The job is done ... and so what ...

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The job is done ... and so what ...

Pour être tout à fait complet, rappelons que Roberts, qui est paléoconservateur, les durs de durs, ne croit pas à la version officielle de la supression de Ben Laden. Voici le paragraphe d'introduction de son billet du 2 mai. Il y rappelle par ailleurs, entre autres détails, que le suppôt du mal était dialysé depuis plus de dix ans ! Sachant qu'une dialyse c'est contraignant et que ça ne se prête guère au bivouac dans les cavernes afghanes !

«Si aujourd’hui était le 1er Avril et non le 02 Mai, nous pourrions dire que la grosse nouvelle du matin qu’Ossama Ben Laden a été tué dans une fusillade au Pakistan et inhumé illico en mer, est un poisson d’Avril. Faute de cela, nous devons prendre cette nouvelle comme la preuve que le gouvernement américain a une croyance illimitée en la naïveté chronique des américains." [http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24609.]

Des réserves non point complotistes mais dictées par un scepticisme indiquant un esprit sain comme une bonne mine est le signe d'un sujet en bonne santé.

En ce qui concerne son interprétation de cette opération de communication planétaire, je la partage. Discutant le 2 mai avec une

amie, je lui livrai cette hypothèse :

“Je te le donne en mille. D'ici peu de temps on va entendre parler du rapatriement des troupes US stationnées en Afghanistan. Maintenant que l'ennemi public N°1 a été terrassé spectaculairement, selon les rites purificateur par le feu technologique, hérités de l'époque primitive et fondatrice du Far West, jusqu'au nom de code de l'opération, Geronimo, les USA peuvent se retirer sur un succés.” (1)

Il y a là une fenêtre de tir ... The job is done. Let's go home. Et BHO de se prévaloir d'un magnifique coup double : victoire sur le mal et retour au pays des p'tits gars. La fin du bourbier et la transmutation d'un fiasco militaro-politique, qui coute fort cher, en une mission achevée sur le triomphe des forces du bien.

Le tout avec BHO à la manœuvre, présidant pendant le déroulement supposé des opérations un cénacle de 13 personnes : BHJésusObama, BHJO, un Jésus guerrier mais auréolé de prix Nobel de la Paix, entouré de ses 12 apôtres, assistant en direct à la représentation du spectacle mettant en scène l'allégorie de la lutte finale où le Satan musulman succombe sous l'assaut des héros hérauts de la civilisation élue. (1)

De la puissance des symboles pour préparer la mutation du monde portée par des forces dont les hommes ne sont que les instruments inconscients, amorcée avec la Tunisie et qui pourrait connaître un coup d'accélérateur d'ici fin 2012.

Au rythme où vont les affaires de la planète, ainsi que de son esprit clairvoyant et sagace Philippe les décrit si méticuleusement dans sa chronique quotidienne, le monde pourrait bien en sortir bouleversé. D'ailleurs, plus le temps passe et plus l'échéance semble devoir se rapprocher inéluctablement !

Deux formules me viennent à l'esprit à cet instant :

• “La Grâce de l'Histoire”, forgée par notre hôte.

• Le “N'ayez pas peur” papal !

Je m'écarte ici du registre de l'analyse rationnelle froide et positive car elle est un carcan utile mais insuffisant je pense à appréhender les forces mystérieuses du monde dans sa profondeur insondable qui pourtant, j'en suis convaincu, nous traversent tous de part en part.

Fin de digression ...

Pascal B.


Note

(1) Quand je regarde cette photo (lien), je me demande franchement quel intérêt il y avait à réunir toutes ces personnes quant au déroulement lui même des opérations ? Sauf à penser que la réunion de cet aréopage faisait partie de l'opération. Allant même jusqu'à penser qu'elle en était l'élément central sur lequel reposait le portée médiatique de l'événement : dans un premier temps elle le rendait crédible aux yeux des plus naïfs ; ensuite elle lui a conféré un retentissement géopolitique planétaire. Le tout restaurant et replaçant, pour un temps, les Etats-Unis au centre du monde.

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