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366931 mai 2024 (16H30) – Est-ce que je vais vous la refaire souvent celle du “hier j’ai fait un texte avec ce titre, aujourd’hui changez tout parce que ce n’est pas du tout ça ?” Vous savez, comme je vous l’ai rappelé hier déjà, puisqu’hier encore je faisais un virage à 180° (à 360°, dirait la ministre allemande Baerbock)...
« Et bla bla bla... Ce qui était une « Soudain, situation critique » du 25 mai sur notre site, reflétant une situation des 23-25 mai, serait devenue une pseudo-“situation critique”, complètement secondaire pour le Pentagone. Il faut s’y faire, c’est la géostratégie du ping-pong qui n’interdit pas un nouveau changement demain ou après-demain, sur un smash lifté irrésistible. Nous, quand nous suivons un peu l’actualité (le moins souvent possible), nous faisons des titres qui ne valent plus rien deux jours plus tard ; ce n’est pas de la FakeNews, c’est de la JokeNews. »
Et pourtant, Dieu tout-puissant, c’est bien le cas, – “d’une certaine façon” dis-je en tordant l’argument comme l’on tord un torchon gonflé d’eau débordante tant il a servi... Puisqu’en effet, hier, je terminai somme toute sur une note assez optimiste, disant que le côté US se rendait vraiment compte du danger qu’il y avait à attaquer des composants vitaux de la forces nucléaire stratégique de dissuasion russe. Aujourd’hui, il faut changer son fusil d’épaules parce que ‘Politico’, un des sites politiques favoris des sources gouvernementales, écrit que Biden a donné son accord secret aux Ukrainiens pour qu’ils tapent où ils veulent dans la Russie profonde et stratégique.
Alors ? Je n’ai pas d’ami journaliste russe qui me demande ce qui se passe, mais Larry Johnson en a quelques-uns après son voyage en Russie à la fin de l’année et ses nombreux contacts avec des collègues indépendant. Voici ce qu’il (Johnson) écrit, ce 30 mai :
« Je sais pertinemment que certaines personnes clés des médias russes sont plongées dans la confusion. J'ai reçu la demande suivante d'un journaliste des Izvestia :
» “Aujourd'hui, lors d'un point de presse régulier, Sabrina Singh, porte-parole du Pentagone, a déclaré que la politique de la Maison Blanche n'avait pas changé et a insisté sur le fait que l'Ukraine [n’était autorisée qu’à] utiliser des armes à l'intérieur de ses frontières sans frapper le territoire russe. Là-dessus, ‘Politico’ publie un article citant une source anonyme affirmant que Biden avait secrètement autorisé les Ukrainiens à frapper la Russie avec les armes fournies.
» “Qu'est-ce que tout cela signifie? Pourquoi une telle désunion et des positions différentes? Comment évaluer une telle décision?”
» Ma réponse a été simplement : “ils sont incompétents”. Le chaos visible dans l’administration Biden pourrait être divertissant s’il s’agissait d’un sketch des Monty Python ou d’un vieux morceau de Saturday Night Live avec Dan Aykroyd et John Belushi. Mais ce n'est pas le cas. Ces clowns jouent avec un véritable feu nucléaire... »
Peut-être devrais-je donc bannir le texte d’hier et choisir une autre voie, la plus dangereuse, qui est celle de la mise en cause de la dissuasion nucléaire russe par des Ukrainiens inconscients. Je signale dans tous les cas, pour affirmer la logique de cette façon de voir les choses, – un radar anti-ICBM abîmé peut tout de même repérer un missile tactique sans l’identifier et donner l’alerte comme s’il s’agissait d’un ICBM , déclenchant l’apocalypse, – que d’autres ont effectivement développé cette démarche.
Peut-être l’incident a-t-il rappelé à certains experts obnubilés par la haine antirusse de service, qu’il s’agit éeffectivement de la première puissance stratégique nucléaire du monde, et qu’il ne vaut mieux pas trop jouer avec... Par exemple, Dave DeCamp, d’‘Antiwar.com’ :
« Si les radars russes [‘Voronejh M’] peuvent repérer les missiles tirés par l'Ukraine, la fonction première du système d'alerte précoce est de détecter les missiles balistiques intercontinentaux afin de déterminer si la Russie fait l'objet d'une attaque nucléaire. Le ciblage des systèmes par l'Ukraine pourrait entraîner une réaction majeure de la part de la Russie, voire une erreur de calcul, car ces attaques surviennent à un moment où les tensions nucléaires entre Washington et Moscou n'ont jamais été aussi vives.
» Le ‘Telegraph’ a rapporté que l'attaque du radar de Krasnodar avait “fait naître l’inquiétude” à l'Ouest. Le rapport cite Thord Are Iversen, un analyste militaire norvégien, qui a déclaré que ce n'était “pas une très bonne idée [...], surtout en période de tension” et qu'il était “dans l'intérêt de tous que le système russe d'alerte aux missiles balistiques fonctionne bien” ».
Bien ! Alors attendons le prochain démenti du démenti précédent, du démenti d’avant, tout en sachant que la tension monte à une vitesse furieuse du côté russe, – si les Ukrainiens se battent “une main liée derrière le dos” comme nous disons les larmes dans les yeux, les Russes se battent avec “les deux mains liées” puisqu’ils s’interdisent de frapper leurs véritables adversaires qui alimentent Zelenski. Poutine, qui est loin d’être ce tyran fou, isolé et multi-cancéreux qu’on nous décrit, est le chef d’une administration puissante dont la pression sur lui pour une riposte à la mesure des attaques ne cesse de se renforcer. Il va falloir qu’il en tienne compte, et vite, et fort.
Et nous autres, nos grands protecteurs, pendant ce temps, se déchirent comme jamais après l’incroyable condamnation de Donald Trump au tribunal de Manhattan, qui a fait se lever une sacrée tempête. Nous sommes vraiment dans une époque “sous contrôle”, c’est-à-dire “hors de contrôle”, n’est-ce pas ?
La condamnation de Trump (d’un président) est un événement sans précédent, réalisé dans des conditions sans précédents. Le plus bref et le plus symbolique juste-commentaire sur cette honteuse séance de parodie stalinienne de justice vient de l’un des adversaires de Trump, Robert Kennedy Junior : (ce qui n’empêche nullement, au contraire, de lire l’article écœuré et plein d'ironie méprisante de Jonathan Turley qui vient d’être mis en ligne.)
« La stratégie du Parti démocrate consiste à battre le président Trump dans la salle d'audience plutôt que dans les urnes. Cela se retournera contre lui en novembre. Pire encore, c’est profondément antidémocratique.
» L'Amérique mérite un président capable de gagner aux urnes sans compromettre la séparation des pouvoirs de notre gouvernement ni faire des tribunaux une arme de la bataille politique. Vous ne pouvez pas sauver la démocratie en la détruisant d'abord.
» Les démocrates ont peur de perdre dans l’isoloir, alors ils s’en prennent au président Trump dans la salle d’audience. »
C’est dire en un mot si le climat intérieur déjà tendu sinon explosif, l’est devenu plus encore. Cette fois, tout le parti républicain s’est rassemblé autour de Trump pour dénoncer les tendances illégales et autoritaires de Biden, des démocrates et, par conséquent, du DeepState dont ce parti prétend être le représentant le plus fidèle. En attendant, la page ‘TheLastRefuge’ qui accueille des donations pour Trump sur tweeterX s’est bloquée depuis le verdict sous l’afflux de ces donations, dont une de $300 000 de Sequoia Capital Partners, grosse entreprise d’investissement de la Silicon Valley.
... Et c’est dans ce climat de totale désunion nationale jusqu’à une quasi-guerre civile qu’on envisage des manœuvres vicieuses pouvant mener à une quasi-WWIII qui demanderait une totale union nationale ? Étrange époque, il faut le dire et le répéter ; étrange superpuissance, il faut le constater une fois de plus avec un complet ébahissement. Les États-Unis donnent au monde une leçon d’ordre, d’harmonie et de démocratie à la Pieds-Nickelés qui font d’eux les seuls capables d’assurer l’ordre, l’harmonie et la démocratie du monde selon les normes de Bouvard & Pécuchet. Vous aurez beau chercher, – on ne peut faire pire
Vous n’aurez garde de noter par ailleurs que c’est une bien étrange conjonction des événements. Regardez-les donc : au moment où les USA montrent d’eux-mêmes le spectacle assez glauque et sordide, et d’une nullité sans fin, de leur effondrement dans la corruption et le mensonge, ils se font voyageurs de commerce vendeurs d’apocalypses, proposant de semer les guerres les plus meurtrières, sinon les plus définitives, dans leur constante affirmation hégémonique, – et cela, après avoir condamné Trump pour quelques dizaines de chefs d’accusation sanctionnées de quelques centaines d’années de prison.
... Mais Grand Dieu, rassurez-vous ! Les Européens suivent car, unis aux USA, ils permettent de former un exceptionnel “brelan-de-dingues” ! Biden le président bégayant-satanique, Macron le prétendant comploteur-factieux, et Zelenski le parvenu-dans-quel-état, – quelle main dans cette partie de poker cosmique !
Il paraît que Là-Haut, sur l’Olympe qui affiche complet (attrait du spectacle), les dieux, le ban et l’arrière-ban, – Ils se marrent grandiose. “Mon Dieu”, aurait murmuré Zeus, “je ne les croyais pas si... Comment dit-on, déjà ?
– “Si pitoyables”, précisa sa fidèle et nième épouse Héra... “Mais garde-toi, ô Dieu des dieux, ils le sont tellement que c’en est contagieux !
– Eh bien, l’on portera des masques”, conclut le Dieu des dieux qui s’imagine que l’humour de l’absurde est l’art de gouverner, “il paraît que cela ne sert à rien.
– C’est un argument”, convint son épouse, conciliante et prudente, pour éviter encore une de ces escapades du Dieu des dieux. “J’espère qu’ils voteront pour toi, ô Zeus !”
– Non non, pas ça ! Je connais bien cette Stormy Daniels... Elle ferait saisir l’Olympe par les autorités et nous serions à la rue.”