoir tenté de semer le chaos et la violence dans le pays pour préparer le terrain à un coup d’Etat militaire qui renverserait le gouvernement issu de la mouvance islamiste.

L’affaire enflamme d’autant plus la Turquie que parmi les 86 prévenus figurent aux côtés de mafieux notoires des personnalités de premier plan du camp pro-laïcité -des généraux, des journalistes-, adversaire farouche de l’actuel gouvernement qu’ils accusent de vouloir islamiser la Turquie.

L’attentat coïncide également, à quelques heures près, avec le début à Ankara, lundi matin, des délibérations de la Cour constitutionnelle concernant une possible interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour activités anti-laïques. natolien, à la population à majorité kurde.

http://www.lalibre.be/actu/monde/article/436308/deux-bombes-a-istanbul-au-moins-17-morts.html

Turkish Constitutional Court Opening The AKP File

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stassen

  28/07/2008

TURQUIE / Le sort du parti au pouvoir se joue devant la justice
La parole est à la Cour

DELPHINE NERBOLLIER

lundi 28 juillet 2008, 06:57

ONZE juges ouvrent le dossier de l’AKP. Le parti risque la dissolution. Verdict incertain pour un procès très politique. 
MANIFESTATION du camp laïque à Istanbul , sous le portrait de Mustafa Kemal Atatürk : un procès très politique… © KILIC/ AFP.
ISTANBUL

DE NOTRE CORRESPONDANTE

Il y a tout juste un an, le 22 juillet 2007, le Parti de la Justice et du Développement (AKP) sortait triomphant des élections législatives, avec près de 46 % des suffrages exprimés. Douze mois plus tard, la Cour constitutionnelle s’apprête à trancher le sort de cette formation, accusée par le procureur de la Cour de cassation d’être devenue un « foyer d’activités antilaïques » depuis son arrivée au pouvoir en 2002. Les 11 juges se réunissent ce lundi et devraient prendre plusieurs jours avant de rendre leur décision.

« Trois, cinq ou dix jours », le président de la Cour lui-même n’a pas pu fournir de détails sur la durée des délibérations dont les conséquences pourraient être des plus sérieuses. Trois possibilités s’offrent aux juges : relaxer l’AKP, le dissoudre et interdire de toute activité politique durant cinq ans 71 de ses membres, dont l’actuel président de la République Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayip Erdogan, ou encore sanctionner le parti financièrement.

A la veille de cette décision fatidique, tous les observateurs s’interrogent davantage sur l’intérêt d’une dissolution et nul n’ose émettre le moindre pronostic. Car l’incertitude est totale face à une Cour qui a pris des décisions parfois surprenantes depuis un an et qui se veut la garante d’un système laïque très critique envers le parti au pouvoir. Ainsi Hakan Aygün, chroniqueur au quotidien de droite Bugün, espère que la dissolution sera évitée mais sans y croire. Pour lui, « la Cour va interdire le parti » car « le système souhaite intimider l’AKP ». Comme lui, nombreux sont ceux qui analysent ce procès comme la dernière étape d’une confrontation entre l’establishment kémaliste et une nouvelle élite, conservatrice et religieuse, représentée par l’AKP et potentiellement désireuse d’abattre le régime en place. Le procès ouvert contre le parti, un an à peine après sa réélection, serait l’arme ultime de cet establishment représenté par la bureaucratie, l’armée et la magistrature.

Pourtant, ces derniers temps, certains voient se multiplier les signes d’une issue favorable au gouvernement. En juin, la Cour constitutionnelle a annulé la réforme qui autorisait le port du foulard islamique dans les universités. « L’argument principal du procureur contre l’AKP est éliminé. Juridiquement, cela devrait jouer en faveur de l’AKP », estime le constitutionnaliste Ibrahim Kaboglu. Mais, illustration de l’incertitude de la situation, d’autres y voient, au contraire, une raison supplémentaire de dissoudre le parti. Dans la même veine, le rapporteur de la Cour constitutionnelle a rendu un avis favorable à l’AKP. Pour lui, rien ne permet de l’interdire. Seule une incitation à la violence justifierait une telle décision. Cet avis est toutefois à prendre avec précaution car il n’est pas contraignant.

Les juges de la Cour constitutionnelle ont de leur côté tenté de raisonner les commentateurs sur les risques de déstabilisation politique et économique du pays. « Quelle que soit notre décision, la Turquie s’en sortira », a lancé Osman Paksut. Le parti au pouvoir se montre quant à lui discret, évitant de jeter de l’huile sur le feu. Recep Tayip Erdogan, qui a gardé son sang-froid malgré son caractère de feu, a reconnu vendredi dans les colonnes du quotidien d’opposition Hürriyet, avoir « commis des erreurs ». « S’il y a faute, s’il y a tension, nous devons rétablir la paix sociale, a-t-il déclaré en faisant appel à l’unité du peuple. Je ne sais pas ce que sera la décision (des juges) mais si Dieu le veut, elle sera juste. Je peux en tout cas vous dire une chose, je ne pourrai jamais me comporter avec haine et rancune contre mon peuple. »

L’une des craintes émises par certains groupes est en effet que l’AKP désire prendre sa revanche en cas de dissolution. Le récent démantèlement d’un réseau ultranationaliste qui aurait planifié la chute du gouvernement est d’ores et déjà perçu comme une réponse de l’AKP aux juges. Se pose aussi la question de l’attitude de Recep Tayip Erdogan. Car, ironie du droit turc, même interdit de politique, l’actuel Premier ministre pourrait être réélu en tant que député indépendant et reconduit à la tête du gouvernement. Selon les sondages d’opinion, l’AKP dispose d’ailleurs encore d’une large confiance de la population.« Qui peut garantir que l’AKP et Erdogan, sortant d’une bataille et de nouveau au pouvoir, ne se comporteront pas avec davantage d’ambition ? », se demande le chroniqueur Mehmet Ali Birand qui imagine l’arrivée de députés plus « fanatiques ». « N’oublions pas qu’une dissolution de parti ressemble à une bombe atomique. Vous ne pouvez l’utiliser qu’une fois. »

Hasan Cemal dans les colonnes du journal Milliyet souhaite se montrer optimiste. « Si l’on veut une Turquie stable, non polarisée et une baisse de la tension, la Cour n’a pas d’autre choix que de refuser la dissolution. Cela sera un tournant dans la démocratie turque. » Cette décision cruciale est du ressort des 11 juges de la Cour. Ils devront être au moins sept pour statuer en faveur de l’interdiction de l’AKP.

http://www.lesoir.be/actualite/monde/turquie-le-sort-du-parti-au-2008-07-28-620848.shtml

Alleged Ultra-nationalist Gang 'Ergenekon' Indicted : Sought To Topple The Gov. By Staging A Coup In 2009

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stassen

  27/07/2008

Ergenekon indictment accepted
Saturday, July 26, 2008
 
ISTANBUL – TDN with wire dispatches

  The long-awaited and highly debated indictment in the case against alleged members of the Ergenekon gang was accepted by the 13th branch of the Istanbul Court for Serious Crimes Friday.

  It was believed that the gang planned to murder the Chief of General Staff Yaşar Büyükanıt in 2005. The gang also prepared to murder Nobel prize winning author Orhan Pamuk, columnist Fehmi Koru, Diyarbakır Mayor Osman Baydemir, and pro-Kurdish Democratic Society Party, or DTP, deputies Ahmet Türk and Sabahat Tuncel, the indictment stated. The gang also planned an attack on NATO facilities in Turkey. The attack on the Council of State and the murder of Judge Mustaf Yüzel Özbilgin, who is referred to as the first aggrieved party in the indictment, are the accused actions of the Ergenekon gang, along with the attack on the daily Cumhuriyet building. The Ergenekon gang has no relation with Turkish Armed Forces, or the TSK, and the National Intelligence Organization, or MİT, the indictment stated. Among the suspects who were charged with founding and organizing an armed terrorist organization are retired Major Gen. Veli Küçük, concessionaire and chief columnist of daily Cumhuriyet İlhan Selçuk, Workers’ Party leader Doğu Perinçek, former Rector of Istanbul University Kemal Alemdaroğlu and head of the Kuvayi Milliye Association Mehmet Karadağ. Küçük is also charged with inciting a pre-meditated murder and throwing explosive material in a way that would create panic.  The case, which includes more than 80 suspects, will be reviewed in a special hall at Istanbul’s Silivri prison and will hear testimony from as many as 20 secret witnesses, private CNN-Türk news channel reported. The indictment was submitted to the court on July 14. More than 80 suspects were charged with crimes, including organizing an armed terrorist organization in order to overthrow the government.

  “All the debates about the investigation should be left aside. The judgment starts now,” said Tufan Türenç, a columnist at daily Hürriyet, speaking on a live program on CNN-Türk. “The political side of that case is much more important to me,” said Oral Çalışlar, a columnist at daily Radikal. “This case can be a start. Turkey should not be a state anymore where some powers within the state runs after murders,” he said. The public should decide whether to go over these events or not, Çalışlar added.

  The fact that the court accepted the indictment means it has satisfied the requirements of the relevant law, said retired prosecutor Mete Göktürk. There is nothing in Turkish law that allows the court to reject an indictment, Göktürk said, but a court might give back an indictment to be completed if any elements were lacking. 

  The investigation into the gang started 13 months ago after the discovery on June 12, 2007 of 27 hand grenades in a shanty in Istanbul’s Ümraniye district that belonged to a retired noncommissioned officer. The grenades were found to be the same ones used in the attacks on Cumhuriyet daily’s Istanbul offices in 2006.

  The findings led to scores of detentions, putting more than 100 journalists, writers, gang leaders and politicians under interrogation in what turned into a terror investigation that seeks to crack down on an alleged ultra-nationalist gang named Ergenekon, which sought to topple the government by staging a coup in 2009 by initially spreading chaos and mayhem. “Ergenekon” was originally a pre-Islamic Turkish saga that tells of the Turks’ re-emergence from defeat by trickery of their enemies under the guidance of a gray wolf. 

  Earlier bombings of daily Cumhuriyet, the murder of Hrant Dink, the murder of the top judge of the Council of State and alleged plans for the assassination of high-profile figures in Turkish politics are sometimes associated with the case. 

  Police likewise raided the houses of 11 people on March 21 in a previous wave of detentions, including Cumhuriyet’s chief columnist and licensee, İlhan Selçuk, 83; Workers’ Party, or İP, leader Doğu Perinçek; and Istanbul University’s former rector. The list of detainees includes retired generals Şener Eruygur and Hürşid Tolon and retired Major Gen. Veli Küçük. 

  Many detainees are retired officials who gathered in associations linked to the ultra-nationalist Kuvayi Milliye (National Forces)—a reference to irregular forces that led the Turkish War of Independence in the early 1920s.

http://www.turkishdailynews.com.tr/article.php?enewsid=110913

Clair et limpide

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Francis

  27/07/2008

“La ligne politique russe est claire et limpide ... promoton de la multipolarité, la souveraineté ” ... j’imagine que vous parlez de la Tchétchénie, l’Ukraine, les pays baltes (parmis d’autres)  et du respect de la plupart des minorités russophones ou non ... ne fut ce qu’en favorisant leur retour des goulags ... ne parlons même pas de projet de réhabilitation (ne fut ce que projet). Le peuple russe lui-même périclite, et profondément, dans sa natalité : “clair et limpide” aussi.

J’ai travaillé en russie, la population est adorable, le cadre légal est resté épouvantable comme une partie de l’administration : le peuple russe est le premier à le refuser, sa natalité désespérante est le vote de son âme et la conséquence de la peste politique historique. Mais c’est sûrement “une erreur d’analyse” de la population.

La Russie est une Grande Nation : la définition même du malheur des peuples féodalisés dans le bal funèbre et séculaire des Grandes Nations d’europe.

Quand verrons nous une “ligne politique claire” des Grandes Nations, les tentatives de structuration européennes sont les premières combatues au nom des “valeurs historiques” et du “génie des Nations” qui se mesure d’abord par l’étendue globale de leurs massacres et pillages.

La Georgie est une maffia nationaliste politico-financière manipulée par les Grandes Nations : dans ce panier de crabes on ne peut compter que leurs victimes : le mensonge, la violence et la corruption sont la constitution réelle des Grandes Nations.

Depuis toujours ces Grandes Nations d’europe sabotent les tentatives de politique européenne concertée, et bien sûr vis à vis de la Russie. Les Grandes Nations d’europe continueront séculairement leurs politiques de divisions, de nationalismes d’exclusion, de pillages concurrentiels(entendu parler des océans, parmis les ressources mondiales) et de renouvellement des cimetières.

Parmis les victimes de la drogue afghane (favorisée et recréée) par l’intervention des “shock & awe” anglo-saxons et de leurs “Grands Dominions d’europe” il y a l’Iran (où les exclus n’ont rien d’autre comme paradis) avant la Russie.

Singer leurs pires est la politique glorifiée par les Grandes Nations. Elles le revendiquent imperturbablement. Votre discussion en souligne les avatars répétés.

Mais c’est navrant de voir cette collaboration incessamment répétée avec les Grandes Nations en s’évadant dans l’établissement des responsabilités comparées de ces hyènes.

Redéploiement russe ET US ∫

Article lié : Plutôt que des bombardiers russes à Cuba, pourquoi pas une station d’écoute?

Périclès

  27/07/2008

En réponse à un article de Dedefensa.org sur la guerre de quatrième génération menée par les cartels de la drogue mexicains au sud des US, voici à déguster, cet article du Figaro intitulé Le Mexique est menacé
par le narcoterrorisme
. J’aime bien le Figaro parce qu’y tracer les intentions longtemps à l’avance est relativement facile.

On y apprend, par la bouche d’un fonctionnaire US du Département d’Etat (c’est quand même curieux que le Figaro n’ait pas préféré interroger des mexicains… Mais j’oubliais, ces latinos sont si cons et inefficaces… ) que “ce sont les mêmes bombes qu’utilise effectivement al-Qaida en Irak. Des hommes de main des cartels du Golfe et de Sinaloa, affirme la même source, ont également été envoyés en Iran, via le Venezuela, afin de se perfectionner dans le maniement d’explosifs.”

Il s’agit donc bien d’une guerre. Et évidemment, elle implique l’Ennemi, Al Qaeda qui a vu ses rangs grossis de ceux des iraniens et des venezueliens.

L’article éclaire sur les intentions de ceux qui, aux US, trouvent des similitudes entre la guerre en Irak et la lutte contre les narco-trafiquants.  (voir l’article de Dedefensa.org ) .

Ces derniers n’ont pas seulement des techniques similaires à celle de Al Qaeda : ils travaillent pour Al Qaeda (et l’Iran, et le Venezuela, et la Corée du nord etc… ). Ce n’est pas encore dit mais ça viendra. Puisqu’on vous dit qu’il n’y a qu’un ennemi global !

Un article complémentaire précise l’origine probable de ces sous-marins : des chantiers dans la jungle colombienne ! Bizarre.
La réactivation de la IV ième flotte US, chargée de patrouiller dans les Caraïbes et le long de la côte nord-est de l’Amérique du Sud et la soudaine mise en scène de ce “surge” dans l’activité des cartels de la drogue (trafic pourtant routinier depuis plus de 40 ans, et on dirait presque “structurant” pour l’Amérique d’aujourd’hui, à un tel point que certains le disent chapeauté par la CIA),  semble montrer qu’aux US, certains doivent (avec ce prétexte) en appeler à cesser de s’occuper du Moyen-Orient (ou déléguer la responsabilité de son occupation) pour se recentrer sur le pré carré US où la menace bolivarienne devient de plus en plus tangible.

Ceci ressemble donc plus à une propagande interne destinée à servir le camp d’une remise en cause de la doctrine Bush/Cheney avec l’argument que l’armée US est à l’autre bout du monde alors que l’ennemi est déjà en train de saper les murailles de la Cité... Avec des moyens présentés comme effrayants.( Parcourez le net en partant du mot-clef “mini-submersible” et vous aboutirez rapidement à des liens évoquant l’emploi de ces batiments en association avec des missiles, - pourquoi pas nucléaires ? - des commandos et des terroristes prêts au sacrifice suprême. )

Quoi qu’il en soit, voilà qui pourra simplifier les choses pour un Obama qui une fois élu, déciderait de lâcher l’Irak. On se demande même si tout ceci n’est pas qu’une façon de planter le décor pour une telle décision.

Pour répondre à Pascal.

Article lié :

Périclès

  27/07/2008

” La ligne politique russe est claire et limpide, aussi bien dans les discours que en pratique : promotion de la multi-polarité dans le monde, la souveraineté.”

Ce sera la première fois que la politique d’un pays sera “claire et limpide”.

Sans trop jeter la pierre aux russes, je crois que le choix de “soutenir la souveraineté et un monde multipolaire” n’est qu’un choix auquel les russes sont contraints. S’ils veulent un monde multipolaire, pourquoi cherchent-ils à adhérer à l’ensemble “de défense” occidental ?

Il faut se garder de succomber à la tentation de regarder la Russie comme certains regardaient hier la Patrie du Socialisme et même si on a aujourd’hui un urgent besoin d’un “champion des souverainetés nationales”, il ne faut pas oublier que la Russie a aussi ses gamelles et ses intentions géopolitiques.

La réalité est rarement conforme à nos désirs

“ceci est une pure invention :“allant même jusqu’à proposer leur aide pour soutenir l’occupation de l’Afghanistan.””

C’est pourtant ainsi, presque mot pour mot, que les russes ont officiellement présenté leur proposition d’aide pour la lutte contre “Al Qaeda” en Afghanistan, reprenant donc pour leur compte la phraséologie en usage pour justifier les guerres impériales US. La même phraséologie était d’ailleurs largement utilisée lors de la constitution du groupe de coopération de Shangaï, lui aussi destiné à “lutter contre le terrorisme” et à “promouvoir la Paix en Asie centrale”.

Voir ici : http://www.senat.fr/rap/r03-317/r03-31711.html

où on lit : “La Russie a ainsi annoncé qu’elle participerait, avec trois bâtiments, à l’opération navale de l’OTAN en Méditerranée « Active endeavour » destinée à surveiller le trafic maritime dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Par ailleurs, comme cela avait été indiqué à la délégation par des responsables du ministère de la défense, la Russie a proposé de fournir un soutien indirect à la FIAS en Afghanistan. Il pourrait prendre la forme de facilités de survol, de transit ou de soutien en matière de transport aérien.”

Il s’agit de soutien logistique, une formulation des plus vagues qui ouvre la porte à n’importe quoi. En clair, la Russie ouvre son ciel et ses aéroports à l’OTAN. Même si on est fortement tenté de croire que ce pays cherche à pousser les US à s’engager dans des guerres coûteuses pour précipiter leur chute, il faut se garder de tenir cette hypothèse pour vérifiée.

Voir aussi ici : http://www.armenews.com/article.php3?id_article=39847

Article lié : La non-escale de Bruxelles

Francis

  26/07/2008

“diverses et proliférantes institutions européennes”, proliférantes donc ...

Avis d’expert français, il suffit de voir la seule ville de Paris. Ou encore l’administration française : le modèle de la frugalité administrative.

Ah si l’UE pouvait avoir un budget correspondant aux seuls intérêts de la dette française sur quatre ans. A propos de prolifération.

à Péricles

Article lié :

Pascal

  26/07/2008

La ligne politique russe est claire et limpide, aussi bien dans les discours que en pratique : promotion de la multi-polarité dans le monde, la souveraineté.

Cuba et la Russie entretiennent de bonnes relations ,voir chez les russes un désir de changement de régime est non seulement une erreur d’analyse mais est de plus totalement insensé dans le cas de Cuba.
En ce qui concerne l’Abkazie, au delà des questions de “revanche” vis à vis du Kosovo et de l’entrée probable de Géorgie dans l’OTAN, il est extrêmement important de voir deux choses :

-La Géorgie viole constamment le traité de Moscou(cessez-feu) par des provocations et depuis l’an dernier masse des troupes (ce qu’elle parfaitement le droit de faire) à la “frontière” avec l’Abkazie, sûrement en vue d’une invasion.
La peu nombreuse force de maintient de la paix russe présente dans cette république cessession n’est là que pour dissuader une invasion sanglante de la part de la Géorgie

-Saakachvili sombrant dans impopularité la plus totale a besoin d’une guerre où du moins de très fortes tensions qui s’expriment pour pouvoir pointer du doigt un commode bouc-émissaire.

ceci est une pure invention : “allant même jusqu’à proposer leur aide pour soutenir l’occupation de l’Afghanistan.” les encourager à se disperser, s’embourber : oui mais pas avec eux.
De plus l’Afghanistan n’est pas un bon candidat car trop proche de la Russie.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, après l’Afghanistan, la deuxième victime de l’occupation US et autres est la Russie : son “marché” absorbe une bonne partie de la production locale de pavot.

Après Cuba, le Venezuela...

Article lié : Comme au bon vieux temps…

Périclès

  26/07/2008

L’affaire des avions russes se corse.

Chavez, qui décidément joue avec finesse mais dangereusement, fait mine de vouloir aussi une base russe. Et le Brésil s’en mêle aussi… On peut se demander si ce n’est pas la raison pour laquelle tente d’impliquer les russes dans la région.

Il est vrai que le Figaro est aussi un tantinet alarmiste dès que l’icône Us est attaquée. Allez savoir ce qu’il en est vraiment.

“Après les protestations du président Luiz Inacio Lula da Silva, le Sénat brésilien a envoyé des émissaires auprès de l’ambassadeur américain pour lui dire que les navires de la IVe Flotte n’étaient pas les bienvenus dans les eaux brésiliennes. Le diplomate a protesté, dans une tribune publiée par la presse brésilienne, que les intentions de la marine américaine étaient seulement «humanitaires».”

Les américains prévoient-ils une catastrophe humanitaire dans la région ?

"scarily authoritarian"

Article lié : Obama est-il un “Fuhrer”, ou un Juan Peron, … ou un FDR?

Périclès

  25/07/2008

“But 75,000 people screaming at an outdoor arena, that’s just too much. It’s just—it’s scarily authoritarian.”

Complètement idiot. Et tout l’échange, sélectionné par Dedefensa est surprenant.

Sans être un supporter d’Obama, je me demande en quoi l’existence d’une foule en délire peut permettre d’en conclure “it’s scarily authoritarian” ou d’en tirer des conclusions sur la personnalité du candidat.

On dirait un commentaire-mayonnaise à la BHL.

J’admire au passage la formulation : “c’est” autoritaire . Qu’est ce qui est autoritaire ?
( on pourrait presque dire, vu le contexte “autoritarien” sorte de nouvelle doctrine forgée pour la circonstance juste en réaction aux cris de cette foule… On est clairement dans la réaction affective… Mais est-ce qu’on en est jamais sorti aux US ?)

De plus on mesure ici toute la distance prise vis à vis d’un exercice éclairé du commentaire politique puisqu’on juge non le contenu d’un discours ou d’un programme politique (qui est du reste flou) mais seulement d’une ambiance en tentant de trouver des équivalent dans l’Histoire pour se faire une opinion.

Je ne peux m’empêcher de penser que cette approche terrorisée ne peut s’expliquer que par la conscience qu’ont ces commentateurs du fait que personne dans l’establishment d’ajourd’hui (et surtout pas Mac Cain) ne peut espérer un tel accueil.

J’imagine ces commentateurs s’attendant à tout instant à voir un Obama transfiguré, “hitlerisé” par les cris de cette foule se tourner vers eux et dire : “bon, maintenant les p’tits gars, va falloir changer et vite !”

A moins que l’explication soit différente et qu’en fait ce que ces commentateurs craignent, c’est plutôt que ce candidat soit populaire donc peut-être “populiste” c’est à dire de nos jours, conduit à remettre en cause un certain nombre de choses considérées comme acquises comme la sacro-sainte globalisation ou poussé à sortir du sillon tracé par ses prédecesseurs, ce qui a pourtant peu de chances d’arriver…

J’ai aussi noté au passage la curieuse (vu le contexte économique) mise sur un pied d’égalité de Roosevelt et de Hitler : “’ FDR, Hitler, all these guys, they basically said, ‘All your problems can be solved.’”»

Cette phrase en dit long sur les arrières pensées et les craintes réelles de celui qui l’a dite, surtout en ces temps de crise économique.