Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Chercher l'erreur.

Article lié : Qui commande ici? McChrystal, Karzaï, les généraux de Merkel?

Ilker de Paris

  13/09/2009

@Ni ANDO

Ce que je voulais dire c’est que ce qui sépare l’erreur de la faute c’est que par principe (déclarations “des droits de l’homme”, lois etc) on (en Occident) attribue à la vie humaine une haute valeur (comme dans les religions monothéistes où les hommes ont une valeur d’être à l’image de Dieu), donc étant du côté de la vie “en principe”, si dans les faits on y attente c’est par “erreur”, “l’erreur est humaine” dit-on.

Le problème est que si faire “deux fois la même erreur devient une faute”, alors répétée n fois… c’est un des points faibles du système, qui d’une part utilise des principes positifs pour mettre en pratique des politiques d’intérêts barbares (on ne me fera pas croire que l’Occident est intervenu en Afghanistan pour les beaux yeux des Afghans ou en Irak pour se débarrasser d’un méchant dictateur qui martyrise son peuple, on a va ce qui est arrivé au peuple irakien après l’occupation), d’autre part ces principes, même (et surtout) s’ils sont avancés de manière hypocrite ou “virtualiste”, brident - quoique dans le cas virtualiste on trouverait les meilleurs raisons du monde alors qu’il s’agirait d’anéantir l’humanité.

Sur la Chronique de Simon Leys

Article lié : La subversion de la laideur

geo

  13/09/2009

Retrouvé son titre:

L’empire du laid

Chronique de Simon Leys parue sous le titre “La chronique des antipodes” dans Le Magazine Littéraire n°440 de mars 2005.

Les Indiens de la côte du Pacifique étaient de hardis navigateurs. Ils taillaient leurs grandes pirogues de guerre dans le tronc d’un de ces cèdres géants dont les forêts couvraient tout le nord-ouest de l’Amérique. La construction commençait par une cérémonie rituelle au pied de l’arbre choisi, pour lui expliquer le besoin urgent qu’on avait de l’abattre, et lui en demander pardon. Chose remarquable, à l’autre côté du Pacifique, les Maoris de Nouvelle-Zélande creusaient des pirogues semblables dans le tronc des kauri ; et là aussi, l’abattage était précédé d’une cérémonie propitiatoire pour obtenir le pardon de l’arbre.

Des mœurs aussi exquisément civilisées devraient nous faire honte. Tel fut mon sentiment l’autre matin ; j’avais été réveillé par les hurlements d’une scie mécanique à l’œuvre dans le jardin de mon voisin, et, de ma fenêtre, je pus apercevoir ce dernier qui - apparemment sans avoir procédé à aucune cérémonie préalable - présidait à l’abattage d’un magnifique arbre qui ombrageait notre coin depuis un demi-siècle. Les grands oiseaux qui nichaient dans ses branches (une variété de corbeaux inconnue dans l’hémisphère Nord, et qui, loin de croasser, a un chant surnaturellement mélodieux), épouvantés par la destruction de leur habitat, tournoyaient en vols frénétiques, lançant de déchirants cris d’alarme. Mon voisin n’est pas un mauvais bougre, et nos relations sont parfaitement courtoises, mais j’aurais quand même bien voulu savoir la raison de son ahurissant vandalisme. Devinant sans doute ma curiosité, il m’annonça joyeusement que ses plates-bandes auraient désormais plus de soleil. Dans son Journal, Claudel rapporte une explication semblable fournie par un voisin de campagne qui venait d’abattre un orme séculaire auquel le poète était attaché : “Cet arbre donnait de l’ombre et il était infesté de rossignols.”

La beauté appelle la catastrophe aussi sûrement que les clochers attirent la foudre. Les services publics qui font passer une autoroute au milieu de Stonehenge, ou un chemin de fer à travers les ruines de Villers-la-Ville, le moine qui met le feu au Kinkakuji, la municipalité qui transforme l’abbatiale de Cluny en une carrière de pierres, l’énergumène qui lance un pot d’acrylique sur le dernier autoportrait de Rembrandt, ou celui qui attaque au marteau la madone de Michel-Ange, obéissent tous, sans le savoir, à une même pulsion.

Un jour, il y a longtemps, un minuscule incident m’en a donné l’intuition. J’étais en train d’écrire dans un café ; comme beaucoup de paresseux, j’aime sentir de l’animation autour de moi quand je suis sensé travailler - ça me donne une illusion d’activité. Aussi la rumeur des conversations ne me dérangeait pas, ni même la radio qui beuglait dans un coin - toute la matinée, elle avait déversé sans interruption des chansonnettes à la mode, les cours de la Bourse, de la “muzak”, des résultats sportifs, une causerie sur la fièvre aphteuse des bovins, encore des chansonnettes, et toute cette panade auditive coulait comme de l’eau tiédasse fuyant d’un robinet mal fermé. Et d’ailleurs, personne n’écoutait. Tout à coup - miracle ! - pour une raison inexplicable, cette vulgaire routine radiophonique fit place sans transition à une musique sublime : les premières mesures du quintette de Mozart prirent possession de notre petit espace avec une sereine autorité, transformant cette salle de café en une antichambre du Paradis. Mais les autres consommateurs, occupés jusqu’alors à bavarder, à jouer aux cartes ou à lire les journaux, n’étaient pas sourds après tout : en entendant ces accents célestes, ils s’entre-regardèrent, interloqués. Leur désarroi ne dura que quelques secondes - au soulagement de tous, l’un d’entre eux se leva résolument, vint tourner le bouton de la radio et changea de station, rétablissant ainsi un flot de bruit plus familier et rassurant, qu’il fut à nouveau loisible à chacun de tranquillement ignorer.

A ce moment, je fus frappé d’une évidence qui ne m’a jamais quitté depuis : les vrais Philistins ne sont pas des gens incapables de reconnaître la beauté - ils ne la reconnaissent que trop bien, ils la détectent instantanément, et avec un flair aussi infaillible que celui de l’esthète le plus subtil, mais c’est pour pouvoir fondre immédiatement dessus de façon à l’étouffer avant qu’elle ait pu prendre pied dans leur universel empire de la laideur. Car l’ignorance, l’obscurantisme, le mauvais goût, ou la stupidité ne résultent pas de simples carences, ce sont autant de forces actives, qui s’affirment furieusement à chaque occasion, et ne tolèrent aucune dérogation à leur tyrannie. Le talent inspiré est toujours une insulte à la médiocrité. Et si cela est vrai dans l’ordre esthétique, ce l’est bien plus encore dans l’ordre moral. Plus que la beauté artistique, la beauté morale semble avoir le don d’exaspérer notre triste espèce. Le besoin de tout rabaisser à notre misérable niveau, de souiller, moquer, et dégrader tout ce qui nous domine de sa splendeur est probablement l’un des traits les plus désolants de la nature humaine.

Crise du dollar, détonateur de la crise de l'Union ?

Article lié : Euh, non, le Minnesota ne fait pas sécession, enfin pas encore...

waccsa waccsa

  12/09/2009

A noter que le rôle de monnaie de réserve internationale du dollar américain, donc sa valeur, est désormais ouvertement remis en cause par le reste du monde, Chine en tête.

Et que ce dollar américain est en réalité le dollar de la Fed, institution privée créée en 1913, et contre-garantie essentiellement par la dette publique de l’Union.

Qu’avant 1913, il y avait en fait plusieurs “dollars” aux USA, émis par les 12 banques nationales (des banques privées). L’idée d’un dollar identique qui pourrait servir partout aux Etats-Unis semblait alors une utopie profonde.

Jusqu’en 1913, plusieurs tentatives pour établir une banque centrale avaient échouées. En effet, la notion de banque centrale était très mal vue par certains, farouchement attachés à l’indépendance des états et des banques.

En pleine dépression, en 1932, le député Louis T. McFadden, président pendant 12 ans du « Committee on Banking and Currency » et farouche adversaire de la Fed déclara : « Certaines personnes croient que les banques de la Réserve Fédérale sont des institutions gouvernementales américaines. Ce ne sont pas des institutions gouvernementales. Ce sont des monopoles de crédit privé qui font leur proie du peuple des États-Unis pour leur bénéfice personnel et celui de leurs escrocs étrangers ».

La monnaie est un des symboles de la souveraineté d’un état. La souveraineté monétaire des états a été cédée au réseau Fed, comme à une vulgaire mafia. Le peuple américain finira par s’en rendre compte.

Il est possible en effet que la crise économique actuelle aux USA, avec le sur-endettement de l’état fédéral et l’éclatement à venir de la valeur du dollar de la Fed, ramène ces faits au grand jour. Le rejet de l’escroquerie que constitue la Fed pourrait être le détonateur du rejet ouvert de l’état fédéral lui-même, état failli symbolisé par son dollar. Et relancer l’idée de monnaies étatiques inter-échangeables, en parallèle avec le regain de souveraineté de ces mêmes états.

http://www.leseditionsromaines.com/?pg=economy&arch=32

Procédure d'abonnement.

Article lié : Journal de bord dedefensa.org – 100909, “Domaine payant” activé

dedefensa.org

  12/09/2009

Notre lecteur Dedef nous demande quelle est la procédure d’abonnement.

La procédure est expliqué dans notre “Message” du 10 septembre 2009, dont voici le lien:

http://www.dedefensa.org/article-journal_de_bord_dedefensaorg_100909_domaine_payant_active_10_09_2009.html?admin=1

..et le texte: 10 septembre 2009 — Depuis aujourd’hui, le “domaine payant” de dedefensa.org est activé. Vous pouvez consulter notre “Message” du 6 septembre 2009, qui vous donne nombre d’informations sur ce nouvel aspect du fonctionnement de dedefensa.org

Actuellement, la procédure à suivre pour s’abonner est la suivante :

• Si vous n’êtes pas inscrit sur le site dedefensa.org, vous devez d’abord vous inscrire en cliquant sur le lien (http://www.dedefensa.org/inscription.html) “créer un compte” (sur la colonne de gauche de la page d’accueil). Votre inscription terminée, vous accéderez à votre “compte personnel” où vous trouverez un lien “affichez vos abonnements” qui affiche les choix et la procédure à suivre.

• Si vous êtes inscrit, la procédure est réduite à la dernière opération signalée ci-dessus sur votre “compte personnel”: “affichez vos abonnements”.

Les articles payants apparaissent avec le sigle “euro” (€) à côté du titre. Vous pouvez afficher l’article. En général, le début de l’article est d’accès libre. Un lien vous renvoie ensuite à la procédure de paiement pour l’achat de l’article.

Comment s'abonner ?

Article lié : La fin de “Bizarro”?

Dedef

  12/09/2009

J’ai trouvé comment acheter un article, mais pas comment m’abonner!

Procédure SVP merci

@dedef

Article lié : Rafale, Brésil et confusion, et la suite…

Francis Lambert

  12/09/2009

Merci, merveilleux article avec des références, hélas, bien trop flatteuses. Très professionnel avec l’art du métier que l’on envie.

Ah le “système” comme une machine bien huilée. Le “système” est une lecture moderne qui sent bon sa thermodynamique de milieu clos où rien ne se gagne, tout se démonte et s’explique. J’aimerais tellement le système comme un brouillon d’artiste, mais assurément même la poésie y est réduite à la mélancolie binaire d’un moteur Diesel. 

L’article dans sa critique est donc d’époque et amusément tautologique ...

Toujours le même problème : pour être clair, stylé même ou ne pas se lasser, on formule jusqu’à forcer le trait. Tout en marchant on explore autant ... débutant sinon sans progrès. Et ce rêve de beauté devenu pastiche.

“Prudence et discernement” un défis où les efforts suggèrent un relent systémique jusqu’au totalitaire.

Ambrose-Evan ou “l’évidence d’une idée mesurée au déplaisir qu’elle cause” dirait Gide, mais était-ce bien son idée, la totalité dénoncée ne serait elle pas le reflet du lecteur, comme la forme décidée d’un nuage ?

Promis: je ne la referai pas.

Article lié : Qui commande ici? McChrystal, Karzaï, les généraux de Merkel?

Ni ANDO

  12/09/2009

@ Ilker de Paris

C’est bien vu. D’une faute l’on est coupable (on risque une opprobre morale mais aussi d’être jugé), d’une erreur l’on n’est que responsable. Il suffit pour être absous d’une erreur (forcément malencontreuse) de promettre de ne plus la renouveler. C’est précisément ce que l’on voit en Afghanistan: après chaque nouveau massacre/bombardement.

Plutôt un moyen de chantage politique

Article lié : Euh, non, le Minnesota ne fait pas sécession, enfin pas encore...

Ni ANDO

  12/09/2009

Ce sont en général (pratiquement toujours je crois) des considérations économiques (sous l’angle captation et répartition des richesses) qui sont à la base des mouvements sécessionnistes. Ce fut le cas entre Tchéquie et Slovaquie, probablement aussi entre les membres de la défunte Union soviétique bien que, dans ce dernier cas ce ne fut pas le seul facteur, et que la sécession fut impulsée par le centre lui-même (cas très original et encore jamais vu à ma connaissance). Ce fut bien le cas aux origines de la guerre de Sécession dont les Etasuniens font si grand cas (une aimable et anodine échaffourée au regard des guerres qui ont parsemé le sous-continent européen). Il reste à voir si cette grille de lecture pourrait également s’appliquer à la situation actuelle des Etats-Unis (répudier sa quote-part des dettes fédérales en sortant de l’Union ?).

de la guerre froid et chaude

Article lié : Pour 600 millions de morts de plus

marc gébelin

  11/09/2009

Les historiens du futur ne manqueront pas de s’étonner de notre naïveté. On a avalé la “guerre froide” comme une évidence. L’ours russe était menaçant, Staline voulait conquerir le monde, Krutchev aussi, etc… La vérité est que les étatsuniens voulaient eux engloutir le monde, quitte à le détruire. Tous les gouvernements étatsuniens sont des pervers qui lorsqu’ils connaissent un problème ne le résolve pas mais l’écrase. Du moins ils essayent et se font souvent écraser; dieu merci. Le malheur c’est qu’ils tuent des millions de gens et que tout le monde trouve ça normal. Pendant trente ans les benets ont avalé la soi-disante menace de guerre froide inventée par les Ricains pour asseoir leur domination sur le monde. Cette domination s’étiole semble-t-il. Touchons du bois et espérons que le monstre à l’agonie ne va pas jouer au Curtiss Lemay et forcer la main d’Obama par un nouveau 11 septembre maison. Kennedy est mort de s’être opposé au CMI. Obama n’est pas à l’abri.

Insulaires.

Article lié : Pour 600 millions de morts de plus

waccsa waccsa

  11/09/2009

Visiblement, l’Amérique se perçoit toujours fondamentalement par rapport au reste du monde comme une grande île, à la capacité autarcique, un nouveau monde qui à la capacité à subsister même après la destruction de l’ancien.

La création d’un empire n’y change rien, si ce n’est que l’étranger doit payer son tribut, notamment via le système dollar.

Le retour probable à l’isolationnisme chez les conservateurs US, caractérisé par la fin en cours du système dollar, semble correspondre à un retour aux sources pour cette nation.

Reste à savoir ce qui prendra sa place.

War is hell ?

Article lié : Pour 600 millions de morts de plus

waccsa waccsa

  11/09/2009

Edifiant.

En d’autres termes, l’ennemi est un indien, un barbare à détruire par tous les moyens.

“Un bon Indien est un Indien mort.” Général George Armstrong Custer / Général Sheridan

“War is Hell”. Général William Tecumseh Sherman

A comparer à la pensée chinoise de Sun Tzu : “l’art de la guerre est de vaincre sans combattre”.

Heureusement, le leadership mondial est en train de bouger.

@Francis Lambert

Article lié : Rafale, Brésil et confusion, et la suite…

Dedef

  11/09/2009

Prudence et discernement——Francis Lambert
Ceci devrait vous interesser:
 
“Merchants of Hysteria”: The Case of Der Spiegel’s Gabor Steingart   , March 18, 2009  
————————
Of particular significance, in this media campaign is Der Spiegel’s correspondent in Washington, Gabor Steingart.
—-
There are some striking similarities between Steingart and the London Daily Telegraph’s economics editor, Ambrose Evans-Pritchard, who also served as that paper’s Washington correspondent. Both pursue a journalistic style of—reputably looking—hype. The methodology underlying the hype is “fallacy of composition”:

Select one or two aspects of the news picture, usually very real issues
Blow up these aspects out of any proportion
Then present these overblown aspects as the “total picture”
In doing so, use a narrative of absolute certainty
——————————————
http://www.solon-line.de/merchants-of-hysteria.html

Parallelisme:

Article lié : Pour 600 millions de morts de plus

Dedef

  11/09/2009

DeDefensa:    “Bien entendu, cette stratégie, , fondé sur la négation de l’identité de l’“autre”, conduisant à la recherche de la destruction de cette identité en cas de conflit. “”
————————————————
http://www.solon-line.de/what-is-wrong-with-european-universalism.html

The real problem is the binary instrumentalisation of these values and achievements. By declaring these values “universal,” they become necessarily means of exclusion and degradation of “the others”. European achievements get axiomatically coupled with the inferiority and failure of “the others”. Europe’s progress is not perceived as self-sufficient, but becomes interconnected with an a-priori backwardness of “the others”.
—————————-

comme je suis le bien...

Article lié : Qui commande ici? McChrystal, Karzaï, les généraux de Merkel?

Ilker de Paris

  11/09/2009

@ Ni ANDO

En fait, la logique des “Kouchner” (humaniste type “droit de l’hommiste”, dont les néo-cons représentent la quintessence), c’est que comme l’Occident est (se voit comme) garant (du moins par principe) des vies humaines (pour faire simple disons de l’humanité), lorsque, malgré  tout(...), il attente à la vie c’est une “erreur” et non une “faute”; en gros le crédo c’est “comme je suis le bien si je fais le mal c’est par erreur ou obligation”.

Ainsi, par exemple l’Irak, entre 100 000 et 1 million de morts (ça dépend du comptage et qui compte), c’est une “erreur”, ou la spéculation sur les matières premières agricoles, qui a provoqué des famines et autres émeutes de la faim, c’est également une “erreur”, les massacres en Afghanistan ? “erreur”, le réchauffement global ? “erreur” etc.

Socialement, politiquement, la différence entre l’erreur et la faute est importante, dans le premier cas on peut continuer à faire ce qu’on veut (comme dans le monde de la finance aujourd’hui), dans l’autre on est sous surveillance, ou rejeté, d’où également l’importance de la morale (en effet c’est par la morale que se décide ce qui est faute, erreur, demi-faute, grosse erreur etc), c’est le système qu’on retrouve aujourd’hui : morale-politique, avec tout ce que d’hystérie, de débilité charrient un tel système.

Evidement on a là un humanisme de pacotille, des calculs relatifs d’intérêts en guise de (ou présentés comme) principes inaliénables.

Les Américains pris au piège

Article lié : La marionnette et le bras d'honneur (fable)

Bilbo

  11/09/2009

Sur Asia Times on peut lire une excellente analyse de M K Bhadrakumar, ancien diplomate indien.

http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KI12Df01.html

L’article explique que le traitement des contestations sur les élections prendra des mois et qu’en attendant il faudra faire avec Karzaï et le considérer comme légitime. Les USA semblent bien sûr avoir intérêt à soutenir la vague contestatrice qui pourrait affaiblir Karzaï, mais tant que les contestations dureront il ne sera pas possible pour l’ex-marionnette de former un gouvernement stable.
Dans l’intervalle il œuvrera donc comme seul maître à bord du navire afghan sans possibilité pour les Américains de lui imposer des conseillers/ministres qui leur soient favorables. Et ça bien sûr, ça n’arrange pas l’oncle Sam, d’autant moins que la tradition afghane du pouvoir est d’avoir un chef unique.

L’interview de Karzaï a bien montré qu’il entendait rendre l’Afghanistan aux Afghans et qu’il serait prêt à discuter avec toutes les composantes.

L’ex-marionnette se trouve donc en position de force : seul pour diriger, avec des USA pris à leur propre piège de la légitimité par les urnes.
La volonté des Européens de se retirer au plus vite n’est pour Karzaï que la cerise sur le gâteau. Brown, Merkel et Sarkozy ont proposé au secrétaire général de l’ONU d’organiser une conférence sur l’Afghanistan qui permettrait de définir un plan de retrait et de restitution du pouvoir aux autochtones.

Décidément l’oncle Sam est en bien fâcheuse posture…