Dominique
07/11/2009
Bonjour
Je comprends la problématique de Dedefensa qui ne peut vivre “d’amour et d’eau fraîche” et a besoin de la contribution des abonnements pour poursuivre son travail “d’information différente”.
Je comprends moins le mépris de beaucoup de contributeurs aux forums qui prônent le dédain de ceux qui refusent de s’abonner, et surtout de ceux qui lisent ce qui est gratuit et s’arrêtent là où ça devient payant.
En dehors de ceux qui ont de très légitimes problèmes financiers, il y a un autre facteur qui peut aussi légitimement entrer en ligne de compte : on ne peut pas être partout.
Pour s’informer un peu correctement, je pense qu’il faut avoir des sources d’informations multiples, diverses, plus ou moins régulières.
Je suis abonnée au Monde Diplomatique, à Politis et à Alternatives économiques. Je paie aussi 3 abonnements à mes enfants. On peut donc peut-être considérer que je soutiens activement la presse écrite, et pas la plus Pravda :)
Question de choix : je ne vais pas au cinéma mais nous lisons.
Je vais sur au moins 80 sites et blogs différents, plus ou moins régulièrement, regroupant une dizaine de thématiques différentes. Je m’intéresse à beaucoup de choses…
Comme ici, je vois apparaître de plus en plus de demandes de contributions financières à divers endroits sur internet. Comment voulez-vous que je contribue partout ? S’abonner à un ou plusieurs sites m’entraînerait à lire de façon préférentielle ceux auxquels je serais abonnée, au détriment des autres : le temps n’est pas élastique. Je me sentirais ainsi privée de la liberté d’aller sur tous les sites que je connais qui contiennent des informations qui m’intéressent. Le critère de lecture deviendrait financier mais inversé : je vais où je paie. Ce n’est pas cet état d’esprit qui m’intéresse.
Je n’ai pas de solution à ce problème de gratuité ou non. Mais je souhaiterais que l’on n’oublie pas cet aspect du problème.
Pour l’instant, mon choix est de ne pas payer ma lecture sur internet. Je préfère garder mes abonnements papier et continuer à acheter des livres (malheureusement pas : tous les livres) que je ne trouve pas en bibliothèque.
Bien cordialement
Philippe Philippe Citti
07/11/2009
Cher Monsieur,
Je lis vos articles avec le plus grand intérêt, bien que n’ayant aucun intérêt personnel, professionnel ou passion spéciale en ce qui concerne l’aviation (je déteste prendre l’avion, les contrôles aux aéroports étant maintenant encore plus anxiogènes que l’avion en lui même qui me terrorise depuis toujours !) - même si je confesse avoir lu (et relire encore parfois avec la plus grande délectation) Tanguy et Laverdure, Buck Danny et Yoko Tsuno, dans des genres d’ailleurs bien différents - de même je n’aime pas plus les politiques, les armées ou les entreprises qui spolient nos peuples : Français, Belge, Américain nous sommes tous dans le même bourbier.
Vous semblez nourrir une passion particulière à l’encontre de ce fameux JSF dont je n’avais jamais entendu parlé avant. Je vous remercie, au passage, de cette information.
Si je dois faire un parallèle entre cette affaire du JSF et mon métier - l’informatique - je dirais que malheureusement plus les entreprises sont grosses et incontournables plus elles se lancent dans des projets qui restent à tout jamais dans le virtuel. Aucune entreprise de taille mondiale - au moins à l’exception d’Apple - n’est capable de nos jours d’arriver vraiment à gérer un projet de manière viable.
Dans mon métier le diagnostic est simple :
1-le commercial est incapable dire autre chose que “oui” au client.
2-Les personnes en charge des projets ne sont pas assez compétentes techniquement (c’est normal, ce sont des commerciaux, pas des techniciens), alors que les projets sont de plus en plus techniques.
3-Les entreprises n’allouent que les ressources financières minimum aux études et au développement puisque pour elles, un commercial est source de profit alors qu’un technicien est source de coût. Le technicien quel que soit son niveau, n’est pas respecté pour ses connaissances, mais toléré par le fait qu’il est capable de parler au technicien du client.
4-Les techniciens les plus opportunistes - et finalement les plus intelligents - l’ont bien compris et ne cherchent que des boulots chez ceux qui commandent les projets et non chez ceux qui doivent les exécuter.
Tous ces projets prennent donc des retards considérables, et en effet il y a un moment où il faut livrer quelque chose qui marche et ne pas rester dans les discours ou - comme vous dites - le virtuel. Stade où nous en sommes manifestement. Le(s) client(s), pas peur d’être suspecté(s) d’une très mauvaise gestion d’appel d’offre préféreront aboutir à un résultat imparfait et largement au dessous des attentes, plutôt que de se déjuger. Ils évoqueront alors la version 2 (V2) du projet qui fera tout, même le café (argument massue en informatique : le JSF fait-il le café ?)
Il me semble que le projet du JSF n’échappe pas à cette règle. Mais pour son avenir, on arrivera bien à faire marcher cet avion - par la torture psychologique des ingénieurs s’il le faut - et les commerciaux et les patrons prendront bien leurs bénéfices (enfin ça se passe comme ça chez nous…). Après tout ce n’est qu’un avion et de plus pour des militaires !
Et l’avion développé, il sera bien plus facile aux commerciaux de le vendre, même si d’autres avions sont plus performants.
Espérant apporter quelque chose au débat.
Franck du Faubourg
07/11/2009
Serge LEFORT
07/11/2009
Le commentaire de Wallerstein est accessible ici : http://fbc.binghamton.edu/268fr.htm
Tous les commentaires de Wallerstein en français : http://fbc.binghamton.edu/frcmpg.htm
Laurent Demaret
06/11/2009
Pour répondre à René M
La question du rapport quantité/prix est une bonne question, il me semble bien qu’on a pas encore de certitude nulle part, sinon “ça se saurait”.
Par contre le moustachu indépendant ne l’est certainement pas et ne s’est probablement pas lancé dans l’aventure sans biscuits avancés par des amis. Ce qui réduit d’autant sa liberté de penser sans parler de la liberté qu’il laisse à ses collaborateurs de s’exprimer. Il aura beau dire ou faire ça sera comme ça, le choix est à faire au départ. Mais pouvait-il faire autrement, étant ce qu’il est…
Bref, je préfère m’abonner ici que là bas, tant qu’à lire peu et m’informer de même autant prendre un fauteuil pour regarder par le bon bout de la lorgnette. Or je crains que celle de Mediapart ne soit parfois victime de brouillards ou d’écrans de fumée qui empêchent de voir là où il faut ...
Ce que je pense là vaut aussi pour tous les soi-disants “indépendants” qui doivent tout aux médias “de masse” qui les ont rendu célèbres et qu’ils ont en général quitté volens nolens. Ils sont incapables de faire sans l’environnement habituel de la presse “Pravda” dans l’ombre.
Ne jamais oublier que c’est celui qui paye qui commande, toujours, plus ou moins gentiment, c’est tout.
(pour la démocratie ça reste théorique je l’admets ...)
Ce qui n’est pas le cas ici…
Oui, savoir si un abonnement moins cher ne serait pas plus rentable je me la suis souvent posée aussi.
Depuis le début il me semble que les fournisseurs d’accès ont la clef. Ça obligerait à pouvoir leur faire confiance (pas plus que maintenant d’ailleurs) car ils savent eux les pages visitées par chacun. Mais un abonnement pas cher qui permettrait de lire n’importe quel site désirant devenir payant par ce système ça m’irait bien.
Comme la presse papier mais en moins cher (les coûts de distribution n’ont rien à voir) avant, avant qu’ils se ressemblent tous, on pouvait choisir au jour le jour quel journal on allait acheter !
Mais bon, en attendant, j’espère pouvoir continuer longtemps à prendre mon abonnement ici. Et aussi qu’on soit nombreux à le faire mais ça ne pose pas seulement la question du prix même si elle est essentielle.
Soufiane Tabyaoui
06/11/2009
Déjà, je tiens à remercier René M et François Xavier Huard pour leur considération. Vous me touchez beaucoup =)
Pour répondre, ma reproche (quoique après relecture, mon commentaire était un peu trop dur pour le qualification bénin de “reproche”) était principalement dirigée contre le fait que dès l’instant où on parlait du nombre de visites (dont je fais partie), sans faire de distinction entre les profiteurs et les autres, je me suis senti (à tort, certainement) visé par ce “billet d’humeur”, comme cela est dit dans le commentaire de “steph”. Surtout que quelqu’un petit chose m’a toujours titillé, en particulier durant la campagne de dons d’il n’y a pas si longtemps.
Par contre, j’aurais tendance à être plus sceptique sur la baisse des prix d’abonnements. Je pense personnellement que le problème ne vient pas déjà de là, mais plutôt du fait qu’un abonnement serait comme jeter les visiteurs d’un coup dans l’eau glacée. Peut-être que s’ils se sentaient mieux sur ce site, ils auraient plus tendance à vouloir payer? Il s’agit de se montrer attrayant. Tout d’abord, il faudrait essayer d’inciter les gens à posséder un compte. Moi-même, la seule raison pour laquelle je m’en étais créé un était de voir le prix des abonnements. C’est pour dire…
De même, il faut essayer de forcer les gens à se trouver plus chez eux… Peut-être en essayant de créer des évenements entre les inscrits (et d’autre entre les abonnés), les amenant à interagir entre eux? Je crois me rappeller d’une tentative d’instaurer un débat mensuel sur le site du Monde Diplomatique. Je ne sais plus si l’idée est en cours, mais elle me parait bonne. Montrer le débat, mais peut-être empêcher l’intervention de ceux qui ne sont pas inscrits. Qui plus est, je pense que l’accès payant pour répondre serait aussi un bon moyen de faire taire la plupart des provocateurs potentiels, et des commentaires des lecteurs de Dedefensa serait toujours une chose enrichissante.
En ce qui concerne la baisse de prix, je pense que l’équipe ferait mieux de s’assurer d’obtenir suffisament de “promesses d’abonnements” pour lancer le projet. Par exemple, une option “promesses d’abonnements”, pour une baisse du prix, qui ne deviendrait effective qu’après avoir atteint un nombre très élevé de volontaires?
Enfin, bonne journée à tous.
Francis Lambert
06/11/2009
1. L’Union soviétique (URSS) s’est effondrée il y a environ dix-sept ans. Les États-Unis (ÉU) s’effondreront (économiquement ou politiquement) à un certain point.
2. Les dates exactes des effondrements sont impossibles à prédire. Mais l’un des faits les mieux connus sur les empires est qu’ils s’effondrent. Sans exception.
3. L’effondrement soviétique était plus difficile à prédire à cause du secret. De nombreux signes de difficultés pour les ÉU indiquent qu’ils pourraient s’effondrer n’importe quand.
4. L’effondrement soviétique a beaucoup à apprendre aux ÉU. Les différences sont tout aussi intéressantes que les similarités.
“L’Union soviétique était mieux préparée à l’effondrement que les États-Unis” Par Dmitry Orlov
http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/combler_le_retard_d_effondrement.html
Publié le 4 décembre 2006 ! ... amusant et autant plus sur le site.
CMLFdA
06/11/2009
Gates To Be Briefed Today On New JSF Cost Estimate, 30-Year TacAir Plan
Inside the Air Force, Nov. 6, 2009—Defense Secretary Robert Gates today will scrutinize the Joint Strike Fighter program and a new Pentagon cost estimate that suggests significantly more time and money may be required to develop the F-35, raising questions about the affordability of the current program of record as the Defense Department girds for an era of fiscal belt-tightening.
Bilbo
06/11/2009
Bonjour,
ce week-end est prévu le vote de la réforme du système de santé par la Chambre des représentants. C’est un point de passage majeur pour Obama qui s’y est fortement impliqué.
Le texte est un pavé de 1990 pages synthétisant plusieurs propositions (Sénat, Représentants…). Sa taille le rend nécessairement indigeste et réduit la problématique du vote à deux critères : 1) la fidélité au parti, 2) la position de principe de chaque représentant sur l’opportunité d’un tel système de santé.
Si le texte passe, Obama sera renforcé et pourra tenir tête aux généraux. S’il est rejeté, il devra céder.
Dominique Larchey-Wendling
06/11/2009
Michele Bachmann : Just another M.I.L.F. ?
Roger Leduc
06/11/2009
Bon texte, mais pourquoi ne pas dire aussi que Zbig, Zbigniew Brezinski, est un politicologue américain, Juif dorigine polonaise (sioniste il va de soi), qui préconise le gouvernement mondial de la finance, comme son homologue, le non moins sioniste Milton Friedman qui orienta les Chicago boy et la Stratégie du Choc, pour contrôler les peuples par la dette.
Pourquoi ne pas dire que Zbig était conseillé à la sécurité nationale sous Jimmy Carter, conseillé au Centre détudes Internationales et Stratégiques, Membre du CRF (Council on Foreign Relation, institution fondée par des sionistes), associé du dévastateur Juif sioniste Kissinger, responsable dans le domaine des Renseignements sous Ronald Reagan, Co-Directeur en du Groupe de Travail en matière de Sécurité Nationale sous Georges Bush (1988) , et quil préconisait une politique étrangère agressive vis-à-vis de lURSS, lennemi qui contrôlait le pétrole de lEurasie.
À lire <
> pour ceux qui veulent découvrir le fascisme monétaire du nouveau monde.
Si nous voulons vraiment nous mobiliser contre les maîtres du Jeu, il est peut-être temps dappeler un chat un chat. Derrière la politique il y a des hommes, qui se découvrent malgré eux dans leurs écrits
, comme chacun de nous.
Francis Lambert
06/11/2009
... ce paradoxe qui ne cesse d’interpeller l’épargnant/contribuable sur le dos duquel tout semble reposer. Le marché redoute plus que tout au monde la matérialisation des premiers signes d’embellie sur le front de l’emploi et de la consommation car cela annoncerait la fin de l’argent gratuit. (...)
Wall Street veut bien d’une “reprise” mais à condition qu’elle soit laborieuse, fragile et surtout très lente. Infiniment lente de telle sorte que l’argent demeure gratuit le plus longtemps possible, afin aussi que les spéculations tous azimuts alimentées par les flux financiers dégagés via le carry trade puissent se dérouler dans des conditions de visibilité optimales.
Le pari sur une amélioration de la conjoncture n’est qu’un alibi. Les marchés espèrent tout le contraire, (...)
D’ailleurs, à part Warren Buffet, qui vient de s’acheter un réseau ferré pour 44 milliards de dollars, aucun financier de Wall Street n’investit ses excédents de cash dans “l’économie réelle”.C’est bien trop aléatoire, beaucoup trop long et très mal vu de la part des agences de notations.
La preuve, Berkshire Hathaway risque de perdre sa notation triple A suite au rachat de la compagnie de chemin de fer Burlington Northern Santa Fe. Encore une preuve que la logique des marchés déraille !
Extrait de “L’argent des plans de relance n’atteint pas l’économie réelle” par Philippe Béchade 2009/11/06
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091106-2257.html
René M
06/11/2009
Je rebondis sur ce que dit Ni Ando et je pense aussi à Soufiane et ses problèmes économiques qui par vos choix le prive des articles complets sauf les rares gratuits.
Si 150ooo entrées certains mois récents combien de visiteurs différents cela représente-t-il sur ce total ? la moitié ? un tiers ? un quart ?
Prenons un quart 37500 qui serait supposés ne pas fuir par un abonnement à 1 par mois cela donnerait 37500 uros par mois pour ce site. pas mal non ! mais ce n’est que supposition pour l’instant
à 2 = 75000, à moins qu’à ce tarif un nombre “x” de défections réduisent la recette quelque part n’importe où entre ces deux chiffres (37500 à 75000)
calcul semblable à faire sur une base de 3 mois et ainsi de suite
Le problème est donc de connaitre le facteur “x” de défection en fonction du tarif ?
J’ai déjà je crois évoqué cette conjecture en suggérant un sondage, auprès de ces 150000 visites/visiteurs disons .
Il doit bien être possible de mettre informatiquement sur pied en tête de la page d’accueil un tel formulaire de sondage genre :
” Lecteur jusqu’à quel tarif vous estimez vous capable de nous suivre ? cochez les cases correspondantes .”
ou même plus “org” jusqu’à quel tarif vous ENGAGEZ VOUS à nous soutenir fidèlement ?
Car figurez vous je viens simultanément à mon abonnement d’un mois à Dedefensa de m’abonner à Médiapart qui lui est à 5 et non pas 12,50 et je n’ai pas de loin le temps de tout lire sur ce dernier site
Je trouve que vous ne jouez pas la carte du prix attractif !
C’est mon point de vue il vaut ce qu’il vaut peut-être je me trompe mais je pense ainsi .
Je vais vous ajouter une histoire vraie : Fréquentant un marché de l’Ile de France d’une ville aisée a proximité de laquelle j’habite un marchand de fruits et légumes voyaient une queue impressionnante apprécier sa qualité et un juste rapport qualité prix . On sentait un type qui aimait son métier, sachant choisir à Rungis les bons produits, les fruits les plus succulents les légumes les plus frais et attirants et en faire profiter ses clients. De plus sympa et cordial ainsi que son personnel nombreux pour répondre à la demande.
Un jour, âgé, il vend . Le repreneur pratique illico une politique différente et comble de malchance pour lui n’a pas le même feeling pour choisir ses produits .
en peu de temps quelques semaines la clientèle fuit. Il baisse quelque temps plus tard ses prix et aux dernières nouvelles la clientèle se reconstitue très très lentement mais ne reviendra sans doute pas au niveau où elle était autrefois.
Je pense que ma petite parabole, véridique je le jure encre une fois , est riche d’enseignement.
Peut être que ce site avec une formule plus adéquate pourrait offrir à Soufiane de plus nombreux articles gratuits payés en quelque sorte par les abonnés nombreux fidélisés en attendant qu’il ait un pouvoir d’achat plus important
Ni ANDO
05/11/2009
Il me paraît normal de participer au financement d’une entreprise de qualité. En tout cas assez intéressant et original pour que l’on ait envie d’y revenir. Je suppose également que la maintenance de ce site, son contrôle, et la multitude de soucis attachés à cette gestion, ont un “prix”.
Demander une contribution est donc légitime. Il n’y a que l’air que l’on respire et le plaisir d’être qui soient vraiment gratuits. La difficulté vient de ce que trop peu de lecteurs paient pour les autres. Si ceux qui le fréquentent régulièrement, plusieurs fois par semaine (3000, 5000 ?), contribuaient ne serait-ce qu’à hauteur d’UN euro par mois ce site n’aurait souci de financement.
Prévoir une formule d’abonnement de 3/4 euros par mois serait une solution si l’assurance existe qu’un nombre suffisant de lecteurs souscriront à cette formule.
steph steph
05/11/2009
Cet article ressemble à un billet d’ ( de mauvaise ?) humeur.
On peut certes comprendre la “frustration” qui vous habite depuis le lancement de la formule payante.
En un sens, c’est un certain courage qui vous anime, un sacerdoce, la quête du Graal, ou que sais-je.
Malheureusement et le ton de votre article le démontre, vous “pataugez” dans la semoule et que cette conquête ressemble de plus en plus à Sisyphe devant remonter son boulet tous les mois pour atteindre l’Everest financier qui permet d’assurer votre survie. Et tous les mois, cette angoisse -va-t-on y arriver ?- recommencera…
En même temps, je ne suis pas surpris.
Puis-je me permettre d’y mettre mon grain de sel ?
Il ne s’agit pas, ici, d’une critique de la forme payante de votre offre. Elle est légitime et justifiée, point.
Commençons par quelques poncifs : on fait 150 000 visiteurs par mois (j’arrondis vos chiffres) si 1% prennent un abonnement mensuel à 12,5 et en jouant sur les renouvellements versus les nouveaux entrants, on entrera dans les clous… C’est vrai, sur le papier, ou c’est vrai en virtuel, en planification, en désir ou en cadeau de noël.
En réel, rien n’est plus faux.
Ensuite pourquoi les gens, ces visiteurs viennent vous voir ?
Que font-ils de vos articles ?
Ils viennent pour le plaisir de lire votre prose ?
Pour réfléchir à autre chose, autrement ?
Pour réfléchir avec vous ou boire vos paroles -vos écrits- et repartir ensuite en se disant, ouah, je lis dedefensa car c’est ultra-intello et ça fait bien dans une soirée de sortir quelques phrases de cet acabit ?
Ils cherchent une autre sources que les média MSM ?
Ces sources existent-elles ailleurs ?
Qui d’autre fait le même travail que vous (plus ou moins) ?
Quelle est leur expérience, comment vivent-ils la chose de leur côté ?
etcétéra…
En bref donc, vous êtes vous penchez sur vos lecteurs, avec une loupe, en essayant, au-delà de la simple analyse quantitative des fichiers logs, de comprendre ce qu’ils attendent de vous ?
Parce que le lecteur sait ce que vous attendez lui… qu’ils jugent vos articles digne de quelques piastres par mois ou par an, selon la formule.
La question n’est pas de savoir s’ils les valent, ce jugement sera différent pour chaque lecteur, parce que chacun perçoit les choses différemment. Certains diront : oui, largement, d’autres diront, non, d’autres ne savent pas et d’autres par principe éludent la question et d’autres clameront la gratuité, d’autres enfin dirons qu’ils n’en n’ont pas les moyens, etc ... Chacun voit midi à sa porte et chacun peut se justifier.
Vous êtes vous penchez sur vos concurrents ?
C’est que vous n’êtes pas les seuls
Un exemple ? http://www.intelligenceonline.fr/
Ils font du payant comme vous.
On apprend beaucoup en étudiant ses compétiteurs. Et je ne parle pas de pratiques tarifaires, loin de là, cette question est presque accessoire.
Ensuite, le fond :
Sur l’essentiel, rien à dire, vous avez votre style -on aime ou on aime pas cette façon alambiquée d’écrire- , vous abordez des sujets variés, nombreux, vous avancez des thèses qui sont très intéressantes…
Bref, dans le fond, vous êtes bons.
Par contre la forme….
Laisse à désirer.
Primo, je trouve souvent des coquilles orthographiques et/grammaticales dans vos écrits. OK, ce sont des coquilles, ça arrive (et je serais étonné que vous n’en trouviez pas dans ce message). Simplement, le diable se niche dans les détails et les détails c’est justement ce qui fait la différence entre être bons et être parfaits.
Nul n’est parfait, c’est vrai. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer d’y tendre.
Bon, ça c’est juste une pinaillerie à la Pivot (sourires).
Ensuite, vos articles sont délicats à lire sur le web (choix de typo, style, caractères, aération du texte, etc…) Bon, c’est peut-être moi, j’ai peut-être besoin de lunettes aussi.
Pourquoi ne pas soigner le confort de lecture de vos abonnés, si précieux, ils doivent être choyés.
Ensuite, pour bâtir vos articles, j’imagine que vous effectuez un profond travail documentaire (schémas, cartes, articles, base de données, informations, croquis, etc…) Pourquoi ne pas les partager avec vos abonnés ?
Pourquoi ne pas lister les sources, donner accès à ces documents visuels, sonores ou autres ?
Pourquoi ne pas expliciter votre démarche, votre construction intellectuelle -je veux dire pour chaque article, en disant pourquoi vous l’avez choisi et comment vous l’avez conçu, pour quelle raison- ?
Pourquoi -diable ? diantre ?- n’enrichissez pas votre travail avec tout ces éléments satellites ? Le matériel existe, puisque vous l’utilisez (je ne parle pas de photos d’avions à accoler à chaque fois que vous publiez un billet sur le JSF, je parle bien de matériaux bruts, ceux qui vous ont donné la trame, la direction de votre travail).
D’ailleurs pourquoi s’en tenir uniquement à des articles écrits de manière linéaire… comme “le journal à papa” ?
Ensuite, si vos lecteurs veulent ré-utiliser votre travail ?
Peuvent-ils le faire, sous quelle forme ?
Que proposeriez-vous de manière à donner de la vie à votre travail ?
Pourquoi ne pas faire participer vos abonnés ? autrement que via un simple forum, au-delà d’une interactivité à sens unique ?
Dans cette optique comment pourriez-vous valoriser les apports de vos abonnés ? Leur donner une place dans votre travail ? Puisqu’ils vous lisent, puisqu’ils postent des articles ou des liens dans le forum de façon tristement linéaire, comment voyez-vous la chose, comment pourriez-vous faire évoluer cette relation, puisque vous entretenez une relation avec vos lecteurs, comment approfondiriez vous cette relation lorsqu’il passe de lecteur à abonné... ?
Plein de questions en fait se posent, dans votre démarche.
Bref, tout ça pour dire qu’un article - une collection d’articles-, bien écrit, intéressant, exposant votre point de vue, vos thèses… à lui seul ne saurait se suffire.
Comme si finalement, vos idées, votre prose, votre façon d’amener les choses sur le tapis suffirait à attirer le lecteur, l’inciter à s’abonner, à utiliser, ré-utiliser votre travail, s’en servir pour lui même ou pour d’autres activités (des cours, un blog, un livre, un article…)... comme si finalement puisque vous avez une patte, une griffe dedefensa, un style dedefensa, tout cela se suffit à lui même…
Mon impression -vue de l’extérieur et c’est une impression, pas une vérité, ni un jugement- c’est que d’une certaine façon, vous êtes passé au modèle payant en serrant les fesses et en priant pour que ça marche.
Sans savoir vraiment où vous allez…
Sans remettre en cause la question du payant ou de la gratuité sur le net (qui est un débat de toute manière éculé et dépassé), votre démarche souffre d’un manque d’analyse en profondeur.
Le fait de réviser ou de vouloir réviser / ajuster vos tarifs en est le signe le plus clair. Que mettre quelques articles en accès libre ou des quarts ou tiers d’articles en accès libre en est une autre manifestation ( de vos incertitudes )
Maintenant, il est exact de dire que le passage d’un modèle gratuit à un modèle payant n’est pas facile, c’est un travail quotidien, les 12 travaux d’hercules (puisque l’année compte 12 mois et que chaque mois il faut renouveler la performance et survivre) et que la recette du succès n’existe pas (ça se saurait sinon), que chaque cas est particulier.
En répondant à tout un tas de questions, je pense que vous verrez le ciel s’éclaircir, et sans même changer de formule ou de tarifs (ce n’est qu’une question accessoire) vous trouverez votre voie, votre formule, votre recette…
Mais en attendant, une remise en question (non pas du modèle payant) mais de la manière dont vous le faites s’impose ou s’imposera. Le payant est une éternelle remise en question.
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