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Une possibilité, certes plus terre à terre mais qui peut s’insèrer dans la “vision haute” (discorde chez l’ennemi) : ayant acté le caractère imminent et inéluctable de la disparition de l’empire US, le UK a enterré les “special relationships”, et s’engage dans une nouvelle entente cordiale avec la France pour préserver leurs intérêts et maintenir l’Allemagne “à sa place”.

Ce que pourrait différents éléments, en vrac :
- la révélation récente à l’opinion publique UK ,via un câble wikileaks (si l’on admet que wikileaks est manipulé, ce qui me semble plus que probable), du marchandage par les USA de leurs intérêts stratégiques (http://www.dedefensa.org/article-comment_les_usa_traitent_les_britanniques_et_leurs_wiki-secrets_05_02_2011.html),
- le fait que le UK a très fortement poussé le pro-US Moubarak à partir, dès le début,
- l’alliance stratégique avec la France concernant les forces nucléaires.

L’Europe continentale a besoin à court et à long terme du pétrole libyen, les plus importantes réserves d’Afrique (44 milliards de barils), marché jusqu’alors contrôlé par les Européens.

A défaut de maîtriser ce territoire dans son intégrité, l’Europe continuerait à se tourner vers la Russie pour sécuriser ses approvisionnements. Celui qui maîtrisera le territoire libyen s’assurera des bénéfices immenses, une sécurité énergétique et une influence sur l’Europe continentale.

Alain Juppé, le véritable homme fort du gouvernement désormais, vient de tourner casaque et s’implique fortement avec le PM britannique pour la non-fly zone (http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/03/01003-20110303ARTFIG00747-l-aviation-libyenne-dans-la-mire-de-paris-et-londres.php).

il faut croire que la proposition de médiation de Chavez, pour une résolution pacifique du conflit, qui avait été acceptée par Kadhaffi, ne satisfait absolument pas Londres et Paris.

Et si une éventuelle intervention militaire de la partie européenne du bloc BAO en Libye devait déclencher la fureur de l’opinion publique du Moyen Orient, cette colère ne trouverait à s’exprimer concrètement que contre les intérêts stratégiques US omni-présents dans la région.

Les deux empires coloniaux européens s’unissent-ils une nouvelle fois contre l’empire US affaibli et blessé, pour défendre leurs “intérêts stratégiques” coloniaux, dans un nouveau Suez ? Si cela était, les conséquences seraient incalculables, puisqu’ évidemment rien ne se passerait comme prévu.

Sans vouloir manquer de respect il me semble que les nations européennes et surtout leurs leader n’ont pas la moitié du quart du courage pour se lancer dans ce genre d’aventure.

Surtout si l’on ajoute à cela leur habituel compromission dans le “virtualisme” ambiant.