Washington, la dernière citadelle du marxisme?

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Washington, la dernière citadelle du marxisme?

On connaît l’influence des “néo-conservateurs”, qui continue à s’exercer à Washington malgré les annonces successives et vaines du déclin de leur influence. Aujourd’hui, on dirait que les “neocons” sont influents “par défaut”, parce que rien d’autre ne parvient à rencontrer les croyances de GW lui-même, ou bien les tendances du système et ainsi de suite. C’est ce que notait récemment William Pfaff, à propos de la correspondance GW-neocons.

Pfaff, justement : pour lui, il s’agit de “trotskisme”. Une nuance vient d’être apportée, mais en gardant la même ligne de jugement, par un dissident notoire du système neocon, un “compagnon de route” qui a trahi. Francis Fukuyama vient d’écrire un article relaps dans la New York Times Magazine, sous le titre sacrilège de « After Neoconservatism ». Dans cet article, il traite les papes du mouvement de “léninistes”. Extrait de l’article de Fukuyama, cité par Jim Lobe dans un excellent article sur le sujet :

« [T]he neoconservative position articulated by people like Kristol and Kagan was … Leninist; they believed that history can be pushed along with the right application of power and will. Leninism was a tragedy in its Bolshevik version, and it has returned as farce when practiced by the United States. Neoconservativism, as both a political symbol and a body of thought, has evolved into something I can no longer support. »

On aura beau dire, et notamment les adeptes du “business as usual” à Washington auront beau dire que rien n’a changé (du genre : “il n’y a rien de vraiment changé à Washington, continuons comme si de rien n’était”), — cette sorte de jugement, par des plumes aussi réputées, illustre une situation complètement extraordinaire. Même FDR, dans les années 1930, n’était traité que de “socialiste” ; quant aux kyrielles d’accusés par la marionnette McCarthy, il s’agissait d’“espions”/d’“agents du communisme”. Aujourd’hui, on affirme rien de moins qu’une pensée marxiste existe dans les sphères d’influence les plus hautes du pouvoir américaniste. Et cela se passe à Washington D.C., sans rire. Si ce n’est révolutionnaire… C'est léniniste-trotskiste, d'ailleurs.


Mis en ligne le 23 février 2005 à 12H51

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