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Article : Le déclin de l'Amérique: réalité ou illusion?

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Les entreprises supranationales existent-elles ?

Bilbo

  03/09/2010

Bonjour,

Merci pour cet article fort instructif. Toutefois dans votre analyse vous considérez que les grandes entreprises qui représentent désormais la puissance américaine en sont la réincarnation et pourraient s’affranchir de leur origine, bref que ce sont désormais des entreprises supranationales. Pensez-vous sérieusement qu’elles en soient capables ? Personnellement je ne le crois pas et je m’en explique.

La grande majorité de ces entreprises qui se prétendent influentes sont cotées en bourse. Or l’entrée en bourse est une chose lourde de conséquences. Certes c’est une forme de publicité remarquable et c’est aussi un moyen pour les dirigeants d’accroître leur réseau de contacts. C’est également un moyen de grandir rapidement sans la contrainte des remboursements d’emprunts bancaires, mais cette entrée en bourse et la grande majorité des augmentations de capital qui ponctuent ensuite la vie de l’entreprise ne peuvent se faire que dans son pays d’origine.
De ce fait les entreprises restent en général détenues en majorité par des investisseurs de leur pays d’origine et demeurent dépendantes des conditions économiques et politiques de leur patrie où elles font généralement une bonne part de leur chiffre d’affaires.

Les banques nous ont donné une preuve absolue de cette dépendance lors de la faillite de Lehman Brothers. Les grandes banques mondiales sont probablement l’archétype des supranationales (grande mobilité des capitaux, faibles immobilisations en locaux et infrastructures et pouvoir sur les états via les dettes souveraines). Pourtant, en septembre 2008, les banques ont dû être secourues et toutes l’ont été par leur pays d’origine. La France n’a pas soutenu les banques américaines, pas plus que les USA n’ont soutenu les banques françaises.

Les supranationales n’existent donc pas, du moins pas encore. Tout au plus peut-on parler de multinationales voire d’entreprises fortement internationalisées, sachant que toutes demeurent fondamentalement liées à leur pays d’origine.

Que les USA s’effondrent et leurs grandes entreprises suivront de près, du fait de leur dépendance aux investisseurs américains.

Par contre la possibilité que l’idéologie américaine survive à un effondrement des USA est une autre histoire.

Cordialement.

Bilbo

Une Autre Amerique pour un autre monde

ZC

  03/09/2010

j’ai lu avec grans intérêt cet article et partage largement l’analyse du phénomène du “déclin” des USA.
L’histoire nous apprend en effet que le déclin d’un empire ne se constate pas en un instant T mais, à l’instar des étoiles, sa puissance, comme la lumière,  brille longtemps après sa mort.

Je recommanderai ainsi de s’intéresser à  une étude qui reste à faire et qui porterait sur l’appréhension qu’avaient les peuples colonisés de la puissance anglaise et française alors même que ces deux empires se voyaient défaits sur leur propres sols.
Ils restaient (et restent encore) des modèles de puissance pour les peuples sous leur domination.
les Etats Unis ont soumis, sans même occuper les territoires, la quasi -totalité de la planète à leur mode de vie, de penser au point tel que seul le regard qu’ils portent sur le monde compte.
Une telle puissance, inégalée à ma connaissance, ne peut collapser pour quelque motif que ce soit, dans l’appréhension intellectuelle qu’en ont les peuples de ce monde . ”
Il se passera quelques bonnes decennies avant qu’une autre puissance puisse modeler les esprits comme a pu le faire “l’ Amérique”;
En revanche, le basculement de la puissance économique à l’Est de ce monde est déjà à l’oeuvre, et la décenie prochaine nous le montrera.

Quant à l’Europe, je crains malheureusement qu’elle ne surmontera aucune des crises que nous traversons car elle se détruit par sa propre peur.

Je crois que l’Europe ne s’est jamais remise des deux guerres mondiales; c’est à l’occasion de la 2ème qu’elle s’en est remise aux USA pour la conduite des affaires du monde, ni DE GAULLE, ni personne n’ont pu réellement changer le cours des choses.Sarkosy a mis un point final à cette “resistance” française qui ne demandait d’ailleurs que ça, effrayée comme seule une très vielle dame peut l’être de sa propre audace à vouloir se tenir debout!

Oui, la Puissance intellectuelle des USA sur les esprits est encore là pour longtemps, et avec elle,l’illusion de toutes les autres.
Quant aux américains, leur destion leur appartient et il leur revient de dessiner un avenir pour eux, chiche que nous serons encore preneurs!!!

Réponse à J-P Basquiat

Jean-Philippe Immarigeon

  04/09/2010

Cher Monsieur Basquiat, Je vous remercie de votre article. Cela va me motiver pour me remettre à mon blog que j’ai délaissé depuis le début de l’année, un peu lassé à vrai dire de répéter la même chose. Je n’ai pas la patience de notre ami Grasset qui avait raison depuis le commencement.

Concernant l’échec du rationalisme-nationalisme américain, et plus généralement du déterminisme période fin des Lumières que je pense irrémédiablement en bout de course, j’ai re-développé ce sujet dans ma Diagonale de la défaite, parue ce printemps, qui évoque 1940 mais parle toujours de la défaite américaine. Et j’y ajoute un nouvel angle d’approche car je viens de comprendre Darwin en ce début d’année.

Vous restez sur un discours « L’Amérique va façonner le monde », et en mode mineur « Y parviendra-t-elle ? ». C’est, ne le prenez surtout pas mal, la grande victoire des néocons : même lorsque l’Amérique se prend une raclée, on attend encore d’elle, parce qu’elle reste tout de même forte et riche et armée, qu’elle reprenne la main. Et façonne le monde à son image. Mais, en raisonnant ainsi, on reste dans l’optique déterministe à la Gamelin : nous finirons bien un jour par vaincre puisque nous sommes toujours, quoiqu’on en dise, les plus forts.

Or l’Histoire est comme la Nature dans la théorie de l’évolution de Darwin : une tautologie foncièrement amorale et anti-Hegelienne, déterministe a posteriori mais non causaliste. Les plus forts sont ceux qui survivent à l’épreuve purement contingente, quelles que soient leurs qualités intrinsèques. Faute de quoi notre vieille démocratie parlementaire héritière de quinze siècles d’Histoire n’aurait jamais succombé en 5 semaines en mai-juin 1940 (je vous renvoie dans ma Diagonale à la discussion sur le piège déterministe à la Montesquieu qui sert les Pétainistes qui sévissent encore dans l’historiographie française actuelle : « si nous avons perdu, c’est que nous étions vérolés par un mal épouvantable »). C’est pourquoi j’ai découvert en ce début d’année, grâce aux conseils de lecture du colonel Olivier Kempf dont vous connaissez sans doute également le site EGEA, que je n’étais ni décliniste ni même spenglerien, mais, toute immodestie parfaitement assumée, darwinien : l’Amérique est comme les dinosaures, elle trébuche depuis 2001 sur un événement contingent. Comme les Martiens d’HG Wells, que des microbes insignifiants détruisent. C’est exactement ce que j’écrivais dès avril 2002 dans la Revue de Défense Nationale qui avait publié tel quel un canevas d’article non retravaillé où tout était annoncé rien que dans le titre : « La guerre introuvable » (consultable sur le blog).

Ce faisant, je ne porte aucun jugement de valeur sur l’Amérique, ce que vous nommez à juste titre mon « absence d’animosité ». Je peux même dire des tas de choses très gentilles sur les Etats-Unis (si si…) pour conclure que tout cela ne leur sert à rien puisqu’ils sont en train de se prendre une raclée face à une bande de dégénérés. Et que c’était immédiatement prévisible, au sens d’explicable et de probable, du fait de leur inadaptation congénitale au phénomène particulier auquel ils se trouvaient confrontés, sans possibilité de se rattraper. Je suis bien d’accord avec Christian Steiner dans son commentaire : l’Amérique ne peut muer, elle reste dans l’idéal déterministe d’un monde gérable. Or c’est cette illusion qui est en fin de parcours. Le débat sur la COIN de McChrystal, qui n’aura duré que ce que durent les roses, était surréaliste de ce point de vue. Comme je le dis dans La diagonale, les Américains n’ont pris dans nos guerres coloniales que ce qui satisfaisait leur mode de pensée, refusant ainsi de voir que nos officiers coloniaux, outre qu’ils parlaient la langue locale et vivaient comme les colonisés (et « couchaient », c’est idiot mais c’est essentiel…), étaient en situation de vulnérabilité, condition de la mise en confiance. Mais en même temps que ce folklore à la Fort Saganne s’est accompagné d’épouvantables razzias, sans même parler de la boucherie d’une Guerre du Rif dans un Maroc qui n’a été « pacifié » qu’en 1934. Et surtout que nos COINs se déroulaient dans un contexte de colonisation et une présence française qui affichait son intention de rester. Je me demande toujours ce qui est pire : que les Américains n’ouvrent jamais un livre d’Histoire parce qu’ils s’en croient libérée, ou, quand ils le font, qu’ils le lisent de travers. Et je détourne de nouveau ce mot de Julien Gracq sur Dante, en l’appliquant à des Américains pour qui l’Histoire est ce « passé sans profondeur qui est celui des archives du greffe ».

Mais encore une fois ceci est écrit sans qu’un quelconque jugement de valeur n’intervienne sur les mérites (quoique désormais passés) d’une Amérique dont on peut certainement penser ce que l’on veut voire dire les pires horreurs, sauf la mettre au regard d’un obscurantisme qu’il n’est même pas utile de perdre une seconde à tenter de comprendre.

C’est d’ailleurs en ceci qu’il faut être quantique : nous ne sommes « menacés » par l’islamisme que parce que nous le voulons bien, depuis qu’au lendemain du 11 septembre nous avons déliré sur les « attaques à la démocratie, à la liberté » et autres foutaises. Ce jour-là il y avait des terroristes saoudiens qui ont attaqué la puissance militaire qu’ils considèrent occuper leur pays depuis 1945 : point-barre. Et nous ne devrions pas être en Afghanistan tout simplement parce que les gens d’Al Qaïda n’y sont pas plus d’une centaine (chiffres des services américains) puisqu’ils sont désormais au Yémen et au Soudan. Poursuivre comme le nain élyséen dans les délires sur « le fanatisme » des Talibans et « l’esprit de sacrifice » de nos soldats, c’est se tromper de combat et de cible, et rester sur le terrain où on veut précisément nous entraîner, celui du choc des civilisations.

Idem lorsque la France ne règle pas la question du niqab par de simples arrêtés municipaux ou préfectoraux : 105 ans après la loi de séparation, on va remettre Dieu dans la loi, et si on continue les conneries, dans la Constitution ! Réveille-toi Voltaire, reviens Clémenceau, ils sont devenus fous ! Or l’expression première de la puissance, appelons ça de manière réductrice le soft power, c’est de faire le discours et les concepts et de les imposer à l’adversaire : c’est la première étape de ce que j’appelle dans mes écrits la stratégie quantique. Contrairement à vous je pense que l’Amérique a laissé échapper ce soft power, tandis que le hard power est vaincu par quelques poignées de Talibans avec leurs vieilles AK-47 et leurs RPG-7 rafistolés. Si Darwin était parmi nous, et si on le laissait s’exprimer (ce qui, vu le niveau de censure sans précédent, n’est même pas certain), il expliquerait cela très simplement. L’Occident américain a irrémédiablement perdu la dernière guerre d’un XXème siècle qui meurt, « an unmittigated defeat » aurait pu de nouveau dire Winston Churchill. Il faut donc impérativement penser à la suite, ne serait-ce que pour éviter que la civilisation européenne ne soit absente philosophiquement dans un XXIème siècle encore dans les limbes.

C’est pourquoi enfin, et pour répondre une énième fois à la question : « Pourquoi passez-vous à côté du complot du 9/11 ? », je me rapporte tout d’abord aux réserves que j’exprimais dans Sarko l’Américain sur le fait qu’un biréacteur ait pu faire un seul trou dans le mur du Pentagone et non deux, pour autant que la seule partie solide d’un avion sont ses moteurs, que c’est là que s’exerce la poussée sur la carlingue – et pas, George W., la carlingue qui tire les moteurs et les ailes qui se replient et tout qui passe à la queue-leu-leu par un trou d’à peine plus de trois mètres, plus petit même que le diamètre d’un seul des moteurs supposés ! – , une carlingue n’étant pas plus consistante qu’une boîte à chaussure et se repliant en accordéon contre un mur tandis que les moteurs continuent sur leur lancée. N’importe quel logiciel de simulation vous indique deux trous, n’importe quel Boeing récupéré des grands cimetières du Nevada et télécommandé contre un mur de béton y laisse également deux trous. Et qu’un avion censé racler une pelouse et deux moteurs composés de dizaines de milliers de pièces métalliques aient laissé ladite pelouse aussi propre qu’un green de golf ne peut que convaincre les simples d’esprits. Je ne suis pas le seul ni surtout le premier à estimer qu’on prend, sur cet attentat précis, les gens pour des imbéciles. Et qu’il y a suffisamment d’armes genre missile de croisière qui circulent, ne serait-ce qu’en Arabie Saoudite, pour que Ben Laden n’ait eu qu’à se servir (et c’est l’explication la plus simple qui est toujours la meilleure, dixit Oxam).

Mais une fois posés ces prolégomènes, j’en fais quoi d’utile, à part traiter les Américains de cons ? Est-ce bien utile de dédouanner les Etats-Unis pour Guantanamo alors que leur histoire est bourrée de précédents en ce sens, depuis les Alien et Sedition Acts de 1798 jusqu’aux Nippo-américains déportés et enfermés par simple executive order ? Justement, pourquoi refuser d’admettre que Bush n’aurait pas tenu une semaine dans nos régimes parlementaires, et que c’est l’archaïsme du régime présidentiel américain qui a permis ce que l’on sait, y compris la prolongation de la guerre d’Irak, malgré un vote des deux chambres du Congrès en avril 2007 ? Et la presse aux ordres, elle était du complot, elle aussi, ou elle s’est comportée comme Tocqueville l’avait déjà relevé en son temps, faussement objective et de la plus totale mauvaise foi ? L’obsession du complot masque la vraie nature de l’Amérique, elle interdit de comprendre ce qui se passe depuis 2001 et qui est bien plus profond qu’un roman de gare.

Et je ne comprends pas pourquoi on cherche à sauver le mythe de la grandeur, institutionnelle, morale et militaire américaine en partant du postulat que, puisqu’elle a montré durant deux jours qu’elle n’était qu’un immense foutoir (ce que tous ceux qui y ont vécu savent), c’est qu’elle a organisé l’attentat, puisque l’Amérique de John Wayne ne peut avoir été prise en défaut par une vingtaine de « bougnoules », et que l’hyper-puissance ne peut être atteinte, par principe, que de l’intérieur. Les Américains ne se sont pas tiré une balle dans le pied pour avoir le plaisir de se ridiculiser ensuite devant le reste de la planète. Ou alors, piètre comploteur que George W., et minable cette Amérique qu’on croyait si puissante ! N’est-ce alors pas là le plus important ?

C’est pourquoi, attentats montés par Ben Laden ou conspiration de Pieds Nickelés lamentablement ratée, ce qui m’intéresse sont les conséquences catastrophiques pour une Amérique qui, comme le dit notre ami Philippe Grasset, est désormais aussi nue que le roi du conte d’Andersen. Et pour la théorie du complot dans le cadre de mes réflexions qui se poursuivent, comme répondait Laplace à l’Empereur à propos de Dieu, « je n’ai pas besoin de cette hypothèse ».

Très cordialement

Immarigeon

Ce complot là

Laurent Demaret

  05/09/2010

Ce qui s’est passé le 11 septembre n’a pas eu que les suites qu’on voit, qu’on a vu et qu’on verra. Il a aussi une action en profondeur sur l’‘imaginaire collectif” si tant qu’il existe.

Tout ceux qui ont vécu ce jour en suivant les informations en direct ont le souvenir de ce qu’ils faisaient à ce moment là, réaction habituelle du cerveau à une peur intense, ce jour est, pour beaucoup, resté gravé dans un coin de leur mémoire. Ce complot là a eu pour effet d’instiller la peur même chez ceux qui ne se soucient jamais de politique ni de la marche du monde, la grande majorité, qui se contente de faits divers sordides et épicés entre deux couches de météo, a éprouvé ce jour là un choc qui a pu être exploité, qui l’est encore, qui est renforcé à chaque fois qu’on lui repasse, toujours et sans fin, les images qui brûlent avec le bruit des corps qui s’écrasent.

Ce complot là a permis a permis un soufflet de peur au parfum sécuritaire et guerrier qui est regonflé à chaque fois que nécessaire par le simple rappel de cette journée..

Je vous laisse imaginer l’effet si tout cela se révélait n’être pas l’oeuvre des *seuls* croyants qui ne supportaient pas l’impie dans les lieux sacrés. Croyants qui, soit dit au passage, ont eu satisfaction de leur (seule vraie) revendication : que les impies quittent les lieux sacrés fût fait dès qu’ils en partirent pour envahir l’Irak voisin ... Et pourtant en exploitant la rancoeur née de ce complot là ce sont les Espagnols que GW Bush a traité de lâches parce qu’ils avaient voté dans le sens d’Al Quaïda.

La narration officielle permet aux néo-cons (et affiliés) de faire avancer beaucoup de leurs plans car elle est le point d’appui qui permet d’articuler les leviers. Et ils s’en serviront, eux et ou d’autres tant qu’ils pourront.

Pour moi le 11 septembre 2001 reste le point pivot de la “narrative” du monde tel qu’il va pour des milliards de cerveaux et l’hypothèse qui l’explique vraiment n’est certainement pas une hypothèse inutile..

Merci aux auteurs des réactions

Jean-Paul Baquiast

  05/09/2010

Je remercie chaleureusement, en ce dimanche, les auteurs des 4 réactions publiées sur le site Dedefensa. Je sis en particulier tès heureux d’avoir le pt de vue de Jean-Philippe Immarigeon, que je n’avais pas pu consulté auparavant n’ayant pas son email.
Ce long commentaire est très instructif et justifierait un nouvel article.
En fait, pour être très sincère, en écrivant celui publié ici, je me faisais un peu l’interprète de ceux qui autour d emoi ou ailleurs, disent: ne sous estimez pas l’Amérique. Elle peut encore faire beaucoup de mal à l’Europe et au monde, dans la foulée de ses comportements précédents, et tant qu’elle ne se sera pas profondément transformée. Mais peut-être peut-on, comme Jean-Philippe Immarigeon, la croire sur la voie de ce que j’appellerais en termes évangéliques une rédemption obligée.
Je suis persuadé que la dessus Philippe Gra

suite au précédent message

Jean-Paul Baquiast

  05/09/2010

Ayant fait une fausse frappe, je n’ai pas terminé mon précédent message. Je disais seulement que j’étais persuadé que Philippe Grasset, sur le sujet qui nous occupe ici, devrait avoir aussi beaucoup d’idées dont nous devrons discuter. Merci à vous.

Quel complot ?

Jean-Philippe Immarigeon

  06/09/2010

Monsieur Demaret,

Bien sûr qu’il y a la volonté de faire peur. Mais la vraie question est : pourquoi ça marche si bien avec les Américains et pas avec le reste du monde ? Quelle faille ontologique existe dans la mentalité de ce peuple fatigué de l’histoire pour qu’il panique devant ce type d’agression ? N’a-t-il pas peur depuis les origines que sa quiétude soit un jur troublée par les maux dont Washington les mettait en garde ? C’est cela la vraie question. Autrement dit, que Bush ait été un bonimenteur, soit, mais mauvais, ridicule, il n’est qu’à voir les contradictions de communication sur les attentats. Pourquoi les Américains ont-ils couru ?

PS : personnellement, j’étais en audience au moment des attentats, en province, je n’ai allumé ma télé qu’à minuit. Cela explique peut-etre, depuis le début, mon recul sur cet évènement… et mon sang-froid.

Cordialement.

Immarigeon