Michel TIBON-CORNILLOT
01/10/2008
Ce passage est extrait d’un article paru dans la revue “rue descartes”
Economie et chrématistique: le désir d’argent détruit la cité
La tradition philosophique qui a voulu rendre compte des relations entre l’économie et la philosophie trouve dans l’uvre d’Aristote des racines incontournables: la rationalité économique doit s’intégrer dans une rationalité plus vaste celle de la philosophie, qui, elle seule, peut lui donner du poids. Cette subordination de l’économie à la philosophie n’est pas établie de façon dogmatique; Aristote la fonde sur la reconnaissance des menaces latentes qu’exerce l’activité économique sur les citoyens et la cité, partant sur la philosophie. “Dans cette tradition domine la crainte de l’économie. Car face à l’évidence de la raison philosophique - évidence, grâce à laquelle la raison ne renvoie qu’à elle-même et se justifie de ce fait, elle-même - l’économie, si elle est laissée à elle-même apparaît comme un mouvement sans fin “. Il y a une démesure dans l’activité économique qui menace l’existence même de la philosophie car cette discipline, et elle seule, peut déployer la raison dans tous ses aspects, dans sa totalité. Or, selon la pensée aristotélicienne, le point de vue de la totalité est aussi celui de la limite, de la fin car elle n’a pas de référence hors de son activité, (en cela, la pensée philosophique s’oppose à toutes les révélations).
La philosophie doit donc maintenir l’économie dans des limites. Le terme d’économie renvoie à l’oikos, la maison; l’économie, c’est celle du ménage. Le sens le plus ancien de ménage qui est passé en anglais dans le concept de management éclaire bien la dimension économique du ménage. L’oikonomikè est une activité domestique qui doit rester à l’écart de la vie publique: “la menace de l’infinité économique consiste précisément en ce que l’activité économique déborde cet écart et contamine la vie publique. La vie économique doit donc se tenir à l’intérieur de la clôture de la maison afin de ne pas se perdre dans l’infinité. Cela signifie que l’économie est soumise à une instance supérieure qui ordonne la totalité. La première est le domaine privé, la seconde, le domaine public réservé aux activités politiques et étatiques” .
L’activité économique est poièsis, activité instrumentale dans laquelle le savoir-faire technique trouve sa réalisation dans un produit dont les finalités ne relèvent pas de celles qui initialement furent mises en uvre dans la fabrication. Cette course sans fin de productions en produits qui, à leur tour servent d’autres finalités qu’eux-mêmes instaure une succession indéfinie qui doit rester enclos dans la sphère domestique, sphère qui, elle-même, trouve son sens le plus profond dans les échanges entre les citoyens au sein de la cité. C’est seulement au sein de la vie publique que peut apparaître l’activité vraiment humaine, celle de la praxis dans laquelle le citoyen agit en vue d’une fin qu’il vise pour elle-même. Si par malheur l’infinité propre au déploiement de la poièsis sortait du cadre de l’activité domestique pour entrer dans le cadre des échanges au sein de la cité, alors on passerait de l’oikonomikè à la chrèmatistikè et l’on ferait entrer l’illimité dans le domaine des échanges politiques, entraînant immédiatement la destruction de la cité.
C’est dans ce contexte qu’Aristote analyse l’apparition de l’argent. Dans la Politique, il distingue avec une grande précision, l’argent en tant qu’il est la forme domestique de la chrématistique, et l’argent de la chrématistique générale qui est accumulé pour lui-même. Ainsi dit-il: “la chrématistique naturelle relève de l’économie domestique, tandis que le commerce est l’art de créer des richesses, non pas de toute façon, mais seulement par le moyen d’échange de biens. Et c’est cette dernière forme qui, semble-t-il, a rapport à la monnaie, car la monnaie est dans ce cas principe et fin de l’échange. Dès lors cette sorte de richesse qui provient de la chrématistique ainsi définie est véritablement sans limites” .
Ces distinctions essentielles peuvent être reprises à propos de l’argent en distinguant l’argent sans désir et le désir d’argent. L’argent sans désir est celui “qui sert d’expression à la mesure des objets d’un besoin social, dont il assure en même temps la distribution par une circulation spécifique; il ne sert pas d’expression à la mesure des produits du travail” . Cet argent sans désir permet l’expression la plus noble du désir des citoyens, celui que tous les échangistes ont en commun, “le désir d’unité et de cohésion dans la cité, qui est aussi le désir de tous de mener l’échange à sa fin immanente” . Si cet argent sans désir laisse la place au désir d’argent, alors l’action collective se disloque et la cité se déchire. Dans le livre I de la Politique, Aristote montre avec force que si l’argent est conçu comme un équivalent général de tous les biens, il entraîne le désir de chacun car toute richesse est en elle-même désirable. Cependant “le désir de richesse en général ou le désir dont l’objet est la généralité de la richesse signifie à son tour que ce qui est désiré dans le désir de cet objet, c’est le concept ou l’idée de la richesse et non telle ou telle richesse véritable “. Dans ce contexte où le rôle attribué à la monnaie est celui de foncteur général, d’équivalent universel, l’ensemble des ordres entre les différentes sphères est bouleversé. Les productions particulières se mettent au service du désir infini de richesse et deviennent des moyens au service du concept de richesse. Pour Aristote, cette situation est folle car l’infini est une invention conceptuelle qui ne renvoie
à rien d’existant: c’est un Unding, une non-chose. L’infini dont il est question est celui de l’illimité, de la répétition indéfinie au sein de la série. Arnaud Berthoud résume ce mouvement en rappelant “qu’en ce sens, le désir d’argent place toutes les économies domestiques et toute la production sous le malheur d’une accumulation sans limite, du point de laquelle toute quantité définie de richesses a l’irréalité du nombre et pour laquelle la réalité de la richesse est perpétuellement différée” .
Stephane Eybert
01/10/2008
Attention a ne pas confondre les USA et l’americanisme.
Les USA sont le peuple de cette nation. Ce peuple lui est tout a fait d’accord avec l’idee d’un desengagement des USA de la scene mondiale. Meme un Bush tres “peuple” souhaitait une telle chose lors de la premiere annee de son premier mandat. On lui a ensuite gentilment fait comprendre qu’il en allait autrement.
Et qui est ce “il”..? Il s’agit de la direction anglo americaniste. La paralysie psychologique, l’hubris, le virtualisme est propre a cet establishment anglo americain, d’origine victorienne, wasp, et bien sur raciste.
Comme l’a bien decrit Jean-Philippe Immarigeon dans son livre “American Parano”, les USA c’est la possibilite d’une île, ou est venu se refugier ce puritanisme anglo saxon fuyant l’Europe libertaire.
Il y a aujourd’hui un establishment anglo americain se croyant au dessus du rest of the world, et qui entretient l’ignorance et la mefiance de son peuple envers ce rest of the world.
La sauvegarde des USA..? C’est le melting pot et l’importance grandissante d’une population catholique, d’origine hispanique. Les batailles sociales a venir de la societe americaine verront les catholiques hispanique en premiere ligne. Ce vieux peuple nouvellement emigre sera la chance pour les USA de pouvoir rejoindre ce vieux monde historique multipolaire.
Stephane Eybert
01/10/2008
La chute du pouvoir financier serait elle a l’origine de la decision d’hier de confier la gestion des milices pro US au gouvernement Irakien..?
Francis Lambert
30/09/2008
Toujours l’erreur essentielle qui fausse toutes les analyses. Nous l’avons sous les yeux et ne le voyons pas. Il faut donc prendre encore plus de recul pour arriver à saisir l’échelle des choses.
$700 milliards ne sont pas grand chose devant les $51 019 milliards de la dette totale des USA ... pour ne reprendre que cette “Nation” tellement jalousée, encore faut il consolider dans le bilan l’avenir composé de cette monstruosité. http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1r-4.pdf
Nous ne parlons donc pas que des dettes publiques (déjà copieusement méprisées par les Nations à l’aune du total des charges financées infiniment par les taxes en Belgique, ce cher exemple inspirant goulûment la France, euh ... éternelle ?).
Nous parlons des dettes totalisées des innénarrables “Nations”. Dettes publiques nationales ou fédérales (au Japon quelques 160% du PIB), dettes des pouvoirs locaux (états, villes, communes etc..), dettes des balances commerciales, dettes des consommateurs (l’essentiel du PIB aux USA), dettes des entreprises ... pour l’essentiel. Il y a aussi les engagements pris sur le futur : sécurité sociale, pensions ... Ignorons superbement les coûts d’environnements détruits et leurs conséquences joyeusement reportés par les Nations sur leur descendance en cours de génocide pas seulement financier : que d’amour scrupuleusement légué !
Reste donc à globaliser le présent et l’avenir composé de ces dettes en une monstruosité planétaire :
—- la bulle universelle du crédit—
Les Nations sont aspirées dans ce trou noir soldant leur “racket civilisé”, dans notre angoisse confuse nous l’accélérons en réclamant toujours plus de crédit pour combler le trou du crédit : un génie atavique politiquement imparable dont le dernier montant ridicule ajoute une touche grotesque à l’obscénité des Nations.
Mais non il s’agit pas d’eschatologie mais de conception et d’enfantement : la procréation du 22e siècle.
Laissons les dinosaures et autre Tyranosaurus Bushicus se stratifier dans leurs marécages de dettes.
Nicolas Stassen
30/09/2008
user von
30/09/2008
oublié de mentionner où trouvé le lien vers Sanchez @BostonGlobe : LEAP http://www.leap2020.eu/SEQUENCE-6-Tres-Grande-Depression-aux-Etats-Unis,-crise-sociale-et-montee-en-puissance-des-militaires-dans-la-gestion-du_a2035.html dont, je cite “Et l’ampleur de cette crise, mêlant effondrement de l’immobilier, récession économique, inflation des biens de consommation et de l’énergie importée via la faiblesse du Dollar, etc… tout cela sur fond de blocage politique à Washington, commence à créer les conditions d’une « crise de régime ».
L’armée est la seule institution bénéficiant encore aujourd’hui d’une forte crédibilité aux Etats-Unis. Des dizaines de millions d’Américains en dépendent pour leur travail, leurs études, leurs contrats,... Elle constitue l’une des rares colonnes vertébrales nationales du pays. Ses chefs sont médiatisés. Ils critiquent de plus en plus la classe politique qu’ils accusent de trahir le peuple et l’armée. Le succès récent du général Sanchez, ancien patron de l’armée US en Irak, avec cette rhétorique en dit long sur l’état d’esprit dans le pays (9). L’accueil du général Petraeus, actuel patron de l’armée en Irak, au Congrès lors de son audition sur la situation en Irak complète le portrait : comme l’ont souligné plusieurs observateurs américains, on aurait dit l’accueil d’un général romain victorieux par un Sénat romain aux ordres. Ce sont d’ailleurs désormais les militaires qui décident sur les grandes options de la guerre en Irak. Attendons de voir ce qu’ils vont faire sur le cas turc. Plus personne dans la classe politique américaine, y compris chez les démocrates, n’ose critiquer les chefs de l’armée qui sont pourtant plus que de simple « victimes » de « politiques irresponsables » dans la débâcle irakienne.”
user von
30/09/2008
si l’on couple ceci : http://www.51ffer.com/ sur ce que dit le général Sanchez (ex-chef en Irak), je cite : “
“My assessment is that we have a crisis in national political leadership. When will America recognize the danger we face?” Sanchez asked. “When will the corrosive partisanship of American politics end and allow for a bipartisan solution to arguably the most dangerous threat our nation has faced in over 60 years?”
After his speech, Sanchez wouldn’t name names, but told The Associated Press he was referring to “the most senior leadership in our nation.”
à ceci : http://eldib.wordpress.com/2007/10/24/fema-camp-footage-concentrations-camps-in-usa-locations-and-executive-orders/ lien trouvé en commentaire sur ( http://www.lafinducapitalisme.net/post/2008/09/29/Recherche-700-milliards-desesperement#comments ) et qui donne la liste des Executive Orders prêts à la mise en oeuvre, donnant tous pouvoir au Président, au gouvernement fédéral, dans tous les domaines… euh, ahem, on pourrait se prêter à penser qu’il fait (encore) de plus en plus sombre, non ?
Ezequiel Zamoraman
30/09/2008
Dixit Sarko: «Dire la vérité aux Français, cest leur dire que nous passons dun monde dabondance à un monde de rareté. Cest-à-dire dun monde où lon utilisait les ressources naturelles comme si elles étaient inépuisables à un monde où lépuisement à venir des ressources naturelles sera une préoccupation de tous les jours. [...]
En mai de l annee passe, Sarko donnais deja le ton de cette “nouvelle” nature francaise:
Le livre blanc de la defense annoncait la volontè de la france de se dotter d un armee capable d intervenir dans n importe quelle partie du monde pour l horizon 2015. Les peuples du tiers monde ont peu de temps pour arriver a un niveau d organisation capable de faire face aux nouvelles guerres imperiales qui s annoncent. Leur “preocupation ” devraient nous preocuper au plus haut point!
René M
29/09/2008
Serait-ce alors pour prolonger la comparaison avec l’URSS ; La chute du Mur de l’Argent
Une façon de ‘‘C’est la chute finale… ‘’
Stephane Eybert
29/09/2008
Il parle mandarin The Almighty..?
Francis Lambert
28/09/2008
Fortis c’est la 3e banque mondiale par les revenus, après Citigroup et le Crédit Agricole et devant Bank of America & BNP Paribas.
http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2007/industries/192/1.html
Cette enflure de grenouille a avalé le boeuf ABN-AMRO en pleine crise des subprimes (nous, les populaires, pensions que c’était le début) et çà, Monsieur, çà c’est Fortiche !
La crise mondiale est infime aux yeux de la tumeur politico-financière belge dont la taille dépasse la totalité des revenus du pays depuis longtemps. Le total des charges de la dette sur 40 ans fait plusieurs fois le PIB du pays ! Les gens ont totalement démissionnés devant ses chiffres inimaginables. Bush n’est proportionellement qu’un amateur !
Cet état monstrueux draine depuis 40 ans l’essentiel de ses ressources au service de sa dette et de ses gaspillages : cette tumeur est l’horizon belge, son service est son existence. La gloire des Nations d’europe s’y mire en chateau de cartes.
Ce moribond étatique apporte maintenant sa “garantie” à la FORTIS éventrée… suréaliste ... après quinze mois de coma politique insouciant ! La tumeur obèse au secours d’un abcès opportuniste et purulent ! Contrairement aux paroles héroîques de la Brabanconne le Belge retourne au tombeau. Cette nationalisation est un enterrement dont la réalité publie les bans devant des peuples historiques toujours aussi ahuris. Ainsi la Belgique montre la voie aux USA qui ont inspiré sa constitution.
Différence majeure : nous avons l’euro ... et c’est vrai c’est moins pire !
Entre parenthèses : la dette française suit, malgré l’exemple voisin, imperturbablement, le même chemin. Caricature de la caricature qui ne trouble ni Tapie ni ses commenssaux. Le masque opportun de la France c’est le brio incessant de ses discours : un sujet d’admiration béate outre Quiévrain. Parait que c’est Maistrien, grâce à cette sorte d’entropie référencée car inexplicable tout devient aussi clair qu’Inch Allah ou “après moi les mouches” J’exagère il reste la poésie de la culture et la délicatesse des révolutions.
Enfin chacun son aveuglement.
Les belges sont ainsi les premiers à rester-continuer-couler la belgique, ils n’accusent pas l’euro prolongateur, ni aucune notion insaisissable si elle dépasse deux syllabes, ils coulent simplement dans la désinvolture de l’héritage, ce n’est pas une volonté : c’est un laisser-aller (illustré par d’éventuels faits divers) associé à une ignorance fondamentale de leurs propres réalités ... décevant même pas de virtualisme ! Une nature ? Peut-être une honte, un tabou plus qu’un exploit.
Peut-on reprocher à un schizophrène linguistique son Alzheimer ... le second évacue le premier.
Francis Lambert
28/09/2008
Vous allez aux Etats-Unis ? Gare à votre ordinateur portable !
Les douaniers peuvent désormais fouiller et copier le contenu de votre disque dur, même “en l’absence de tout soupçon particulier”.
Votre ordinateur peut être saisi pendant “une durée raisonnable”, rapporte The Washington Post.
Ces mesures s’appliquent à toute personne entrant dans le pays, qu’elle soit étrangère ou pas. Elles ne portent pas atteinte à la vie privée des Américains, a déclaré un responsable des douanes, Jayson P. Ahern.
http://www.courrierinternational.com/insolite/insoliteaccueil.asp?page=1&obj_id=89682#89682
Jean-Paul Baquiast
27/09/2008
Je reste sceptique sur le rôle que peut jouer Sarkozy dans cette crise. S’il avait mieux compris les enjeux, il aurait pu - il pourrait encore - faire vraiment bouger la France et l’Europe dans le sens de la voie royale qui s’ouvre à elles.
Bertrand Dugaidéclin
27/09/2008
Le sauvetage des institutions financières avec largent des contribuables fait partie dun vaste plan visant à augmenter le contrôle sur léconomie mondiale, écrit un média contrôlé par lÉtat chinois. Pour la Chine, leffondrement de Wall Street est dû à la surémission de monnaie de la Fed
Paul Joseph Watson et Yihan Dai Prison Planet Vendredi, le 19 septembre 2008
Aujourdhui, les médias officiels de la Chine font des reportages sur la vraie cause de leffondrement de Wall Street, une cause dont les grands médias américains nosent pas parler : la surémission de monnaie de la Réserve fédérale - et dont les chinois disent quelle fait partie dun vaste plan pour justifier un contrôle encore plus grand sur léconomie mondiale.
Ladministration Bush a annoncé aujourdhui un plan visant à utiliser des centaines de milliards de dollars de largent des contribuables pour acheter des prêts hypothécaires et autres dettes de mauvaise qualité. Le processus qui permet dinjecter encore plus de monnaie fiduciaire dans un système qui en est déjà trop gorgé a eu leffet souhaité - le Dow Jones a grimpé de 450 points - mais le dollar, à la suite dun bref saut, a commencé à chuter.
De nombreux médias contrôlés par lÉtat chinois déclaraient aujourdhui que la ferveur sans limite de la Réserve fédérale à soutenir le marché en injectant des liquidités illusoires, fait partie dun plan pour gagner la confiance et pour accroître lintervention du gouvernement sur les marchés financiers.
Les médias chinois qui relèvent de létat dont Chine Finance, Chine News et Chaobao Financial News, ont fustigé contre la Fed pour avoir pris des mesures qui, à long terme, aggraveront les conditions économiques et dévalueront le dollar par « la création de nouveaux argents qui nexistent pas et qui conduira à linflation monétaire, » une politique contraire à la position de la Chine qui est titulaire de vastes réserves de dollars US.
Lanalyste cité par Chaobao Financial News a souligné que « lorsque le marché est en faillite, lobjectif premier de lintervention du gouvernement devrait consister à soutenir le marché au profit du peuple : dabord par une aide durgence, ensuite par la stabilisation et enfin par une réforme » et que « la protection des droits des personnes qui souffrent des conséquences du marché immobilier ou des prix élevés du pétrole devrait être traitée en priorité. »
Lanalyste a ajouté que, en se concentrant sur le sauvetage dun petit nombre de grandes sociétés financières, la Fed est en train de créer un chaos financier beaucoup plus grand et quelle suscite la colère et de la suspicion en « protégeant et en encourageant seulement les grandes entreprises dont léthique est questionnable. »
Hier, Xu Xiaonian, un professeur déconomique et de la finance à la China Europe International Business School, a déclaré lors dune conférence que « la cause fondamentale de leffondrement de Wall Street est attribuable à la surémission de monnaie de la Réserve fédérale. » Il a avisé que le gouvernement américain avait déjà outrepassé son champ dintervention par rapport à sa politique habituelle.
Des propos similaires ont été repris par léconomiste Zuo Xiaolie, qui a déclaré que le montant dargent injecté dans le marché aura peu dimpact réel, mais que ces mesures sont une « approche limitée utilisées par la Réserve fédérale pour répartir la pression des ajustements monétaires sur dautres pays, ce qui entraîne la dévaluation du dollar en provoquant un déséquilibre dans léconomie mondiale. »
« Le montant dargent qui a été injecté sur le marché ne peut fondamentalement pas sauver le marché, » a déclaré Xiaolie, en ajoutant que ce geste faisait simplement partie dun plan visant à « regagner la confiance et à justifier une éventuelle nouvelle intervention dans léconomie. »
Mercredi, le journal officiel de la Chine, Peoples Daily, la voix du parti communiste au pouvoir, a déclaré que les États-Unis ont mis à feu des « armes de destruction massive » économiques et quils ont déclencher un « tsunami financier » en permettant aux prêteurs de Wall Street de faire le commerce des subprime et des produits dérivés, selon un reportage de Presse TV.
La Chine a déjà menacé de liquider ses énormes avoirs en bon du trésor US, qui sélèvent à 1,33 trillions de dollars, si jamais Washington devait imposer des sanctions commerciales pour forcer une réévaluation de yuan. À plusieurs reprises, le parti communiste a également exprimé sa colère face à lindifférence de la Fed devant laffaiblissement du dollar. Si la Chine devait se débarrasser du dollar, il sen suivrait une série dévénements qui conduirait à leffondrement du billet vert.
Nous devrions réaliser que nous sommes en difficulté lorsque tout ceux qui soutiennent le Parti communiste chinois prêchent la bonne politique monétaire et le conservatisme fiscale alors que ladministration Bush et la Réserve fédérale qui, en créant toujours plus dargent comme par magie, permettent à leurs amis de Wall Street de sen sortir alors que lavenir économique de centaines de millions de citoyens américains nest pas considérée.
Traduction de Dany Quirion
Romain Poustis
27/09/2008
Je trouve votre titre un peu outré : non-aligné serait déja de bon augure. Certains projets US (afghanistan) méritent notre considération.
L’Allemagne est certes très importante; reste à convaincre les pays “alignés” comme l’Angleterre et l’Espagne, qui prennent de plein fouet les effets de la crise de Wall Street.
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