Serge LEFORT
07/07/2009
Je m’interroge sur deux dépêches contradictoires, du moins en apparence.
La première de l’AP Biden: Washington ne s’opposera pas à une action militaire d’Israël contre l’Iran
http://fr.news.yahoo.com/3/20090705/twl-usa-israel-iran-224d7fb_1.html
La seconde de l’AFP “Absolument pas” de feu vert américain à Israël pour attaquer l’Iran
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-07-07/obama-absolument-pas-de-feu-vert-americain-a-israel-pour-attaquer-l/924/0/359224
Alors feu vert (Biden) ou pas feu vert (Obama) ? Ou les deux ?
Francis Lambert
06/07/2009
à Pierrelatte et à Marcoule, Alain Barluet
La France est le seul pays à avoir mis en uvre le démantèlement de ses installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires, et elle tient à le faire savoir. (...)
Dans son discours de Cherbourg, en mars 2008, Nicolas Sarkozy avait appelé à «mettre en place un moratoire immédiat» sur la production des matières fissiles à vocation militaire. La France, assure-t-on officiellement, dispose de suffisamment de combustible pour ne plus avoir jamais à en produire. (...)
Paris plaide pour l’exemplarité. Avant le réexamen du traité de non-prolifération (TNP), l’an prochain, et la reprise des travaux de la Conférence du désarmement à Genève, «il s’agit par un geste concret et grâce à la transparence de créer la confiance pour inciter tout le monde à progresser ensemble vers le désarmement», déclare une source diplomatique. Le message vaut pour les mauvais élèves (Iran, Corée du Nord ) mais aussi pour ceux qui, tels les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie, ont annoncé un moratoire tout en conservent leurs usines de production de matières fissiles.
Ni ANDO
06/07/2009
Il n’existe que deux façons de contrer un système de missiles anti-missiles (BMDE ici). La première, artisanale, est de détruire à titre préventif et en période de forte tension, tout ou partie de ce système par des opérations commandos (les unités spestnatz ont été créées aussi dans ce but). Résultat possible mais improbable et donc trop aléatoire vu les enjeux. La seconde est de saturer la capacité antimissile de l’adversaire par le déploiement d’une abondance de missiles offensifs. C’est parfaitement cohérent et affirmé à maintes reprises par les officiels russes. Le déploiement effectif du BMDE entraînera donc automatiquement l’accroissement du nombre de vecteurs côté russe. BMDE et START2 sont bien indissociables.
Exocet
06/07/2009
Je crois comprendre pour ma part, que BHO est fermement décidé à maintenir le BMDE comme pression maximale sur les Russes ( comme étant la cabriole de la Grande République causant à son ange de l’apocalypse du faites de la participation Russe comme fournisseur du combustible à l’Iran ..)afin que ceux ci( les Russes) sortent du schéma “c’est à prendre ou à laisser”(Version post moderne de guerre ou paix),schéma légué par les pieds nickelés Bush&Cheney.
La tactique est magistrale de la part de BHO , le duo Poutine et Medvedev sont dans la situation trés inconfortable de l’arroseur ,arrosé...
Exiger n’est pas souscrire non plus.
http://www.russiatoday.ru/Politics/2009-07-06/Russia-US_ties__roller-coaster_ride_through_decades.html
Exocet
06/07/2009
Allez dedéfensa encore une petit effort et vous allez finir par admettre (peut être en rougissant de l’incongruité de votre évaluation) que le caractére “bicéphale “de la direction Russe , essaye surtout de se comporter avec toutes les vertus de la “respectabilité ” recherchée..(démocratie vs droits de l’hommisme type salons parisiens.. Poutine garantissant ainsis le caractére inaliénable de la constitution Russe)Avouez que c’est tout de même sémillant comme hypothése..
J’utilise les guillemets pour marquer que ni l’un ni l’autre n’était un vrai atout au sens strict,mais que l’un et l’autre avait son rôle à jouer.
Obama étant bien sur acquis à l’existence de cette thése L’acquisition de la thése de l’“auteur” étant aussi son arme principale contre la Russie..Le détail qui peut se révéler être un jeu de massacre à distance. Les américains ont tout de même de trés bons atouts en mains….
http://www.russiatoday.ru/Politics/2009-07-06/_Unfortunately_we_are_stuck_with_the_dollar_.html
Ni ANDO
05/07/2009
Un essai de synthèse intéressant par Laurent Carroué, directeur de recherche à lInstitut français de Géopolitique, Université Paris VIII, Expert du groupe Mondialisation du Centre dAnalyse Stratégique (ex-Commissariat Général au Plan en France).
“Née aux États-Unis à la fin de 2006, la crise dite «des subprimes» est devenue au premier semestre 2009 une crise systémique mondiale dune ampleur historique tout à fait inédite.
On a en effet progressivement assisté en deux ans à un double phénomène de diffusion. Le premier est de nature sectorielle: cette crise initiale de la dette nord-américaine sest progressivement transformée en une crise financière puis économique généralisée. Le second est de nature géographique: frappant de plein fouet la puissance états-unienne, elle sest progressivement déployée dans lespace mondial en touchant les grands pays développés, en particulier lEurope occidentale et le Japon, avant datteindre les grands pays émergents (Chine, Brésil Russie, Inde) puis aujourdhui lensemble de la planète.
Paradoxalement, les différentes autorités économiques et politiques ont mis du temps à en comprendre la vraie nature puisquil a fallu attendre le second semestre 2008 pour assister à des prémices de réponses multiformes et coordonnées devant leffondrement des banques et la totale paralysie du système financier mondial. Encore aujourdhui, on demeure frappé par la volonté den minimiser limpact réel et les conséquences dramatiques, en particulier en Europe, pour des raisons à la fois politiques et idéologiques. Ainsi, de nombreux économistes, dirigeants politiques ou journalistes en particulier en France, à Bruxelles ou à Francfort cherchent de manière dérisoire à chaque frémissement de tel ou tel indice boursier, financier ou immobilier aux États-Unis ou ailleurs à nier une évidence: cette crise est très profonde et durable, car structurelle.
Nous ne sommes en fait quau début de la crise. Mais accepter de le reconnaître oblige en retour à repenser et refondre les bases mêmes du développement de léconomie mondiale de ces dernières décennies. Une question politique hautement sensible. Si dans la panique de lautomne 2008 il fallait à tout prix «sauver le capitalisme», aujourdhui sagit-il sans doute de faire le dos rond en attendant que lorage passe en ne proposant que des mesures au total assez cosmétiques”.
http://www.alencontre.org/print/CriseCarroue06_09.html
Ni ANDO
05/07/2009
Churchill, Pétain, Ben Gourion, Gorbatchev, Kennedy et bien d’autres étaient lisibles car portés par des contextes sociaux et historiques qui les rendaient lisibles. Obama n’est pas lisible car il est en contradiction avec un arrière-plan qui ne lui correspond pas (ou plutôt dont on nous dit qu’il ne lui correspond pas). L’establishment étasunien ne semble pas avoir renoncé à son messianisme “américaniste” et à son “rêve” d’une domination sans rival concédée à l’“Amérique”. Caractéristique bien plus importante que ses origines afro-américaines ou son appartenance à la section “Démocrates” du parti unique, Obama est avant tout un produit du système américaniste, qui tente ici une option “pour voir”. L’option militariste précédente a donné peu de résultats efficaces. A moins de considérer, par exemple, que les pertes civiles irakiennes (de 500.000 à 1.000.000 de morts) et une incroyable régression économique et sociale imposées à l’Irak, issues de l’agression étasunienne, soient un résultat efficace. L’option un peu plus pacifiée que représente Obama ressemble à une tactique mais pas à un retournement de politique. La question est aussi de savoir si l’échec d’Obama, échec probable, signifiera le retour au bellicisme des années Bush et Dick Cheney. En réalité, rien n’est réglé et la survenance d’un Obama ne signifie nullement que le système accepte, sous l’effet d’une sagesse tombée du ciel ou sous la contrainte de la crise, de se remettre en question.
De ce point de vue, les rapports avec la Russie sont un test intéressant. La Russie est le seul pays capable de raser par le feu nucléaire la quasi-totalité des villes importantes des Etats-Unis. Cette donnée, non dite et donc essentielle, confère à ce pays européen un statut très spécial sur la scène internationale. Dans la mentalité américaniste, tant que cette réalité n’aura pas été subjuguée l’“Amérique” ne se sentira pas vraiment une grande puissance. Même si l’Etat russe ne souhaite aucune confrontation avec le régime étasunien, le seul fait que la Russie dispose de cette puissance pose un problème en soi. En juin 1941, le Troisième Reich attaque l’URSS du seul fait que l’existence même de l’Union fait peser une menace sur les plans de domination globale du nazisme (je n’assimile nullement le Berlin nazi au Washington américaniste mais le mécanisme est le même). Tel un aimant qui attire irrésistiblement la limaille de fer, la Russie attire irrésistiblement la partie de la société étasunienne qui recherche consciemment ou inconsciemment un affrontement. C’est d’ailleurs l’idée que défend Paul Jaurion, de retour des Etats-Unis, qui semble connaître le système de l’intérieur, quand il affirme que la politique d’Obama est d’apaiser tous les foyers de tension périphériques (Palestine/Israël, Irak, Afghanistan) afin que les Etats-Unis concentrent leurs moyens pour des affrontements futurs avec la Russie et la Chine.
Comme tout système de pensée fermé sur lui-même, s’il ne trouve pas les ressources pour se remettre en question, ce qu’il est convenu d’appeler l’“américanisme” (une forme de la “modernité” à la sauce yankee) risque sous la contrainte d’une crise de plus en plus étouffante de se muer en hystérie. L’abattement des esprits peut être suivi soit d’un effondrement salutaire, soit d’une fuite en avant. Pour le moment, c’est l’abattement qui prévaut.
Francis Lambert
05/07/2009
Economics as a social science By Frank J. B. Stilwell, George Argyrous (2003)
Toujours Google Books, mais en Anglais ... simple à lire, surtout en feuilleton.
Pour sortir un peu de “la main invisible du marché” dont le simplisme ridiculise l’auditeur qui le prend pour argument comptant ... sauf s’il le prend comme point de départ pour réévaluer son univers économique face à la réalité reperçue à l’échelon de l’époque par une famille d’économistes sociaux.
This new edition provides up-to-date analysis of economic theory grounded in case studies that are applicable to our current social and political climate. ( NB : case studies !)
Extrait page 102 : The cheap prices of its commodities are the heavy artillery with which it batters down all Chinese walls, with which it forces the barbarians’ intensely obstinate hatred of foreigners to capitulate. It compels all nations on pain of extinction to adopt the bourgeois mode of production ; it compels them to introduce what it calls civilization into their midst, ie to become bourgeois themselves. In a word, it creates a world after its own image.
... du meilleur prix au meilleur des mondes, pour paraphraser Orwell.
Contemporary Challenges
Economic and Social Order
What Matters to Economists?
Classical Political Economy
Marxist Economics
Institutional Economics
Keynes and Post Keynesian Economics
Green Economics
Feminist Economics
Development for Whom?
The State and the Economy
Contemporary Policy Issues
Ilker de Paris
05/07/2009
Le dollar est un élément important pour la stabilité us, en effet, comme vous le dites, les autres pays en ont en masse et donc sont liés au sort de cette monnaie (jusqu’à quel point ?)
Si aujourd’hui les pays du BRIC remettent en cause la suprématie du dollar, c’est que la suprématie américaine n’est plus ce qu’elle était et cette faiblesse fait alors courir des dangers aux pays qui détiennent de la monnaie us.
Il y a aussi certaienemnt la volonté politique de se débarrasser de la domination américaine qui pèse (bride, enferme) plus qu’autre chose - “conservateurs” et “progressistes” changent de camps au gré de l’état de santé.
Exocet
05/07/2009
Curieuse façon chez vous de poser l’instant de vérité...Si Obama va rencontrer Gorbatchev selon le calendrier , il y va pour rencontrer l’“auteur ” de la Péréstroika.Donc cela inclurait un mimétisme qui serait béni par la fortune .Passons pour le cours magistrale du maître d’école qui doit avoir le spleen du droit de passage qui prend date dans le crépuscule..!...Du faites qu’il y ai un possible renoncement d’Obama à la nouvelle pensée comme une sorte d’équivalence entre deux évolutions , cela ne laisse qu’une possibilité sur deux…Celle de la Russie incluse.
Exocet
04/07/2009
Ca c’est le côté énigmatique d’Obama qui s’exprime sans préciser ,usant d’une tautologie philosophique à l’égard de Poutine immergé dans la cabine de douche… , et cela doit agiter Poutine d’un tremblement convulsif typiquement Russe
Bon s’il vous plait dedéfensa , ca devient franchement salace, voir androgyne cet article.
Pedro Fuentes
04/07/2009
Une chose au moins que les USA et la Grande-Bretagne ont en commun, c’est d’avoir abusé du nègre, les uns en les utilisant sauvagement, les autres (enfin leurs Freshfield et autres Rothschild) en prêtant les sous qu’ils venaient juste d’inventer pour financer ce juteux kommerz.
Toujours le même rapport d’initiateur à exécutant aujourd’hui, après les avatrs de la convertibilité du dollar (or, argent, rien, etc.)
“In the case of Mr Rothschild, the documents reveal for the first time that he made personal gains by using slaves as collateral in banking dealings with a slave owner.”
“This will surprise those familiar with his role in organising the loan that funded the UK governments bail-out of British slave owners when colonial slavery was abolished in the 1830s. It was the biggest bail-out of an industry as a percentage of annual government expenditure dwarfing last years rescue of the banking sector. “
Voir article du FT :
http://www.ft.com/cms/s/0/7c0f5014-628c-11de-b1c9-00144feabdc0.html
Francis Lambert
04/07/2009
External debt is a measure of a nation’s foreign liabilities, capital plus interest that a country must eventually pay. This number not only includes government debt, but also debt owed by the private sector and individuals. (...)
A useful measure of a country’s debt position is by comparing gross external debt to GDP, which offers a direct relation of a country’s total debt to the size of its economy.
Extraits de http://www.cnbc.com/id/30308959?slide=1
The World’s Biggest Debtor Nations - External debt as % of GDP
1. Ireland - 811%
External debt per capita: $549,819
Gross external debt: $2.311 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $285 billion
2. United Kingdom - 336%
External debt per capita: $153,616
Gross external debt: $9.388 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $2.787 trillion
3. Belgium - 327%
External debt per capita: $155,362
Gross External Debt: $1.618 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $495.4 billion
4. Hong Kong - 295%
External debt per capita: $93,539
Gross external debt: $659.93 billion (Q4 2008)
2008 GDP: $223.8 billion
5. Netherlands - 268%
External debt per capita: $145,959
Gross external debt: $2.439 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $909.5 billion
6. Switzerland - 264%
External debt per capita: $171,478
Gross external debt: $1.304 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $492.6 billion
7. Austria - 191%
External debt per capita: $100,787
Gross external debt: $827.49 billion (Q4 2008)
2008 GDP: $432.4 billion
8. France - 168%
External debt per capita: $78,070
Gross external debt: $5.001 trillion
2008 GDP: $2.978 trillion
9. Denmark - 159%
External debt per capita: $107,026
Gross external debt: $588.7 billion (Q3 2008)
2008 GDP: $369.6 billion
10. Germany - 137.5%
External debt per capita: $63,767
Gross external debt: $5.25 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $3.818 trillion
10. Spain - 137.5%
External debt per capita: $57,091
Gross external debt: $2.313 trillion (Q4 2008)
2008 GDP: $1.683 trillion
12. Sweden - 129%
External debt per capita: $73,245
Gross external debt: $663.58 billion (Q4 2008)*
2008 GDP: $512.9 billion
3. Finland - 116%
External debt per capita: $62,579
Gross external debt: $328.56 billion (Q4 2008)
2008 GDP: $281.2 billion
14. Norway - 114% (NB : ma surprise)
External debt per capita: $118,353
Gross external debt: $551.59 billion
2008 GDP: $481.1 billion
15. United States - 95.09%
External debt per capita: $44,358
Gross external debt: $13.627 trillion (2008 Q3)
2008 GDP: $14.330 trillion
etc.
NB : ce classement va évidemment valser en 2009 et 2010 ... à suivre !
Zi auld taupe
04/07/2009
Cohen, Kissinger, Geithner and myriads -innumerable- more.
What do you mean?
Pedro Fuentes
04/07/2009
Merci pour cet article qui contient de simples constats qui devraient servir de points de départ à la réflexion, notamment celui-ci :
“Le gouvernement US continue à sendetter en perpétuant, voire en aggravant un système qui ne donne aucun pouvoir régalien à lautorité centrale mais, au contraire, le place de plus en plus au service de forces privées devenues irresponsables et totalement repliées sur leurs seuls intérêts.”
Chaque mot compte.
Maintenant, il est imprudent de dire que la dette fait ceci ou provoque cela, car on se place alors dans le système et ses propres auto-références. La dette (comme le crédit ou la masse monétaire auxquels on peut les fondre) est une vue de l’esprit, une création de ce système.
En tous cas, quel qu’il soit et quels qu’en soient les bénéficiaires ou les instigateurs, ce système semble heureusement arrivé à sa conclusion, sans possibilité de se réformer pour durer.
Si on parlait de l’avenir ?
En passant, si l’on pouvait traquer et pendre à des crocs de boucher tous ceux -et leur descendance- qui se croyaient assez malins pour défier le reste du monde (matériel et spirituel) je mourrai en regrettant la vie.
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