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Article : Covid & Wokenisme : comorbidité

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Ça va secouer

Didier Favre

  29/03/2021

Le néant du présent efface le passé et construit un néant de futur. La covid efface le présent. Le wokenisme efface le passé. Seul le néant peut être totalement contrôlé. Pour cela il faut, aux wokenistes, effacer le réel et la vie.

Ces gens nous offrent un futur, leur futur. Il est mort et cela dans plus d’un sens.

Une chose presque amusante dans cette horrible histoire est que le réel et la vie sont laissés de côté par cette culture de l’annulation. Ils viendront se rappeler au bon souvenir de nos wokes.

Un souvenir m’est revenu en vous lisant. Francis Fukuyama a écrit « La fin de l’histoire et du dernier homme » selon mes souvenirs. Selon cet auteur, l’histoire s’est arrêtée. Il est, à mes yeux, le pinnacle d’un mouvement intellectuel ayant effacé les cultures que je fais commencer avec Lévy-Strauss qui considérait ces dernières comme des signaux de circulation entre les personnes. Descartes, avec son isolement absolu et son arrogance incroyable, s’est permis de réécrire la réalité dans son coin. Il est un sérieux concurrent à Lévy Strauss sur le point de départ de ce truc.

Bref, cela va secouer la barque.

COVID signe aussi la fin de la Géographie

Sebastien Antoine

  30/03/2021

En Géographie une épidémie reste (plus ou moins) confinée dans un territoire. L'important n'est pas que l'épidémie déborde ou non du territoire, mais que le territoire existe dans notre perception.  Avec COVID on remarque la chose suivante : ne plus être capable de situer une épidémie dans un territoire (adieu la géographie), c'est se condamner diaboliquement à se situer soi-même (son propre corps) directement dans l'épidémie. D’où le "confinement" et le port "du" masque sur les voies respiratoires.
Depuis la réforme française des programmes scolaires de 1995, la Géographie ne parle plus que de flux, de réseaux… L'étude des territoires (régions, milieux…) a été abandonnée. Résultat : on oublie que les épidémies, même mondialisées, sont aussi situées/confinées dans certains territoires (par exemple, très fortement en Angleterre mais pas du tout au Pays de Galles et quasiment pas en Écosse, ce que montre très bien l'observatoire EuroMomo).  COVID a achevé la substitution entre le territoire et le corps que VIH avait initié.  Le territoire n'est plus là pour empêcher la personne de se "réfléchir" dans l'épidémie. La seule différence c'est que la diffusion de VIH est lente (The Slow Plague de P. Gould) alors que celle de COVID  est hyper-rapide. C'est la première fois que je mesure aussi clairement que l'ère des réseaux signifie la fin de la Géographie. La (fausse) perception que le mal n'est plus situé semble avoir tout emporté et nous expose comme jamais.